Bonjour à toutes et à tous.

En mode star : cette étape fut relativement courte. En sentier pratiquement à courbe de niveaux. Elle se termine par l’ascension courte et raide du Mt Gerbier de Jonc.
Des doutes et interrogations?
Le Patron
Tous les matins, aux premières foulées je m’interroge. Nonobstant les motivations et justifications que j’aie pu développer dans les articles précédents à ce sujet et qui reste valides, je m’interroge.
L’objectif n’est point de vous abreuver de photos que vous pouvez trouver plus ou moins intéressantes.
Simplement de vous signifier qu’obstinément j’avance.
Cependant je trouve mon blog relativement fade. Il n’a pas la profondeur historique qui le rendait si riche du Proche Orient en 2018. En traversant la France il y aurait certainement matière. Je n’ai pas la culture tout simplement.
Et les doutes sur la pertinence de mon entreprise m’assaillent. Elle est plus difficile que je ne croyais :
- dormir à la dure : le corps cassé au petit matin ;
- la fatigue qui s’accumule ;
- composer avec la logistique.
Ainsi faire une randonnée pour la journée même d’un longue distance et repartir quelques jours plus tard est totalement différent que de marcher tous les jours entre 15 à 25 km avec un sac relativement lourd mais encore supportable.
Pour l’instant je tiens mais quelques fois les petits matins, les os brisés, sont durs. Et pourtant les satisfactions sont immenses :
- La beauté des paysages ;
- leur variété ;
- le plaisir d’arpenter dans la lumière et même sous la pluie ;
- Bien que très sollicité, la joie d’un corps qui fonctionne ;
- Ah une autre grande satisfaction : je peux bouffer n’importe quoi comme du temps de ma jeunesse.
je me suis déjà débarrassé d’une problématique : le couchage.
Plus besoin d’hôtels et autres chambres d’hôte, j’ai définitivement admis que ma petite tente de bivouac serait mon toit et mon lit pour la nuit. Et cela donne une grande liberté, indépendante des structures touristiques. Plus besoins de passer du temps sur internet, après avoir trouvé du réseau, pour réserver une chambre. Et puis financièrement c’est beaucoup plus avantageux : 50 à 120 € par nuit pour une chambre sur une longue période n’est pas tenable.
Pour l’instant j’ai eu beaucoup de chance il a fait beau. L’organisation fonctionne. Chaque matin je me demande ce que serait un pliage du bivouac sous la pluie.
Je réserve donc les chambres pour les jours pluvieux, si je trouve un établissement et si je trouve de la place.
Pourquoi Eauze comme point d’arrivée?
Olix
Tout simplement parce que le floc y est excellent – je suis pas vraiment concerné – et le Patron aime le Floc … et l’Armagnac.
Et plus sérieusement parce que le Patron y a de la parentèle.
Si nous y arrivons, il sait qu’il aura un accueil triomphal (pas comme à Palix lol).
Voilà pour Geneviève.
Palix un endroit sordide ?
Les paysages et les lieux ne sont ce qu’ils sont que par le regard que nous y portons.
Ils sont comme la réponse de Dieu à Moïse sur le Mt Sinaï qui demandait à Dieu quel nom il devait annoncer aux Hébreux restés au pied de la montagne. Et la réponse : « Je Suis qui Je Suis ».
Les paysages sont ce qu’il sont ; c’est tout.
Il ne sont beaux, splendides, fades, sordides que par le mental que nous y projetons. C’est comme les couleurs qui ne sont permisent que par la lumière.
Ainsi en est-il de Palix, qui gardera pour d’autres son caractère merveilleux de grands moments de bonheur.
Voilà pour Claire, Catherine et Brigitte.
Synoptique
- Lachamp-Raphaël – Mont Gerbier de Jonc
- Mont Gerbier de Jonc : ascension et panorama
- Mont Gerbier de Jonc – bivouac
Nos paramètres
- Départ 05 h 46 mn
- Durée 06 h 12 mn
- Distance 16 km
- Dénivelé + 508 – 312
- Arrivée 19 h 30 mn

Le récit
Lachamp-Raphaël – mont gerbier de jonc
Sorti de Lachamp-Raphaël, le soleil levant illumine le plateau.

Les paysages sont saisissants.

Un fleur dans la fraîcheur du matin.

Et à nouveau le plateau.


Et le sentier se poursuit à courbes de niveau.

Arrivée à la ligne de partage des eaux.

Une « Tour à Eau » dédiée à cette ligne et au Mt Gerbier de Jonc.




En fait cette œuvre figure le rôle que joue le Mont Gerbier dans la production des sources de la Loire. L’oeuvre, comme il est supposé que le Gerbier le fasse, condense l’humidité qui s’écoule, ici dans la vasque, au Gerbier en sources compte-tenu de sa dimension.


Enfin la halte petit déjeuner.

Et nous approchons du Mt Gerbier de Jonc.



Avec ses marchands du Temple.

Ascension du Mont Gerbier de jonc
L’ascension est courte ; 1 heure suffit pour l’aller-retour. L’itinéraire ressemble au GR20 de Corse. A certains passages je me suis cru à l’ascension de l’Incudine depuis le refuge.


Au sommet : personne !

Le panorama du sommet.














De retour à la source de la Loire.

Et au bar où le Patron a établi son bureau.

17 h nous quittons le Mt Gerbier de Jonc pour le bivouac

Après 1 h 30 mn, voilà un bon endroit et en plus il y a du réseau : le Patron va pouvoir finaliser son article.

La tente montée, un 4×4 descend du champ en face. Et le Patron pense : voilà les ennuis qui commencent. Pas manqué : quelques instants plus tard deux portières claquent. Puis un homme, pas jeune, se présente. Il s’agit de l’exploitant agricole. Nous sommes dans son parc à génisses. Il dit : ce n’est pas prudent de rester là pour la nuit. Ses génisses sont des Limousines
« très jalouses de leur veaux ». Si elle s’approche dans la nuit et si elle sente le chien, elle risque d’attaquer la tente. Il serait plus prudent de déscendre d’une centaine de mètre dans la forêt ; en plus l’endroit est plat, très bien pour planter la tente. Le Patron essaie de discuter mais l’homme insiste. Qu’en penser ? La tente est en place. Dans le doute le Patron décide de suivre le conseil. Nous voilà à redescendre : le Patron sac au dos, et la tente toute montée dans les bras. L’endroit indiqué est loin d’être aussi adapté que l’homme l’annonçait. C’est en bord de route forestière ; en pleine forêt l’implantation est impossible, trop encombré. De plus l’emplacement est investé de moustiques. Certainement l’homme n’a jamais bivouaqué, ni chercher un emplacement pour une tente de sa vie.

Bon on s’y fera.

Alors à demain les amis
Olix et Michel
Bravo à vous deux j’ai l’impression de recevoir les commentaires avec 10 jours de retard, pas grave c’est tres interressant à vous suivre. garde le moral Michel Olix est fier de toi. Bises à vous
Bonjour Michel et Olix.
Je prend le blog en cour ( je ne recevait pas les articles ) toujours aussi agréable de te lire . Sincèrement. P.G
Quel courage quelle abnégation, je te reconnais bien là… Bravo OLIX bravo Michel , vous êtes un peu les Tintin et Milou de mon enfance.
Un coucou de POMPEI
Bern’s
Coucou Michel,
J’adore lire ton article au matin avec mon café avant de partir travailler.
Continuez bien tous les deux. De grosses bises
Ton périple nous intéresse tout autant que le dernier.
Sinon plus…
Le point de vue du toutou est formidable
Décadré, décalé
Au plaisir de te lire tous les jours
Poursuit cette belle route et ce blog.
Reste quand même prudent sur le lieu du bivouac….
notre quotidien s’ensoleille de tes photos
Bises
Je crois que dans une telle aventure tout ne peut pas être merveilleux. Il faut bien, par moment, des passages plus difficiles. C’est aussi ce qui marque, les bons côtés et les moins bons. Au final, après, avec le recul, on souris des bons cotés et on rit des moins bons. Quant au doute ! il fait partie de la vie, celui qui ne doute jamais ne vit pas, n’existe pas.
Bravo à vous deux. Bises, à bientôt.
Eric
encore une belle étape agrémentée de jolies photos c’est bien légitime que tu te poses des questions par moment ce périple n’est pas simple mais il existe et olix est là pour te soutenir oui mon olix je parle bien de toi courage bisous