20240518_Gournia

L’approche et le plan général

Le site vu du bas

Le site vu de l’acropole

A 19 km au sud-est d’Agios Nikolaos, Gournia, le site d’une ville minoenne qui était à la fois artisanale, agricole et centre de pêche.

Screenshot

1 : maison Pit
2: ateliers de poteries
3 : fours à poteries
4 : cimetière Nord

Sceaux en pierre

La route menant d’Agios Nikolaos à Gournia offre de superbes panoramas sur les îlots rocheux et, au détour d’un virage, quelques merveilleuses criques, en contrebas. Durant les périodes antiques, les marins préférèrent décharger leurs bateaux à Gournia pour transférer la cargaison en Crète méridionale par voie de terre plutôt qu’à la voile via le dangereux Akrotirio Sideros.

Les premiers habitants se sont installés vers 2300 av. J.-C. mais la ville est datée de 1700 av. J.-C. (periode néopalatiale -1700 -1450) et son apogée devait se situer vers 1600 av J.-C. La région aurait été appelée « Gournia » en raison des réservoirs antiques, « gournes » en grec, situés à côté de chaque maison et destinés à nourrir le bétail. Selon une autre source, le nom antique n’est pas connu et le nom moderne vient des bassins en bois et en pierre trouvé sur le site archéologique avant les fouilles principales.C’est le quartier minoen le mieux préservé de la période des nouveaux palais et le plus caractéristique des quartiers de taille moyenne fouillés. On l’appelle la « Pompéi de la Crète minoenne » en raison de son bon état de conservation. Bien que les vestiges des murs des maisons ne soient pas très élevés, ils donnent une idée de la ville minoenne, divisée en quartiers (dont sept ont été fouillés) par des rues irrégulières donnant l’impression que la ville a crû au hasard, sans plan pré-arrangé. D’étroites ruelles pavées et inclinées pour le drainage traversaient la ville et séparaient les maisons construites en pierre et parfois en brique. Des escaliers en pierre et en bois trouvés dans les maisons témoignent qu’elles avaient au moins deux étages de haut voir trois. Les plus grandes maisons mesuraient 5m sur 5 et avaient les murs externes en communs. Les magasins et les ateliers du rez-de-chaussée sont préservés ainsi que les salles souterraines atteintes par des échelles en bois. Le niveau supérieur, l’habitation a proprement parler, est accessible par un escalier directement de la rue. Les murs de la partie inférieure étaient en pierre, tandis que l’étage était fait de briques de terre.

Les archéologues pensent que l’agriculture, l’élevage et les travaux manuels étaient les métiers principaux des habitants. Un grand nombre d’outils ont été trouvés sur le site. C’est un site de grande valeur archéologique montrant les aspects pratiques plutôt qu’artistiques de la vie minoenne. Un dispositif notable est le petit palais, placé au centre et dominant le quartier.

La cour centrale

Le palais (qu’il vaut mieux cependant considérer comme centre administratif) est bien plus petit que Knossos (environ 1/10), mais ayant des dispositifs caractéristiques des palais comme

une cour centrale

Vue Nord Sud

Vue Sud Nord

Les gradins au Nord de la cour centrale`

Vue Sud Nord

une cour occidentale (Ouest)

Vue Sud Nord

Vue Nord Sud

La façade monumentale Ouest

et des magasins.
à droite de la cour centrale

Le palais

Daté de la période de prospérité de la civilisation minoenne (1550-1450 av. J.-C.)(période néopalatiale -1700 -1450), il occupe une basse colline près de la mer, sur l’isthme d’Ierapetra, à l’ouest d’une cour rectangulaire sur laquelle s’ouvraient plusieurs maisons privées. La maçonnerie de la façade occidentale suit le même modèle de maçonnerie que les palais. Une volée d’escalier en L est située du côté Nord de la cour.

Il semblerait que des gens s’y soient assis afin d’observer les cérémonies à caractère rituel, la cour ayant ainsi servi de « quartier théâtral » primitif. Derrière se trouve une petite salle pavée avec une pierre creusée ayant pu servir de plateau pour des sacrifices de taureaux.

Près d’elle se trouvait une « kernos » (petite pierre avec des cavités) servant pour les libations des dieux.

Le côté occidental du palais s’ouvrait sur une petite cour occidentale pavée ayant une façade monumentale avec une porte au milieu et des fenêtres qui ne sont pas préservées aujourd’hui.

L’intérieur du palais n’est pas bien préservé mais a eu plusieurs salles et magasins officiels au-dessus desquels se trouvaient de spacieuses salles. La salle centrale du palais était séparée de la cour centrale par une rangée de colonnes rondes en bois alternant avec des piliers carrés en pierre.

À l’Ouest du palais se trouvait les habitats

Au nord du palais se trouvait un petit tombeau public minoen indépendant, consacré à la « déesse du serpent ». Il se trouve à l’extrémité d’une ruelle et avait un dépôt d’objets religieux dont certains ont été trouvés lors des fouilles.


Le palais a été détruit en 1450 av. J.-C. en même temps que tous les autres palais de Crète. Cinquante ans plus tard, le site est en partie réoccupé pour être finalement abandonné vers 1200 av. J.-C. Si la théorie que des concours de taureau ont eu lieu dans les palais de Crète est correcte, alors la cour centrale ou « cour publique » du palais de Gournia aurait été l’endroit où ils avaient lieu.

L’acropole

Si on grimpe (à pied) sur la colline jusqu’à l’acropole, on découvre une belle vue sur la mer et les champs d’oliviers

Le sanctuaire

La ville minoenne a été détruite en même temps que les palais mais a cependant été réoccupée plus tard. De cette époque on a un sanctuaire situé un peu plus loin et relié au palais par une rue.

Le sanctuaire de Gournia devait être public car c’était un bâtiment séparé et non pas une partie d’un palais ou d’une villa. La pièce était étroite (4 m sur 3) afin que la participation publique soie limitée et que seulement quelques personnes à la fois puissent visiter. La nature du culte elle-même est évasive, mais elle a eu quelque chose à voir avec des serpents. L’idole de culte, une femme en argile mentionnée ci- dessus, avait un serpent enroulé autour de son corps. On le retrouvera également sur les tubes d’argile. Malheureusement nous ne connaissons pas la signification de ces serpents, s’ils représentaient des puissances de fertilité ou de mort ou s’ils étaient simplement des manifestations de contrôle des forces naturelles par l’homme. Cette dernière possibilité est supportée également par le fait que des oiseaux en argile ont également été trouvés, ainsi nous avons les animaux de la terre et du ciel par excellence. Près du sanctuaire se trouve également la résidence de l’administrateur local, le marché et des ruelles pavées. Les découvertes d’objets de cérémonie, d’ustensiles et d’outils de ménage laissent entendre l’histoire et la vie quotidienne de la région qui est censée inclure l’élevage, la menuiserie et la pêche. C’est au musée archéologique d’Iraklio que se trouve la majorité des éléments trouvés sur ce site..

Le sanctuaire possédait un rebord sur lequel ont été trouvés des tubes d’argile avec des serpents modelés en relief, une table d’offrandes et une figurine de femme en argile avec les bras levés. Cette dernière est une idole de culte mais on ne sait si elle représente une déesse minoenne ou une prêtresse. Les fouilles à Gournia ont été effectuées en 1901-1904 mais les ruines étaient déjà évidentes avant les fouilles.

Les banc du sanctuaire

Les kernos

La maison 18

Les objets trouvés dans cette maison 18 suggèrent que le propriétaire de cette maison travaillait et négociait le bronze
L’entrée Sud qui s’ouvre depuis la rue montante et sur une cour intérieur dallée à portique

La pièce de stockage

L’atelier

L’entrée Est qui s’ouvre sur la rue traversante

La maison AC

L’entrée principale de la maison ouvre sur une cour pavée.

Dans les fondations de la pièce 16 demeure un mur en brique crue. Des murs similaires étaient utilisé pour les pièce supérieures.

Une partie de la fenêtre de la pièce 17 est préservée

La maison DD

Sur le banc était installé un pressoir à vin.

Le béthyle

Cette pierre debout, délibérement placé là dans le pavement de la rue a été défini comme un béthyle.

Déambulations

La sortie

À bientôt !

Michel

20240516_Vrokastro & Priniatikos Pyrgos

C’est même une vidéo.

Screenshot

Je quitte la route principale pour m’engager dans un chemin empierré.

Mon itinéraire de montée

J’arrive au bout du chemin. Je suis au pied de Vrokastro. La suite est à pied.

Vodrasko

Les ruines de Vrokastro se trouvent sur un sommet abrupt, naturellement fortifié. Il appartient aux dizaines de villages de la période la plus sombre de Crète, après la destruction de la Civilisation Minoenne -1200, qui ont été construits sur les sommets les moins hospitaliers et difficiles à atteindre des montagnes Crétoises. Vrokastro a servi d’abri, grâce à sa position stratégique et inaccessible.

L’occupation de Vokastro s’étend de la fin de l’âge du Bronze au début de l’âge du Fer. Il a d’abord été habité au cours de la période Préminoenne -2100 -1700 puis réoccupé de la fin de l’âge du Bronze -1250 jusqu’au VIIe siècle avjc sans discontinuer.

Maintenant à pied pour la suite

Le chemin d’où je viens

Le sommet : un temple ?

Au Nord en contrebas de l’acropole, face à la mer, le sol est jonché de tessons. Comme si les habitants avaient volontairement jetés là les vases, coupes, …, en offrande au dieu vénéré là.

Un tesson qui comporte encore un trait de peinture.

Vase d’époque « Géométrique » provenant de Vrokastro

Screenshot

La descente sur Priniatikos Pyrgos

Mon itinéraire de descente

Un coin pique-nique au cours de la descente.

La vue pour le pique-nique.

Les oliviers

Au bord de mer à Priniatikos Pyrgos

Priniatikos Pyrgos

Le site archéologique de Priniatikos Pyrgos est situé en bordure sud-ouest de la baie de Mirabello, sur un petit promontoire limitant vers l’ouest la très belle plage d’Agios Panteleimon. Certains n’y verront que de nombreuses ruines éparses mais cet emplacement a été considéré aux cours des siècles comme idéal avec à proximité une petite plaine côtière traversée par la rivière Istron et des plages sableuses parfaites pour accoster en bateau. En effet, les résultats des fouilles ont révélé des implantations humaines sur une très longue période allant de la fin du Néolithique (vers – 3000 avant J.C.) jusqu’à l’occupation ottomane. Toutefois le site a été principalement occupé durant l’âge du bronze et l’antiquité historique comme en témoignent d’une part les vestiges d’habitats minoens et romains encore visibles aujourd’hui et d’autre part les différents objets mobiliers découverts sur place .

Vu depuis Vrokastro

Un tesson : on dirait un cul de vase

L’extérieur

L’intérieur légèrement en creux

À bientôt !

Michel

20240515_Lato

Lato est l’une des villes les plus importantes des états Doriens en Crète. Elle est considérée comme la ville la mieux préservée de la période classique hellénistique.

La cité dorienne a été construite sur les hauteurs de la baie de Mirabello. Bien que la cité fût probablement construite avant l’arrivée des Doriens, les ruines datent majoritairement de cette époque (Ve et IVe siècle av. J.-C.). La cité a été détruite aux alentours de -200, mais son port (Lato Etera, ou Lato pros Kamara), situé près d’Agios Nikolaos, a été utilisé durant le règne romain.

Lato est construite sur la selle de deux collines.

Deux collines qui forme ses deux acropoles, l’une au Nord l’autre au Sud.
L’agora se situe au collu formé par les deux collines

Ce qui offre une couverture défensive stratégiquement pour toute la ville. Le nom vient probablement de Leto (type dorique de « Lato »), dans les tablettes en linéaire B sous le nom de RA-TO, mère d’Apollon et d’Artémis. La déesse principale de la ville était Eileithyia, son effigie est présente sur les pièces de monnaie. La ville fut détruite vers 200 avant JC
Néarque, amiral d’Alexandre le Grand, est né à Lato. (Quand Alexandre le Grand rentre d’Inde sur la Perse par voie terrestre, son amiral Néarque rentre par voie maritime en remontant le Golfe Persique.)

À ses pieds une grande vallée fertile,

qui alimentait la ville sans aucun doute.
La vallée débouche sur la baie de Mirabello,

où se trouvait son port Lato Etera, aujourd’hui Agios Nikolaos.

1 : entrée principale à l’Ouest
2 : la rue principale en escalier pour rejoindre l’Agora sur la collu
3 : les commerces et les ateliers
4 : la stoa (en grec ancien désigne un portique, c’est à dire une bâtiment fermé à l’arrière par un mur plein et ouvert en façade par une colonnade)
5 : sanctuaire
6 : citerne centrale
7 : exèdre (en grec ancien un bâtiment salle de conversation équipée de sièges ou de bancs)
8 : escalier monumental
9 : prytanée (siège du gouvernement d’une cité dans la Grèce antique)
10 : les habitats du prytanée
11 : habitats
12 : temple de l’acropole Sud
13 : habitat du temple
14 : théâtre

L’entrée principale à l’Ouest

1 : sur le plan

La rue principale en escalier

2 : sur le plan

Les commerces et les ateliers à droite en montant la rue principale

3 : sur le plan

L’agora

L’agora est un espace ouvert entre les acropoles Nord et Sud, et les quartier d’habitat Est et Ouest. L’ensemble de l’agora date dun IVe et IIIe siècle avjc.

La stoa

4 : sur le plan
(en grec ancien désigne un portique, c’est à dire une bâtiment fermé à l’arrière par un mur plein et ouvert en façade par une colonnade)

Le mur cyclopéen de soutainement de la stoa

Le sol de la stoa

Le sanctuaire de l’agora

5 : sur la plan

Le sanctuaire est derrière la citerne (entouré d’une barrière)

La citerne principale

6 : sur le plan

Du fait de sa taille et de son emplacement, la citerne a du être une citerne publique

L’exèdre

En grec ancien un bâtiment salle de conversation équipée de sièges ou de bancs7 7 : sur le plan

Le grand escalier

8 : sur le plan

Au Nord de l’agora, le grand escalier devait être utilisé comme un centre de réunions.

Le prytanée

prytanée : siège du gouvernement d’une cité dans la Grèce antique)

Le prytanée est composé à l’Est par une cour peristyle et par un hall rectangulaire comportant un foyer central à l’Ouest qui a été identifié comme une salle à manger.

Ici les dirigeant de la cité (Kosmoi) assumaient leurs fonctions.
Ils y recevaient en sus les hôtes officiels.

9 : sur le plan

La cour péristyle à l’Est

Le hall rectangulaire avec un foyer central

les habitats du prytanée

10 : sur le plan

Sur les pentes de l’acropole Nord, entre le prytanée et le sommet, s’étend le quartier Nord d’habitats comportant de nombreuses maisons. D’un plan simple les maison sont composées de trois pièces rectangulaires dont l’une d’entre-elles comportait un foyer central. Du fait de la pente, dans de nombreux cas, l’entrée de la maison s’effectuait depuis le toit. Toutes les maisons étaient construites avec les mêmes matériaux : pierres pour les murs, bois et terre argileuse pour le toit. Les sol étaient généralement fait d’argile tassé et dans certain cas pavé. Presque toute les maisons disposaient d’une citerne pour collecter et stocker l’eau de pluie.

Plan de détail

La citerne

Temple de l’acropole Sud

12 : sur le plan

Le temple était d’une hauteur d’environ 4 m. Il a une antichambre rectangulaire sur l’Est et un naos sur l’Ouest. Dans le naos était installée la statue de culte dont il ne reste que le socle. L’inscription illisible sur le socle ne permet pas d’identifier quel dieu était vénéré dans ce temple. À l’extérieur devant l’entrée du temple se trouve un autel.

L’antichambre

Le naos

Le socle de la statue

L’autel extérieur

Le « théâtre » de l’acropole Sud

14 : sur le plan

Vers l’Est se trouve le « théâtre » sur un niveau inférieur avec des assises (gradins)partiellement taillée dans le bedrock. La capacité de cet « auditorium » a été évalué à 350 spectateurs.

Exèdre : en grec ancien un bâtiment salle de conversation équipée de sièges ou de bancs

Immédiatement à l’Est des « gradins » se trouve un exèdre. Il s’agit d’un bâtiment rectangulaire ouvert sur le Nord. La proximité de cet exèdre avec les « gradins » révèle qu’il est une partie du « théâtre » en plein air. Depuis cet exèdre et depuis les « gradin », les spectateurs pouvaient assister à des évènements se déroulant sur la petite esplanade Nord.

Le retour

Mon itinéraire de montée

Kritsa

À bientôt,

Michel

Bonus tracks

20240514_Neapoli – Agios Nikolaos

Ce jour est un jour de transfer entre Neapoli et Agios Nikolaos.
J’ai opéré le transfer en bus, 15 km, 2,10 €.

Le contraste est saisissant d’un lieu à l’autre. Tout d’abord on passe d’une petite ville de montagne à une importante station balnéaire de la côte.

Neapoli perdue dans ses montagnes se meurt : un climat austère balayé par le vent du Nord, un seul hôtel d’une qualité quelconque, peu d’activités, des commerces en déshérence, aucun touriste, un site et un musée archéologique fermés.


Agios Nikolaos : en bord de mer, un climat doux, une activité débordante, de nombreux commerces, des touristes à foison, un musée et des sites archéologiques ouverts et accessibles.
Agios Nikolaos est le « chef lieu de canton » dont dépend Neapoli. Agios Nikolaos ferait bien de s’inquiéter un peu de Neapoli qui a des atouts à valoriser.

Agios Nikolaos : photos

Les touristes embarquent

Mon hôtel Corto Maltese

La chambre

Le coin salon

La terrasse

Avec vue sur la mer

J’avoue que c’est plus agréable que ma chambre frigidarium plein Nord-Est de Neapoli.

C’est mardi le musée est fermé

À bientôt,

Michel

20240513_Neapolis Dreros

Neapoli

On dirait la prison. Il y a une église pour les brebis perdues …

En chemin

Dreros et ses 2 acropoles

Screenshot

J’ai franchi la barrière

Dréros est situé à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Héraklion (Crète), non loin d’Aghios Nikolaos. Il domine la petite ville de Néapolis, ancienne capitale de la Crète orientale (nome du Lassithi). Composé de deux acropoles séparées par un ensellement, le site occupe une position clé sur la route qui relie la Crète centrale à la Crète de l’est, sur un axe qui passe par les cités de Cnossos, Lyttos, Milatos, Olonte et Lato.
La découverte fortuite en 1854 d’une longue inscription livra à la fois le nom de la cité (Δρήρος), sa localisation et le texte du serment de fidélité des jeunes Drériens, en même temps que des informations précises sur les institutions, les cultes et le contexte politique de la fin du IIIe av. J.-C.
L’ensemble des opérations de terrain a confirmé l’ampleur des vestiges, mais conservés parfois sous plusieurs mètres de pierres et accessibles dans des conditions difficiles. Ils témoignent de l’importance de la cité de Dréros à l’époque hellénistique, juste avant sa destruction par les Lyttiens à la fin du IIIe s. ou au début du IIe s. av. J.-C.

Le secteur de l’agora et du temple d’ Apollon

L’agora

Image internet

Dans l’agora une pièce à banquette ; elle est dallée .

Photo internet

Un mur de refend, sans doute postérieur, la divise en deux parties actuellement. On remarque que sur l’un de blocs du mur de délimitation orientale de la pièce se trouve une « pierre à cupules » ou kernos, peu visible, formée d’une dizaine de petits creux disposés en ovale.

Photo internet

Sur un autre bloc formant seuil, à l’entrée de la pièce à banquette on note la présence d’un phallos gravé. Parmi le mobilier découvert, on peut mentionner une anse de coupe en bronze et trois fragments de figurines féminines en terre cuite. Les sondages ont permis de mettre au jour la suite de la banquette de la pièce ouest. Parmi le mobilier découvert à cet endroit, on peut citer un petit lécythe à vernis noir presque entièrement conservé, un clou et un autre outil en fer, un pilon en pierre.

Photo internet
Photo internet
Photo internet

Ce que j’ai vu

Le temple de Leto, d’Apollon et d’Artemis

Il s’agit d’un temple consacré à Apollon, Artemis et leur mère Leto.
Contrairement à ce que je peux dire dans un de mes enregistrements Leto est soit une première femme de Zeus (avant Héra), soit une de ses maîtresses. En tout cas ce n’est pas elle qui est séduite par Zeus déguisé en cygne mais c’est Leda.
Leto avec Zeus engendre deux enfants, qui sont des Dieux comme leur parents : Apollon et Artemis.
Ainsi à l’époque héllénistique de Dreros, un temple s’élevait consacré à cette triade.

Le temple en haut à gauche

Le groupe de trois statuettes en bronze, d’une masculine plus grande au centre et deux féminines plus petites identiques, a été trouvé à l’intérieur du temple de l’agora de la ville ancienne de Dréros. Elles datent du 8ème siècle av. J.-C. Elles sont les plus anciennes statuettes connues au monde grec, en bronze martelé, à savoir, fabriquées par de feuilles de bronze, assemblées sur une armature de bois qui n’a pas été sauvé. Les figures s’identifient comme étant le dieu Apollon, la déesse Artémis et leur mère Léto. La figure masculine est debout, nu, à l’enjambée légère, sa main droite devant la poitrine et la gauche légèrement vers l’arrière. Il a les cheveux longs, caractéristique provenant probablement de l’art minoen et ses yeux sont incrustés faits de pierre précieuse qui n’a pas été conservée. Les figures féminines sont debout, vêtues, les mains posées parallèles au corps. Leurs chitons sont décorés de deux zones verticales et une horizontale, en bas. Elles ont la chevelure courte et portent un pileus (toque) bas, tandis que leurs yeux sont aussi incrustés. Les statuettes sont posées sur un socle et étaient probablement des objets de culte, puisqu’elles ont été trouvées dans l’autel au temple d’Apollon, à l’agora de de l’ancienne Dréros. Les statuettes en bronze martelé de Dréros, comparées aux plus anciennes statuettes en bronze du début du 8ème siècle av. J.-C., sont plus rondes et plus volumineuses, puisque la figure humaine archaïque, caractérisée par les détails anatomiques et le réalisme naturel, commence déjà à évoluer.

Et voilà ce qu’il en reste : ce que j’ai vu

Le temple avec sa couverture de tôle ; devant lui la citerne

Curieusement le temple est accessible. Il sert maintenant d’abri à chèvres

Devant entre les potaux l’autel à sacrifice ; au fond à gauche l’autel où on été trouvées les statuettes.

La citerne
La loi constitutionnelle de la cité de Dreros

C’est dans la citerne que fut trouvée la stèle.

De la citerne est extraite une vingtaine de fragments d’inscriptions dont treize émanent de la cité de Dréros, en particulier la plus ancienne loi constitutionnelle de Grèce (650 av. J.-C.),
Il s’agit d’une stèle en pierre archaïque (VIIe s. av. J.-C.) nommée « la loi secrète de Dreros », portant une inscription gravée que l’on peut considérer comme première Loi Constitutionnelle de l’Europe précédant ainsi de deux siècles la démocratie athénienne.
La stèle précise la règle dite non-réitération des cosmes, qui interdit à ces magistrats de se représenter à cette fonction avant dix ans.

Screenshot

Le secteur de l’acropole Est

L’acropole est représente un enjeu scientifique important puisqu’elle est la seule des deux collines qui composent le site à avoir été fortifiée. Une entrée de la forteresse avait été identifiée avec une pierre de seuil et une crapaudine en fer. Les sondages sur l’acropole est ont permis de mettre au jour un important ensemble de céramiques d’importation (Chypre, Italie du Sud ou Sicile) datées des XIIe-XIIIe s. et de dégager une partie de la fortification.

Ce que j’ai vu : en fait rien

La chapelle au sommet de l’acropole Est

Au loin, le plateau de Lassithi

Le sommet de l’acropole avec une colonne qui n’a rien d’authentique

La cloche de la chapelle que je me suis bien gardé de faire sonner.

L’acropole Est vue depuis l’acropole Ouest

L’acropole Ouest vue depuis l’acropole Est

Le secteur de l’acropole Ouest : l’Andreion ?

En fait j’ai trouvé beaucoup plus de vestiges sur l’acropole Ouest que sur celle de l’Est

Un autre temple fut construit à Dréros au cours du VIIe siècle sur l’acropole ouest. L’étude en cours de ces importants vestiges, qui autrefois ont été identifiés comme un andreion.

Screenshot

Le sommet de l’acropole Ouest

Une entrée

Le retour

Le chemin du retour

Dans cet enregistrement quand je dis Aphrodite (déesse de l’Amour), il faut entendre Artemis (déesse de la Chasse). C’est pas pareil !
En plus Leto est une vraie déesse qui engendre avec Zeus, Apollon et Artemis. Zeus, transformé en cygne, n’a pas séduit Leto mais Leda. C’est pas pareil !

Je suis entré et sorti par là !

À bientôt,

Michel

Bonus tracks

https://www.canalacademies.com/emissions/carrefour-des-arts/les-fouilles-archeologiques-de-dreros-en-crete-orientale-une-decouverte-majeure

20240511_Anavlochos Nécropole

Pour le repérage historique d’Anavlochos se reporter à mon article

https://paysdecham.fr/20240509-vrachasi-anavlochos/

Screenshot

Le site est en vue.

Le vallon d’Anavlochos

Tumulus 40.01

Photos internet

Ce que j’ai vu

Tumulus 42.01

Photo internet

Ce que j’ai vu

Pas très engageant … me voilà prévenu

Avec le vallon d’Anavlochos en ar plan.

Le portail d’entrée de l’enclos

Pas très engageant non plus

Tumulus 47.07

Photos internet

Ce que j’ai vu

Tumulus 52.03, 52.02 & 52.01

Photos internet

Ce que j’ai vu

Tumulus 51.01

Photo internet

Ce que j’ai vu

Sanctuaire de Kako Plai

Que je n’ai réussi à atteindre

Photos internet

Il y avait pourtant bien un chemin !!!

À bientôt !

Michel

Bonus tracks

La montée au collu

20240509 Vrachasi – Anavlochos 

« Anavlochos » prononcer « Anavlokos »

Les sites d’habitat de montagne, fondés au lendemain de l’effondrement du système palatial -1450 -1370, sont interprétés comme des sites de refuge. Il s’agit d’une période de transition entre la période des Palais vers la période des Poleis (polis) formation des Cités États. Ainsi le site d’Anavlochos appartient-il à la période Géométrique. La période Géométrique désigne une période de l’histoire grecque antique allant approximativement de 900 à 700 av. J.-C. La présence de grandes terrasses d’époque géométrique (-900 à -700) dans la partie haute du vallon central, de petits groupes de tombes très ruinées dans la nécropole qui s’étend à son pied et un riche dépôt votif sur la pente de Kako Plaï.

Mon parcours du jour
4 les sites 2 & 1 au sommet de l’Anavlochos

Du fait de son contexte micro-régional, mais aussi de la période, de l’échelle et de la variété de ses vestiges archéologiques, l’Anavlochos constitue un terrain d’étude exceptionnel pour documenter la période de transition qui conduit des palais aux poleis(polis : cités-états). Le massif surplombe en effet au Nord les sites minoens de Sissi et Malia, tous deux abandonnés vers – 1200, au moment où commence l’occupation résidentielle de l’Anavlochos . Il contrôle au Sud les routes qui conduisent de la Crète centrale vers les deux centres urbains civiques qui se développent respectivement à Milatos et à Dréros au début du VIIe s (-690). La prospection a en outre permis d’identifier une série de petits sites d’habitat du Minoen Récent IIIC (après -1200) dispersés tout au long du massif, un centre urbain d’environ 10 ha datable du Géométrique Récent de (-900 à -700) dans la partie haute du vallon central,

une nécropole contemporaine s’étendant à son pied sur environ 10 ha et trois espaces cultuels (le sanctuaire de Kako Plaï et les dépôts votifs 1 et 2).
Par le caractère cyclopéen des murs de terrasses qui couvrent en un arc de cercle tourné vers le Nord-Est les pentes du vallon central, on peut y reconnaître les vestiges d’une « cité préhellénique »

L’objectif scientifique de la mission Anavlochos est de reconstruire l’organisation économique, sociale et politique d’une communauté crétoise pré-civique établie sur un site de montagne.
Si les qualités défensives de l’Anavlochos sont indéniables, les ressources naturelles de ce massif karstique, le long terme, l’expansion et l’élaboration de son occupation, comme sa remarquable visibilité dans le paysage méritent également d’être soulignés. L’Anavlochos représente ainsi un cas d’étude qui permet de revenir sur la question des prétendus « sites de refuge » égéens, dans le cadre plus large de l’habitat de hauteur et de son économie.

Le collu

L’ascension de l’Anavlochos

En escaladant vers le sommet de l’Anavlochos, je découvre un cul de tesson.

Je le redépose à la place où je l’ai trouvé.

Je découvre aussi une veste sans manche de chasseur ou d’archéologue encore en bon état. Avec toutes ses poches elle pourra me servir. Elle arbore un bel écusson. Je l’adopte.

Au sommet de l’Anavlokos : le puit de déposition

Je poursuis sur l’arête qui redescend un peu. Je sais que plus loin se trouve des site de déposition (dépôt 1 & 2 sur le plan)

Une vue ar sur le collu et le vallon de l’Anavlokos.

En bas à droite le Collu, plus haut à gauche le quartier de la Forge et à droite la terrasses d’habitats du fond du vallon.

La baie de Malia

Le site archéologique prochain : nécropole de Lami

L’œil à pompon

J’arrive au dépot 2 & 1

Screenshot

la prospection a permis de localiser deux espaces cultuels (dépôts 1 et 2) sur le sommet.

Le dépôt 2

Ce qui semblerait être une tombe dans le dépôt 2
Il semblerait qu’elle fasse l’objet de fouilles clandestines.

J’y trouve un bout de tesson.

Le dépôt 1 : qui ressemble plus à un enclos à chèvres.

Je redescends au collu. Le village de Vrachasi et le collu à gauche de la photo.

De retour au collu

Sur la descente du mont Anavlochos il y a des tessons partout.

Non ce n’est pas un phallus, mais plutôt le reste d’une anse de poterie.

C’est très émovant ce petit bijou.

L’Anavlochos

Sur mon chemin une fleur qui me fait penser à une fleur ténébreuse.

Le quartier de la Forge

Le quartier de la forge

En passant par l’habitat de fond du vallon.

L’Anavlochos offre également l’occasion de faire progresser considérablement notre connaissance des activités métallurgiques au Premier Âge du Fer. Le Quartier de la Forgereprésente l’espace de travail du fer le mieux conservé du monde égéen pour la période géométrique.

Le plan du quartier de la forge

La fontaine des archéologues

La résidence A en enfilade

La pièce 4004 (voir plan)

La pièce 4003 (voir plan)

La pièce 4002 & 4005 (voir plan)

La pièce 4001 (voir plan)

Le bâtiment B (voir plan)
La pièce 4102 (voir plan) à banquettes

La forge C (voir plan)
La pièce 4100 (voir plan)

La terrasse 4101 (voir plan)

La terrasse Demargne

Tout d’abord le fond du vallon

Les déblais à gauche de la photos sont ceux que les archéologues ont évacués là pour dégager le site.

Un bâtiment établi sur deux niveaux et composé de trois pièces (4.401, 4.405 et 4.402), d’un vestibule (4.403) et d’une cour (4.404). En contrebas, au Nord de cet ensemble architectural, le nettoyage des murs de soutènement et des rampes antiques a permis de mettre en évidence l’insertion de la terrasse Demargne dans le tissu urbain.

Screenshot

La pièce 4.401

La couche de destruction comportant des éléments de toiture a cependant pu être identifiée dans la partie Est. Les fragments d’un tronçon de pithos délibérément découpé (fig. 25), ont été mis au jour dans l’angle Nord-Ouest de la pièce, qui n’a par ailleurs livré aucun artefact complet. Du fait de leur localisation et du traitement qui leur a été réservé, ces deux tronçons de pithos pourraient représenter des dépôts rituels d’abandon. On a également exposé une base de colonne en pierre (FE412 ; fig. 23) dans la partie Est de la pièce 4.401, laissant supposer l’existence d’une seconde base à l’Ouest, dont on n’a toutefois pu identifier que la potentielle trace négative, consistant en une dépression circulaire observable sur le niveau de sol.

Screenshot

La pièce 4402

L’achèvement de la fouille de la pièce 4.402, initiée en 2021, a permis de dégager son mur oriental, qui ménage une ouverture pourvue d’un seuil en pierre reposant sur un radier de petites pierres. Le nettoyage et la fouille de la zone située au Sud de cette pièce a révélé le mur arrière du bâtiment, séparé du rocher par un comblement de pierres.
Le bâtiment établi sur la terrasse Demargne ne se distingue au final des autres édifices résidentiels mis au jour dans l’habitat qui occupe la partie haute du vallon central ni par ses dimensions, ni par son organisation, ni par son équipement interne. Aucune installation architecturale, telle que des banquettes, ni espace ou conteneur de stockage de grandes dimensions ne permet notamment d’y reconnaître des fonctions communautaires ou publiques. Ce bâtiment pourrait ainsi plutôt correspondre à la résidence d’un groupe social particulier de la communauté. Les dimensions importantes et la localisation centrale de la terrasse sur lequel il a été construit sont en revanche remarquables au sein de l’habitat. Le dépôt de vaisselle retrouvé en 2021 dans la pièce 4.402 est également singulier puisque tous les espaces résidentiels fouillés à ce jour ont été retrouvés quasiment vides, à l’exception d’un ou deux vases par pièce, correspondant peut-être à des dépôt rituels d’abandon.

Un autre habitat plus haut que la terrasse Demargne

La vue qu’ils avaient depuis leur terrasse.

Cela semble bien compliqué pour atteindre le sanctuaire de Kako Plaï. Peut-être sera-t-il plus facile de le rejoindre à partir de la nécropole de Lami.
Pour l’heure je suis au fond du vallon à la recherche d’un sentier qui n’existe pas. Ainsi je tombe sur des fouilles de fosses à dépositions.

Bon, je retourne au collu et je rentre.

À bientôt !

Michel

Bonus tracks

20240508_Vrachasi

Prononcer : Vrakrasi

Les montagnes face à Vrachasi.

Les restaurants.

Mon logis charmant.

L’entrée

Le coin cuisine

Le coin salon

La chambre à l’étage

Les cadeaux de bienvenue

Les casseroles

Bon la radio on l’entend pas très bien.
Et dans le réfrigérateur de quoi faire une salade grecque.

L’exploration du village

Sauf qu’ici, pas comme en Oisans, les maisons sont blanches aux volets bleus.

Un petite potager en terrasse au-dessus de l’église.

J’ai visité l’église.

J’ai brûlé un cierge à la mémoire de Tata Vincente, une Tata Corse récemment décédée et que j’aimais tant.

Bon c’est plus un blog, ça devient un journal intime.

Au sol, l’église est jonchée de feuille de laurier,

pour Pâques en mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem par la porte dorée,

laquelle Jésus est censé franchir à nouveau à son retour à la fin des temps.
Mais ça nous éloigne de la civilisation minoenne !

La suite de la visite du village de Vrachasi

Au fond de la rue à gauche, une dame agée crétoise, lit sur le pas de sa porte.

Promenade de fin d’après-midi- Repérage

Au fond la mer Égée (le père de Thésée)

À bientôt !

Michel