Voir à la limite du conflit
Les pyramides au couchant
Hier soir de la fenêtre de ma chambre les pyramides s’embrasent au couchant.
Dans le dur
En ce jour du 15 septembre un transfert d’hébergement (Guest House) devait s’opérer. Cela ne s’est pas déroulé ainsi.
Après le petit-déjeuner je quitte la Guest House de Ragab pour rejoindre à Saqqara mon hébergement suivant réservé sur Rbnb. Nous sommes à Abousir ; Saqqara est à 5 km au sud. Très gentiment Ragab se propose de m’emmener. Nous voilà partis. Ragab doute qu’il y ait une Guest House à Saqqara. Nous arrivons au point donné par l’application Rbnb : aucune indication de Guest House. Ragab en arabe demande aux gens alentour s’il connaissent la Guest House. Ils restent perplexes : Guest House inconnue. Nous appelons alors l’hôte par le n° donné par Rbnb. Ragab s’explique en arabe et s’entend répondre « il n’y a rien ici ». Je prends le combiné, je tente de m’explique en anglais : peine perdue. La solution de repli qui est peut-être la meilleure solution pour moi est de retourner à la Guest House de Ragab. Les sites suivants que sont Saqqara et Dachour peuvent s’atteindre facilement en taxi ou en Uber. Et puis chez Ragab c’est une pension de famille : gîte et couvert de qualité. La mésaventure tourne au bon plan.
Avec les réservations Rbnb je ne suis jamais en confiance. Ce genre de déconvenue m’est déjà arrivée en 2018 aux environs de Jérusalem. Sur le site de Rbnb j’ai posé une réclamation en sollicitant le remboursement de la réservation.
J’abandonne aussi l’idée d’un hébergement à Dachour. Ainsi je resterai cher Ragab jusqu’au 21 septembre, économisant ainsi les jours de transfert. C’est pas plus mal.
Me voilà dans le dur. Cette difficulté n’inaugure rien de bon pour les hébergements à l’avenir pour mon voyage. Peut-être me faudra-t-ii admettre de me localiser dans de grandes agglomérations où des réservations Booking sont possibles et consacrer du budget en taxi pour rejoindre les sites.
A la limite du conflit
Sur le chemin du retour à la Guest House, Ragab en profite pour faire des courses. 1er arrêt : la boucherie.
Nous sommes dans un souk, avec tout ce que les souks comportent de typiques. Je demande à Ragab si je peux prendre la rue en photo. Il me répond que oui. Je m’avance dans la rue. Je m’apprête à prendre la photo, il y a du monde, quand une voiture venant de face s’arrête à mon niveau. Le conducteur de façon agressive me demande en anglais pourquoi je prends la photo. Désarçonné par la question je tente de répondre calmement que c’est pour mon voyage. Il insiste. Alors je m’avance vers la boucherie. Le conducteur fait marche arrière et toujours aussi agressif me demande pourquoi je prends la photo – que je n’ai pas eu le temps de prendre par ailleurs. Je ne réponds pas. Je reste calme et je rejoins Ragab. La voiture s’éloigne. Je pense : me voilà débarrassé de cet olibrius. Que nenni, plus loin sans doute il a fait demi tour et s’arrête à nouveau à mon niveau toujours aussi agressif. Là Ragab tente de le calmer en arabe. Je lui demande qui il est. Le conducteur dit à Ragab qu’il est un fonctionnaire d’Etat.. L’individu est coriace. Il me dit que là où nous sommes ce n’est pas un site touristique et que je peux prendre des photos dans les sites touristiques. Il me repose la même question, pourquoi je prends la photo. Il me demande plusieurs fois ma nationalité. Il me demande si je ne suis pas Israélien. Et là ça sent le roussi. Il déclare qu’il peut appeler la police. J’ai envie de lui répondre qu’il peut le faire mais je m’abstiens : je n’ai pas envie de passer le reste de ma journée dans un poste de police. Mais ce bachibouzouk aurait tout à perdre d’un intervention de la police : en Egypte, compte tenu des intérêts économiques les touristes sont particulièrement protégés. Il ne sied pas pour un égyptien d’agresser un touriste. Autour de moi c’est pratiquement l’émeute, tous les gens qui sont là me font une barrière de protection. Ils désapprouvent me semble-t-il l’altercation que m’élève l’individu. De toute façon avec Ragab je ne risque rien. In fine l’individu qui n’est pas sorti de sa voiture s’en va. J’ai un peu le stress au fond de la gorge. Que ce serait-il passé si je n’étais pas avec Ragab qui récupère sa boucherie et nous quittons les lieux. Le reste du temps fut une promenade avec des haltes en voiture pour les légumes, le fromager, le pain. J’en profite pour prendre une photo de la rue.
Chez le marchand de riz : autre ambiance autrement plus chaleureuse. Il veulent tous se faire prendre en photo avec moi. C’est vrai qu’avec ma tenue à la Indiana Jones j’attire plutôt la sympatie semble-t-il. Et ce n’est pas la première fois que l’on me sollicite pour une photo.
Voilà un article d’une autre veine. D’aucuns sollicitaient du vivant, que voilà; un peu trop vivant à mon goût …
Une journée qui fut quelques peu tourmentée et qui se termine bien.
A bientôt les amis,
Michel
gros coup de stress avec le type mais t’avais pas mal de gardes du corps bien que tu sois capable de te défendre biz
Au delà du stress intrinsèque de la situation, cet olibrius nous a révélé le Capitaine Haddock qui sommeille dans le cœur de notre Indiana Jones. J’adore le sens de la réplique.
« Tonnerre de Brest!…Mille Millard de Mille Sabords!… Bougre de crème d’emplâtre à la graisse de hérisson!…Hurluberlu!… Jocrisse! »
Cc Michel
Nous suivons ton voyage au travers des photos et tes récits, c’est magnifique.
Bonne continuation
Basgi 😘