20190820 Montréal Bivouac – Eauze

Bonjour à toutes et à tous,

Pour les nostalgiques du blog, l’article de l’ultime étape.

Des commentaires

Et toi Olix tu tiens le choc ou tu en as aussi plein les pattes?

Oui sans aucun problème je tiens le choc. Bien sûr avant le départ le Patron a pris la précaution d’une consultation chez mon véto préféré. Le professionnel qu’il est, a donné l’aval au projet. Il a limité la charge de croquette à 4 kg.
Sur le réseau, le Patron avait lu des avis partagés pour les soins de mes coussinets :

  • De la crème pour assouplir ;
  • ou au contraire de la crème pour endurcir.

Ni l’un ni l’autre a déclaré mon véto :

  • la crème pour adoucir va trop ramollir le coussinets ;
  • la crème pour endurcir va trop les durcir au risque de provoquer des crevasses.

Alors on est resté au naturel. J’ai maintenant des coussinets très résistants, et mes griffes sont bien émoussées par l’usure. Je n’ai jamais souffert des revêtements divers rencontrés sur les chemins.

Les kms quotidiens ne vont-ils pas te manquer Olix ?

Le premier devoir du Maître est de satisfaire aux besoins essentiels de son animal. Satisfaire à mon besoin d’activité physique en est un, et quelque soit le mode opérationnel.
Le premier bonheur du chien est d’être avec son Maître au sein de sa meute (pour moi c’est le Patron et sa meute humaine. lol).

Pourquoi un petit déjeuner bien après le depart du matin et non pas au reveil?

Pour diverses raisons :

  • Par convenance personnelle ;
  • il y a toujours une certaine urgence à partir, même si l’on est pas pressé ;
  • alors pourquoi perdre le temps d’un petit déjeuner ;
  • il n’y a jamais d’établissement ouvert à notre heure matinale de lever ;
  • dans les gîtes et hôtels les petits déjeuners sont servis trop tard ;
  • alors il faut trouver dans le hors-sac,
  • et dans le hors sac les disponibilités ne sont pas très adaptées pour un bon petit déjeuner ;
  • ce sera bien meilleur plus tard, plus loin ;
  • enfin le Patron n’en ressent pas le besoin : il est capable de marcher ainsi le matin plusieurs heures le ventre vide. Quant à moi … je m’adapte.

Préambule

Cet article est rédigé le lendemain de notre arrivée. Nous avons profité du bonheur de ce moment.

Nos paramètres

  • Départ 06 h 48 mn
  • Durée 3 h 49 mn
  • Distance 16 km
  • Dénivelé + 85 – 54
  • Arrivée 11 h

Le récit

Ce soir du 19 août, bien que le ciel ait été couvert toute la journée et que le ciel reste chargé, il ne semble pas au Patron que la pluie soit au programme au cours de la nuit, comme l’annonce la météo.

Nonobstant, il prend toutefois toutes les précautions pour gérer cette éventualité.
Effectivement la pluie s’invite à partir de 2 h du matin. Doucement, puis plus affirmé, s’entend le crépitement des gouttes sur la toile. La pluie ne cessera pas jusqu’en fin d’après midi.
Malgré une programmation d’un réveil à 6 h (au lieu de 5) le Patron a quelques difficultés à se lever. Il appréhende d’affronter la pluie. Finalement il se décide.
Changement de mode opératoire : un maximum d’opérations de rangements sont exécutées dans la tente. Au final il ne reste qu’à sortir et plier le bivouac.
Le double toit est trempé. Le temps de le plier, la chambre se mouille complètement. Heureusement, ce soir nous seront bien à l’abri. Un nouveau bivouac dans ces conditions aurait été très désagréable, sauf à retrouver le soleil pour sécher auparavant.

Il est 6 h 48 quand nous partons. Grâce à notre avancée de la veille nous n’avons plus 20 km a parcourir mais seulement une quinzaine.
Il pleut bien sûr, le temps est maussade, le ciel gris et bas.

Nous rejoingnons Lamothe.

Un gîte, bar fermé.

Et une petite chapelle que nous ne visiterons pas. Son parvis est occupé par un bivouac. T’en souviens-tu Pat ?

L’itinéraire emprunte une ancienne voie ferrée à couvert en discontinu, sous de grands arbres. Dans la fraîcheur, par un beau temps chaud l’itinéraire doit être délicieux. Mais ce matin, sous la pluie, il est un peu sinistre, boueux, froid et humide. On aurait pu souhaiter mieux pour une arrivée. Ainsi autrement en a décidé la Providence.
Il y a pourtant un avantage, très à plat cet itinéraire gomme des accidents de terrain.

Un pont.

Une gare revisitée.

Dans une trouée, les vignes.

Nous poursuivons.

Un PN (Passage à Niveau) revisité.

Un panneau très apprécié.

L’église d’Eauze apparaît.

Nous arrivons.

A l’horloge du clocher il est 10 h 52 mn.

Un dernier petit déjeuner en Pèlerin : café au lait, croissant, pain au chocolat, pain au raisins.

On est trempés.

On repart pour rejoindre notre point final, encore 1/2 h. Le ciel reste bas. Il pleut toujours.

C’est là in fine

Et les photos pour la postérité (peut-être).
Le tiercé gagnant : le Patron, son sac à dos, et moi.

Avec Charly l’Assistance.

Avec la parentèle.

Et le soir après l’apéritif au Floc et un bon repas … et le gâteau.

Les signes de la Providence

Une rencontre réconfortante

Selon le programme les deux dernières étapes s’étalaient sur un kilométrage moyennement important :

  • Lundi : Condom – Montréal : 16 km
  • Mardi : Montréal – Eauze : 20 km

Par ailleurs la météo était défavorable pour la nuit de lundi à mardi et pour la journée de mardi.
Cela tenait le Patron en souci. Bien sûr il aurait préféré des étapes plus courtes et le beau temps assuré.

La progression, lundi, entre Condom et Montréal, sous un ciel couvert mais sans pluie, est bonne. Le Patron décide donc d’aller au-delà de Montréal en sorte de diminuer le nombre de km le lendemain mardi pour la dernière étape jusqu’à Eauze.

Avant Montréal nous rencontrons un « Compostelle » en mode pause. Malgré tout le Patron le trouve sympathique et le dialogue s’installe. Il s’appelle Cyril. Il est habité par une foi renaissante. Il déclare qu’il ira jusqu’à St Jacques de Compostelle et même au-delà. L’échange se poursuit sur la beauté de la Cathédrale de Condom et de ses vitraux particulièrement. Le Patron photos à l’appui les lui commente. Il ne semble pas posséder une culture religieuse étendue. Nous le quittons. Après Montréal, à la sortie nous le retrouvons et nous marchons de concert ainsi pendant plus d’une heure. L’échange se poursuit sur l’histoire du Proche Orient, des Hébreux et de leur Dieu Ywhw qui est devenu le nôtre par jésus qui était juif, sur la filiation culturelle avec les Sumériens, puis Akkadiens, …. Ainsi le temps et les km passent agréablement sans y paraître.

Quand nous nous séparons à nouveau, 5 km ont été parcourus depuis Montréal. Pour l’étape de demain il ne reste que 15 km à couvrir. Le Patron installe le bivouac au milieu des vignes sous un immense pin maritime. La suite vous la connaissez.

Le lendemain, le Patron réfléchi à cette rencontre. Elle lui a permis, avec bonheur, de franchir les quelques km supplémentaires. Elle a apaisé son cœur et son mental. Sans doute la Providence l’a-t-elle provoquée, pense-t-il.

La météo excécrable de la dernière étape

D’aucuns pourraient penser que les conditions météorologiques défavorables de la dernière étape est bien dommage. Un tel périple aurait mérité une fin plus agréable.
En cours de route et à la réflexion, le Patron pense qu’il n’en est rien.
Les conditions météo que nous avons eues ont été relativement bonnes tout au long du parcours. Les pires ont été celles de la dernière nuit en bivouac et du dernier jour pour l’étape finale.
Le Patron s’interroge : n’était-ce pas pour nous montrer ce à quoi nous avons échappé tout au long du périple. Et de nous faire reconnaître avec lucidité le bonheur qui fut le nôtre.

La visite empêchée de la cathédrale d’Eauze

Enfin, ironie de sort ou facétie de la Providence plutôt, la visite de la Cathédrale d’Eauze nous a été empêchée par une cérémonie funéraire à notre arrivée.
En effet à notre arrivée aux environs de 11 h, après avoir marché depuis un peu avant 7 h le ventre creux, la tentation pour le Patron était forte de se régaler d’un petit déjeuner en viennoiseries avant la visite du lieu de culte. Il avait alors opté pour cette position pas très fervente de prendre le petit déjeuner d’abord. Parce qu’il aurait des difficultés à se concentrer dans cet état, pensait-il (lol) d’une part. Et parce qu’il aurait, comme le curé du conte de Noël « Les 3 messes basses » d’Alphonse Daudet, gagné l’enfer par péché de gourmandise d’autre part. Nonobstant il avait quand même choisi de satisfaire d’abord les nourritures spirituelles.
La cérémonie funéraire opportune a tranché pour lui le dilemme.

Bonus Tracks

Dimanche midi, le carillon de la Cathédrale de Condom.

Nouvel enregistrement 8

Sur ce galop joyeux je vous dis au-revoir ; un dernier article de conclusions suivra.

On vous embrasse/léchouilles.

Olix et Michel

9 réflexions sur « 20190820 Montréal Bivouac – Eauze »

  1. Bonjour Michel. Merci de nous avoir fait voyager et découvrir des paysages superbes et une belle aventure. Cela nous a aidé à mieux supporter la chaleur grenobloise et un peu oublier que nous étions au boulot. Content qu’Olix ait fait mieux que bien apprécier l’aventure en matière de santé notamment (la sienne m’important plus que celle du Patron, point de vue du véto bien sûr…). A bientôt pour faire un débriefing et je recommande voire prescrit une visite obligatoire (contrôle anti-dopage, naturellement à la fin d’une grande épreuve) pour Olix, pour vérifier qu’il n’y ait pas eu maltraitance… Consultation offerte par la Maison, cela va sans dire. A bientôt j’espère. Hervé (le véto de service)

  2. Bonjour Michel.
    Vraiment merci de nous avoir fait voyager pendant toutes ces dernières semaines. Cela m’a permis de mieux supporter la chaleur Grenobloise et ma vocation à devoir encore m’occuper des bestiaux en tout genre pendant encore quelques années. Content aussi de voir que tout semble s’être bien passé question santé entre autres (me sentant tout particulièrement concerné par celle d’Olix… Celle du Patron n’étant que secondaire…).
    Bravo pour tout, et à très bientôt pour se revoir, et je recommande voire je prescrit/ j’ordonne une visite de débriefing (contrôle antidopage obligatoire, je me méfie de tout le monde…). Consultation offerte, ce sera ma modeste contribution à ce beau périple. (s’agit-il bien d’un périple au fait? Ne doit-il pas y avoir un peu d’eau à traverser pour employer ce terme? Je laisse la réponse aux érudits).
    Hervé, le véto de service.

  3. Déjà !
    Merci d’avoir pris la peine de partager vos pérégrinations avec amis et connaissances, proches ou lointaines.
    L’irruption sensible de ces moments vécus aux marges de notre société a donné à réfléchir.
    Bonne route à vous pour la suite.

    Michel de Joinville

  4. Bonsoir à vous,
    même si sur les derniers articles, soit depuis le 10, il manque parfois des images, j’ai boulotter les textes, comme une véritable affamée !
    Vous m’avez manqués. Notre France est si belle et tellement bien racontée …
    Un grand merci à vous Michel, avec qui, pour la première fois de ma vie, je serais capable, et ravie d’accepter des cours de catéchisme, ceux de mon enfance, ont fait de moi une athée, et une ignorante !
    Un grand merci à Olix, superbe toutou rieur, qui est le seul canidé à maitriser le « nonobstant », mais pas tout à fait la rencontre de l’étranger !!!
    Un grand merci à Charly, qui a réalisé des prouesses et fait aussi pas mal de km, même véhiculé, il est génial !
    A tout bientôt à vous 3, Charly et vous, je n’ai aucun doute, mais il faudra venir nous présenter Olix en live.
    De grosses bises, et léchouilles (je fais un gros effort) et 1000 mercis

  5. ça fait bizarre la fin de votre parcours on s’était habitué à vous lire chaque jour à voir ces superbes photos et la bouille d’olix car on voit moins le patron encore bravo et merci pour tout ça bisous à vous deux

  6. Et bien chapeau bas à tous les deux. Vous avez assurés, même s’il y a eu des doutes momentanés, c’est bien normal, la distance était là, donc la durée. Bravo.

    Bises à tout le monde à Eauze.

    Eric

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