Après un petit déjeuner au foul, qui devient traditionnel, direction La Citadelle de Saladin en taxi Uber.
Mais tout d’abord la carte du jour pour commencer …
Un peu de culture islamique pour comprendre la suite
Le mihrab : niche pratiqué dans la muraille d’une mosquée et indiquant la direction de La Mecque et vers laquelle se tourne le musulman pour prier
Le minbar : Le minbar est une sorte d’escabeau servant de chaire d’où le khatib fait son sermon lors de la prière du vendredi dans une mosquée. Il est un élément important de la salle de prières avec le mihrab.
Le Khâtib est le nom arabe du prédicateur qui fait le sermon lors de la prière du Vendredi et lors des fêtes des deux Aïds
Iwan : Élément essentiel de l’architecture islamique, constitué d’une grande salle voûtée en berceau brisé, fermée de trois côtés par des murs, mais béante de toute sa hauteur sur le quatrième, généralement en façade ou sur cour. (À partir du xie s., il est introduit, en Iran, dans les madrasa, puis dans les mosquées, avant de se répandre dans tout le monde musulman.)
Moukarmas : Il s’agit d’éléments décoratifs en forme de nids d’abeilles et réalisés en stuc peint, en bois, en pierre ou en brique. Ces éléments dégringolent en stalactites ou garnissent les voûtes ou l’intérieur des coupoles de nombreux bâtiments musulmans
Un tableau de l’histoire islamique de l’Egypte
Lien : https://paysdecham.fr/wp-content/uploads/2022/09/20220806_EgypteMusulmane_Mg.pdf :
La citadelle de Saladin
« 1169, Saladin est nommé vizir par le calife Al-Adid, menacé par l’armée du roi franc de Jérusalem, Amaury Ier. Il entame aussitôt un vaste programme de fortifications dans tout le pays et en particulier au Caire. Les murailles de briques construites cent ans auparavant sont doublées d’une enceinte en pierre de 14 kilomètres de long percée de portes monumentales. Elle doit réunir la ville de Fostat à la cité califale d’al-Qahira.
1173, Saladin devenu sultan est le premier dirigeant de la dynastie ayyoubide. Il pose les fondations d’un site fortifié de dix hectares sur la seule colline de de la ville, qui prévoit des poternes et trois grandes portes. Cette citadelle verrou de la nouvelle enceinte, devient le symbole son pouvoir et le siège de sa résidence royale »
Source Egypte Eternelle
La citadelle se compose essentiellement :
- de la mosquée Mohamed Ali ;
- de la mosquée Al Nasser Mohammad Ibn Kalawoun ;
- du puit de Joseph (que je n’ai pas pu visiter)
Au pied de la citadelle, se trouve la mosquée du sultan Hassan, un des plus beaux édifices d’époque mamelouk du XIVe siècle.Au pied de la citadelle, se trouve la mosquée du sultan Hassan, un des plus beaux édifices d’époque mamelouk du XIVe siècle.
Mohammed Ali mosquée
La mosquée Mohammed Ali est un sanctuaire islamique de la ville du Caire, la capitale de la république égyptienne. Inscrite dans le périmètre de l’antique citadelle de Saladin, elle doit sa construction au vice-roi Muhammad Ali Pacha, qui lui a laissé son nom. Cet édifice emblématique du Caire fut édifié de 1830 à 1848 ; il s’inspire largement de l’architecture traditionnelle ottomane.
Source Wikipédia
La mosquée est édifiée sur une esplanade en terrasse d’où l’on peut admirer un panorama sur Le Caire.
Al Nasser Mohammad Ibn Kalawoun mosquée
Unique construction mamelouk de la Citadelle cette mosquée fut étigée en 1335 par le sultan el-Nasir Mohammed. L’intérieur est magnifique. Les merlons sont splendide et donnent à l’édifice une force rare. Une colonnade intérieure entoure la cour centrale. La salle de prière est couverte d’un splendide dôme vert qui surmonte le mirhab. Arabesques, rosaces, entrelacs sculptés tout en finesse.
Bab El Azab
« Bab al-Azab protégeait l’entrée originale de la Citadelle, elle a été reconstruite en 1754 et dotées des portes en bois et en laiton actuelles. Sa notoriété date d’une action décisive de Mohammed Ali, au début du 19e siècle gouverneur de l’Egypte.
Lorsque Mohammed Ali devint le maitre de l’Egypte, des factions de mamelouk contrôlaient toujours une grande partie du pays et contestaient son autorité en vertu de leurs anciens droits seigneuriaux. Organisant une grande fête pour son fils Tusun, il y invita les principaux seigneurs mamelouks pour se réconcilier avec eux.
Le 1er Mars 1811, cinq cents chefs Mamelouks dirigés par Shahin Bey participent au défilé militaire des célébrations de Mohammed Ali comme l’un de ses contingents d’arrière-garde. Arrivés à la grille de l’Azab au bas de la colline étroite qui monte vers la citadelle, les immenses portes de Bab al-Azab furent soudainement fermés. Ils furent pris au piège entre un étroit défilé encadré de hauts murs et un détachement de soldats albanais derrière eux. Ils furent massacré par des soldats turcs qui depuis le sommet des murs par une fusillade impitoyable. En un seul jour, Muhammad Ali mis fin la longue domination des Mamelouks en Egypte.
Le 1 mars 1811, sous prétexte de réjouissances organisées pour l’investiture de son fils Toussoun, nommé commandant de l’armée égyptienne en partance pour la péninsule arabique, il décide d’attirer dans la Citadelle du Caire l’élite de la force mamelouke, vingt-quatre beys, quarante de leurs kushof (agents locaux), accompagnés d’environ quatre cents hommes-. À leur tête, Chahine bey. Ces chiffres, étant donné l’absence de témoignage oculaire, sont bien entendu incertains.
Comment l’embuscade se déroule-t-elle ?
On peut se laisser aller à imaginer ces Mamelouks, défilant ce jour-là en grand arroi, magnifiquement drapés dans leurs amples vêtements de cachemire et de soie conçus comme à plaisir pour leur rendre la marche à pied presque impossible, comme s’ils n’étaient nés que pour faire corps avec leur monture.
Ils pénètrent dans la forteresse par bab el-Djedid, la porte neuve, et sont accueillis par le pacha et sa cour. Celui-ci les reçoit avec sa bienveillance coutumière et leur offre un festin au terme duquel, selon toute apparence, il s’entretient familièrement avec les plus importants d’entre eux.
À ce stade deux hypothèses. Selon certains auteurs, la cérémonie de l’investiture de Toussoun devant se dérouler au camp de Kobet el-Azab, l’ordre de départ est donné et le cortège se met en branle vers bab el-Àzab. Pour d’autres, la fête touchant à sa fin, les Mamelouks prennent simplement congé de leur hôte. À vrai dire, cela n’a pas beaucoup d’importance, c’est la suite qui demeure le fait essentiel.
Le cortège se forme, dans un ordre déterminé à l’avance : la garde du pacha avance en tête ; dans son sillage caracolent les Mamelouks, en arrière un deuxième corps, peut-être constitué de deihis, ferme la marche, interdisant toute retraite. La colonne s’engage le long de la rampe d’accès, qui descend de bab el-Wastani, principale porte intérieure, vers bab el-Azab qui s’ouvre sur la place de Roumélie. La voie tortueuse, étroite et en pente, ne permet guère à plus de trois cavaliers d’avancer de front.
Du haut des remparts, les soldats albanais observent les Mamelouks qui progressent en rangs si serrés qu’il leur serait impossible de faire demi-tour.
À peine l’avant-garde du pacha a-t-elle franchi le seuil de bab el-Azab que les derniers Mamelouks quittent bab el-Sirr, si bien qu’ils se trouvent tous engagés dans le défilé. Soudain, un coup de canon. La lourde porte de bronze de bab el-Azab se referme devant Chahine et les siens tandis que, derrière eux, bab el-Djedid et bab el-Wastani pivotent elles aussi sur leurs gonds. C’en est fait, les quatre cents guerriers sont pris dans la souricière. Une grêle de balles s’abat sur eux du haut des remparts. C’est l’hécatombe, dans un mélange de feu et de sang. »
Sourche : Egypte Eternelle
Lien : https://paysdecham.fr/wp-content/uploads/2022/09/مذبحة-القلعة.mp4
Nonobstant la beauté de son architecture c’est aujourd’hui un endroit sinistre. La porte au fond du porche est fermée. Le porche est sombre jonché de détritus. C’est un endroit discret fréquenté par les toxico. Au pieds des banquettes de pierre de très nombreuses seringues. Je suis pas resté très longtemps. Je ne me suis pas senti en sécurité dans cet endroit.
Sultan Hassan Mosquée complexe
La mosquée est constitué de deux bâtiments, en fait de de deux mosquées avec leur lieu de prière respectif.
La mosquée du sultan Hassan (arabe : مسجد السلطان حسن) est un complexe religieux islamique de la ville du Caire, la capitale de la république d’Égypte. Caractéristique de l’architecture mamelouke, elle fut édifiée à partir de 1356 sur l’ordre du sultan An-Nâsir al-Hasan. Ce vaste complexe abritait à l’origine plusieurs importantes madrasas où étaient étudiés les quatre madhhab ou écoles juridiques de l’islam sunnite : l’école hanafite, l’école hanbalite, l’école chaféite et l’école malékite. Le sanctuaire jouxte la mosquée Al-Rifa’i, dont il n’est séparé que par une rue étroite.
Source : Wikipedia
La moquée Al-Rifa’i
La mosquée du Sultan Hassan
La mosquée du sultan Hassan (arabe : مسجد السلطان حسن) est un complexe religieux islamique de la ville du Caire, la capitale de la république d’Égypte. Caractéristique de l’architecture mamelouke, elle fut édifiée à partir de 1356 sur l’ordre du sultan An-Nâsir al-Hasan. Ce vaste complexe abritait à l’origine plusieurs importantes madrasas où étaient étudiés les quatre madhhab ou écoles juridiques de l’islam sunnite : l’école hanafite, l’école hanbalite, l’école chaféite et l’école malékite. Le sanctuaire jouxte la mosquée Al-Rifa’i, dont il n’est séparé que par une rue étroite.Les travaux de cet imposant complexe religieux sont initiés par le sultan An-Nâsir al-Hasan, souverain mamelouk controversé qui régna de 1347 à 1351, puis de 1354 à 1361. Cinq ans après le début des travaux, l’un des deux minarets s’effondra sur la foule, causant la mort de plusieurs centaines de personnes1. Cette catastrophe fut suivie de peu par l’assassinat du sultan : son corps ne fut jamais retrouvé, bien qu’un mausolée eût été prévu pour recevoir sa dépouille. En 1363, la mosquée et la madrasa sont achevés.
Source : Wikipedia
De la cour centrale pavée s’ouvrent quatre grandes et profondes arcades ou iwan. Des accès permettent d’atteindre les quatre madrassas que compte le complexe ainsi que les cellules des étudiants.
L’iwan orienté vers la Mecque est aménagé en salle de prière. Il intègre les éléments classiques du culte islamique : un mirhab et un minbar en marbre polychrome, ainsi qu’une tribune ou dikka servait à la récitation de versets du Coran. Les murs sont recouverts de marbre polychrome, avec un bandeau de
citations coraniques en caractères coufiques qui court à mi-hauteur, tandis que cinquante luminaires descendent des voûtes en arc brisé.
Le mausolée richement décoré dans lequel est inhumé le Kls du constructeur, Chihab Ahmad, mort en 788 H / 1386 J.-C.
Café Riche
La journée se termine par un bon restaurant : poulet pané frit et riz,
et au Café Riche avec un thé à la menthe agrémenté d’une crème au lait …
A bientôt les amis,
Michel
les mosquées sont superbes