habitée par les vivants …
C’est un matin un peu en déshérence, un peu de fatigue sans doute. Que visiter ce jour ? j’ai pourtant encore largement le choix, il reste tant de choses à voir. Une destination insolite …
La Cité des Morts
Elle se situe dans le quartier de la mosquée Al Azhar. Sachant que ce quartier regroupe aussi la mosquée Hussein, le souk Khan Khalili et son intéressante Moez St.. Derrière la mosquée Ah Azhard, un parc « Al Azhard » et sur le flanc E du parc s’étend la Cité des Morts.
Sur mon chemin vers la Cité des Morts je dépasse une boucherie.
Pour atteindre après 20 mn de marche mon objectif.
« Il s’agit d’un quartier à part entière, qui se distingue par la présence de nombreuses personnes habitants entre les sépultures. Vivant dans des maisonnettes dotées de jardins individuels, elles sont payées pour les entretenir ou occupent une activité propre (notamment l’artisanat). Le foyers sont reliés à l’électricité et à l’eau, disposant par ailleurs d’un centre sanitaire et d’une poste.
Dès la création du cimetière, des monarques ont en effet érigé près des tombes écoles, auberges ou encore organismes de bienfaisance. Des soufis y résidaient plusieurs mois, de même que le sultan.
Au XXe siècle s’y installent des populations pauvres issues des campagnes, qui deviennent gardiennes des sépultures. La population de la Cité des morts augmente, jusqu’à constituer de nos jours 1,5 million d’habitants, soit un habitant du Caire sur dix selon les statistiques de 2017. Compte tenu de la pression démographique et foncière dans la capitale, ce quartier funéraire de banlieue est encore de nos jours une alternative pour les gens modestes, notamment grâce à certaines aménités (luminosité, espace) et ce malgré une criminalité en hausse.
Dès la création du cimetière, des monarques ont en effet érigé près des tombes écoles, auberges ou encore organismes de bienfaisance. Des soufis y résidaient plusieurs mois, de même que le sultan.
De nombreuses personnalités sont enterrées à la Cité des morts, par exemple les journalistes et intellectuels Rose El Youssef et Ihssan Abdel Koudouss. On compte quelques dizaines d’enterrements par jours, alors que travaillent dans la cité environ 300 fossoyeurs ».
Source Wikipedia
Je traverse la cité du Sud au Nord par son artère principale. S’égrènent de loin en loin les coupoles des mausolées.
Beaucoup de coupoles sont très endommagées
Au bout de l’artère, dans cet océan de pauvreté, de misère et de crasse un lieu improbable léché, propre, rangé au carré, rutilant, d’une riche architecture. Le mausolée d’un homme et de son épouse.
Franchis le premier couloir, au bout un tapis : je me déchausse. Pour moi on allume les cénotaphes. Celui de l’époux
Le cénotaphe de l’épouse :
Mon séjour dans la Cité des Morts s’achève sur cette surprenante et décalée visite.
La mosquée Al Hussein
Je décide de rentrer à l’hôtel non sans un détour à la mosquée Al Hussein pour la prière de midi. C’est une mosquée magnifique.
Un peu de chant pour accompagner ce moment.
Je crois vous avoir bien abreuvé de chants coraniques. J’aurai plus de difficultés avec les chants pharaoniques !
Dernière sortie
Avec Raani, j’ai rendez-vous dans un café. Dans l’ombrage fraîche de sa terrasse et je déguste un délicieux café turc. Puis nous allons nous promener dans Zamalek un quartier « un peu chic » toutes proportions gardées. Sur le pont qui franchit Le Nil :
Puis je rentre. De ma fenêtre la circulation de nuit sur le pont automobile :
Demain je quitte cet hôtel du centre ville du Caire pour un hôtel à Ghizeh aux pieds des pyramides
Un peu de culture sanitaire arabe
Mais avant un peu de culture sanitaire arabe. Dans les toilettes pas de papiers, ça je m’y attendais. Mais pas de douchette non plus. Alors là je reste perplexe pendant quelques jours. Juqu’à ce que Raani m’explique le fonctionnement des toilettes à l’égyptienne.
Regardez bien : au bord de la cuvette, il y a ceci :
Il s’agit d’un jet que l’on actionne par un robinet céramique caché sous le bord extérieur droit de la cuvette. Cela fonctionne à merveille : idoinement, le jet est placé en sorte d’atteindre directement l’anus (sans tortiller du cul). On peut régler la puissance du jet en actionnant le robinet. Me voilà maintenant sanitairement armé pour la suite de mon voyage. lol
A bientôt les amis,
Michel
Coucou,
Sais tu si il y a une signification pour ce qui est de la couleur verte des tombes?
Une fois que tu t’es arrosé l’anus, t’attends pour que ça sèche ou ça sèche dans le slip…?
Bises
Encore merci pour ce savant mélange entre analyses culturelles pointues, effets waouh et sympathiques vignettes de la vie quotidienne.
Après une riche première semaine, toujours pas de selfie avec un dromadaire, pas une ombre de pyramide et aucun graffiti en forme de hiéroglyphes. Bravo! Tu sais tenir ton public en haleine. A l’instar des meilleurs scénaristes ou réalisateurs, tu maitrise l’art du suspense.