Une beauté architecturale intense et un verbatim subtil
La carte
La mosquée Al-Azhar
L’université al-Azhar est une institution islamique sunnite d’enseignement, connue internationalement et basée au Caire. Elle dépend de l’État égyptien et comprend, entre autres, l’université al-Azhar l’Académie d’études islamiques et la mosquée Al-Azhar, dirigée par un érudit islamique, le cheikh al-Azhar.
L’enseignement a commencé à al-Azhar en 988, ce qui en fait l’un des plus anciens lieux d’enseignement islamiques au monde. Son nom est dérivé de az-Zahrā, l’un des noms de Fatima, la plus jeune fille de Mahomet.
Le noyau d’al-Azhar est la mosquée Al-Azhar, que le général fatimide Jawhar al-Siqilli construit en 360 (970/71) pour être la mosquée du vendredi dans la nouvelle résidence des Fatimides, la ville d’Al-Qāhira14. Elle a été achevé pendant le ramadan 361 (juin / juillet 972) et a été la principale mosquée des Fatimides pendant plus de quarante ans, jusqu’à ce que cette fonction soit transférée à la mosquée Al-Hakim en 101315.
Les enseignements ont commencé à la mosquée Azhar en octobre 975 (mois de Ramadan 365. AH). Le président de la Cour suprême Abul Hasan Ali ibn an-Nu’man, fils d’an-Nu’mān, a donné une conférence sur un ouvrage important de jurisprudence chiite. Le véritable collège théologique a été fondé en 988 sous le règne des Fatimides par le grand vizir Yaqub ibn Killis (979-991) au Caire. L’enseignement était axé sur la théologie et le droit (fiqh). Au Xe siècle, des études anatomiques ont été menées par Ali Nimr Ibn Ali Nu’man, un neveu du célèbre juge en chef Abul Hasan Ali ibn an-Nu’man. Ces études de base sur la méthodologie de la section ont eu un impact significatif sur les études médicales d’Avicenne16. Al-Azhar est l’une des plus anciennes universités au monde, fondée après l’université Zitouna à Tunis, celle d’Al Quaraouiyine à Fès et celle de Cordoue17.
Le logement et les repas étaient fournis aux étudiants et au personnel enseignant. L’âge d’or d’al-Azhar correspond à la période mamelouk, à l’époque où des savants tels que Ibn Khaldoun et Ibn Hajar al-‘Asqalānī y travaillaient18. L’historien al-Maqrīzī rapporte qu’en 815 (1415/16 n.), un total de 750 étudiants d’Égypte et de nombreuses autres régions telles que le Maghreb et la Perse vivaient dans la mosquée, récitaient le Coran, étudiaient le fiqh, le hadîth, le Tafsir et la grammaire arabe, écoutaient des sermons et organisaient des sessions de dhikr.
Source Wikipedia
Dans la cour résonne l’appel à la prière de midi.
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La prière
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Le thé à la menthe de l’après-midi
40 pounds (2€)
Et puis taxi, retour à l’hôtel. Je sortirai à nouveau ce soir.
Sortie du soir pour souper
Vers 18:00 je sors. Après avoir rejoint la place Tahrir, à droite je traverse le Nil. Je suis allé revoir les bateaux illuminés.
Et comme je n’ai rien mangé depuis le Foul du petit-déjeuner, j’ai faim.. Je reviens sur mes pas et je déhambule dans les rues qui débouchent sur la place Tahrir à la recherche d’un restaurant qui m’inspire.
Auparavant je m’arrête pour un thé à la menthe : 10 pounds (0,50€)
J’aime les restaurants populaires mais j’ai aussi envie de manger assis. J’apprécie aussi qu’il ne soit pas trop crasseux. Ah ! en voilà un qui fait l’affaire …
Je m’installe. Aucun panneau illustrant les plats, pas de carte. Un serveur d’un certain âge me demande en anglais : « petit, moyen, grand ». Je comprends mal. A tout hasard je dis « médium » (il faut savoir s’engager). Puis je regarde autour de moi tous le monde mange la même chose : il s’agit d’un restaurant à plat unique !
Le médium est copieux; Il s’agit d’un brouet composé de cheveux d’anges, de coquillettes, de maïs, de lentilles, de fèves agrémentés d’herbes aromatiques et d’une sauce tomate à part à mélanger selon son goût.
Mais c’est vraiment excellent. C’est exactement ce qu’il me faut.
Ca vous tiens au corps un régiment un plat pareille. Entre le foul du matin et le brouet de ce soir aucun risque de tourista !
Avec une bouteille d’eau, prix : 30 pounds (1,5€)
Je m’arrête au bar à chicha au bas de l’hôtel. Il n’est ouvert que le soir. Je prends un café (10 pounds – 0,50€).
Un verbatim
Quand on vient d’un hameau verdoyant isolé au pied des falaises du Balcon Est du Vercors, bon, au Caire c’est une immersion un peu brutale dans la fureur de la circulations, dans le bruit, la chaleur et les interpellations incessantes amicales ou commerciales. Il faut surtout se méfier de celles qui se présentent amicales. Dans cette noria de voitures, traverser les rues est un véritable rodéo. Il convient de slalomer entre les véhicules qui eux-même slaloment entre les piétons, les minibus, les bus, les « cab », les motos, les mobylettes : et tout le monde klaxonne pour faire écarter son voisin. Ici le piéton n’a qu’a se garer les fesses. Curieusement je n’ai pas encore vu d’accident. Il n’y a pas de vélo : tu m’étonnes !
Et puis on se fait arnaquer sans arrêt. Par exemple ce matin pour aller à la mosquée Al Azhar je prends un taxi. Un homme – dont je comprends plus tard qu’il s’agit d’un rabatteur – me propose le trajet pour 50 pounds (2,5€), le prix moyen d’un Uber est de 30 pounds (1,5€). J’accepte, Je le suis. Il me confie à un chauffeur de taxi qui renégocie immédiatement à 70 pounds (3,5 €). Je lui dit que non : le prix convenu avec le « rabatteur » est de 50 pounds. Jusqu’à l’arrivée il n’aura de cesse de tenter de renégocier à 70 pounds. A l’arrivée je lui tend un billet de 100 pounds (5€) et … il me rend le 50 pounds dûs. J’ai finalement regretté mon geste : qu’importait-il pour moi 50 ou 70 pounds. L’avenir se chargera de corriger ma pingrerie à mes dépends avec le chauffeur de taxi du retour. En effet, la visite de la mosquée Al Azhar achevée, je m’attarde à l’entrée. Un taxi se propose : je dis « destination musée égyptien du Caire, place Tahrir ». Le chauffeur « oui 30 pounds » (1,5€) . C’est un très bon tarif : je grimpe dans le véhicule. Proche de l’arrivée je tends un billet de 50 pound (2,5€). Il l’encaisse et … ne me rend pas la monnaie. Avant l’arrêt final je lui dis « la course 30 pounds, j’ai donné 50 pounds » sans rien dire de plus. On est à l’arrêt : il se tourne vers moi avec un grand sourire. Bon je rends les armes.
Autre exemple le thé de cet après midi 40 pounds (2€) beaucoup trop cher ! Le thé de ce soir avant le souper 10 pounds (0,50€).
Il faut replacer les faits à la bonne perspective : se faire arnaquer sur des prix aussi dérisoires !…
Les moments ne sont pas toujours faciles. Il me faut m’aguerrir encore.
Amitiés
Michel
Je me régale, au propre comme au figuré.
Je me cultive de jour en jour !!
Je ne sais pas si tu as de la chance, car tu l’as bien mérité ce voyage, en tout cas, profite,
Amitiés,
Annette
Nouvel éclairage très détaillé et savamment orchestré qui laisse peu de place à l’approximation.
Exercice d’autant plus appréciable que notre Indiana Jones de la restauration cairote doit faire face à une sensible volatilité du cours du thé à la menthe. Par ailleurs, les tarifs des transports semblent totalement aléatoires. « Une escroquerie est une bonne affaire qui a rencontré une mauvaise foi »
Bonjour Michel,
Merci pour tes newsletters que j’ai enfin pu regarder ce soir.
Les dernières photos de la mosquée, j’ai été fasciné par la brillance des carreaux blancs ainsi que le reflet de l’architecture à sa surface !
La multiplicité des colonnes et des arches sont incroyable !
Merci.
jour Michel,
Je vois que tu es reparti dans une belle aventure, culturelle, humaine et civilisationnelle.
Bravo encore pour ton humanisme, ta curiosité et ta générosité envers l’Homme.
Après un été chargé, le calme revient et je crois que vais m’intéresser de près au feuilleton de tes nouvelles aventure.
Beau séjour, belles découvertes et prends en plein les yeux, les oreilles et les sens…..
Amicalement.
Jacky