Histoire résumé de la Crète antique par Jean Driessen
« Au cours des IIIe et IIe millénaires avant notre ère, à la période de l’Âge du Bronze, l’île de Crète fur le lieu où l’une des premières cultures élaborée de la Méditerranée vit le jour et périt : la célèbre civilisation minoenne, qui tient son nom du légendaire roi de Minos. A la suite des premières explorations de Sir Arthur Evans à Cnossos en 1900, les archéologues ont progressivement mis au jour les vestiges de cette société, dans toute sa splendeur et son raffinement. Ils y trouvèrent les indices des premiers systèmes d’écriture attestés sur le continent européen et les vestiges de bâtiments à cour centrale, les « palais » minoens, dont les murs avaient gardé les traces de fresques colorées et don les pièces recelaient des chefs-d’œuvre de l’art antique. La véritable nature de cette société demeure cependant difficile à saisir : se la Crète minoenne se caractérise en effet par la multitude et la richesse de ses maisons, de ses villages, de ses villes et de ses bâtiment centraux, elle se distingue également par exemple de l’Égypte pharaonique et de la Mésopotamie par l’absence de temples ou autre édifices cultuels. La Crète obéissait-elle aux édits d’un unique roi qui régnait sur l’ensemble de l’île depuis sa capitale, Cnossos ? Chaque région etait-elle au contraire régie par les ordres d’un souverain local et indépendant ? Ou bien peut-on imaginer l’existence d’un corps politique, tel qu’un conseil des Ancient, qui aurait administré chacune de ces villes de Crète ? La composition de la société minoenne demeure également mystérieuse : se développait-elle autour de noyaux familiaux ou répondait-elle aux exigences d’une organisation corporatiste ? Les différents systèmes d’écriture de la civilisation minoenne – le hiéroglyphique crétois et le Linéaire A – n’ont, jusqu’à maintenant, pas encore été déchiffrés. En outre, les document écrits qui nous sont parvenus – pour la plupart des tablettes d’argile dont la conservation est due à l’incendie des bâtiments des lesquels elles étaient stockées – ne consistent qu’en inscriptions à caractère religieux ou économique. La fin obscure d’une ère brillante. Les vestiges archéologiques restent donc la seule documentation sur laquelle nous puissions nous fonder pour tenter de reconstruire la Crète de l’âge du Bronze dans sa dimension sociopolitique. Nous savons qu’au début du IIe millénaire avant notre ère, d’important bâtiment organisés autour d’une cour centrale furent construit dans différentes régions de l’île, à Cnossos, Phaistos et Malia. Nous savons également qu’en plusieurs occasions, ces bâtiments furent détruit par des tremblements de terre qui ravagèrent sporadiquement la Méditerranée. Les palais furent ainsi entièrement reconstruits au XVIIe siècle avant notre ère. De récentes recherches ont aussi révélé les indices d’une importante éruption du volcan de l’île de Santorin, située à 100km au Nord de la Crète. Le tsunami provoqué par cette éruption, mais aussi les retombées de cendes et autres effets directment associés à ce phénomène, semblent avoir eu sur la civilisation minoenne un impact majeur et pourrait même être à l’origine de conflits intestins qui ont en tout cas abouti à son déclin au XVe siècle. C’est alors que les Mycéniens, les Grecs du continent, sont vraisemblablement arrivés sur l’île et commencèrent d’y établir leur autorité, qui devait perduer plusieurs siècles. Il introduisirent une nouvelle écriture, le Linéaire B, qui retranscrit en caractères syllabiques une forme archaïque du grec classique que nous connaissons. Son déchiffrement a permis de mettre en évidence l’existence d’un ro qui régnait à Cnossos et la pratique d’offrandes à des dieux dont les noms nous sont familiers : Zeus, Athéna, Dionysos. Les tablettes en Linéaire B mentionnent également l’existence d’un labyrinthe et d’un Daidaleion et révèlent que le pouvoir des nantis reposait sur la production d’un industrie textile élaborée et sur l’existence d’un arsenal massif d’armes et de chars de guerre. Depuis diverses places fortes telles que Cnossos ou La Canée, les Mycéniens régnèrent sur la Crète, avant d’être eux-mêmes renversés lors des troubles qui marquèrent les dernières années du XIIIe siècle, à la fin de l’âge du Bronze, qui vit aussi s’effondrer les centres palatiaux de Cnossos, Mycènes, Pilos et Troie. »
Le plan du site – je suis entré par la flèche rouge (qui sera bleue sur une prochaine photo, histoire de brouiller les pistes lol)
Je suis entré par la flèche bleue
Le site fortifié de la colline de Sissi, voisin du palais minoen de Malia, semble avoir connu son heure de gloire à la fin de l’Âge du Bronze -1200, lorsque les Mycéniens (venus de la Grèce continentale, du Péloponèse) prirent le pouvoir. Témoin rate d’une période encore mal appréhendée de l’histoire crétoise, et plus largement grecque, Sissi offre également une chronologie longue, embrassant toute la protohistoire (par Jean Driessen)
Depuis 2007, les archéologues belges sous la direction du Professeur Jan Driessen, ont entrepris des fouilles sur la colline Kephali. Ce lieu est situé 1 km à l’est du village de Sissi, en bordure de la côte nord et en pleine zone touristique. Les chercheurs continuent à prouver le rôle important de cet établissement à l’âge du bronze, dont l’apogée se situe au XVIe siècle. Les découvertes effectuées permettent de déduire que le site a été vraisemblablement occupé entre 2500 et 1200 a.v. J.-C.,. Les fouilles s’articulent maintenant autour d’un important complexe monumental du Minoen Récent, organisé autour d’une cour centrale et comportant toutes les caractéristiques architecturales palatiales. Les différentes équipes ont par ailleurs identifié les emplacements de bâtiments d’habitation et de stockage, des ateliers artisanaux, un cimetière, les fondations d’un mur cyclopéen, une citerne… L’un des intérêts de ce site secondaire réside surtout dans le fait qu’il a dû tenir un rôle important d’une part par sa position géographique stratégique et d’autre part pour sa proximité avec le palais de Malia. Les futurs travaux et les différentes études devraient notamment permettre une meilleure compréhension de l’organisation de la société minoenne. Le site est fermé en dehors des périodes de fouilles et les visites ne sont possibles que lors de la présence des archéologues.
Lors de différentes campagnes de fouilles, les scientifiques sont parvenus à mettre au jour les vestiges d’un bâtiment à cour centrale datant de 1600 avant notre ère, d’une superficie de plus de 1250 m2. Un édifice remarquable, qui pourrait bien être le 7e palais minoen découvert jusqu’ici sur l’île. « Son rôle semble toutefois différer des autres, il apparaît plutôt comme un lieu où étaient pratiqués des rites et cérémonies », stipule l’archéologue. « Au sein même de ce complexe, nous avons aussi trouvé les ruines d’un second bâtiment qui aurait été détruit 2600 ans avant notre ère, et qui aurait été intégré lors de la construction du bâtiment à cour centrale. Une partie de l’édifice a donc 1000 ans de plus, ce qui est assez unique ! » Dans les vestiges de ce « palais », les scientifiques ont également découvert des cendres volcaniques. Attestant l’hypothèse que le bâtiment a été abandonné lors de l’explosion de Santorin. Cette île, située à moins de 100 kilomètres de la Crète, a été partiellement détruite au 16e siècle av. JC lors de l’explosion de son volcan, provoquant des nuages de cendres, et possiblement un tsunami.
C’est un site exceptionnel qui a été découvert en Crète lors d’une fouille de grande ampleur. Plus de 100 archéologues dirigés par le professeur Jan Driessen (UCLouvain), ont mis au jour, dans la ville de Sissi, un habitat de la civilisation minoenne datant de 2600 ans avant Jesus-Christ. Là, un grand bâtiment a été abandonné en hâte par ses habitants, mais tout suite après, un grand bâtiment a été construit. Celui-ci aurait ensuite été détruit par le feu. « Mais bien qu’il ait été détruit par un incendie en 2500 avant Jésus-Christ, ses restes ont été presque entièrement intégrés dans la construction d’un nouveau complexe monumental avec cour centrale, autour de 1700 avant Jésus-Christ », a indiqué Jan Driessen. Les fouilles ont également révélé « un sol peint d’un décor tacheté, construit avec du mortier, et un élégant siphon en terre cuite ». Une tombe très rare C’est également dans la nécropole que les archéologues ont trouvé la tombe d’une riche femme. Celle- ci appartiendrait à la civilisation mycénienne, civilisation qui s’est installée vers 1450 avant Jésus-Christ en Crète. Fait rare, le squelette était presque intact, enterré avec des objets précieux. On a notamment découvert un miroir en bronze avec un manche en ivoire, des épingles en os et en bronze, et un collier de 30 perles en or, en partie en forme de noyaux d’olives. Cette femme, qui appartenait sans doute à l’aristocratie, a été enterrée dans une tombe à ciste, une tombe très rare en Crète. On n’en trouve ainsi qu’à La Canée et à Knossos.
La société minoenne, collective, et très féminine Pourquoi les Minoens ont-ils édifié un palais si proche de celui de Malia ? Long de 33 mètres, large de 15 mètres, réalisé en pierres de taille, le palais découvert par l’équipe de l’UCLouvain, était, selon toute probabilité, un Palais occupé occasionnellement, pour des rites religieux. » La plupart des objets trouvés, nous explique Jan Driessen, sont liés à des festivités « . « La civilisation minoenne était une société collective « , explique Jan Driessen. En témoignent l’habitat et les sépultures qui étaient communautaires. D’autres coutumes de vie semblaient particulièrement caractériser les Minoens, notamment celles organisées autour des femmes qui jouaient un rôle très important. » Selon les données déjà récoltées, on suppose que les successions d’une génération à l’autre se faisaient de mères en filles. Autre détail, les femmes portaient des vêtements très élaborés alors que les hommes portaient des pagnes ». Pour expliquer le rôle central joué par les femmes dans la société minoéenne, il faut rappeler que l’île ne regorge pas de ressources naturelles intéressantes. Beaucoup d’hommes voyageaient pour réaliser des échanges commerciaux. D’autres, quittaient le foyer pour l’élevage des moutons et des chèvres dans la montagne.
Sisi, impératrice crétoise Le clou de la dernière campagne de fouilles ? La mise au jour de la sépulture intacte d’une femme vieille de 3 500 ans. Venant très probablement d’un haut rang de la société minoenne, elle avait avec elle des épingles en os et métal (qui indiquent qu’elle était richement habillée), un miroir en bronze et un collier de perles d’or. L’équipe de Jan Driessen va désormais étudier et comparer cette découverte avec d’autres fouilles de sépultures similaires, et produire davantage d’indices, notamment grâce aux analyses ADN : âge, taille, condition physique, origine ethnique, etc.
En Crète sont 4 grands palais minoens – Cnossos – Malia – Zakros – Phaïstos Tous ont été détruits une première fois en -1700 (période protopalatiale -1900 -1700) par un tremblement de terre. Puis ils ont tous été reconstruits après le tremblement de terre soit au début de la période néopalatiale -1700 (-1700 -1450) pour être tous finalement détruits à nouveau sans doute aussi par un tremblement de terre vers -1450. Sauf Cnossos qui continue à fonctionner pour finalement être détruit et abandonné à son tour vers -1370.
Les plans sont orientés vers le Nord
La cour et façade Ouest la plus soignée
Le nom minoen du palais de Malia n’est pas connu. Le site où se trouve le palais s’étend sur une surface de 9800 m2. Le site est situé sur la côte Nord de la Crète, dans une plaine fertile à environ 30 km à l’Est d’Héraklion. Malia fut l’un des 4 sites les plus importants de la civilisation minoenne. Le site fut occupé dès le Bronze Ancien II (début du 3e millénaire avjc soit env -2900), par une communauté agricole qui prit de l’importance et se paracheva au Bronze Moyen par une agglomération urbaine puis par le Palais -1900.
Le site occupait une situation géographique importante à côté d’un port essentiel pour la navigation. Il se composait du palais lui-même, de plusieurs quartiers d’habitations et d’une nécropole.
Le palais
Le palais, à l’instar des 3 autres palais Crétois, Cnossos, Zakros, Phaïstos, est assez mal connu par rapport à ceux-ci. Il semble moins luxueux. Les vestiges permettent néanmoins d’affirmer qu’il s’agissait d’un édifice monumental. Les murs étaient en briques crues sans placage de gypse. On a retrouvé aucune trace de fresques. Avec ses 7500 m2 le palais est le troisième de la Crète en importance et en taille.
Le premier palais fut construit vers -1900, comme Cnossos. Peu de choses restent encore visible de ce dernier.
sur le côté Nord Ouest.
La plus part des vestiges date de la période néopalatiale -1700 -1450.
Comme les autres palais minoen, le palais de Milia fut construit autour d’une cour centrale de 48×23 m.
Les silos de stockage
Au Sud de la cour centrale, à côté de l’entrée Sud se trouvent 8 immenses silos à grain.
La cour centrale
La cour centrale par l’entrée Sud
et par l’entrée Nord
Au centre de la cour se trouvait un autel,
quatres piliers de briques autour d’un puit. On y a retrouvé des cendres d’animaux sacrifiés
Le quartier résidentiel Ouest de la cour centrale
Il y avait des petites salle et 2 escaliers monumentaux, démontrant que le palais avait au moins 2 étages sur le côté Ouest. Dans la salle du trésor (?) on y a retrouvé plusieurs armes d’apparat, dont la célèbre hachette à tête de panthère, qui semblent avoir été les insignes du pouvoir royal.
Les chambres du Nord Ouest ont été interprétés comme les appartements royaux et comme à Cnossos ils étaient équipés de salles de bains.
Le quartier résidentiel Ouest de la cour centrale.
quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : l’autel avec derrière l’escalier monumental,
quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : l’escalier monumental
quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : la loggia
quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : la salle du trône
Les aires de stockage à l’Est de la cour centrale
La colonnade devant les magasins
La salle hypostyle au Nord de la cour centrale
La colonnade devant la salle hypostyle – au fond les magasins Est
Le quartier Mu
Situé au nord-ouest du palais, le quartier « μ » (nom donné par les archéologues) s’étend sur plus de 2500 m2. Il date de la période du premier palais et a été détruit par un incendie. Il comprenait des bâtiments principaux, de grands édifices secondaires abritant peut-être des hauts fonctionnaires rattachés au palais, des ateliers de tissage, de poterie, de métallurgie ou encore de meunerie et un ensemble de constructions dont on ignore l’usage.
Le quartier « v (nu) »
Un autre quartier a été mis au jour à l’ouest du palais, le quartier « ν (nu) ». Il couvre une surface de 750 m2. Il est composé d’un bâtiment à trois ailes disposées autour d’une petite cour. Comme dans le quartier μ, on a retrouvé des vestiges d’activités artisanales. La découverte d’objets de prestige, comme des armes d’apparat et des bijoux en or, dans la nécropole de Chrysolakkos, indique une société hiérarchisée. L’influence égyptienne est visible dans les céramiques et les bijoux, qui attestent des contacts réguliers entre les deux civilisations. Vers -1700, le palais de Malia est détruit avec ceux de Cnossos et Phaïstos probablement à la suite d’un séisme. Le palais est reconstruit avant d’être finalement détruit une seconde fois, avec celui de Zakros, vers -1450. Celui de Cnossos suivra vers -1370 -1350 . Le palais a sans doute été abandonné complètement au XIIe siècle.
Autres éléments graphiques
La nécropole de Chrysolakkos
À 500m au Nord du palais se trouve la nécropole de Chrysolakkos. Il s’agit d’un ensemble funéraire qui était peut-être la tombe des habitants du palais.
C’’est de là que provient le célèbre pendentif aux abeilles.
Le bâtiment est d’une superficie de 30×38 m. On y a mis au jour des tombes royales du XIXe (-1800) et XVIIIe (-1700) siècle avjc. La découverte d’objet de prestige, comme des armes d’apparat et des bijoux en or, indique une société hiérarchisée. L’influence égyptienne est visible dans les céramiques et les bijoux. Elle atteste des contact diplomatiques réguliers entre ces deux civilisation. Les tombes furent fermées par une dalle de pierre sur le dessus.
Mais le site est fermé pour cause de Pâques Orthodoxe
Le dimanche 05 mai
Comme l’a prévu la météo, ce matin le ciel est obscurcit de nuages. Il est même tombé une averse violente. Je suis donc resté planqué dans ma chambre toute la matinée. Ici c’est la fête de la Pâques orthodoxe. En début de l’après midi, je suis retourné à l’église de Malia. L’intérieur est complètement orné de fresques magnifiques retraçant les principaux évènements de l’Ancien Testament et des Évangiles (le Nouveau Testament) pour la vie de Jésus. Sans une solide culture chrétienne impossible d’interpréter les fresques. Nonobstant on peut rester émerveillé par la beauté des œuvres.
La villa aux fleurs de lys minoenne de la période néopalatiale -1700 -1450
Il apparaît que la villa ait été construite au milieu de la période neopalatiale -1700 -1450. De nombreuses marques de maçons ont été gravées dans la pierre tendre utilisée pour sa construction : 3 tridents, 2 étoiles, 2 flèches, 8 croix. Tous suggèrent une origine du milieu de la période néopalatiale -1700 -1450. Le style plutôt primitif des fresques le suggère également. La première phase d’établissement s’est achevée par un tremblement de terre à la toute fin de la période néopalatiale -1450, ce qui a nécessité une reconstruction. Le villa de la seconde phase ne fut pas si impressionnante que la villa d’origine : par exemples des décombres furent utilisées en remplacement de la maçonnerie en pierre de taille. Bien qu’il ne soit pas facile de déterminer sa date de destruction définitive, celle-ci fut très violente par un incendie. Quoiqu’il en soit il apparaît évident que la villa fut détruite par un tremblement de terre violent avant l’incendie. Peu de matériels archéologiques ont été retrouvés au cours des fouilles. Particulièrement étrange fut l’absence de poteries ou de restes de pithoi. Il n’est pas aisé d’interpréter cette absence. Des ustensiles de cuisine ont été retrouvés dans la salle 2.
La villa aux Lys
Dans une petite vallée à 7 km à l’Est d’Héraklion, la villa est situé à quelques dizaines de mètres d’une longue plage de sable de 2 km. Immédiatement à son Ouest s’élève une petite colline qui la protégeait des vents de Nord-Ouest.
Orientée Nord-Sud la villa est pratiquement carrée de 20 m de côté. Elle possédait 10 pièces au rez-de-chaussée et 1 étage.
Le hall d’accueil
Les pièces comportaient un hall d’accueil
Un Nord du hall se trouvait une antichambre, pavée, qu’on voit bien sur la photo et séparée du hall par une jetée de portes. Au Nord de cette antichambre se trouvaient deux colonnes (aujourd’hui on n’en voit trace) constituant portique. Le mur Sud du hall comportait une ouverture donnant sur la pièce 6.
qui était aussi pavée,
considérée comme un sous-escaliers Nord-Sud, puisqu’y furent retrouvés des marches in-situ.
La pièce 7 était une grande pièce avec 2 colonnes.
C’est dans cette pièces que furent trouvées les fresques entassées près du pilier Nord (celui vers la mer). Les murs extérieurs sont ici construits en pierres de taille.
Deux accès conduisaient à l’étage. Depuis le hall franchissant la porte Sud-Ouest rejoindre la salle 2, ou en entrant dans la villa depuis le Sud où 3 marches en pierres permettait d’accéder à la pièce 5.
La pièce 11 a été identifiée comme un bassin de purification
L’étage
Il est avancé qu’à l’étage, au dessus de la pièce 7, la pièce était identique à cette pièce 7,
et ses murs décorés de lys rouges et blancs, de menthe, d’iris et de papyrus. Les fresques se sont effondrées au niveau inférieur à la destruction du bâtiment. On pense aussi que les pièces 8 et 9,
constituaient une seul et même pièce à l’étage.
Les fresques
Pas d’animaux représentés sur les fresques, seules des variétés de plantes.
3 types de plantes sont principalement représentées : – des lys bleus et blancs sur un fond rouge, – des lys et des iris en rouges et verts sur un fond blanc, – des plantes de la famille des menthes sur un fond de vagues qui change du rouge en dessous et du blanc au-dessus.
Le temple de Zeus Thenatas
J’ai recherché ce que signifiait Thenatas, je n’ai pas trouvé. Je ne pense pas qu’il s’agisse de Thanatos le dieu de la mort grec.
Le temple fut construit au 7e siècle avjc et fut en activité jusqu’au 2e siècle apjc.
Bon je suis parti d’Archanes le 1er mai (ici pas de fête du travail) pour rejoindre Héraklion. J’y passe une nuit. Le lendemain 02 mai je reprends le bus pour Nirou Khani. En fait il s’agit du bus qui fait la ligne régulière entre Héraklion et Malia.
Et comme je suis descendu du bus à l’arrêt pour le site archéologique Nirou Khani, je me suis retrouvé très éloigné de ma réservation d’appartement. J’ai donc pris un taxi. Rectificatif : l’appartement est en effet éloigné du site archélogique Nirou Khani de ce jour et encore plus éloigné du site archéologique de demain Amnisos. Mais j’ai compris que ces sites s’égrainent sur la ligne de bus Héraklion – Malia. Donc demain, comme aujourd’hui je rejoindrai le site de Amnisos en bus pour 2€. Pourquoi je n’y ai pas pensé à ma descente du bus à l’arrivée de Nirou Khani ce jour, je ne sais le dire. Alors un peu dans la précipitation j’ai pris un taxi pour 15€ au lieur de 2€ en bus.
En fait mon logement n’est pas tant dans un trou que ça. En 5’ à pied je peux rejoindre la route principale et la ligne Héraklion <-> Malia en empruntant une rue de station balnéaire bordée de bars, restaurant, supermarchés, articles de plage. Tout va bien finalement !
Nirou Khani
Il faut savoir que sur la côte Nord de la Crète, quand on regarde la mer, on regarde vers le Nord.
Nirou Khani date d’environ -1640 (période paléopalatiale -1700 -1450) puisqu’on sait que le site fut endommagé par le tsunami provoqué par l’éruption de la caldéra de Théra/Santorin. Nirou Khani fut une villa à deux niveaux.
Il y avait 40 pièces au rez de chaussée, Et deux cours, une à l’Est
sur le côté Sud de la cour Est une paire de cornes sacrées furent retrouvées sur un autel,
et l’autre au Nord
Nirou Khani, au Nord du site, possédait 2 lieux de stockage l’un pour les denrées périssables,
et l’autre pour stocker le vin et l’huile dans des pithois.
Les objets non périssables étaient stocké au Sud du site. Ce sont essentiellement des objet rituels et de culte. Ont été retrouvés une douzaine d’autels tripodes en terre et 4 double-haches en bronze.
Une partie de la fresque des « nœuds sacré » ont été trouvé dans le corridor.
Le hall d’accueil
Il y avait d’abord un portique dont les bases de colonnes sont conservés. Puis le hall d’accueil était divisé en deux parties de surface inégale séparés par une jetée de porte. Il s’agit d’une rangée de portes qui peuvent être ouvertes dans les niches dans le mur. La cour Est constituait un sorte de puit de lumière, ainsi l’antichambre du hall d’accueil s’ouvrait directement sur la cour Est par un portique. Alors que la partie arrière du hall d’accueil pouvait être fermé par la jetée de portes.
Depuis le hall d’accueil l’accès au reste de la villa s’opérait par 3 portes : – l’une vers le Sud (à gauche sur la photo) menant aux pièces de stockage Sud où on été trouvés les autels et le doubles-haches, – l’une vers le Nord (à droite sur la photos) conduisant aux aires de stockage des denrées périssables, – l’une vers l’Est (au fond sur la photo) conduisant au reste de la villa, où il y avait une pièce avec des bancs de pierres, un puit de lumière et des escaliers conduisant à l’étage.
Il semble que le corridor, depuis le hall d’accueil,
donnait accès à cette pièce aux bancs de pierre laquelle contrôlait l’accès au reste de la villa et notamment à l’escalier portant à l’étage. C’est pourquoi elle a été interprétée comme un poste de garde. La pièce possédait une colonne qui la séparait d’un puit de lumière. Elle a été aussi possiblement utilisée par les personnes en charge de l’administration des activités de la villa et le contrôle aux accès des pièces de stockage adjacentes.
Que fut Nirou Khani ?
Une villa de fabrication et de commerce d’objets de culte ? La villa d’un prêtre de haut rang ? Une hypothèse moins conventionnelle : la villa aurait été un andreion, c’est à dire un lieu pour le passage des jeunes hommes à l’âge adulte et où ils prenaient leur repas en commun et aussi y dormaient. Il est intéressant de noter qu’un nombre important de tasses, à l’endroit et à l’envers, comportant de la pierre ponce issue de l’éruption de Théra/Santorin ont été enterrées sous un autel. Il a été suggéré qu’elle ont été placées ainsi comme consécration à la reconstruction de la villa suite à sa destruction partielle par la tsunami induit de l’éruption -1640.
Le petit port de Nirou Khani
Je pense avoir identifié le petit port de Nirou Khani et sa jetée submergée.
Un regard sur ma randonnée d’hier : le Mont Iouktas.
Les gros nuages noirs roulent dans le ciel, poussés par un puissant vent du Nord.
Il est 09:00
Un très beau chemin pavé conduit à l’entrée du site.
… et bien sûr le portail est fermé !
La faiblesse dans la clôture : c’est pas simple dans les épines !
Le site de Vathypetro
Le site est à 6 km au sud de Archanes, au pied de l’arête Sud du Mon Iouktas. Il était probablement situé sur la route minoenne qui conduisait de Cnossos à la plaine de la Messara Sud de la Crète où se trouve Phaistos.
Le site est admirablement placé sur un épaulement au Sud embrassant les collines à ses pieds, avec l’Ida/Psiloritis dans les lointains.
Il fut construit aux alentours de -1580 (période néopalatiale -1700 -1450). Il fut très endommagé par un tremblement de terre vers -1550, pour être finalement complètement détruit en -1470.
Le site n’est pas indépendant : il appartient à un établissement humain s’étendant sur 3 collines. Il est très certain que le site en lui-même était l’établissement principal, puisqu’il n’y a que là que l’on trouve de la maçonnerie en pierre de taille.
Selon les archéologues il y aurait en fait 2 bâtiments sur le site qui se développent à l’Est et à l’Ouest d’un étroit corridor.
Les 2 bâtiments sont orientés Nord-Sud ce qui laisse à penser qu’ils ont été conçus comme des palais. Il n’est pas connus si les 2 bâtiments ont été construits en même temps. Mais les matériaux et les techniques de construction sont différent de l’un à l’autre. Ce qui suggère qu’ils auraient été construits à des périodes successives, avec le bâtiment Est, le plus récent, représentant une seconde phase de la vie du site.
Le bâtiment Ouest
Le bâtiment Ouest était de dimensions moyenne en pierre de taille. Il comporte un certain nombre de traits palatiaux dont l’orientation, portiques, salles à puits de lumière, bassins de purification, une crypte à piliers, des magasins et des cours. Je n’ai pas su identifier tous ces éléments in situ. Il y avait aussi un pressoir que je n’ai pu visiter enfermé qu’il est dans un lieu clot.
Bâtiment Ouest : vue générale
Cour à colonne
Sanctuaire tripartite
Crypte à piliers
Maçonnerie en pierre de taille.
Le magasin à pithoi
Le pressoir à huile
Le pressoir à vin (image collectée sur internet)
Cela donne clairement l’éclairage sur l’activité économique conduite par les habitants du bâtiment. Il est suggéré que le bâtiment fut un bâtiment religieux puis qu’il ait changé de destination pour une fonction économique après sa première destruction. Dans la première phase ses fonctions sont administratives, religieuses, résidentiel et stockage. Dans sa deuxième phase ses fonctions sont agricoles et économiques. Il est aussi suggéré que le bâtiment ait pu être la résidence d’été du roi d’Archanes. Aussi Vathypetro a pu être un simple palais avec ses propres sanctuaires domestiques.
Le bâtiment Est
La « rue » du bâtiment Est vers le bâtiment Ouest.
Le bâtiment Est : vue générale
Je pense avoir trouvé un morceau de pithos. Il comporte encore des traces de sa décoration.
Je l’ai bien sûr remis à la place où je l’ai trouvé.
La vue s’étend sur Héraklion et la mer Egée (dans la mythologie grecque Egée était le père de Thésée qui a tué le Minotaure),
et sur le Mont Ida/Psiloritis
Anémospila
Je suis passé par là …
Le site d’Aménospila est très émouvant. Il illustre la désespérance tragique des hommes.
Le site d’Anémospila montre les ruines d’un temple minoen (période protopalatiale -1900 -1700) qui a révélé l’existence de sacrifices humains dans la civilisation minoenne bouleversant l’idée d’une civilisation douce et non-violente.
Aménospila se trouve au bas de l’arête Nord du Mont Iouktas et fait face au palais de Cnossos, Héraklion et la mer Egée à environ 420 m d’altitude. Le toponyme « Anémospila » signifie « les grottes du vent ». Le vent du Nord s’engouffre dans les nombreuses grottes de ce côté du Mont Iouktas. Effectivement il y a du vent quand je visite le site.
Très différent des palais minoens labyrinthiques, le plan est rectangulaire d’environ 12 m de largeur et 10 m de longueur.
Une antichambre transversale située au Nord,
donne accès à trois salles rectangulaires de dimensions identiques. Il s’agit d’une structure robuste avec des murs épais recouverts de maçonnerie blanche ou rouge. De la pierre de tuf taillé pour les seuils et les chambranles. Selon les archéologues, l’antichambre était le lieu où se faisaient les préparatifs du culte. Ils y ont découvert 150 vases de forme diverses, dont un important calice ainsi que des jarres, des pilons, des mortiers et des pots. Un premier squelette a été retrouvé dans cette antichambre,
la position des os suggérait que la personne fuyait en emportant un remarquable vase rituel dans le style Kamarès.
Dans la chambre centrale, sur un autel, une paire de pieds en terre cuite a été découverte, anormalement grands. Autour des pieds, une épaisse couche de cendre de bois, ce qui laisse supposer que l’objet est un vestige d’une grande statue en bois, c’est à dire une statue dont les extrémités étaient faites d’un matériau différent de celui du corps principal. Cette idole aurait été détruite sans doute pas les lampes à huile qui ont explosées lors du tremblement de terre. Les récipients trouvés tout autour sont révélateurs des offrande à la divinités du culte à la suite de rituels.
Dans la chambre Est,
à gauche de l’entrée, se déroulaient des rituels sans effusions de sang. Contre de mur Sud de cette salle, au fond, se trouve une structure graduée, sculptée dans le rocher, qui servait probablement d’autel, sur lequel de nombreuses offrande votives ont été retrouvées. Des paniers, des vases à becs de forme diverses et trois coupes en forme de calice. La décoration de certains de ces récipient représentaient des scènes religieuses.
Dans la chambre Ouest,
à droite de l’entrée, ont été découverts 3 squelettes ; la mort des 2 premiers, tout deux d’une trentaine d’années fut provoquée par la chute du plafond et des panneaux de bois de la pièce et à l’incendie qui en a résulté. Le premier mort est une femme trouvée face contre terre, apparemment écrasée par le poids du plafond s’abattant sur elle. Il semblerait que cette femme soit une prêtresse ou une assistante du prêtre. Le deuxième mort, trouvé les mains sur le visage comme pour se protéger, était un homme de carrure robuste et très grand, qui avait dû tomber sur le dos, sous l’effet d’un choc. Cet homme de haut rang, d’après les attributs et les riches bijoux qu’il portait, devait être un prêtre. Le troisième squelette était celui d’un jeune homme (18 ans), retrouvé non pas sur le sol comme les autres, mais sur une sorte d’autel. Le squelette était en position accroupie, les chevilles serrées, comme si elles avait été attachées. Un grand couteau de bronze se trouvait sur le squelette : la lame longue de 40 cm était décorée d’animaux sacrificiels.
Cette scène semble le résultat d’un sacrifice humain ayant été interrompu par un tremblement de terre qui a détruit le temple vers -1700 à la fin de la période protopalatiale -1900 -1700. Cette scène à Amospila était clairement le résultat d’un sacrifice humain interrompu par un tremblement de terre qui a détruit le temple. Il semble que dans les situations désespérées telles une succession de séisme dévastateur, les Minoen aient eu recours à des sacrifices humains quand les sacrifices d’animaux ne suffisaient plus pour apaiser les Dieux.
Pour ceux d’entre vous (les premiers de la classe) qui voudraient suivre de très près ces développements, je conseille fortement la vidéo ci-dessous. Elle est de très bonne facture. Elle traite du sacrifice humain et notamment de ce que l’on suppose du drame qui s’est produit à Aménospila.
Une magnifique salade grecque, une bière, du pain, tout cela pour 10€.
Est-ce du jasmin ? Je ne sais. En tout cas il embaume tout le quartier.
Le village d’Archanes
La chapelle se nomme « Afenti Christo ». Elle est placée sur l’antécime de l’arête du Mont Iouktas.
Au fond le Mont Ida/Psiloritis
Le flanc Ouest abrupte du Mont Iouktas.
Mon « iPhone 15 Pro Max » me dit qu’il s’agit de vautours fauves. Il est fort celui-là ! Je laisse à votre appréciation …
Je rencontre une bande de chevreaux, qui font les cons comme tous les jeunes.
Un regard arrière sur la chapelle.
Le sanctuaire minoen du Mont Iouktas
Le Mont Iouktas culmine à 811 m. Le sommet du Iouktas se trouve à 13 km au Sud-Ouest de Cnossos Selon la mythologie crétoise, le Mont Iouktas serait le tombeau de Zeus. Zeus étant censé être immortel, une variante est que Zeus serait seulement endormi.
Le sanctuaire date de -2100 (période prépalatiale -2700 -1900) On ne sait quel dieu était adoré en ce lieu. Il s’agit d’un sanctuaire à ciel ouvert avec sa propre architecture. Ce sanctuaire est très spécial car le Minoens adoraient leur déesses au sommet des montagnes et dans les cavités. Ici le sanctuaire est au sommet du Iouktas et dans le sanctuaire il y a des cavités/fissures. Il y a donc ici les deux à la fois.
La rampe d’accès au sanctuaire
L’autel
En contrebas de l’autel se développent 2 terrasses.
La terrasse haute
La terrasse basse
En contrebas encore les 5 chambres
Le puit aux offrandes de 10 m de profondeur. Il semble que ce puit soit l’endroit le plus sacré du sanctuaire. Il a été utilisé depuis -3000 ans avjc au néolithique.
Des doubles haches en offrandes y ont été retrouvées.
La nécropole de fourni est l’une des plus importantes nécropoles de Crète. Elle est sûrement la plus importante nécropole minoenne. Cette importance est largement dûe au fait qu’elle fut un nécropole qui couvre une période de 1000 an, depuis la période prépalatiale -2700 -1900, jusqu’à la fin de la période postpalatiale -1450 -1200.
C’est aussi une nécropole exceptionnelle parce qui ont été trouvées deux scépultures inviolées de femme, certainement de royale extraction.
La nécropole est située au sommet d’une colline nommée « Fourni » qui signifie « four » en grec ancien.
Pour ceux d’entre-vous (les premiers de la classe) qui souhaiteraient suivre de très près mes déambulations au milieu des tombes, ci-dessous un lien vers un site approprié
L’enclos des fosses Mycéniennes à stèles -1450 -1200
7 fosses : un ossuaire était déposé dans chaque fosse.
Les fosses à stèle sont pratiquement inconnue en Crète et son généralement rattachée à la Grèce Micénienne (avant -1200). Il s’agissait sans doute de scépultures de l’aristocratie achéenne (comme celle qui a fait la guerre de Troie) à ne pas confondre avec l’aristocratie minoenne.
Tholos A
Tholos Shéma
La tombe date de -1400 (période postpalatiale -1450 -1200) et possède une chambre annexe dans laquelle fut déposée la scépulture royale.
De façon très intéressante, la tombe partage le même plan que les tholos mycéniens de Grèce Continentale.
Le dromos (allée d’entrée) a été taillé à même la roche. Le tholos a été largement pillé. De façon inhabituelle on a trouvé à l’entrée les ossements désarticulés d’un cheval et le crâne d’un taureau, deux animaux sacrifiés en l’honneur du défunt.
Dans la chambre annexe se trouvait un ossuaire unique. Le corps du défunt y reposait en foetus et le visage orienté vers l’Ouest. Divers objets en or sur le corps ont été découverts et notamment une incroyable bague en or portant un sceau représentant une scène de culte.
Bien que la nature du sexe du défunt n’ait pu être déterminée à partir des ossements, il apparaît évident d’après les bijoux trouvés qu’il s’agissait d’une femme appartenant à la famille royale. Toutefois le fait que le sceau montre une scène de culte peut porter à penser qu’il s’agissait d’un prêtresse. Et cette hypothèse est soutenue par le sacrifice du taureau en son honneur.
Le bâtiment 4
Ce bâtiment date de -1550 -1500 (période néopalatiale -1700 -1450). Le bâtiment 4 est un espace destiné à la préparation des défunts.
De par sa fonction ce bâtiment est unique en Crète minoenne mais aussi à l’âge du bronze égéen.
La pièce Ouest abritait un métier à tisser : on y a en effet retrouvé 46 poids de métier à tisser situé à l’étage supérieur exclusivement dédié à l’activité de tissage. Du moud de raisins était entreposé au rez de chaussé de la salle 1, alors que la salle 2 servait de pressoir.
Il semble que ce bâtiment était entièrement et uniquement consacré à la fabrication d’objets nécessaires outre-tombe. L’Egypte est le seul endroit où l’on trouve des bâtiments similaires et où la fabrication des objets étaient sous le contrôle des prêtres. Peut-être était-ce identique à Fourni.
Tholos B
Tholos B a été bâti aux environ de -2000 (prépalatial -2700 -1900) à la fin du Bronze Récent. Il a été utilisé pour les scépultures royales jusqu’à la période néopalatiale -1450 -1200, soit pendant plusieurs centaines d’années.
Le tholos possédait deux chambres annexes dont une seule subsiste. Un banc parcourait le tour de tholos. L’entrée du tholos à la fin du dromos, ainsi que les deux entrées des chambres furent occultées.
Il semble que l’une des chambres ait été construite autour de l’ossuaire puisqu’il n’était pas possible d’introduire l’ossuaire après la construction de la chambre. L’ossuaire contenait les restes de 19 individus dont 2 enfants. La plupart des individus sont décédés avant l’âge de 35 ans.
La crypte au pilier
La crypte fut construite au cours de la période prépalatiale -2700 -1900.
Il y avait 2 étages et le niveau supérieur défait remplir une fonction funéraire : des restes humains ont été retrouvés dans la crypte au pilier. Une épingle d’argent inscrite en Linéaire A est probablement aussi tombée de l’étage. De façon inhabituelle la crypte a été crépie en plâtre et des fresques y ont été réalisées. Il y a un escalier de 5 marches conduisant à l’étage.
Sur l’un des murs conserve les réservations pour les poutres.
Le complexe funéraire prépalatial -2700 -1900
Au cours de fouilles certaines pièces avait été très endommagées, mais une pièce a livré 6 ossuaires contenant 14 crânes 15 autres crânes ont été trouvés entre les ossuaires. Le très grand nombre de crâne suggère que ce complexe a servi d’ossuaire généralisé après que les crâne aient été déménager de leur tombe d’origine.
Tholos C
Prépalatial période -2700 – 1900
Le tholos C a été construit en surface. Il est l’un des mieux conservé de la période prépalatiale -2700 -1900. Il était voûté.&&
Les restes funéraires datent de -2550 -2100.
11 ossuaires ont été trouvés ensembles avec 1 pithos funéraire contenant les restes de 18 individus au total. 24 corps ont été brûlé entre les ossuaires et 3 supplémentaires dans l’entrée donnant un total de 45 individus.
La tombe du tholos était dédié aux offrandes funéraires dont 269 ont été retrouvées. 164 ont été retrouvées brûlées sous les ossuaires ainsi que95 figurine égéennes et cycladiques enterrées.
Tholos D
Il s’agit du tholos le plus au Sud du site de Fourni.
À l’intérieur se trouvait intacte la sépulture d’une seule femme datant de la période néopalatiale (-1450 -1200) après -1300. Il a pu être identifié la position du corps et les emplacements des ornements. La richesse de la femme indique qu’il s’agit de La plus importante scépulture après celle du Tholos A. Il s’agit sans doute encore d’un membre de la famille royale.
Tholos E
Le tholos E fut sans doute la première tombe établie à Fourni. Il date de -2400 -2300 (période prépalatiale -2700 -1900).
Le tholos a aussi été construit en surface. On peut observer les deux pierre massives qui marquent l’entrée. Au cours des fouilles Tholos E a montré qu’il est resté inviolé et deux couches funéraires ont été retrouvées. Le grand nombre d’offrandes démontre qu’un nombre important d’hinumations ont pris place. Parmi les offrandes funéraires se trouvaient 8 sceaux.
56 inhumations dont 36 étaient contenue dans 29 en ossuaires et 2 pithoi, quand le reste des autres inhumations ont été déposée à même le sol entre les ossuaires. Les premiers ossuaires ont été placé contre les parois, puis progressivement vers le centre, pour finir empilés les uns sur les autres. Ici encore les sceaux sont les découvertes les plus intéressantes.