Voyageur autonome en sac à dos (« backpacker ») la difficulté essentielle est la maîtrise du poids porté.
Pour bien faire, le sac ne devrait pas excéder 15 kg. Au delà les longues marches sont pénibles. À ce jour j’en suis à 14,585 kg, y compris 2l d’eau. À titre d’exemple, mon sac pour la traversée de la Corse sur le GR20 était déjà d’environ 13 kg.
Ne s’agissant pas comme en 2018 d’un voyage au Proche-Orient, du coup tout devient plus facile. Plus de connectique internet spécifique à prévoir, plus de liquidités et de moyens de paiement divers à se munir, moins de soucis de sécurité.
Cependant … randonner intinérant avec un chien complique une peu l’organisation.
« Ça y est, ca va être de ma faute »
Tout d’abord pour les hébergements, ensuite il convient de prévoir sa logistique propre (qui fera l’objet d’un article spécifique).
« C’est bien normal »
Ci-après le tableau de mes équipements :
https://paysdecham.fr/wp-content/uploads/2019/04/RandoOlixListeMatosPatron.xlsx
La question du Gps et de la cartographie
Préambule
La question est essentielle pour mon projet. Et il faut bien comprendre qu’il convient d’appréhender :
– la problématique de l’équipement de géolocalisation (gps)
– et la problématique de la cartographie numérique (fond de carte)
dans une même approche. En effet : le choix d’une certaine cartographie numérique implique le choix d’un équipement de géolocalisation dédié et inversement.
Vous suivez ?
Il s’agit donc de choisir un couple équipement de géolocalisation/cartographie le mieux adapté aux besoins du projet et le plus performant qui permette :
- de créer des itinéraires à l’avance,
- de pouvoir les retrouver et les suivre sur le terrain,
- en cours de randonnée, d’enregistrer la trace suivie, avec l’enregistrement de paramètres tel que distance, temps de marche, dénivellation, moyennes …
Ainsi mes besoins pour ce projet sont-ils différents des mes besoins pour mon voyage au Proche-Orient en 2018.
De façon surprenante, et parce qu’il s’agit exclusivement de randonnée cette année, l’exigence en cartographie numérique est plus fine.
La question du Gps
À partir de là deux solutions :
- Utiliser la fonction Gps du smartphone,
- Utiliser un Gps spécifique.
Utiliser la fonction Gps du smartphone
Compte-tenu des opportunités offertes par les smartphones, un gps spécifique n’est pas indispensable. Toutefois pour utiliser le smartphone en gps, il doit être en mode géolocalisation. Hors, ce mode, comme le wifi, est gros consommateur d’énergie. En effet en géolocalisation le smartphone ou la tablette cherche sans arrêt son positionnement. C’est cette fonction qui permet de faire des photos géolocalisées. Pour économiser la batterie il vaut mieux désactiver les fonction wifi et géolocalisation et à les réactiver au cas par cas selon le besoin (photo par ex). Donc pour que le smartphone ou la tablette indique son positionnement sur une carte il faut que la fonction géolocalisation soit activée. Et encore faut-il avoir un fond de carte valide téléchargée au préalable pour en disposer hors connexion, mais cela se trouve même pour une définition au 1/25000e et inférieure. Pour la sécurité mieux vaut préserver la fonction téléphone à son smartphone et se munir d’un gps avec les bonnes cartes téléchargées.
Utiliser un Gps spécifique.
Je dispose d’un Gps TwoNav « Horizon » acquis en 2018. Avec un fond de cartographie numérique acceptable pour la France. Mais pas aussi performante que la cartographie Ign.
La question de la cartographie
La qualité de la cartographie Ign (numérique ou papier) française est unique au monde.
Mais pas question d’embarquer une bibliothèque papier de cartes IGN ! L’ensemble de la cartographie doit être numérique.
Pour cela j’ai opté pour le logiciel « iPhiGéNie » d’IGN
http://iphigénie.com
L’abonnement à iPhiGéNie, coûte 14,99 €/an en accès illimité. Il est comparable au prix d’une seule carte papier.
Ajouter le module Vmax/Amax (5,99 € payable une seule fois), qui apporte les fonctions avancées (traces, repères, balise GPS). Le module est enrichi régulièrement sans surcoût. Une fois acquis il ouvre droit aux mises à jour ultérieures.
L’abonnement de base permet une utilisation hors réseau (mode « off-line »). Quand il y a du réseau il suffit de consulter une carte pour qu’elle soit automatiquement mémorisée dans l’appareil (smartphone ou tablette). Téléchargées une fois, aux échelles souhaitées, les cartes du prochain itinéraire, il n’y aura pas de délai d’affichage une fois sur le terrain sans réseau.
Universelle iPhiGéNie fonctionne sur l’iPad comme sur l’iPhone, après avoir téléchargé les applis bien sûr. Une même licence est valide sur tous les appareils d’un même utilisateur.
Disponible également sur Android.
Il convient donc de préparer ses itinéraires avec iPhiGéNie pour les retrouver sur le terrain et pouvoir les suivre.
J’ai ainsi préparé 65 itinéraires du Vercors à Eauze. La carte ci-dessus construite avec iPhiGéNie est le traçé global de ces 65 itinéraires.
Une fois sur le terrain on suit l’itinéraire prévu du jour et on enregistre sa trace.
Ce choix d’iPhiGéNie d’Ign implique le choix de l’iPhone (Smarphone) comme équipement de géolocalisation ; avec tous les inconvénients de consommation d’énergie induits signalés ci-dessus et développés ci-dessous.
Je n’ai pas retenu le choix de mon Gps TwoNav en solution de base pour la motifs suivants :
- un écran trop petit,
- un préparation des traçés plus compliqué qu’avec iPhiGéNie d’Ign et notamment sur un fond de carte beaucoup plus pauvre,
- une procédure de sauvegarde et de récupération de ces tracés plus lourde.
Nonobstant je m’équiperai toutefois avec les 2 solutions :
- le couple iPhiGéNie d’Ign / iPhone en utilisation de base,
- ce qui ne m’empêchera pas de brancher tous les matins mon Gps Two nave pour qu’il enregistre ma trace du fond de mon sac.
Vous suivez toujours ?
!!! ouf !!
La problématique de la consommation d’énergie
Par ailleurs, alors que la carte papier est toujours immédiatement accessible, les moyens numériques doivent disposer d’énergie pour fonctionner. Là se trouve une nouvelle difficulté.
Comment disposer de suffisamment de charge électrique, et de charge électrique de secours, pour ne pas se trouver démuni. D’autant que le smartphone en mode Gps est gros consommateur d’énergie. En effet à l’entraînement j’ai constaté qu’après environ 5h d’utilisation de la fonction Gps de mon smartphone la batterie nécessite un rechargement. Pour ce faire en cours de randonnée je branche une batterie externe à mon smartphone tout en marchant. Ce qui n’est vraiment pas seyant. Ainsi connecté à la batterie externe iPhiGéNie continue à enregistrer ma trace. En effet, à partir de 25% de capacité restante de la batterie de l’iPhone, iPhiGéNie stoppe le Gps et arrête d’enregistrer la trace en sorte de ne pas se retrouver avec un smatphone « mort ».
En cas de bivouac sous tente, il me faudra alors suffisamment d’énergie embarquée pour les besoins du soir :
– la tenue du blog avec l’iPad,
– et pour les besoins de l’iPhone pour le Gps du lendemain.
La question de l’énergie embarquée
Pour disposer d’énergie, trois solutions :
- le panneau solaire,
- la batterie externe,
- la coque batterie pour le smartphone.
Et voilà que le sac à dos s’alourdit encore. Tout dépend du degré d’autonomie souhaité. Pour ma part je pense avoir accès au moins tous les deux jours à un branchement secteur.
1ère solution : le panneau solaire. Il est possible de brancher directement le panneau aux équipements : tablette, smartphone, gps. Mais le montage le plus pertinent et de coupler le panneau à une batterie externe. Le panneau charge cette batterie pendant la journée, laquelle pourra charger les équipements pendant la nuit. Ainsi pas trop de fil qui se balade du panneau vers les équipements (tablette smartphone gps) en cours d’utilisation dans la journée. Alors pour ce montage il faut une batterie externe et pour que tout cela soit opérationnel il faut de la puissance au niveau du panneau et une puissance moyenne au niveau de la batterie externe, aux fins d’accéder à une recharge rapide et complète même par météo maussade.
2e solution : batterie externe exclusivement. Il convient que cette batterie puisse recharger une tablette 2 fois, un smartphone 4 fois, un Gps 3 fois. Et que les recharges de ces trois équipements puissent s’effectuer simultanément : ainsi la batterie doit disposer de 3 sorties. Elle ne doit pas non plus mettre trop de temps pour se recharger elle-même branchée au secteur (3 à 5 h). Autant dire qu’il faut une batterie externe puissante et performante. La puissance d’une batterie s’exprime en milliampères (mAh).
Alors que choisir ? Compte tenu de mes besoins et des opportunités j’ai choisi l’options :
- une batterie externe de 26800 mAh avec une connectique UsbC qui permet une recharge de la batterie beaucoup plus rapide
Mais pour cela il faut un chargeur secteur UsbC !
Et pour ne pas avoir à brancher mon iPhone sur une batterie externe en cours de journée pour le Gps et iPhiGéNie j’ai opté pour une coque-batterie de 8500 mAh pour l’iPhone
La problématique des hébergements
De principe je privilégierai toujours un hébergement en établissement autant que possible. Faute de solutions de cette nature, ce sera sous tente.
Je connais mes itinéraires. Mais compte-tenu de ma forme physique, des conditions externes et des distances parcourues je ne sais à l’avance mes étapes. Je ne peux donc réserver mes hébergements. Et c’est mieux ainsi. Seul le soir même de chaque jour je connaîtrai mon lieu nocturne. C’est alors que je rechercherai un hébergement : hôtel, chambre d’hôtes, rbnb … selon les opportunités. De plus il faut un établissement acceptant Olix le Chien.
« Je vais quand même pas dormir à la rue ! »
Sans doute se produira-t-il plus que souhaité, un bivouac sous tente
La question des moyens de communication
Qui n’est plus une question compte tenu que je reste en France.
La question des liquidités et des disponibilités bancaires
Qui n’est plus une question compte tenu que je reste en France.
La question du couchage : la tente, le matelas, le sac de couchage
Il s’agit d’un équipement important. C’est « la maison de campagne » qui permet d’être serein en toutes circonstances et surtout autonome.
Le choix de la tente
Le choix de la tente est compliqué. Le dilemme se place entre le poids et la solidité. Il est possible de trouver des tentes 1 place dont le poids est inférieur à 1 kg (900 g), mais au détriment de la solidité et de l’étanchéité. De toute façon il sera préférable de d’équiper la tente d’un « Footprint » autrement dit d’un tapis de sol à poser entre la tente elle-même et le sol. Les Footprints spécifiques sont adaptés à la tente achetée.
Il est aussi préférable d’opter :
- pour une tente autoportante qui, une fois montée, peut être déplacée tel quelle ;
- et d’une tente comportant une tente intérieure avec un double toit, dont l’avantage est de ne pas monter le double toit si cela n’est pas nécessaire.
Il convient par ailleurs de prêter attention que la tente intérieure comporte de larges moustiquaires pour l’aération, mais aussi qu’elle soit hermétique à l’entrée d’insectes désobligeants, scorpions par exemple.
Son poids est de 1,446 kg avec son Footprint.
Le choix du matelas.
Il n’est pas nécessaire de disposer d’un matelas de toute la longueur du corps. Préférer les types « Small » qui s’arrêtent à mi-cuisses. Pour réduire le poids : un matelas autogonflant. Son poids est de 369 g.
Le sac de couchage
En cette période de l’année, les nuits ne devraient pas être trop froides. Un sac de couchage léger en duvet toutefois suffira.
414 g
La question des vêtements
Il ne s’agit pas ici de dresser l’inventaire des vêtements nécessaires mais il sera préférable de se munir :
- d’une bonne paire de lunette de soleil polarisante ;
- d’un chapeau avec cordon ;
- 1 veste technique imperméable ;
- 1 doudoune synthétique légère ;
- 3 chemises (j’ai bien écrit : « chemise ») techniques ;
- 2 pantalons corsaires ;
- 2 paires de chaussette en laine de mérinos ;
- 1 paire de chaussure de marche légère ;
- 1 trousse de toilette ;
- 1 serviette de toilette microfibres …
Pour les vêtements dans des sacs étanches spécifiques permettant de faire le vide.
Le petit matériel et de réparation
- kit de réparation de la tente ;
- trousse à couture ;
- lacets de rechange ;
- 5 m de cordelettes ;
- petits mousquetons …
La question de la pharmacie
Les indispensables à prévoir :
- du matériel traumatique pour les plaies :
- désinfectant, bandes, stéristip … ;
- des antibiotiques large spectre ;
- des antalgiques ;
- des anti-inflammatoires.
Et bien se munir des ordonnances.
Ci dessous le tableau de ma pharmacie :
https://paysdecham.fr/wp-content/uploads/2019/04/20180405PharmacieDeCampage.xls
Enfin le blog « Pays de Cham »
Il n’était pas prévu au départ. Cependant au fur et à mesure du mûrissement du projet Proche-Orient en 2018, il est apparu comme une évidence. Comme je l’ai écrit précédemment : » Ce blog de voyage que j’appelle « Pays de Cham » a pour intention de partager mon aventure. Conçu pour une recherche personnelle, avec ce blog, ce voyage s’enrichit, s’élargit et s’approfondit à cette dimension du partage. Je le rends ainsi plus fraternel. »
Pour y accéder il faut taper dans l’adresse suivante dans votre navigateur : www.Paysdecham.fr
Il faut comprendre qu’un blog est un site web. Avec la particularité qu’il permet de dialoguer avec son auteur (commentaires).
Je n’avais jamais construit de blog bien sûr. Il m’a fallu tout
apprendre. Avec internet et les « tutos » on peut se former. Il y a de
nombreux sites qui expliquent comment établir un blog. Mais j’ai eu
aussi de l’aide de deux copains : Jean-Thierry qui m’a indiqué les
premières pistes à suivre, puis
Jean-Jacques qui a optimisé et corrigé mon blog une fois ébauché. Leur
aide a été précieuse et je les en remercie chaleureusement.
Pour faire un blog il faut :
- Acheter un nom de domaine. Le mien est « Pays de Cham » ;
- Choisir un CMS il s’agit d’un système de gestion de contenu ou SGC (content management system ou CMS en anglais). C’est un logiciel dédié à la conception et à la mise à jour dynamique de sites Web. Pour ma part j’ai choisi WordPress (WP) ;
- Il faut choisir un hébergeur chez lequel le blog est domicilié. J’ai choisi : OVH ;
- Une fois le site à peu près installé, il faut lui adjoindre des « extensions » ou « plugins ». Il s’agit de petits programmes supplémentaires pour sécuriser le site par exemple ou compresser la taille des photos, ou mettre en place une newsletter pour avertir familles et amis que vous publiez un nouvel article ;
- Il faut configurer votre mailing et votre newsletter. Et dans la liste de diffusion de votre newsletter il faut entrer toutes les adresses mail, de la famille et des amis à qui envoyer les articles ;
- Et enfin « last but non least » il faut rédiger les articles, apprendre à les mettre en lignes, et envoyer la newsletter .
Je peux dire que là j’en ai bien bavé.
Il a fallu aussi que je prenne en compte que je serai éloigné de mes bases et du confort douillet de mon ordinateur de bureau. Qu’il me conviendra de rédiger et de publier des articles avec ma seule tablette. Et que pour cela il me faudra suffisamment de batterie. Enfin il faut considérer que je ne disposerai pas toujours d’une connexion wifi avec un réseau performant, mais plutôt de pas de réseau du tout ou d’un réseau déficient comme le sont souvent les réseaux publics gratuits ou ceux des hôtels.
Bon j’arrête là, et si vous êtes arrivés jusque là, c’est que vous être bien courageux. lol
Michel
« Ouah !!!
Prochain article : Quelle préparation pour Olix le Chien ?
Ouah !!! »
Ravie d’avoir de tes nouvelles et, de faire la connaissance d’Olix. Avec lui, tu amorces un long chemin passionnant, il semble tellement attachant et drôle, en plus il est superbe. On suit vos aventures. Prends soin de toi et de lui. Bises.
C’est toujours un plaisir de te lire, merci à toi !
Et les commentaires & photos d’Olix sont au poil !!
Bravo Michel !
Après la présentation de Alix, très beau compagnon plein d’amour, voilà que tu nous présentes la logistique nécessaire à ton voyage……Comme d’habitude, rien n’est laissé au hasard!
A bientôt de te lire, toujours passionnant et formateur, chapeau !!!!!!!!