20221021 Luxor Medinet Habou

Encore un site monumental incontournable …
(mais ils sont tous incontournables) et relativement peu fréquenté. Alors une visite calme enfin.

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Erratum :
1 cp matin midi et soir
On est vendredi ! je n’ai pas été assailli

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Erratum
Il ne sont pas endormi, on est vendredi ! Jour férié pour les Musulmans

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Le ticket office pour tous les sites de la WestBank

Vu le nombre de touristes et le prix des entrées : un ticket office resplendissant. Mais ils sont tous aussi misérables
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Erratum
Temple de RamsèsII = Ramasseum

Peut-être ai-je mangé « mon pain blanc » en Moyenne Egypte, désert de touristes et splendidement solitaire.

Continum

West Bank
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Illustration JC Golvin

Le site

« Médinet Habou, c’est-à-dire la ville d’Habou est le nom donné par les Arabes à une énorme butte de terre qui se dresse au milieu des sables vers l’extrémité Sud de la nécropole de Thèbes. Cette butte s’est formée au moyen âge dans l’enceinte d’un temple élevé par Ramsès III, par suite de l’amoncellement des ruines de maisons coptes sans cesse reconstruites.
Durant l’Antiquité le site de Médinet Habou était relié au Nil par un long canal se terminant par un bassin et un quai qui ont aujourd’hui disparu. Bien que d’autres structures y soient situées, de nos jour le site doit sa réputation surtout grâce au temple des millions d’années de Ramsès III qui fut bâti à proximité d’un temple d’Amon de Djémé. C’est ce dernier qui donna son nom au lieu. À partir de Ramsès III, Médinet Habou devint le principal centre économique et administratif de Thèbes Ouest. Les ruines des monuments de Médinet Habou ont longtemps été utilisées comme carrière.
Il y avait une quantité très importante de Prêtres et de fonctionnaires Égyptiens, qui résidaient sur place, pour faire fonctionner le site et pour assurer les rites quotidiens et les nombreuses fêtes de la région au cours de l’année. Selon Pierre Grandet, il y avait environ 150 Prêtres alors que le temple avait à sa disposition plus de 60 000 ouvriers, paysans et travailleurs. À l’image de la société pharaonique, l’administration de Médinet Habou était complexe. Elle était placée sous la direction d’un Grand Intendant. Il appartenait à un conseil de direction du temple et des dépendances regroupant diverses hautes autorités. Cette administration s’occupait de prélever les taxes, de gérer le quotidien, d’assurer l’approvisionnement. De nombreux scribes s’occupaient des tâches subalternes. Médinet Habou par son importance et ses fortifications devint rapidement à partir de Ramsès III le centre névralgique de tout Thèbes Ouest, au détriment du Ramesseum. Lors de l’anarchie qui suivit la fin de la XXe dynastie, le temple et son enceinte fortifiée servirent de refuge au peuple de Thèbes en lutte avec des nomades venant du désert occidental qui pillaient la région. »

Source Egypt Eternelle

Le Migdol

« La Porte de Syrie ou Migdol est construite carrée sur le modèle des forteresses syriennes que Ramsès III découvrira lors de ses campagnes. Elle présente d’abord deux grosses tours quadrangulaires de 7, 80 m de largeur, espacées de 7 m qui dans leur état primitif avaient 22 m de haut. Le mur en façade est assez incliné et la partie inférieure est renforcée par une banquette surmontée d’un talus. L’effet de ce renfort était double; il rendait plus longue la tâche des ennemis qui auraient voulu saper la base des murs, en même temps son plan incliné renvoyait en les éparpillant les projectiles ou l’eau bouillante qu’on jetait du haut des tours. Comme cette forteresse est purement ornementale, les banquettes se prolongeaient et formaient deux socles destinés à recevoir des statues colossales, aujourd’hui détruites. »
Source Egypte Eternelle

Le petit temple d’Amon

« Le petit temple renferme tout à la fois les édifices les plus anciens et les plus récents de Médinet Habou. Son sanctuaire a été bâti sous XVIIIe dynastie par Hatchepsout et Thoutmôsis III. Il a depuis subi de nombreuses modifications, notamment sous les rois éthiopiens de la XXX dynastie
Ce temple avait une grande importance religieuse, il était construit au milieu du bois sacré du nome thébain ou croissait l’acacia seyal dans la région. Au du 19 siècle, entre Médinet Habou et le colosse de Memnon, s’étendait un véritable bois d’acacias dont il ne subsiste aujourd’hui que de faibles traces. Le nom du bocage et de la chapelle était « la place du mari de la mère ou des maris des mères ». Ce nom (Djemé)dans la langue des coptes est resté comme l’appellation de la ville chrétienne Médinet Habou.
Ce petit temple voué au culte d’Amon, était l’objet d’une dévotion particulière par le peuple de Thèbes. En effet la légende rapporte qu’à l’issue de la création du monde, les huit dieux primordiaux d’Hermopolis dont Amon se retirèrent à Djemé et reposent depuis sous la butte qui forme les fondations du temple »

Source Egypte Eternelle

Chapelle des Adoratrices d’Amon

«Le titre de Divine Adoratrice d’Amon désigne des prêtresses consacrées au service d’Amon. Il semble qu’en leur qualité de Main du dieu elles aient pour rôle d’éveiller la pulsion sexuelle du dieu créateur. Ce sont des membres de la famille royale. A partir de XXIe dynastie, les épouses d’Amon sont des vierges qui se vouent exclusivement au dieu. Elles se succèdent par voie d’adoption, transmettant souvent la prêtrise à une princesse dont elles se disaient la mère. Apparemment, l’autorité des divines adoratrices d’Amon, est restée limitée à la région thébaine. Pendant les dynasties kouchite et saïte, elles se font enterrer à Médinet Habou. »
Source Egypte Eternelle

Le Lac Sacré

« Vers l’angle Nord-Est de la grande enceinte de Ramsès III se trouve un bassin rectangulaire d’environ 18 m de côté. Ce réservoir qui ne peut se remplir que par infiltration servait à alimenter d’eau les temples et surtout à accomplir les ablutions obligatoires avant d’entrer dans les chapelles.
Deux escaliers construits dans les angles du Sud permettaient de descendre jusqu’au niveau de l’eau ; ils étaient précédés de portes aujourd’hui détruites, mais dont on a retrouvé des fragments épars, couverts des cartouches de Nectanébo I Un passage dallé de 20 mètres de longueur, conduisait du lac à la porte percée par Taharka dans le mur Nord de l’enceinte du petit temple. Près du lac et appuyé au mur de Ramsès, des murs en briques forment une série de loges, habitations de prêtres ou magasins, datent peut-être de l’époque saïte. »

Source Egypte Eternelle

L’Enceinte

« Le grand temple de Ramsès III est placé au milieu d’une enceinte rectangulaire dont les côtés Est et Ouest mesurent 200 mètres et les autres 300. Un mur massif en grosses briques crues, épais de 8 à 10 mètres et d’une hauteur égale, fermait de toutes parts cet enclos, ne laissant d’ouverture qu’à l’Est. Mais la porte au lieu de prendre la forme d’un pylône comme dans les autres monuments pharaoniques a revêtu, par suite d’une fantaisie de Ramsès III, l’aspect d’une entrée de ville fortifiée. C’est unvéritable petit château (le Migdol) qui a été encastré dans le mur d’enceinte et, pour compléter l’imitation, une première ligne de défense a été élevée en avant de la muraille en briques. »
Source Egypte Eternelle

Le Grand Temple

« Il a été entièrement construit et décoré pendant le règne de Ramsès III. On rencontrera des milliers de fois ses cartouches sur les murs de cet édifice principalement sur les soubassements, les fils de ce roi, Ramsès IV et Ramsès VI, ont trouvé moyen de placer leur protocole royal: leurs inscriptions sont gravées légèrement, comme avec timidité alors que le fondateur du temple a fait creuser les siennes avec une profondeur inusitée.
De même que Deir-el-Bahari devait rappeler aux générations Hatshepsout et Thoutmôsis, que Gourna était consacré à Ramsès I et Seti I, le Ramesseum à Ramsès II, Médinet Habou était destiné à perpétuer la mémoire de Ramsès III. Ce dernier roi s’est inspiré du Ramesseum pour bâtir son temple : il en a imité le plan, les motifs de décoration, les sujets de tableaux.
Les fondations de l’édifice ne descendent guère au-dessous de deux mètres du sol et reposent sur une couche de sable ; mais grâce à sa situation dans le désert au-dessus du niveau qu’atteignent maintenant les inondations du Nil, le monument s’est conservé en bon état. »

Source Egypte Eternelle

Le 1er pylône

« Le temple occupe à peu près le milieu de la grande enceinte. Sa façade consiste en un énorme pylône qui est un des mieux conservés d’Egypte, car il ne manque guère que la corniche de la tour méridionale qui atteint une hauteur de 22m. Le massif Nord est plus mutilé, il lui manque quelques assises qui réduit son élévation à 10 m. Sur le front de chaque aile, sont ménagées deux grandes rainures verticales qui abritaient la partie inférieure des mâts à banderoles.
Au pied du pylône, le parvis est dallé sur une largeur de 15m et de 12,5m de long devant la porte centrale. Cette dernière mesure 10 mètres de haut sur 3,85m de large.Le haut des tours est nu, sauf la légende royale gravée au-dessous de la corniche et une série de cartouches de Ramsès accompagnés d’uraeus; la partie inférieure est couverte de tableaux »

« Sur le môle Sud A Gauche des rainures, le roi représenté en 6.30 m de haut massacre un groupe de prisonnier. Au dessus de sa tête le soleil répand une série de signes dont celui de la vie pendant que les vautours d’Uadjit et de Nekhebt l’abritent de leurs ailes . Amon tend son glaive au roi .Derrière Amon une déesse tient les cordes qui attachent quatre prisonniers. Six autres files de captifs sont maintenues par Amon. Au-dessus de tout le tableau, 86 prisonniers sont placés sur deux rangs superposés. Tous les étrangers ont le bas du corps caché par un cartouche renfermant le nom de son pays; ils ont alternativement le type sémite et hittite sauf les trois derniers de chaque rangée du bas qui sont des nubiens. Cette liste aurait une valeur inestimable si elle avait été établie dans un ordre méthodique malheureusement elle ne se compose que de fragments pris dans les listes antérieures dressées par Thoutmôsis III »
Source Egypte Eternelle

« Sur le môle Nord du pylône la décoration de la façade est presque symétrique de la partie opposée. Entre le logement des mats, au- dessus d’un tableau de massacre des Africains par Ramsès, on lit une longue composition historique. Dans le tableau principal le roi, coiffé de la couronne du nord, frappe de sa massue un groupe de prisonniers. »
Source Egypte Eternelle

Première cour

« La première cour, mesurant 31 mètres de long sur 42 de large, est comprise entre les deux pylônes. sur ses côtés elle est ornée de galeries formées au Sud par huit colonnes placées â intervalles inégaux, au Nord par sept piliers à cariatides. Ce manque de symétrie n’enlève rien a la cour de cette beauté sévère et majestueuse qui caractérise l’architecture religieuse des anciens Égyptiens. Cariatide : Statue humaine, soutenant un entablement sur sa tête, remplaçant ainsi une colonne, un pilier . »
Source Egypte Eternelle

« C’est le fond de la 1er Cour .Elle est constitué par le second pylône moins élevé que le premier(16m de haut). Les escaliers qui desservent ses deux tours partent de la terrasse de la seconde cour. ! « Le portail du second pylône est précédé d’une rampe de 3.60 de largeur s’avançant à 9,50 dans la cour. La légende royale de Ramsès III est gravée sur les parapets. De chaque côté de la rampe devait se dresser une statue colossale, adossée au pylône; le tracé des socles est encore visible en partie sur le dallage mais on n’a retrouvé aucun fragment de ces statues. L’encadrement de la porte est tout en granit de Syène rose et noir. Les tableaux gravés ne représentent que des scènes d’offrandes aux divinités. En bas des montants, la dédicace mentionne que le battant de porte était en bois d’acacia et plaqué de bronze avec incrustations d’électrum. Sous la porte on voit au Sud le roi présentant l’encens à Amon. Au Nord il n’y a que des séries de signes de vie posés sur des corbeilles et munis de bras qui tiennent le sceptre. Les inscriptions des jambages intérieurs promettent encore une fois à Ramsès que son nom subsistera aussi longtemps que le disque du soleil continuera à briller, l’eau à parcourir le grand circuit, la lune à se renouveler, la voûte céleste à supporter le disque, la mer à garder ses abîmes, la crue à inonder au bon degré pour faire subsister chacun »
Source Egypte Eternelle

Seconde cour

« La seconde cour a les mêmes dimensions que la première, mais l’espace libre est réduit par suite de l’existence de galeries qui l’entourent. Le portique du fond est plus large et situé à un niveau plus élevé que les trois autres. La décoration des parois de la partie basse de la cour comprend quatre séries de tableaux. »
Egypte Eternelle

« Ramsès debout sur son char conduit trois rangs de captifs. »
Source Egypte Eternelle

« Grande bataille contre les gens du Nord. Le roi lance son char sur les ennemis qu’il abat de ses flèches ; les Tamahou s’enfuient en désordre et tombent sous les coups des Egyptiens et de leurs auxiliaires Djakari. Grâce à la conservation de la peinture on distingue plus facilement les!groupes!de!combattants  » dans celte mêlée que l’artiste a rendu avec beaucoup de naïveté. »
Source Egypte Eternelle

« Un individu compte les mains  » ou les membres coupés aux morts ennemis; un scribe en prend note sur sa palette. Ces mutilations n’étaient effectuées que sur les ennemis tués, les prisonniers vivants étant réduits en esclavage. »
Source Egypte Eternelle

Un jeu de senet.
Par hasard portant mon regard au sol, je distingue gravé sur une dalle un jeu de senet. Le fait qu’il soit sur une dalle de sol peut laisser supposer qu’il est très ancien. C’est un vestige émouvant de la vie courante.
Ce que l’on croit distinguer en reliefs rond sont en creux en fait.

Les salles hypostyles

« Après avoir traversé les deux grandes cours on arrive aux salles de moindres dimensions qui précédent et entourent le sanctuaire. Par une singularité bizarre, alors que les deux premières cours sont pour ainsi dire intactes avec leurs portiques en bon état, les salles de l’Ouest sont presque toutes rasées à peu de distance du sol, celles qui sont appuyées aux murs latéraux ont seules gardé leur hauteur primitive. Il est probable que la démolition des murs est due au grand tremblement de terre de l’an 27 av. J.-C. : Si elle avait eu lieu plus tôt, les Ptolémées n’auraient pas été cherché à grand peine des blocs du Ramesseum pour construire le pylône du Petit Temple.
La base des grosses colonnes est tranchée net en bordure de l’allée centrale de manière à laisser un passage libre égal à la largeur de la porte d’entrée. Des feuilles imbriquées ornent la partie inférieure du fut ; dans leur intervalle les cartouches de Ramsès III accolés de deux uraeus et surmontés du disque solaire sont placés au-dessus des plantes symboliques du Nord ou du Sud selon que la colonne est sur la droite ou sur la gauche de l’axe du monument.Plus tard, les Coptes ont employé les pierres tombées, surtout celles de dimensions moyennes; aussi, pendant le déblaiement, on n’a retrouvé sous les décombres aucun fragment provenant des murs. »

Source Egypte Eternelle

« La seconde salle hypostyle est suivie d’une salle toute semblable comme dimensions et disposition; le mur qui les sépare est percé de trois portes dont la partie Inférieure des montants était recouverte de bronze. Les plaques ont disparu mais une partie des clous qui servaient à les fixer sont restés dans leur alvéole. »
Source Egypte Eternelle

En fait ne restent que les trous

Le Naos (Sanctuaire)

Ramsès III assis à côté de la déesse de la Vérité, Maât, qui a sur la tête une plume d’autruche
Pharaon et de Thot dont la tête d’ibis est surmontée du disque de la lune.
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Alors comme il est dit dans le verbatim « A bientôt les amis »

Michel

1 réflexion sur « 20221021 Luxor Medinet Habou  »

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