Voilà un article d’une autre veine que les précédents. Il s’agit d’un article plutôt technique. Ici je fais le point sur la préparation.
Voyageur autonome en sac à dos (« backpacker ») la difficulté essentielle est la maîtrise du poids porté.
Pour bien faire, le sac ne devrait pas excéder 15 kg. Au delà les longues marches sont pénibles. À ce jour j’en suis à 13 kg. À titre d’exemple, mon sac pour la traversée de la Corse sur le GR20 était déjà d’environ 13 kg.
La question de la documentation
Cette question est essentielle. Elle conditionne tout l’intérêt du voyage. Lorsque je serai seul sur les sites archéologiques, sans quelqu’un pour me donner des explications et nonobstant mes connaissances personnelles, un accès à une documentation pour comprendre l’histoire et la géographie du site est nécessaire. Sans cette documentation la visite s’appauvrit considérablement.
Mais pas question d’embarquer une bibliothèque papier, trop lourde, explicitant les sites archéologiques à visiter ou les guides touristiques papiers. L’ensemble de la documentation doit être numérique. Ce dont je me suis doté. J’ai ainsi confectionné une bibliothèque numérique des sites. Il convient que cette documentation soit disponible en lecture sur un équipement en fonctionnement hors réseau (hors ligne « mode avion »).
La question des moyens numériques
Cela implique de disposer de moyens numériques pour accéder à cette documentation : une bonne tablette, voire un bon smartphone, ce qui grève le poids du sac non négligemment.
Et de prévoir toute la connectique spécifique bien sûr.
La question de l’énergie embarquée
Par ailleurs, alors que le livre est toujours immédiatement accessible, les moyens numériques doivent disposer d’énergie pour fonctionner. Là se trouve une nouvelle difficulté.
Comment disposer de suffisamment de charge électrique et de charge électrique de secours pour ne pas se trouver démuni sur les sites isolés. Deux solutions :
- le panneau solaire,
- la batterie externe.
Et voilà que le sac à dos s’alourdit encore. Tout dépend du degré d’autonomie souhaité. Pour ma part j’aurai accès au moins tous les deux jours à un branchement secteur.
1ère solution : le panneau solaire. Il est possible de brancher directement le panneau aux équipements : tablette, smartphone, gps. Mais le montage le plus pertinent et de coupler le panneau à une batterie externe. Le panneau charge cette batterie pendant la journée, laquelle pourra charger les équipements pendant la nuit. Ainsi pas trop de fil qui se balade du panneau vers les équipements (tablette smartphone gps) en cours d’utilisation dans la journée. Alors pour ce montage il faut une batterie externe et pour que tout cela soit opérationnel il faut de la puissance au niveau du panneau et une puissance moyenne au niveau de la batterie externe, aux fins d’accéder à une recharge rapide et complète même par météo maussade.
2e solution une batterie externe exclusivement. Il convient que cette batterie puisse recharger une tablette 2 fois, un smartphone 4 fois, un Gps 3 fois. Et que les recharges de ces trois équipements puissent s’effectuer simultanément : ainsi la batterie doit disposer de 3 sorties. Elle ne doit pas non plus mettre trop de temps pour se recharger elle-même branchée au secteur (3 à 5 h). Autant dire qu’il faut une batterie externe puissante et performante. La puissance d’une batterie s’exprime en milliampères (mAh).
Alors que choisir ? Compte tenu de mes besoins et des opportunités j’ai choisi l’option batterie externe exclusivement de 26800mAh, j’économise ainsi le poids du panneau solaire.
Le branchement secteur universel
La question du transfert de la bibliothèque numérique sur la tablette et/ou le smartphone.
Sur mon mac à Château-Bernard, la documentation est stockée dans le « finder » (arborescence) en répertoires et fichiers. Il convient de pouvoir consulter ces données in situ et hors ligne. Il faut donc disposer de ces répertoires et fichiers sur la tablette et le smartphone. Pour réaliser cette opération j’ai acquis 200 Go dans le Cloud. Ainsi branchés sur le Cloud je peux télécharger définitivement la documentation sur ma tablette et mon smartphone, laquelle sera alors disponible sur les sites sans aucune liaison réseau (hors ligne).
La question de la sécurité des données
Oui mais voilà, la tablette et/ou le smartphone peuvent être endommagés, volés, ou tomber en panne. Il convient d’assurer la sécurité des données (bibliothèque numérique), pour éventuellement les retrouver sur un nouvel appareil (tablette ou smartphone). Pour cela j’ai mis en place 2 moyens :
- mes données sont stockées sur le Cloud. Avec une connexion valide, elles pourront toujours être téléchargées sur un nouvel appareil,
- mes données sont stockées sur deux clés USB de 64 GO chacune compatibles iPad iPhone.
La question du Gps
Pour la petite randonnée, compte-tenu des opportunités offertes par les smartphones, un gps n’est pas indispensable. Toutefois pour utiliser le smartphone en gps, il doit être en mode géolocalisation. Hors, ce mode, comme le wifi, est gros consommateur d’énergie. En effet en géolocalisation le smartphone cherche sans arrêt son positionnement. C’est cette fonction qui permet de faire des photos géolocalisées. Pour économiser sa batterie il vaut mieux désactiver les fonction wifi et géolocalisation et à les réactiver au cas par cas selon le besoin (photo par ex). Donc pour que le smartphone indique son positionnement sur une carte il faut que la fonction géolocalisation soit activée. Et encore faut-il avoir un fond de carte valide téléchargée au préalable pour en disposer hors connexion, mais cela se trouve même pour une définition au 1/25000e. Pour la sécurité mieux vaut préserver la fonction téléphone à son smartphone et se munir d’un gps avec les bonnes cartes téléchargées.
La question du Gps et de la cartographie numérique
Là encore, hors de question de se charger de cartes papier, une cartographie numérique est indispensable. La qualité de la cartographie Ign (numérique ou papier) française est unique au monde. Il est difficile de trouver de la cartographie numérique au 1/25000e pour les pays hors d’Europe notamment. Souvent il faut se contenter du 1/50000e voire du 1/100000e. Autant dire inopérant pour la randonnée. Toutefois il existe une cartographie numérique au 1/25000e pour Israël. Mais les accords commerciaux entre les fabriquants de gps et le développeur de cette cartographie d’Israël conditionne la cartographie qui sera disponible sur le gps : ainsi avec Garmin pas de cartographie au 1/25000e mais une cartographie au 1/50000e pour tout le Proche-Orient et le Maghreb ; par contre avec TwoNav une cartographie au 1/25000e est disponible pour Israël. C’est pourquoi j’ai opté pour un GPS TwoNav « Horizon ».
Par contre, avec TwoNav, pour le Liban et la Jordanie par exemple, la seule cartographie numérique disponible est la cartographie TomTom, c’est à dire une cartographie routière … Pour être paré il faudrait en fait un GPS Garmin avec le Proche-Orient au 1/50000e et un GPS TwoNav avec Israël au 1/25000e. lol
La question des moyens de communication
Le plus pertinent est :
- d’ouvrir un compte Whats’ap ou similaire : ainsi avec un accès wifi les communications sont gratuites ;
- en arrivant au pays de destination, acquérir une carte Sim d’un fournisseur d’accès local et remplacer dans le Smartphone la carte Sim de votre fournisseur d’accès français habituel par cette carte Sim du fournisseur local. Cette carte Sim pourra également être acquises avec quelques GO d’acquisition et de transmission de données pour un accès internet en dehors des zones wifi gratuite.
Il conviendra de bien vérifier que le Smartphone :
- dispose d’une bande passante compatible avec le pays visité ;
- soit désimloké ;
- et que la fonction « données à l’étranger » soit désactivée.
On peut toujours acheter sur place un mobile bas de gamme avec sa carte sim propre. Cela permet de garder son Smartphone originel sans changement. Mais c’est encore un équipement supplémentaire. Toutefois l’avantage de cette solution est la discrétion et de la modestie : cela évite de sortir son somptueux Smartphone dans des zones à risques.
Par ailleurs et pour Israël il est possible de commander à l’avance sa carte Sim avec « Israeli Sim Card » en précisant la date de début de validité souhaitée. Les cartes Sim vous arrivent par la poste. Ainsi je dispose d’ors et déjà de deux cartes Sim Israéliennes que j’installerai dans mon smartphone et dans ma tablette à mon arrivée.
À fuir, notamment pour de longs séjours, les abonnements hors de prix de votre fournisseur d’accès habituel français.
Le système des télécommunications n’est pas aux pays de bisounours.
La question des liquidités et des disponibilités bancaires
- Prévoir suffisamment de liquide en Euros, à changer « sur place » en « une seule fois » par pays : par exemple 2 000 €, 1000 pour Israël, 1 000 pour le Liban. « En une seule fois » pour éviter de multiplier les frais de change et « sur place » parce que votre banque va se gaver si vous lui demandez de vous produire ces liquidités en monnaies du pays, et pour autant que ce soit possible. Lui demander toutefois quelques centaines d’Euros (300) en monnaie du pays d’atterrissage.
- Par prudence disposer d’une seconde carte bancaire approvisionnée d’une banque en ligne par exemple.
- Essentiel : bien prévenir les banques de vos cartes bancaires, des pays de destinations ou traversés, et des durées du séjour comme par exemple : Israël, Liban, Jordanie, Égypte, Syrie, Turquie du 1er avril au 30 juin 2018. En sorte que vos cartes bancaires soient valides. Il n’y rien de plus dangereux de se retrouver sans moyens de paiement.
- Avec ces cartes bancaires valides il sera toujours possible de retirer de l’argent aux distributeurs mais les frais de commission sont importants. C’est pour cela que la solution la plus pertinente et nonobstant le risque que cela comporte est d’embarquer une somme confortable en liquide. Et si le retrait aux distributeurs est indispensable, ne pas multiplier les retraits pour les mêmes raisons.
- Pour les liquidités, en général le plus avantageux et de changer aux bureaux de change des aéroports à votre arrivée.
- Enfin pour chaque paiement en carte bancaire, les banques – quelles qu’elles soient, y compris les banques en ligne – prélèveront une commission par opération, lesquelles commissions toutes ajoutées finiront par constituer un somme non négligeable.
- Là encore le liquide est plus avantageux.
Et le système bancaire n’est pas aux pays de bisounours non plus.
La question du couchage : la tente, le matelas, le sac de couchage
Il s’agit d’un équipement important. C’est « la maison de campagne » qui permet d’être serein en toutes circonstances et surtout autonome.
Le choix de la tente
Le choix de la tente est compliqué. Le dilemme se place entre le poids et la solidité. Il est possible de trouver des tentes 1 place dont le poids est inférieur à 1 kg (900 g), mais au détriment de la solidité et de l’étanchéité. De toute façon il sera préférable de d’équiper la tente d’un « Footprint » autrement dit d’un tapis de sol à poser entre la tente elle-même et le sol. Les Footprints spécifiques sont adaptés à la tente achetée.
Il est aussi préférable d’opter :
- pour une tente autoportante qui, une fois montée, peut être déplacée tel quelle ;
- et d’une tente comportant une tente intérieure avec un double toit, dont l’avantage est de ne pas monter le double toit si cela n’est pas nécessaire.
Il convient par ailleurs de prêter attention que la tente intérieure comporte de larges moustiquaires pour l’aération, mais aussi qu’elle soit hermétique à l’entrée d’insectes désobligeants, scorpions par exemple.
Son poids est de 1,446 kg avec son Footprint.
Le choix du matelas.
Il n’est pas nécessaire de disposer d’un matelas de toute la longueur du corps. Préférer les types « Small » qui s’arrêtent à mi-cuisses. Pour réduire le poids : un matelas autogonflant. Son poids est de 369 g.
Le sac de couchage
Dans ces pays du Proche-Orient, en cette période de l’année, les nuits ne devraient pas être trop froides. Un sac de couchage léger en duvet toutefois suffira.
414 g
La question des vêtements
Il ne s’agit pas ici de dresser l’inventaire des vêtements nécessaires mais il sera préférable de se munir :
- d’une bonne paire de lunette de soleil polarisante ;
- d’un chapeau avec cordon ;
- 1 veste technique déperlante ;
- 1 micro polaire légère ;
- 2 chemises (j’ai bien écrit : « chemise ») techniques ;
- 1 teeshirt blanc ;
- 3 pantalons dont 1 long et 2 corsaires ;
- 1 maillot de bain ;
- 2 paires de chaussette en laine de mérinos ;
- 1 paire de chaussure de marche légère ;
- 1 paire de sandale ;
- 1 trousse de toilette ;
- 1 serviette de toilette microfibres …
Pour les vêtements dans des sacs étanches spécifiques permettant de faire le vide.
Le petit matériel et de réparation
- 1 paire de jumelle
- kit de réparation de la tente ;
- trousse à couture ;
- lacets de rechange ;
- 5 m de cordelettes ;
- petits mousquetons …
La question de la pharmacie
Les indispensables à prévoir :
- du matériel traumatique pour les plaies : désinfectant, bandes, stéristip … ;
- des antidiurétiques (pour la tourista ») ;
- des antibiotiques large spectre ;
- des antalgiques ;
- des anti-inflammatoires.
Et bien se munir des ordonnances, pour la police des frontières.
Ci dessous le tableau de ma pharmacie :
Enfin le blog « Pays de Cham »
Il n’était pas prévu au départ. Cependant au fur et à mesure du mûrissement du projet, il est apparu comme une évidence. Comme je l’ai écrit précédemment : » Ce blog de voyage que j’appelle « Pays de Cham » a pour intention de partager mon aventure. Conçu pour une recherche personnelle, avec ce blog, ce voyage s’enrichit, s’élargit et s’approfondit à cette dimension du partage. Je le rends ainsi plus fraternel. »
Pour y accéder il faut taper dans l’adresse suivante dans votre navigateur : www.Paysdecham.fr
Il faut comprendre qu’un blog est un site web. Avec la particularité qu’il permet de dialoguer avec son auteur (commentaires).
Je n’avais jamais construit de blog bien sûr. Il m’a fallu tout apprendre. Avec internet et les « tutos » on peut se former. Il y a de nombreux sites qui expliquent comment établir un blog. Mais j’ai eu aussi de l’aide de deux copains : Jean-Thierry qui m’a indiqué les premières pistes à suivre, puis
Jean-Jacques qui a optimisé et corrigé mon blog une fois ébauché. Leur aide a été précieuse et je les en remercie chaleureusement.
Pour faire un blog il faut :
- Acheter un nom de domaine. Le mien est « Pays de Cham » ;
- Choisir un CMS il s’agit d’un système de gestion de contenu ou SGC (content management system ou CMS en anglais). C’est un logiciel dédié à la conception et à la mise à jour dynamique de sites Web. Pour ma part j’ai choisi WordPress (WP) ;
- Il faut choisir un hébergeur chez lequel le blog est domicilié. J’ai choisi : OVH ;
- Une fois le site à peu près installé, il faut lui adjoindre des « extensions » ou « plugins ». Il s’agit de petits programmes supplémentaires pour sécuriser le site par exemple ou compresser la taille des photos, ou mettre en place une newsletter pour avertir familles et amis que vous publiez un nouvel article ;
- Il faut configurer votre mailing et votre newsletter. Et dans la liste de diffusion de votre newsletter il faut entrer toutes les adresses mail, de la famille et des amis à qui envoyer les articles ;
- Et enfin « last but non least » il faut rédiger les articles, apprendre à les mettre en lignes, et envoyer la newsletter .
Je peux dire que là j’en ai bien bavé.
Il a fallu aussi que je prenne en compte que je serai éloigné de mes bases et du confort douillet de mon ordinateur de bureau. Qu’il me conviendra de rédiger et de publier des articles avec ma seule tablette. Et que pour cela il me faudra suffisamment de batterie. Enfin il faut considérer que je ne disposerai pas toujours d’une connexion wifi avec un réseau performant, mais plutôt de pas de réseau du tout ou d’un réseau déficient comme le sont souvent les réseaux publics gratuits ou ceux des hôtels.
Bon j’arrête là, et si vous êtes arrivés jusque là, c’est que vous être bien courageux. lol
Michel
Notre périple de 14 jours de 2016 sur le GR20 insulaire était en somme une promenade de santé comparé à ta future expédition.
Par l’énumération minutieuse que tu ns en fais pour sa préparation cela ne laisse aucun doute sur les difficultés latentes et la part d’inconnu qui planent la dessus..
Une fois de plus je salue ton courage ta détermination ta foi car ce « triumvirat » sera tes lettres de créances face aux impondérables et compliquations qui ne manqueront pas « objectivement » compte tenu de ce que ns savons de ces territoires.
Lorsque je débarque à Bastia j’irai, pour toi, brûler 1 cierge à la basilique Ste Marie.
Patrick
Non Patrick, le GR20, bien que randonnée extraordinaire, ne fut pas une promenade de santé et ce fut une expérience d’une autre nature que celle que je projette. La préparation minutieuse est un facteur clef de ma sécurité. Mais l’insécurité est souvent générée par le comportement du voyageur lui-même : attitude ostentatoire, tenue vestimentaire indélicate, arrogance, négligence, imprudences, …
Il m’est arrivé de me promener en soirée aux abord de la Mosquée de Kerbala en Irak, sans me faire remarquer comme Occidental, me semble-t-il.
J’accepte que ce « triumvirat » soit mes lettres de créances, et j’accepte que tu brûles un cierge à mon intention à la Basilique Ste Marie à Bastia.
Merci de me lire,
Prends soin de toi,
Michel
Que de minutie dans ces préparatifs et en même temps tu défriches peut être pour d’autres…. important de garder des traces.
Au plaisir de lire les prochains articles.
Emilie,
Te voilà bien courageuse d’avoir lu mon article long, technique et un peu rébarbatif.
Je ne crois pas que je défriche d’autres l’ont fait avant moi sur ce sujet. Mais c’est vrai que j’écris peut-être pour d’autres.
J’espère que tu vas bien.
Prend soin de toi,
Passe un bonne journée,
Michel
Bonsoir Michel,
c’est encore avec un réel plaisir que je partage votre article.
Mon esprit cartésien, vous suggérerait bien, de rester au chaud auprès du chat, de la cheminée …
Mais, je trouve cela très boostant, encore que… vous ayez oublié le rimmel, la crème dépilatoire, le flacon de parfum, la lime à ongles et les dessous chics …
Taratata que ces questions de poids ! ,
« après tout demain, le soleil luira encore …. »
Merci
Bonjour Sandrine,
Votre suggestion est-elle vraiment cartésienne ?
Quant aux babioles cosmétiques, vous avez raison … pour le poids que ça pèse …
En tout cas pour les dessous chics je suis paré. J’emmène un maillot de bain bermuda vert et une paire de chaussette en laine de mérinos noire. C’est pas sexy ca ?…
Et ce matin le soleil brille encore, pour 5 milliards d’années nous disent les astrophysiciens.
Bonne journée,
Michel
Michel,
Quelle lecture passionnante depuis la création de ton blog…tu sais tenir tes lecteurs en haleine!!!
Merci de partager ce périple et toutes tes connaissances (historiques, techniques…..) avec nous!!
Question « sécurité »: qu’en est-il lorsque l’on voyage seul sur ces Terres chargées d’histoires?
Avec toute mon admiration.Bises.
Marilyne
Marilyne,
Tes compliments me touchent. Merci !
La question de la sécurité.
Tout d’abord quelle est notre sécurité dans notre quotidien ? Quelle est notre sécurité en voiture, lorsque nous sommes immergés dans une foule, dans un lieu public : gares, aéroports; centre commercial ?
Sommes-nous plus en insécurité en Israël, en Cisjordanie ou au Liban qu’ici en Europe ? La réponse est certainement positive. En effet s’ajoute à l’insécurité du quotidien, l’insécurité d’un conflit sous-jacent.
Toutefois cette insécurité supplémentaire reste gérable et acceptable pour certains. Je ne vais pas en Syrie par exemple.
Il y a de plus une insécurité supplémentaire par le fait de voyager seul. Là encore c’est un choix.
Pour cette dernière insécurité du voyage solitaire, comme je l’ai répondu à Corinne, la préparation est un facteur essentiel de sécurité. Les technologies, les pratiques et les attitudes en voyage sont des éléments clefs de la sécurité personnelle.
Ces terres sont chargées de notre histoire, voilà pourquoi elles passionnent et interpellent dans une mesure raisonnable quelques entorses à une insécurité quotidienne.
Amicalement,
Michel
Bonté divine, c’est pire que d’aller sur Mars ! Que de préparatifs et de reflexions, tu dois avoir les neurones en ébullitions, ne te reste plus qu’a ne pas louper le départ . Reste que je m’interroge sur deux points :
1 – Tu comptes vraiment dormi « a la belle étoile » dans ces pays ?
2- Autant de technologie , est ce que ça ne va pas plutôt te desservir dans ta quête ? Pour comprendre l’humain et son monde ne faut il pas plutôt aller a sa rencontre, pour trouver son chemin son habitat la connaissance etc….?
Bisous
La Co
Bonjour Corinne,
C’est avec plaisir que je constate que tu me lis, merci ! Et avec courage de surcroit : ce dernier article est quelque peu rébarbatif et long.
Ci-après je tente de répondre à tes questions.
1 – Tout d’abord ce n’est pas tout à fait à la belle étoile, puisque j’emporte une tente. Ce qui fait une différence psychologique énorme.
Normalement je visite 2 pays Israël et le Liban. Mais pour Israël, il y a Israël en lui-même et la Cisjordanie (voir carte). Donc grossièrement on peut dire que je visite Israël, la Cisjordanie et le Liban.
Israël en propre est un comme un morceau d’Europe au Proche-Orient. Le camping y est sans problème et sûr. De plus il y a de nombreuses aires de campements dans les Parc Nationaux. Et en Israël pratiquement chaque zone archéologique est dans un Parc National.
Il est déconseillé de camper en Cisjordanie.
Pour le Liban je ne sais pas, certaines zones sont sûres comme la vallée de la Qadisha ou le Chouf et d’autres plus incertaines comme la vallée de la Bekaa.
Quoiqu’il en soit je prévois de loger au maximum à l’hôtel ou similaire. Ce n’est qu’en cas d’imprévu que je planterai la tente ou par goût personnel ou si je me suis attardé sur un site archéologique.
2 – Mêmes si mon voyage peut être compris comme une quête, je ne suis pas un ascète pour autant.
Tout d’abord cette préparation minutieuse conditionne ma sécurité.
La technologie est un élément de cette sécurité. De plus elle permet de se dégager de quelques contingences, d’ouvrir des possibilités, et de libérer son mental (les pensées) et son psychique (les sentiments) de préoccupations inopportunes. Bien sûr elle comporte un revers de médaille. Cependant en aucun cas elle instaure une entrave pour pour la rencontre avec les lieux, les situations, les autres et moi-même. L’entrave est intrinsèque à la personne qui l’utilise. Je pense cela vraiment.
Voilà tes questions appellent toujours des réponses circonstanciées.
Amicalement,
Michel
Une préparation qui ne laisse rien au hasard
Quasi militaire!
Je reconnais bien mon ami
Ok Philippe,
Avait-on autant d’organisation quand nous parcourions les montagnes à ski de randonnée et à vtt ? Sans doute un peu puisque tu reconnais là ton ami.
Et par dessus tout, merci de cette amitié,
Michel