20180406 Du doute, de la pudeur et de la confiance

Bonjour à toutes et à tous,

Ce court article pour exprimer quelques ressentis.

En voyage semble-t-il, il ne faut pas hésiter à solliciter les autres. En voyage on est en situation de dépendance. Dès qu’une question se pose, qu’une difficulté s’élève, sans délais, en appeler à l’aide et compter avec la bienveillance des autres. C’est une posture indispensable mais peu naturelle. En général, dans la sécurité de la vie quotidienne, nous avons l’habitude de nous débrouiller seul. Par éducation nous avons peur de déranger et nous restons murés dans nos questions. Et par pudeur nous  n’osons pas nous avancer. En effet questionner est toujours se dévoiler quelque peu. De l’impudeur est bien utile en voyage, dans un environnement étranger, qui peut nous paraître hostile : mais l’est-il vraiment ?

Il peut s’agir de questions très simples comme sur l’itinéraire pas exemple : avouer qu’on est perdu n’est pas facile. Il m’arrive d’interroger quelqu’un et 200 m plus loin d’interroger quelqu’un d’autre si un doute persiste, ou s’élève à nouveau.

Il faut se départir de sa pudeur naturelle. Il faut aussi accepter le doute. Le doute est un facteur essentiel de progrès, quand il n’en reste pas là.  En interrogeant, on s’expose, on exprime son doute au creux des paumes commme offert.

Dans bien des moments la crainte convoque le stress. En voyage, départi de notre pudeur, la confiance est indispensable. Quand l’angoisse prend ses quartiers, j’en appelle à la confiance : la confiance en moi, la confiance en la providence, la confiance aux autres, la confiance en l’avenir, la confiance tout simplement ….

« Aies confiance … » disait le serpent à Moogli avec des yeux de gourou -lol -.

Non, pas cette confiance là, imposée, aveugle, dangereuse et stérile. Mais la confiance élairée, choisie et promue en posture voulue. Avec confiance aller vers les autres et l’angoisse diminue ou s’apaise. La confiance et un remède à la crainte et à son acolyte l’angoisse.

Et quand l’horizon s’éclairci, comme en voilier après un grain difficile ou en montagne après un passage délicat en arête, l’apaisement est un bonheur. Ainsi va le voyage, égrené de moments d’intenses angoisses suivies d’instants de bonheur intense. Quand la « boule au ventre » s’avacue, qu’est ce qu’on est bien !

Et la joie s’installe.

Amitiés

Michel

 

 

8 réflexions sur « 20180406 Du doute, de la pudeur et de la confiance »

  1. Restes juste cool Michel,
    Ce voyage, tu l’as préparé, voulu, rêvé, souhaité.
    Prends ce qui vient avec simplicité. Tout se passera bien il n’y a aucune raison que cela foire.
    Fais toi plaisir. Oublies les contraintes.
    Nous pensons tous à toi.
    Profites!
    Amicalement Françoise

  2. Cette confiance qui vous lâche parfois en des circonstances si banales et d’autres en des contextes si complexes… je t’admire, moi qui perd parfois cette confiance sur une banale route de montagne enneigée…

  3. Que de plaisir que de suivre ton voyage, tes aventures et les pensées qui en découlent.
    Ici à LYON tout va bien. Madame a validé son écrit et prépare son oral qui est dans un mois et demi.
    On t’embrasse.

    Christelle et Jérôme

  4. On est de tout coeur avec toi, dur moment de solitude !!! surtout pour un homme des montagnes comme toi pour qui le silence des cîmes parle plus qu’une foule de passants!

  5. Salut Michel,
    un salut à 12.000 km (Guatemala) de ton périple , pas de commentaire mais je te lis avec plaisir.
    Have fun, men !

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