20190626 St Sauveur de Montagut – Gluiras le Bivouac

Bonjour à toutes et à tous

Voilà une étape où le dénivelé positif reprend. Et le Patron a vécu une mauvaise expérience.

Synoptique

• St Sauveur de Montagut – Palix
• Palix – Gluiras
• Gluiras – Le Bivouac

Nos paramètres

• Départ 05 h 52 mn
• Durée 06 h 51 mn
• Distance 18 km
• Dénivelé + 830 – 75
• Arrivée 18 h 30 mn

Le récit

St sauveur de Montagut – Palix

Nous quittons le camping les Châtaigniers. Il est 05 h 50 mn.

Si le camping n’est pas tenu d’une façon impeccable il est dans un site exceptionnel. Sous de grands châtaigniers implantés sur de larges terrasses se situent les emplacements.

Des terrasses comme celles-ci.

Une maisonnette et son potager en bord de l’Eyrieux.

La montée jusqu’à un lieu-dit La Fargatte et quelques belles vues :

Et on arrive à La Fargatte ou l’on emprunte un chemin en direction de Palix.

On arrive à Palix.

Palix – Gluiras

L’itinéraire se poursuit sur un sentier sous les châtaigniers et les cônifères. Ça monte, il fait chaud.
Nous atteignons le plateau Gluiras est en vue.

Que nous atteignons bientôt. Il fait de plus en plus chaud. Il est 11 h.

Gluiras est un village ardéchois authentique.

Nous nous y arrêtons. A la terrasse de cet établissement le Patron boit 1 l d’eau gazeuse. Puis nous nous installons sur ce banc à l’ombre pour la collation de midi et le repos de la mi-journée et où cet article est rédigé.

Gluiras – le Bivouac

Aux environs de 17 h nous quittons Gluiras pour commencer l’itinéraire du lendemain sur Marcols-les-Eaux .

En ce jour finissant le plateau ardéchois offre un très beau paysage.

Il est 18 h 30 quand nous implantons le bivouac dans une forêt de pins.

Une histoire triste et dérisoire

Palix est un endroit merveilleux. Il est a vantageusement situé sur l’épaulement d’un ancien volcan : la montagne de St Jean.
S’y trouvent 4 maisons :

• La maison fortifiée des Suisses (elle appartient à des Suisses) ;
• La maison des anciens agriculteurs qui appartient à les Hollandais maintenant ;
• La « maisonnette » au centre du hameau ;
• et « la Grande Maison » ;

A lire ces quelques lignes vous comprenez que ce lieu n’est pas inconnu du Patron. Il lui est même très cher. Depuis 1964 il y est venu tous les étés passer quelques jours ou plus. Au début avec ses parents, son frère et son épouse, son oncle et sa tante, des cousines et cousins, et une famille rémoise. Adolescent et jeune adulte il descendait à la rivière où avec les autres jeunes ils ont vécus de bonnes baignades, et le soir couchés sur le mur à regarder le ciel étoilé. Tous les étés il y avait là une sorte de communauté de vie organisée par la propriétaire de la « Grande Maison » et de « La Maisonnette ». Cette personne est décédée en décembre 2017 à un âge très avancé. Protestante elle repose au caveau de famille à côté de « La Grande Maison » Le Patron a donc souhaité se recueillir un instant au cours de son périple ; et quoi que de plus révérencieux que d’y arriver modestement à pieds.

Nous voilà donc à Palix en fin de matinée de ce 26 juin 2019.
Il n’y a personne. Personne à « La Grande Maison » bien sûr, personne chez « les Suisses », personne à la Maisonnette : le locataire qui l’occupe et que le Patron connaît, n’est pas là. Qu’importe allons nous recueillir au caveau : mais l’accès n’est pas facile, il faut passer par le jardin de « La Grande Maison ». De retour à « La Maisonnette » une personne est sur la route. Il s’agit de la femme du couple de Hollandais avec son chien. Le Patron l’interpelle : elle passe son chemin sans répondre. Suit son époux : un petit homme court sur pattes au cou de taureau, coiffé d’un petit chapeau de paille. Le Patron l’interpelle aussi : « Je suis en promenade » répond-il. Le Patron explique en Français et en Anglais pourquoi il est là. Il demande de l’eau pour son chien (moi si vous avez bien suivi). Même attitude incompréhensible : l’homme passe son chemin sans réponse. Puis il revient déclare « Propriété privée, vous partez d’ici ». Le Patron tente encore en vain de lui expliquer en Français et en Anglais. L’homme « au cou de taureau » passe son chemin sans interagir en disant « nei, nei, nei ». Repasse sa femme : même attitude avec « nei, nei, nei ». Mais il sont débiles ces deux Hollandais !

Et voilà la visite du Patron à Palix qui tourne au vinaigre. Lui qui voulait venir se receuillir dans la sérénité sur la tombe d’une personne qui lui fut cher. Il se sent rejeté, exclu de Palix : lui rejeté et exclu de Palix ! Alors qu’il s’y sentait comme chez lui ! L’amerture est difficile à avaler. Il est profondément blessé et appelle à toutes les âmes qui des personnes qui lui furent chères et qui ont fréquenté ces lieux avec lui, à témoin de sa tristesse
Le côté obtus humain brise son entendement.

Finalement il décide qu’il n’a plus rien à faire ici. Il n’y reviendra jamais. Palix est devenu un endroit sordide à ses yeux.

Nous reprenons le chemin de Gluiras, qu’il connaît si bien et qu’il a tellement arpenté.

Olix et Michel