La visite de ces 2 temples construits par Ramsès II : le Grand Temple et le temple de Néfertari
L’approche au point du jour
Le point du jour
Deux fois par an, vers le 20 février et le 20 octobre, le soleil se lève à l’horizon dans l’axe même du temple et, grâce à l’ingéniosité des constructeurs, ses rayons pénètrent jusqu’au fond du sanctuaire et l’éclairent. Seules les trois divinités solaires, Amon, Ramsès et Horakhty reçoivent la lumière ; Ptah, le dieu funéraire, reste dans l’ombre
Continuum
Sauvetage
« Dans les années 60, le gouvernement égyptien planifia la construction du haut barrage d’Assouan sur le Nil, qui aurait submergé les deux temples (ainsi que les structures environnantes comme le temple de Philae). Entre 1964 et 1968, les deux temples furent démantelés et déplacés de 65 mètres sur le plateau des falaises où ils se trouvaient et reconstruits à 210 mètres au nord-ouest de leur emplacement d’origine. Cette initiative fut menée par l’UNESCO, à l’initiative de Mme Desroches Noblecourt, avec une équipe internationale d’archéologues, pour un coût de plus de 40 millions de dollars américains. On prit grand soin d’orienter les deux temples exactement dans la même direction qu’auparavant et une montagne artificielle fut érigée pour donner l’impression que les temples étaient taillés dans la falaise rocheuse. Selon Oakes et Gahlin.
Toutes les petites statues et les stèles qui entouraient le site original du complexe furent également déplacées et placées aux endroits correspondant par rapport aux temples. Parmi celles-ci, on trouve des stèles représentant Ramsès en train de vaincre ses ennemis, divers dieux, et une stèle décrivant le mariage entre Ramsès et la princesse hittite Naptera, qui ratifia le traité de Qadesh. Inclue parmi ces monuments, on trouve aussi la stèle d’Asha- hebsed, le contremaître qui organisa la main-d’œuvre qui a construit le complexe. Cette stèle raconte également comment Ramsès décida de construire le complexe en tant que témoignage durable de sa gloire éternelle et comment il confia les travaux à Asha-hebsed. Aujourd’hui, Abou Simbel est le site antique le plus visité d’Égypte après les pyramides de Gizeh et il possède même son propre aéroport pour accueillir les milliers de touristes qui arrivent sur le site chaque année. »
Source World Hitory Encyclopedia
65 m plus bas, à l’aplomb se situe de le site originel, aujourd’hui noyé.
Le temple de Ramsès II
« Le Grand Temple, qui occupe la partie méridionale du site, est un spéos, c’est-à-dire un temple entièrement creusé dans la roche. Il mesure 33 mètres de hauteur sur 38 mètres de largeur. Sa profondeur est de 65 mètres.L’entrée est flanquée de quatre statues colossales de Ramsès II hautes de 20 mètres plus grandes que les colosses de Memnon – directement taillées dans la pierre et tournées vers le levant »
Source Egypte Eternelle
La façade
« La façade en grès rose, large de 40 m, haute de 30 m, est constituée d’un seul trapèze taillé dans la masse, qui se substitue au pylône habituel du temple égyptien. Quatre statues colossales du souverain, groupées deux, sont adossées à la façade. Ramsès est vêtu d’un pagne chendjit, le torse nu, décoré du pectoral frappé au nom d’intronisation, les mains posées à plat sur les genoux, les pieds sur le sol. Il porte le pschent et la barbe postiche. »
Source Egypte Eternelle
« Dans une niche au-dessus du portail, apparaît en haut-relief Rê-Horakhty coiffé du disque solaire orné de l’uraeus. Vêtu d’un pagne court, il se tient debout, les bras le long du corps, avançant la jambe droite aujourd’hui mutilée, dans l’attitude de la marche. Dans chaque main, il tient le signe de vie ankh. À droite et à gauche de la niche, Ramsès II, debout, vêtu d’un pagne court, coiffé du khepresh est protégé par les ailes déployées de la déesse-vautour. Il fait une offrande au dieu en lui présentant une statuette de Maât. »
Source Egypte Eternelle
« Deux dieux Nil procèdent à la ligature des plantes héraldiques, le lys et le papyrus. Le génie Nil de gauche représente la Haute Égypte avec ses papyrus, celui de droite la Basse Égypte avec les lys. »
Source Egypte Eternelle
« Dessous est représenté une file de prisonniers asiatiques qui portent des coiffures différentes ; certains sont barbus, d’autres imberbes. Dans leurs dos, leurs bras sont attachés par des liens qui passent par leurs cous »
Source Egypte Eternelle
« Le soubassement des colosses Sud, est orné d’une file de prisonniers nubiens. Leurs liens sont terminés par des lys. »
Source Egypte Eternelle
« En l’an 31, un séisme important ébranla le temple, le buste du colosse s’effondra, depuis 3260 ans la coiffe et le haut du visage gisent à ses pieds »
Source Egypte Eternelle
La terrasse
« Elle s’étend de part et d’autre d’un escalier central bordé par une balustrade de faible hauteur. De chaque côté de l’entrée, cinq statues du souverain en position Osiriaque ou dans l’attitude de la marche alternaient avec cinq faucons à l’image d’Horus, constituant le premier échelon de grandeur. Les faucons mesurent un peu moins d’un mètre, les statues royales sont presqu’à échelle humaine. La plupart de ces vingt statues ont aujourd’hui disparu »
Source Egypte Eternelle
La cour intérieure
« Elle remplace la première cour d’un temple classique. Creusée dans la roche, elle a une hauteur de 10 m, une profondeur de 17,5m et une largeur de 15,8 m. Huit piliers de 7 mètres de haut supportent des statues Osiriaque de Ramsès II. Le roi porte la couronne blanche au sud et le pschent au nord. Sur les 3 autres faces des piliers, sont gravées des scènes du roi avec des divinités. »
Source Egypte Eternelle
Cour intérieure : mur nord
« Une fresque d’une longueur de 18 mètres sur 8 mètres raconte, en images, la version officielle de la bataille de Qadesh, épisode majeur de la guerre que mena Ramsès contre l’armée du roi des Hittites qui occupait une région située dans la Haute-Syrie. La fresque occupe tout le mur, soit environ 17 m. »
Source Egypte Eternelle
La bataille de Qadesh
C’est une bataille qui a eu lieu aux environs de 1274 avjc et qui a opposé deux des plus grandes puissances du Proche-Orient : l’empire Hittite de Muwatalli, dont le centre était en Anatolie centrale, et le Nouvel Empire Egyptien de Ramsès II. Cette bataille s’est déroulée aux abords de Qadesh, dans le Sud de l’Actuelle Syrie. Son résultat est discuté parce qu’il semble indécis. Bien qu’ayant commencé à l’avantage des Hittites, elle se solde par un renversement de situation en faveur des Égyptiens, mais il est parfois considérée que les Hittites sont vainqueurs si on tient compte des gains territoriaux obtenus après le conflit.
Toutefois Ramsès II a considéré qu’il était le vainqueur. En bonne propagande il a gravé sur de nombreux monuments cette « victoire » notamment dans le Grand Temple d’Abu Simbel.
In fine ce fut par accord matrimonial que la paix fut signée entre les Hittites et l’Egypte et le mariage entre Ramsès et la princesse hittite Naptera, qui ratifia le traité de paix de Qadesh.
Cour intérieure : mur Sud
« Le roi effectue un encensement et une libation devant Merymoutef à tête de bélier « Maître de Khayt » et Ipet à tête de lionne « Maîtresse du ciel et souveraine des Deux-Terres ». »
Source Egypte Eternelle
« Rê-Horakhty devant l’arbre Ished, bénit le roi agenouillé sur une corbeille et lui présente 2 tiges de millions d’années de fêtes-sed. Derrière eux, Thot écrit le nom du roi sur les fruits de l’arbre. Il accorde au roi vie, stabilité, pouvoir et des millions de fêtes-sed. Au-dessus de la scène est figuré un scarabée, (image du dieu Khepri). Derrière, Séchat inscrit sur 4 tiges de millions d’années la durée de vie du roi »
Source Egypte Eternelle
« 3 scènes guerrières.
1) : le roi debout sur son char, tirant une flèche, attaque une forteresse syrienne. Nekhbet au-dessus de lui, le protège. Derrière son char, ses 3 fils aînés participent à l’attaque. Chacun est accompagné d’un écuyer qui tient un bouclier. Ils ont dans leurs mains soit un arc soit un bâton. »
Source Egypte Eternelle
« 2) Le roi piétine un ennemi libyen qui semble implorer grâce, il s’apprête à en massacrer un autre en lui perçant la poitrine de son javelot. »
Source Egypte Eternelle
« 3) : Ramsès II triomphant, debout sur son char, ramène des prisonniers nubiens enchaînés, liés par le coude et le cou. Un lion apprivoisé galope sous les chevaux. Un écuyer marche devant, portant les sandales du roi. »
Source Egypte Eternelle
Le mur Est
« De part et d’autre de la porte d’entrée, Ramsès anéantit ses ennemis. Sur le côté Sud, le roi massacre des ennemis nubiens devant Amon-Rê qui lui tend un glaive. Le roi porte le pschent et est vêtu d’un pagne. Les prisonniers demandent grâce. Le Ka royal est représenté derrière le roi. En dessous, huit des fils du roi se succèdent en procession »
Source Egypte Eternelle
« Sur le côté Nord le roi massacre des ennemis asiatiques devant Horakhty. En dessous, neuf de ses filles se succèdent en procession. Ainsi la descendance du pharaon n’est pas absente de la salle de ses trophées. Elle est là pour montrer sa vitalité, sa force de vie. »
Source Egypte Eternelle
La première joue du sistre
La salle hypostyle
« Les barques d’Amon et de Rê sont gravées sur les murs latéraux de la salle.
Scène du mur Sud : la barque d’Amon-Rê à tête de bélier est portée en procession par dix-neuf personnages. En tête, le roi lui-même qui est également représenté devant le naos. Devant la barque, le roi tient l’encensoir et le sceptre Sekhem. La reine agite des sistres hathoriques. »
Source Egypte Eternelle
Le sanctuaire
« Contrairement à la tradition, le sanctuaire ne contient pas de naos destiné à abriter l’image du dieu.
Sculptés dans la masse siègent de gauche à droite Ptah, Amon-Rê, Ramsès II et Horakhty. Le roi est parmi les trois dieux majeurs de l’empire, égal à eux. Deux fois par an, vers le 20 février et le 20 octobre, le soleil se lève à l’horizon dans l’axe même du temple et, grâce à l’ingéniosité des constructeurs, ses rayons pénètrent jusqu’au fond du sanctuaire et l’éclairent. Seules les trois divinités solaires, Amon, Ramsès et Horakhty reçoivent la lumière ; Ptah, le dieu funéraire, reste dans l’ombre Au milieu de la salle subsiste le socle qui supportait jadis la barque divine portative abritant les effigies des dieux et faisant, en quelque sorte, office de naos. »
Source Egypte Eternelle
« Paroi Sud : le roi fait une libation et un encensement devant la barque d’Amon-Rê posée sur un piédestal sur lequel sont représentés 3 petits rois qui font le geste de la soutenir. Plus loin, II oint Min-Amon-Kamoutef représenté dans une position inhabituelle ; de sa main gauche, il tient son sexe de sa main gauche et porte sa main droite à son visage. »
Source Egypte Eternelle
Autres belles fresques
Le temple de Nefertari (épouse de Ramsès II)
« Le petit temple de Néfertari se situe à 150 mètres du grand temple il est le domaine d’Hathor. Creusé dans la roche, face au Nil, le monument adopte la pente de la falaise d’Ibshek qu’il semble la soutenir de ses 7 contreforts massifs. De plus petite dimension que le Grand temple, la forme de la façade rappelle celle des pylônes. De chaque côté de la porte, trois niches accueillent des statues colossales d’environ 10 mètres de haut. Des inscriptions courent sur les différents montants. Sur le bandeau du haut, deux textes célèbrent la toute-puissance de Ramsès II. Il ordonna la transformation du premier temple, dédié à Hathor, pour son épouse Néfertari. Celle-ci finit par s’identifier à la déesse et à l’instar de son mari dans le grand temple, elle reçoit un culte divin. Ainsi, elle obtient le privilège rare de pouvoir officier devant les dieux comme représenté sur les bas-reliefs du temple, y compris lors de l’offrande de la règle Maât, rôle dévolu à Pharaon seul »
Source Egypte Eternelle
La façade
Deux statues du Roi, encadrent et protègent l’entrée
« Deux statues de la reine, une côté Nord l’autre côté Sud est encadrée par deux statues différentes de Ramsès II. Leurs représentations sont identiques : La reine porte un mortier dont les cornes enserrent un disque solaire surmonté de deux grandes plumes.. Sur le côté Sud, le visage de la reine est mutilé. Sur le côté Nord son visage est bien conservé. La reine est coiffée d’une lourde perruque ornée, de deux uraeus (Ouadjet et Nekhbet). Sa main gauche tient un sistre. »
Source Egypte Eternelle
Le pronaos
« Il constitue la cour qui suit le pylône dans les temples classiques. Elle est soutenue par six piliers carrés dont les chapiteaux portent les têtes d’Hathor encadrées de perruques aux lourdes boucles tombantes. »
Source Egypte Eternelle
« Ramsès debout, portant la couronne de Ptah-Tatenen, se tient devant Hathor. Celle-ci de sa main droite lui tend un collier Menât, sa main gauche tient la tige de millions d’années. Elle lui donne tout pouvoir, toute vie et santé. »
Source Egypte Eternelle
« Seth d’Ombos et Horus de Mena couronnent le roi Ramsès II vient de recevoir le pschent comme lors de son accession au trône. Il porte les sceptres classiques de la royauté : le Heka et le flagellum. Seth lui donne toute vie, tout pouvoir et toute santé. Horus lui promet les années d’Atoum. Ils tiennent tous deux des tiges de millions d’années. »
Source Egypte Eternelle
« Le roi consacre des offrandes devant Ptah. Sont posés sur deux guéridons des cuisses de bœufs, des têtes de veaux, différents pains…Ptah est assis dans une chapelle, siégeant sur son trône. Il tient différent sceptres dont le Heka et le flagellum qu’il va remettre à Ramsès comme il le dit dans ses paroles. »
Source Egypte Eternelle
« Le roi offre 2 bouquets de papyrus et 3 vases au dieu Herychef « Celui qui est sur son lac », sa tête de bélier porte la couronne Atef. Il donne au roi toute vie, tout pouvoir, toute santé et toute joie. Jusqu’à la fin du mur suit des scènes d’offrandes aux dieux par le roi et Néfertari. »
Source Egypte Eternelle
« La reine offre un bouquet de fleurs, de papyrus et de lotus à la déesse Mout. La déesse lui donne en retour toute vie, stabilité et prospérité. »
Source Egypte Eternelle
Papyrus : symbole de la Basse Egypte
Lotus : symbole de la Haute Egypte
Mout : l’épouse d’Amon
« Une représentation montre la vache Hathor maîtresse d’Ibshek qui semble sortir de la montagne en naviguant dans une barque entourée de papyrus. Deux bouquets composés de papyrus et de fleurs lui sont présentés au Nord par Ramsès II et au Sud par Néfertari. »
Source Egypte Eternelle
« Le sanctuaire est une petite pièce de 2,90 mètres de haut, pour 2,70 de large et 2,40 de long. De chaque côté, des scènes d’offrandes. Des scènes avec des Dieux Nil sont gravées à l’envers de la porte. Sortant du rocher dans lequel elle a été sculptée, Hathor sous sa forme de vache tient devant Ramsès II. Le décalage du vestibule par rapport au spéos permet à la lumière du jour de l’illuminer. Dans ce petit sanctuaire d’Ibshek, c’est en fait le principe de la crue fertilisant l’Égypte. À cette occasion, la reine Néfertari divinisée se confond avec la déesse Hathor qui incarne l’inondation bienfaisante, venue du Sud pour se répandre sur l’Égypte. Dans ce jeu théologique complexe, les acteurs divins se confondent avec le couple royal en un point stratégique du territoire égyptien : celui qui aux confins du monde connu, peut symboliser l’origine même du fleuve bienfaiteur. »
Source Egypte Eternelle
Pour une respiration suspendue dans l’éternité
Retour et souper
Passage obligé par le souk du site pour en sortir
Sur le chemin du retour à l’hôtel, dans un plan d’eau reculé du Lac Nasser, d’improbables embarcations en déshérence. Au fond le désert attend qu’il reprenne ses droits.
Mon restaurant de ce soir : populaire sup
Comme on mange avec les doigts, il y a toujours un coin lavabo pour se laver les mains après le repas. J’ai beaucoup apprécié.
Ce sera mon dernier de post de visite de sites archéologiques. Avec Abu Simbel j’atteins mon objectif : « parcourir en solitaire l’Egypte du Nord au Sud », ses sites antiques, avec une logistique du lieu et du moment, pas toujours facile à conjuguer.
Devrait suivre, si j’en ai le courage un article de synthèse.
« Allez les amis, à bientôt »
Michel
Un voyage passionnant de passionné, toutefois le retour au bercail sera le bienvenu !
Mais nous n’avons aucun doute sur le fait que ce retour augurera d’un nouveau projet de départ ….
Bises et encore merci pour ces moments de partage
Il est cinq heures / Abu Simbel s’éveille.
Dernière visite de temple les pieds dans le sable à la lueur des premiers rayon du Dieu Râ.
En suivant tes pas à bonne distance, j’ai eu la chance de découvrir un nombre incroyable de site du Nord au Sud de l’Egypte en version « totale liberté ».
Via la maitrise de différents médias (rédaction d’articles, illustrations, photos, vidéos, enregistrements audios) tu as réussi à embarquer ton public. Tu as le don de transmettre le savoir et possède un vrai talent pour faire passer les émotions. En toute transparence, on partage les joies, les rires, l’émerveillement, la surprise, parfois la colère et les moments de doutes. Le périple est audacieux tout autant que l’importance du travail de communication est généreux.
Bravo à l’aventurier.
Bravo à l’artiste.
Bravo au professeur.
Bravo au journaliste, au scénariste et au réalisateur.
Bravo à Indiana Jones amateur de « street food ».
Bravo et un grand merci Michel pour la richesse du partage.
Superbes photos !
Quels étaient ces oiseaux qui chantaient si forts au lever du soleil ?
Le feuilleton quotidien va nous manquer 😉
Bon retour , merci pour tout et prends bien soin de toi
Gen