Le mont Traostalos (ou Tragostalos) a été fouillé pour la première fois en 1963. Les fouilles ont révélé l’un des nombreux sanctuaires de sommet de la Crète orientale. A côté des habituelles figurines humaines et animales en argile communes aux sanctuaires des sommets, il y a notamment une figure féminine avec une jambe enflée. D’autres découvertes incluent des bateaux en céramique et des autels en pierre. Le sommet est situé à une altitude de 515m et on y accède par un chemin de terre partant du village d’Azokeramos.
Précision de vocabulaire : – Zakros c’est le village sur les hauteurs du plateau, – Kato Zakros c’est le site archéologique Minoen tout en bas en bord de mer.
Le trajet
Il m’a fallu 2:10 par trajet avec le vélo (que je ne saurai qualifier), pour 27 km, soit au total 4:20 de vélo pour 54 km.
L’itinéraire de Palaikastro à Kato Zakros laisse sans voix. Il traverse des paysages rudes, abruptes, sauvages où il semblerait que rien ne puisse pousser. Nonobstant, dans cette rudesse se distingue des parcelles parfaitement cultivées d’oliviers. De cette disposition se dégage l’harmonie d’un paysage léché travaillé par les hommes. Particulièrement après avoir quitté Palaikastro, l’itinéraire traverse une haute vallée puis un haut plateau, rejoint Zakros encore en altitude sur le plateau, en arrière pays.
Puis s’amorce une descente vertigineuse sur Kato Zakros, en bord de mer. Quand l’itinéraire quitte les hauts-plateau de Zakros village, le paysage s’habille encore de plus de rudesse et de sauvagerie pour la descente sur Kato Zakros.
Ainsi nommées parce que les Minoens y enterraient leur morts. On a retrouvé beaucoup de sépultures. C’est une descente de gorge très courue et facile à partir de Zakros Village en descente.
Et comme c’est un endroit touristique tout de même, les Minoens contemporains ont installés force bars et restaurant.
On s’interroge. Pourquoi des humains, les Minoens ont-ils choisi de s’établir dans cet environnement hostile pour y bâtir une ville, sur un bout de plaine ridicule. Et au débouché d’une gorge vertigineuse qui entaille profondément la falaise du plateau.
On est ici au bout du bout de l’Est de la Crète.
Comment ces Minoens, depuis leur ville de Kato Zakros ont-ils pu relier les autres cités minoennes de la région. Y-avait-il des chemins ? Sans nulle doute. Mais plus sûrement les routes furent-elles maritimes. Enfin, sur ce bout de plaine minuscule, comment ont-il pu produire les denrées en suffisance pour la population d’une ville ? Sans doute comme aujourd’hui en travaillant les terres des hauts-plateaux d’oliviers. Plus sûrement sur cette question la réponse fut-elle aussi maritime. En tout cas cette établissement au bout du monde fut un immense pari de la part de cette humanité minoenne pionnière. Qu’elle a gagné !
Zakros histoire
Zakros (ou Zacros ou Zakro, en Grec : Ζάκρος) est un site à l’extrémité Est de l’île, à 38 km. de Sitia. Il est supposé avoir été l’un des quatre principaux centres administratifs de la civilisation Minoenne. Le palais et la ville de Zakros, qui était un port de commerce, du fait de leurs lieux de construction, étaient protégés et leurs emplacements stratégiques en firent un carrefour commercial important. En cours de fouilles les chercheurs tombèrent sur un quart de palais Minoen, en grande partie intacte et non pillé. Dans les maisons environnantes qui n’appartenaient pas directement au palais, ils ont trouvé de nombreuses poteries et vases de cristal. Ce site donna lieu également à la découverte de plusieurs tablettes d’argile avec des inscriptions en linéaire A, mais il est à noter que l’on n’a jamais retrouvé d’inscription en linéaire B. À l’Est du palais Zakros une gorge traverse les montagnes vers Zakros. Des grottes dans les falaises du canyon furent utilisées à la période Minoenne comme sépultures. En raison de nombreux restes humains le canyon a été nommé “Gorge de la mort” (En Grec : Φαράγγι Νεκρών). Ce fut au début du IIe millénaire (période protopalatialle -1900 -1700), que le site vit l’émergence d’une agglomération urbaine qui donna ensuite naissance à un palais. Ce premier palais, construit autour de 1900, à l’instar des trois autres palais Crétois, Cnossos, Malia et Phaïstos est assez mal connu. Il fut détruit vers 1700, probablement suite à un tremblement de terre (Certains chercheurs datent ce grand tremblement de terre de 1650 ?), avec ceux de Cnossos, Malia et Phaïstos. Vers 1600, il fut reconstruit avant d’être finalement détruit une seconde fois, comme les autres, vers 1450/1430 (période néopalatiale -1700 -1450).
Cette période coïncide avec la conquête de l’île par les Mycéniens, venus de la Grèce continentale. La destruction du palais de Zakros est confirmée, comme pour les autres palais, grâce à la découverte de traces importantes de feu. Cependant, pour beaucoup, un lien avec des actes de guerre n’est acquis. Certains historiens sont favorables à une catastrophe environnementale, comme un autre tremblement de terre ou une éruption volcanique qui aurait conduit à la destruction des palais et de la culture. Les vestiges permettent néanmoins d’affirmer qu’il s’agissait d’un édifice monumental.
Zakros – porte d’entrée vers l’Orient
Le palais de Zakros a probablement été une porte d’entrée minoenne vers l’Orient. Cette vue est étayée par diverses trouvailles sur le site qui venaient du Moyen-Orient. Dans l’aile ouest, une défense d’éléphant et six lingots en peau de bœuf ont été trouvés et des pots de cananite ont été découverts près du puits. Comme les autres palais, Zakros a été reconstruit après la destruction sismique des anciens palais. Le deuxième palais a été construit vers 1600 av. J.-C. et finalement détruit vers 1450 av. J.-C. (période néopalatiale -1700 -1450), ainsi que d’autres centres de la civilisation minoenne en Crète. Heureusement, de nombreux artefacts ont été laissés sur place, probablement en raison du caractère soudain de la destruction. Le palais couvrait 8 000 mètres carrés, contenait 150 chambres et avait une cour centrale mesurant environ 30 mètres sur 12 mètres, considérablement plus petite que celle de Knossos.
Zakros la visite
Le palais s’étendait sur une surface de 7.000 m². La construction et les décors semblent avoir été assez pauvres ce qui laisse penser qu’il n’a jamais abrité un Roi. Mais plutôt un haut dignitaire responsable du commerce extérieur ou de la flotte. Comme tous les palais Minoens, la structure de Zakros s’organisait autour d’une cour centrale rectangulaire. Celle de Zakros avait la particularité de ne pas être orientée Nord-Sud comme dans les autres palais. On y trouvait un autel et des ateliers.
Aile Sud et ateliers
Puit circulaire
Cour centrale
Sanctuaire
Hall de cérémonies
Salle des banquets
Pièce où on été trouvés les lingots de bronze, les défenses d’éléphant
Pièce de stockage pour la vaisselle
Archive
Sanctuaire avec un banc
Bassin de purification
Trésor du sanctuaire
Magasins de stockage Ouest
Salle à manger
Salles de stockage de la salle à manger
Megaron/salon de la reine
Bassin de purification
Portes d’entrée des megarons
Hall de la citerne
Puit de la fontaine
Cour Nord-Est
Quartiers du vieux palais
Four
Rue de port
Maison au Nord de la rue du port
Bâtiment puissant
Bâtiment à la « petite tour »
Bâtiment au dessus de la salle à manger
Bâtiment de la section Nord-Ouest
Bâtiment oblique
Bâtiment aux objets du sanctuaire
Maison H
Maison G
Maison aux deux portes
Il y avait quatre entrées, la plus imposante, l’entrée principale, était située dans l’aile Est. Elle était réservée aux appartements royaux. Elle était connectée directement au port. L’aile Ouest était occupée par les édifices religieux et composée du sanctuaire, où furent retrouvés des lingots de cuivre et trois défenses d’éléphants et de deux grandes salles où l’on a mis au jour entre autres, le célèbre rhyton en forme de tête de taureau
et des outils de bronze. Les fouilles entreprises ont permis de mettre à jour plus de 10.000 objets, conservés aux musées d’Héraklion et de Sitia, dont beaucoup sont considérés comme des pièces uniques. Parmi les vestiges ont été trouvées également de nombreuses fresques similaires à d’autres peintures et sculptures mises au jour dans le palais de Cnossos, et des outils de bronze.
L’aile sud
Dans l’aile sud, se trouvait une entrée majeure du palais par le couloir XLIX. Le couloir mène au coin sud-ouest de la Cour centrale. Alors qu’à Malia et Knossos, l’entrée sud était l’entrée principale du palais, ce n’était pas le cas à Kato Zakros où l’entrée sud n’a pas une architecture de procession et de cérémonie comme à Knossos par, par exemple, avec le corridor des processions avec ses peintures murales.
Immédiatement à droite du couloir, il y avait un bloc d’ateliers (XLII-XLVIII). Les trouvailles ici comprennent la pierre non travaillée, les poids du métier à tisser et les feuilles de métal. On pense que ce groupe de salles comprenait un atelier de faïence. Il s’agit d’une technique de poterie qui donne un effet de glaçage.
L’aile ouest
5. Hall de cérémonie 6. Salle de banquets 7. Pièce où on été trouvés les lingots de bronze, les défenses d’éléphant 8. Pièce de stockage pour la vaisselle 9. Archive 10. Sanctuaire avec un banc 11. Bassin de purification 12. Trésor du sanctuaire 13. Magasins de stockage Ouest
Contrairement aux nombreux points d’accès à l’aile est de Zakros, il n’y a que trois points d’accès à l’aile ouest. On arrive directement à la salle minoenne à son point le plus septentrional. Une seconde entrée est une une zone qui a été identifiée comme une crypte de piliers (XXX) tandis qu’immédiatement au nord de cette zone, il y a un couloir (XXXI). Le couloir, qui mène du coin nord-ouest de la cour centrale, et la crypte du pilier s’ouvrent sur un vestibule. Depuis le vestibule, il était possible d’accéder à différentes parties de l’aile ouest – les Zones de stockage dans le coin nord-ouest de l’aile ouest (II-VIII), la zone administrative centrée sur la salle XVI dans la zone sud-ouest et les salles cérémonielles (XXIV-XXIX) dans la partie est de l’aile ouest. La partie centrale de l’aile ouest faisant face à la Cour centrale, connue sous le nom de « salle de cérémonie » (XXVIII), est composée d’une grande salle minoenne. Les archéologues ont fait valoir qu’il n’aurait pas réellement été utilisé pour des activités cérémonielles – du moins pas celles impliquant un grand nombre de personnes – car cette « salle de cérémonie » ne pouvait être rejointe que par une seule porte dans le coin nord-est de la pièce. Cela ne réduit pas l’importance de cette pièce, qui serait le deuxième plus grand espaces de salles de cloisons minoenne à piliers et portes en Crète. Des restes de fresques ont été trouvés ici, ainsi que des objets cultes qui étaient probablement tombés du sol au-dessus, comme on l’a si souvent remarqué dans les palais minoens. Parmi les découvertes, il y avait deux rhyta. Le premier était le célèbre rhyton à tête de taureau et le second montrait un sanctuaire de pic tripartite. La « salle de cérémonie » est en fait deux rangées de salles, une à l’est et une à l’ouest. Diverses interprétations ont été proposées pour la fonction de cette zone, y compris une salle pour les activités cérémonielles, une zone de culte et même un quartier résidentiel d’hiver, mais essentiellement, on ne sait toujours pas quel était son but réel. À l’ouest de la salle minoenne se trouve un bassin lustral avec une antichambre (XIV-XV). Le rôle de ces bassins lustraux a été contesté parmi les archéologues. Certains pensent qu’il s’agissait de salles de bains domestiques, surtout lorsqu’elles sont situées à côté de pièces qui sont considérées comme une sorte d’appartement royal. D’autre part, de nombreux archéologues soutiennent qu’ils ont une fonction purement religieuse et qu’ils ont probablement été utilisés pour le nettoyage rituel. Certes, la présence de gypse dans de nombreux bassins lustraux exclurait que de grandes quantités d’eau y soient utilisées car le gypse se dissoudrait avec le temps. Ceux qui croient que les bassins lustraux étaient purement à des fins rituelles soutiennent que tout nettoyage rituel aurait été effectué en utilisant de l’eau des cruches plutôt que de remplir le fond du bassin avec de l’eau. La salle d’archives (XVI) contenait plus d’une douzaine de tablettes linéaires A et pouvait être atteinte soit par l’entrée de la crypte des piliers, soit en entrant dans la salle minoenne et en passant par le bassin Lustral. Une pièce à l’extrémité sud de l’aile ouest (XXV) a été nommée « Le Trésor du Sanctuaire ». Bien que le sanctuaire lui-même (XXIII) se trouve immédiatement au nord du Trésor, il n’y a pas d’accès direct entre les deux pièces. En fait, il faut passer par six zones différentes pour se rendre d’une pièce à l’autre. Le sanctuaire de l’aile ouest lui-même était une petite pièce avec deux bancs, et on y a trouvé divers vases de libation. Le Trésor, d’autre part, contenait un grand nombre de vaisselle importantes comme les calices et les rhyta, dont un en cristal de roche et beaucoup en pierre ainsi que de doubles haches en bronze. Étant donné que la salle communiquait beaucoup plus facilement avec la salle minoenne qu’avec le sanctuaire, on pourrait faire valoir que le Trésor n’était pas du tout lié au sanctuaire, mais qu’il était la pièce où les objets utilisés dans l’activité rituelle étaient stockés lorsqu’ils n’étaient pas utilisés.
L’aile nord
14. Salle à manger 15. Salle de stockage pour la salle à manger
La ville et le port se trouvaient tous deux au nord du palais de Zakros. Le port était très probablement relié au palais par une route. L’entrée nord-est (LXIX) constituait l’entrée principale, mais pas la seule, du complexe du palais. Le passage menait directement à une grande cour du nord-est (LXIII) d’où il était possible d’accéder à la Cour centrale. Le fait que l’entrée principale se trouve au nord-est, près de la mer peut signifier que Kato Zakros fonctionnait plus comme un palais commercial que comme un palais concerné par les produits agricoles, bien qu’il y ait certainement des terres fertiles dans les environs immédiats du palais. Les zones de stockage du palais ne semblent pas avoir été utilisées pour stocker des produits agricoles à la même échelle que d’autres palais. La poterie, les articles en métal et les textiles semblent avoir constitué une grande partie des marchandises stockées ici. Il a été suggéré que Kato Zakros a peut-être joué un rôle particulier en ce qui concerne le commerce avec le Proche Orient dans le cadre du système palatial plus large en Crète minoenne. En tout cas, l’une des conséquences d’avoir la ville et le port au nord et de placer l’entrée principale au nord-est du complexe du palais est que la façade de l’aile ouest n’a pas joué le rôle important qu’elle a joué dans les autres palais, où elle est considérée comme une interface avec la ville. La Cour Centrale est également considérablement plus petite que celles des autres palais.. L’annexe contenait neuf bassins peu profonds et un système de drainage. Les archéologues ont interprété cela comme une zone industrielle peut-être utilisée pour la teinture des tissus. L’aile nord contenait une salle d’hypostyle (XXXII) qui a été identifiée comme une salle à manger sur la base de l’identification de la zone adjaçante au coin nord-est de la Cour centrale en tant que cuisines (salles L-LIV). Les archéologues suggèrent que la salle à manger aurait été à l’étage supérieur et que les travailleurs de la ville seraient entrés dans la salle hypostyle au rez-de-chaussée par une porte à l’extrémité nord-est du mur nord. De là, ils auraient pu entrer dans la cuisine. Les bâtiments à l’est de la cuisine contiennent un bassin lustral, maintenant couvert pour la protection, dans lequel ont été trouvés des restes de fresques montrant des objets sacrés comme des haches doubles et des cornes de consécration.
L’aile Est
2. Puit circulaire 16. Megaron/salon de la Reine 17. Bassin de purification 18. Portes d’entrée des mégarons 19. Hall de la citerne 20. Puit de la fontaine
Les bâtiments à l’est de la cuisine contiennent un bassin lustral, maintenant couvert pour la protection, dans lequel ont été trouvés des restes de fresques montrant des objets sacrés comme des haches doubles et des cornes de consécration.
Les « appartements royaux » étaient situés dans l’aile est du palais. Un portique s’étend sur toute la longueur de la cour du côté est et derrière le portique il a été identifié deux salles minoennes comme le « Queen’s Megaron » et, au sud, le plus grand « King’s Megaron ». Les chambres royales auraient été à l’étage supérieur. Cependant, aucune preuve n’a été trouvée dans ces chambres pour suggérer leur utilisation comme quartier résidentiel. Dans l’aile est du palais, il y a aussi un certain nombre de dispositifs d’eau que l’on ne trouve pas dans d’autres palais. Les éléments d’eau de Zakros pourraient être liés à la fonction économique du palais et à la pratique religieuse sur le site. Compte tenu de l’importance apparente du commerce maritime pour le palais de Kato Zakros, la sécurité en mer aurait été très importante pour son peuple. La première caractéristique de l’eau est l' »Unité du puit » (XXXIX) dans le coin sud-est de l’aile est, à proximité d’une grande zone d’atelier. L’eau de ce puits, qui a très probablement été utilisée par les ateliers, était accessible par des marches menant à une plate-forme. À l’est du puits construit se trouve le « puits de la fontaine » (LXX). Il s’agissait d’une structure rectangulaire qui était reliée à la « Chambre de printemps » (LXXI) immédiatement au nord sous une cage d’escalier de l’étage supérieur. Le puits ne pouvait être approché que de l’extérieur du bâtiment. Quinze marches menaient au puits. Les objets placés à la fois dans « l’unité du puits » et dans le puits de la fontaine comprenaient des tasses coniques, des assiettes et des olives qui sont considérés comme des offrandes à une divinité. La dernière pièce d’eau est la plus grande, la « Cistern Room » (LXII), avec ses sept marches qui descendent au sol de la citerne. La citerne faisait partie du complexe du palais et se touvait en fait immédiatement à l’est des « appartements royaux » dans sa propre cour. La citerne n’était pas recouverte d’un toit, bien qu’elle ait pu être entourée d’un portique. Il a été suggéré deux explications possibles pour la citerne. Un simple « élément d’aménagement » au palais ou utilisé par l’élite du palais pour se baigner. Cependant il pourrait aussi être une fonction cérémonielle ou rituelle, bien qu’il ne faut pas exclure la possibilité que l’un de ces dispositifs d’eau aient de multiples fonctions, y compris la pratique et la rituelle.
L’Habitat
23. Four 24. Rue de port 25. Maison au Nord de la rue du port 26. Bâtiment puissant 27. Bâtiment à la « petite tour » 28. Bâtiment au dessus de la salle à manger 29. Bâtiment de la section Nord-Ouest 30. Bâtiment oblique 31. Bâtiment aux objets du sanctuaire 32. Maison H 33. Maison G 34. Maison aux deux portes
Le palais était entouré par la ville, dont seule une partie a été fouillée jusqu’à présent. Les maisons étaient souvent assez grandes, contenant jusqu’à 30 pièces, avec de petites salles de stockage construites autour d’une grande pièce avec un banc et un support central. Les maisons étaient disposées en blocs et des presses d’huile d’olive et de vin ont été trouvées dans la ville. Il semble que la ville se soit spécialisée dans la production de vin qui était exporté vers les Cyclades. Il est sûr que certains des bâtiments de la ville n’étaient cependant pas des maisons, mais des bâtiments appartenant au palais. Dans l’un de ces bâtiments, ont été découverts 500 scellés en argile avec des images de créatures imaginaires. Au sud de la route du port, une fournaise a été découverte qui, à en juger par sa taille, a dû être l’une des plus importantes de cette partie de la Méditerranée.
Déambulations
La baignade et le retour
Bonus tracks
Un excellent documentaire sur la disparition des minoens
Le site archéologique Rousolakkos « le creux de la fontaine », fouillé par l’Ecole d’Archéologie Britannique, est remarquable par son architecture et son urbanisation. Cette ville antique, nommée Eleia « le marais », fut l’une des plus développées de Crète, après Knosos, au minoen récent. Elle a abrité une population des plus importantes. C’est ici que fut découvert le « Kouros » visible au musée de Sitia, une statuette sculptée en ivoire et or représentant un jeune dieu debout et nu. Le secteur a révélé d’autres découvertes d’importance comme au sud de Rousolakkos sur le mont Petsofas (225m): un sanctuaire montagnard minoen, une tour de guet et une grotte charnier à proximité.
Texte 2 – pour les moins pressés
Le site minoen de Roussolakos est un lieu-dit qui signifie « fosse rouge » par référence aux grès marneux de couleur rougeâtre de la plaine alluvionnaire où se trouvent les ruines de la cité minoenne antique. Le site aurait abrité un temple de Zeus. Sur la colline de Petsopha se trouvait également un sanctuaire sommital dédié à Zeus. Ce sanctuaire sommital est vraisemblablement en lien avec la cité antique.
On ignore le nom de la cité antique, comme pour toutes les cité minoenne de la Crète. Le nom grec était peut-être Élaia, ce nom dérive de celui de l’olive .
La cité antique était une cité portuaire dont le port était abrité des vents du Nord par la colline de Kastri. Le port fut englouti par le basculement de la Crète du Sud-ouest vers le Nord-Est et il n’en reste aucune trace, mais l’une des rue excavée menait du centre de la cité au port. Le reste de la cité a été progressivement enseveli pendant 2000 ans par les dépôt alluvionnaires du cours d’eau saisonnier qui traverse la plaine. Ces sédiments ont préservé intacts dans l’état où elle était au Ier siècle avjc. Dans l’antiquité la cité se trouvait au bord du rivage.
La plaine où se trouvait Éléia était déjà habitée au début de l’âge du bronze au IIIe millénaire avjc entre -2700 et -2200 (période prépalatiale -2700 – 1900) avant l’époque minoenne néopalatiale -1700 -1440. C’est en effet une plaine fertile avec la présence d’eau potable : les nombreux puits minoens mis au jour en témoignent. Ces puits étaient si parfaitement construit que certains produisent encore de l’eau de nos jours.
Une cité importante n’a commencé à se développer qu’au XXe siècle avjc (période protopalatiale -1900 -1700) à l’époque de la construction des premiers grands palais minoens de Cnossos et de Phaïstos. C’est aussi à cette époque que fut construit le sanctuaire sommital de Petsopha. La cité portuaire d’Éléia était déjà active dans le commerce maritime entretenant des relation avec l’Asie Mineure et l’Égypte. Comme les grands palais minoens la cité fut gravement endommagé par un tremblement de terre à la fin du XVIIIe siècle avjc (période protopalatiale -1900 -1700) vers l’an -1760 ; de même que les palais minoens la cité d’Éléia a été reconstruite plus belle et plus grande avec un réseau de rue pavées et des égoûts de drainage. Les riches négociants se firent bâtir des maisons élégantes avec de grandes pièces et d’immenses entrepôts où ils conservaient toutes les marchandises qu’ils importaient et qu’ils exportaient. On estime que la cité couvrait alors une superficie de 50 000 m2. Au XVe siècle (période néopalatiale -1700 -1450) Élaia fut à nouveau dévastée vers -1450 par un séïsme sans doute causé par l’éruption de la caldéra de Thora/Santorin, séïsme qui couvrit la cité d’une couche de cendre de 7 cm d’épaisseur. Le séïsme fut accompagné d’un raz-de-marée qui inonda la cité par une vague d’au moins 9m de hauteur et qui aggrava les destructions. Contrairement à d’autres cité minoenne, Éléia se releva une nouvelle fois de ses ruines en conservant son ancien plan et fut encore prospère pendant la période minoenne tardive (période postpalatiale -1450 -1200). La cité connut cependant des incendies probablement dûes à des attaques ennemis sur la ville et un nouveau séïsme important vers -1200 avjc. La population commença à abandonner la cité aux XIIIe et XIIe siècle avjc. Le temple de Zeus d’Éléia continua d’être utilisé pendant la période grecque et romaine jusqu’à la fin du IVe siècle après que l’empereur Théodose eût proclamé le christianisme comme religion officielle de l’Empire en -392.
Roussolakos visite
La cité d’Éléia était l’une des plus grande cité minoenne comparable à son étendue à Cnossos et Malia. Peut-être la plus grande à l’époque minoenne tardive (période après -1200). Les archéologues ont estimé sa superficie à 30 ha, pour environ 600×600 m. Le cité n’était pas protégée par une enceinte. Le plan de la cité était schématiquement organisé autour d’une rue principale d’environ 140 m de longueur orientée du Nord-Ouest au Sud-Est et dallée par des dalles calcaires. Depuis cette rue principale partaient à angle droit des rues latérale plus ou moins larges, mais également pavées, certaines avec des escaliers. La rue principale et les rues latérales étaient pourvues d’égoûts. Ce réseau formait de grands ilôt urbains, de forme plus ou moins rectangulaires, comprenant 4 ou 5 bâtiments. Les archéologues ont distingué 9 de ces ilôts.
Rue principale
Par convention, j’ai considéré que la rue principale se déroulait d’est en Ouest. Le parcours possible de la rue principale s’arrête à l’Ouest là où s’arrêter le trait jaune.
Dans l’antiquité la rue principale continuait encore ver l’Est. Le site au-delà du grillage et la rue principale ont été fouillés, puis refermés
Maison N
Maison 5
Bloc r
Les puits
Bâtiment 1
Bâtiment 6
Déambulations
Et la suite ?
À bientôt !
Michel
Bonus tracks
Un excellent documentaire sur la disparition des minoens
Regardez le trajet : l’erreur est la partie du trajet qui se déroule vers le Sud à partir de Palaikastro. Ca fait quand même un bon bout : le ballot !
Itanos histoire
La cité antique d’Itanos était située sur la côte orientale de la Crète, dans l’extrême Nord-Est de l’île. Le port maritime de cette ville se trouvait dans la baie de Grandès protégée des vents du Nord et de l’Ouest par le cap Sidéros.
En face de la cité se trouvait l’île d’Elassa. Selon Pline l’Ancien la cité se trouvait près d’un promontoire nommé Itanum Le territoire d’Itanos s’étendait du cap Sideros au Nord à la baie de Karoumes au Sud et au golf de Sitia à l’Ouest. Les ruines d’Itanos se trouve au Nord de la plage de Vaï. Les ruines sont éparpillées dans un magnifique site sauvage sur un promontoire encadré de deux criques sauvages avec chacune une plage de sable : la plage d’Érimopoulis au Nord et la plage d’Itanos au Sud.
L’histoire d’Itanos s’étend de la période Minoenne jusqu’à la fin de la première époque Byzantine de la Crète, depuis le XVIe siècle avjc (période néopalatiale -1700 -1450) jusqu’au VIIIe siève apjc. La cité connu son apogée aux époques Grecques Classiques et Hellénistiques et à l’époque Romaine, son port étant une escale importante sur les routes maritimes entre l’Occident et le Proche-Orient. La cité frappait sa propre monnaie. Selon l’hitorient Grec Hérodote, Itanos avait joué un rôle important dans la fondation de Cyrène (Lybie) par les habitants de Thora (Santorin) au VIIIe siècle avjc : un marchand de pourpre d’Itanos, Korovios, leur avait enseigné sa connaissance de la côte de la Lybie actuelle où ils fondèrent Cyrène cette colonie Grecque. À l’époque Hellénistique, au IIIe et IIe siècle avjc, Itanos était alliée de la dynastie Ptolémaïque d’Égypte, qui la soutenait dans ses conflits avec les autres cités de la Crète Orientale pour la domination de la région, les cité de Dragmos, d’Ierapytna et de Pressos. Les Ptolémées installère une garnison Lagide à Itanos vers -270 avjc. Vers -148 avjc, Itanos entra dans une longue querelle avec Iérapytna pour le contrôle du sanctuaire de Zeus, situé à Roussolakos, et l’île de Leuce, Koufonissi de nos jours. Le conflit fut réglé par le célèbre « arbitrage des Magnesiens » (cité de Magnesie du Méandre en Carie – Turquie occidentale ) en -132 avjc. Un traité dont on peut voir le texte gravé sur une dalle de pierre scellée sur le mur du monastère du Toplou. L’occupation par l’Empire Romain en -67 avjc, mit un terme à ces conflits entre les cité de la Crète Orientale. La Crète fut réunie avec la province romaine de la Cyrénaïque (Cyrène). Itanos continua de prospérer sous l’Empire Romain, puis sous l’Empire Romain d’Orient. La cité d’Itanos fut détruite par un tremblement de terre et par les attaques des Sarrasins. Les derniers habitants quittèrent Itanos vers le XVe siècle apjc.
Itanos la visite
La cité d’Itanos s’étendait sur 2 collines, l’acropole Est et l’acropole Ouest. L’acropole orientale semble avoir été surmontée d’un sanctuaire d’Apollon et l’acropole occidentale d’un sanctuaire d’Athéna. La partie orientale de la cité et le port ont été engloutis par la mer suite au basculement de la Crète du Sud-Ouest vers le Nord-Est. Entre les 2 acropoles se trouvent les ruines de quartiers d’habitats. Sur l’acropole Ouest on peut aussi voir les murailles d’époque Hellénistique. Ces murailles renforcées de tours, protégeaient la cité du côté de la terre et du côté de la mer. Sur une 3e colline au Nord se trouvait une nécropole. Sur le flanc de l’acropole Est on peut voir les ruine de basilique Byzantine avec des bases de piliers. Dans le Sud, près de la plage d’Itanos se trouvait une autre basilique.
Les sites que je souhaite visiter : -Itanos – Roussolakos / Petsophas – Traoslatos – Zakros
J’arrive à Palaikastro, je n’ai ni logement ni moyen de transport local pour visiter les sites archéologiques
J’ai décidé d’emmener une petite serviette pour me baigner en cours de visite ou de trajet. Je n’emmène pas de maillot de bain : ce sera en slip ou à poils. Je me suis équipé pour cela au petit supermarché du coin d’un paire de chaussons de baignade pour protéger mes pieds des galets et des rochers.
J’en ai profité pour acheter de l’eau pour mon camelbike, du chocolat, des petits pains au lait. C’est vraiment dommage de ne pas profiter des magnifiques lieux de baignades. Visiter les sites archéologiques et en profiter pour se baigner : voilà un bon programme !
Ce jour devait être sans article. C’est pour ça qu’il n’y a pas de son. Ça me libère de l’espace-temps. Mais c’était sans compter Tripitos.
Tripitos : je suis resté ébahi devant la beauté de ce site archéologique Hellénistique de Tripitos : son emplacement, sa présevation, en suspension entre bleu du ciel et bleu profond de la mer. On peut facilement s’imaginer déambuler dans ses rues à musarder dans ses enseignes. Ou s’imaginer échanger avec ses habitants, palabrant sur un banc de pierre. Le plus impressionnant est sa cale sèche à réparation des bateaux, creusée dans la falaise. J’ai été tellement séduit par la beauté, et l’ambiance qui se dégage de ce site, qu’il m’a en quelque sorte convaincu de reprendre le clavier pour le partager avec vous.
Un peu de son histoire
Le site archéologique de Trypitos est situé sur une petite péninsule, à 3km à l’est de Sitia. Il est considéré comme l’ancienne ville de Sitia, Itia, qui était à l’origine l’un des ports de Pressos. La ville a prospéré à l’époque hellénistique (350 – 50 av. J-C). Un hangar à navires a été identifié dans une tranchée de longueur 30m, large de 5,5 et hauteur de 5. La ville s’étend sur toute la péninsule. Du côté sud, elle était protégée par un solide mur. De l’autre côté du mur d’enceints, au Nord, il y avait des maisons, des bâtiments publics et des rues. Dans la région, plusieurs œuvres de poterie, des bijoux et des pièces de monnaie de la ville ont été trouvés.
Mais tout d’abord ma chambrette à droite au-dessus des jardins suspendus de Babylone …
Un peu de vocabulaire
Symposion : une « aristocratique » forme de consommation d’alcool par l’élite masculine Syssition : restauration communautaire officielle caractéristique de Sparte et de Crète Andreion : un « Men’s Club » pour manger et boire typique de la Crète Le sacrifice est au cœur de la consommation communautaire officielle
Les Étéocrétois
Période postpalatiale -1450 – 1200 Arrivée des Achéens. Les Minoens d’origine de la période des palais se réfugient dans l’Est de la Crète. Ils sont nommés Étéocrétois en archéologie.
Les Étéocrétois, dont le nom signifie les « Vrais Crétois » (le premier élément du nom vient du grec ἐτεός, qui veut dire « vrai, authentique ») sont déjà mentionnés par Homère parmi les peuples qui habitaient la Crète, à côté de Achéens (Mycéniens) et des Doriens. Leur nom « étéocrétois » suggère qu’il s’agissait d’un peuple autochtone , à la différence de nouveaux arrivants de langue grecque comme les Achéens (Mycéniens) et les Doriens. Après que la Crète ait été prise par les Doriens, au 12e siècle avant J.-C., les Ostéocrétois, considérés comme les premiers Crétois, se sont retirés dans la partie orientale de l’île, où ils ont conservé leur caractère minoen authentique, leur langue, leur religion et le culte de Zeus dicté. Praisos est situé au centre de la Sitia péninsule et possédait à l’époque deux ports. Le premier Itia (actuel Sitia) sur la rive nord de la mer de Crète, et Stiles sur la mer de Crète méridionale (mer de Libye). Stiles est également mentionné comme un port de Praisos dans un décret du Praisiens. Ce décret remonte au années Mycénienne et discute de la pêche, du commerce de Murex des coquillages qui donnaient la précieuse teinture violette et la location de la flotte de Stiles à des fins commerciales. Sur cette partie orientale de la Crète, les Étéocrétoin établissent des villes sur des sites défensifs et plutôt en sommet de colline à l’intérieur des terres comme Pressos. L’influence mycénienne est de plus en plus sensible dans la céramique où demeurent cependant des variantes locales. La multiplication des sanctuaires, avec leurs figurines de déesses aux bras levés, témoigne aussi d’un développement des formes locales de la religion. La civilisation minoenne subsiste jusqu’en -1380 (nouveau séisme destructeur).
– 1100 nouvelle arrivée des Achéens avec les Doriens qui connaissent le fer. Les anciens habitants, les étéocrétois se réfugient dans les montagnes. La religion se rapproche peu à peu du panthéon grec. Les nouveaux colons apportent avec eux l’incinération des morts. L’usage du linéaire B disparaît alors en Crète, comme en Grèce
Pressos histoire
Le territoire de Praisos occupait l’ensemble de la péninsule de Sitia (qui s’appelait alors la péninsule étéocrétoise (péninsule des Praisiens/Pressos), à l’exclusion de la zone de Itanos et de Ierapitna (Hierapytnaqui) étaient de Doric d’origine. Les habitants doriens d’Itanos et de Ierapitna disputait à Pressos et aux Étéocrétois l’hégémonie sur la péninsule de Sitia. Par une longue guerre les Doriens d’Itanos et de Hierapytna on fini par vaincre les Étéocrétois de Pressos et ont détruit leur ville. La ville a été rasée en 140 avant notre ère.
Ancienne Pressos était une ville importante des Étéocrétois (= « vrai » ou « original ») Crétois, les descendants des Minoens. Pressos fut l’un des plus importants centres urbains de la Crète orientale. Pressos était construite sur trois collines. Elle était entourée de solides murs. Des vestiges de ces murs sont visibles aujourd’hui à divers endroits, notamment dans la zone nord-est, sur la plus haute des trois acropoles. C’est également là que se trouvait le siège du conseil municipal. Le site a été habité continuellement de l’époque néolithique à l’époque hellénistique. Pressos dominait le côté est de la Crète. Il avait deux ports, l’un sur la côte nord – Itia, le site de Sitia – et l’autre, Stiles, sur la côte sud. Les fouilles ont révélé trois acropoles, des temples, des maisons et des tombes, mais il reste peu de choses à voir sur le site. Depuis l’acropole, où il reste encore quelques ruines, on a une bonne vue sur le vieux port de Pressos, Sitia au loin. Pressos était en lutte continue avec les puissantes villes d’Itanos et d’Ierapytna pour le contrôle du Temple de Zeus Dicteos à Palekastro. Pressos a été détruite par Ierapytna vers 155 avec. J.-C. et n’a jamais été reconstruite. Les habitants de Pressos sont partis pour Itia (Sitia), leur port sur la côte nord et y ont établi New Pressos.
La région était probablement habitée depuis la période néolithique. Dans la grotte située à Skales, sur les rives des rivières de Kalamauki et Panteli, des céramiques néolithiques et caramaïques ont été trouvées. Les fouilles de l’école archéologique britannique ont révélé qu’à Praissos, il y avait une ville de l’époque hellénistique historique. La plus ancienne ville Étéocrétoise de Pressos, enregistrée par l’historien grec ancien Stravon, était loin des vestiges conservés aujourd’hui et après sa destruction, les derniers descendants des Etéocrétains, ainsi que les Doriens, ont construit la nouvelle ville au XIIe siècle av. J.-C. Ce sont les vestiges de cette nouvelle ville qui sont encore préservés aujourd’hui. La région de l’« État » de Praissos occupait toute la péninsule de Sitia – à l’exception d’Itanos – qui était alors appelée la péninsule Éteocretoise, la péninsule de Praision.(Pressos) Le régime des Praissos helléniques-géométriques était démocratique. En tant que ville autonome, Praissos avait ses propres pièces de monnaie. Dans la plupart de ces pièces, nous avons des représentations d’Hercule, de Zeus, d’Apollon, de Déméter et du mot « PRAISION ».
Sur la colline de Praissos, une tombe a été fouillée en 1935, où un athlète de Praisian a été enterré avec ses prix, dont les plus caractéristiques étaient deux amphores athéniennes peintes datant de 560 à 500 av. J.-C.
Il semble que l’athlète ait participé et gagné les jeux pan-athéniens. À Praissos, il y a des traces de tous les siècles passés. Les traces du néolithique, du mycénien, du géométrique, du hellénistique et du vénitien. Même les Turcs ont laissé deux fontaines à Vavelous.
Inscription de Pressos
L’inscription de Pressos est écrite en alphabet crétois archaïque et date de la fin du VIIe siècle ou du début du VIe siècle av. J.-C., comme celles de Dreros.
Dans Praisos, des tablettes de pierre avec des lettres, des figurines en terre cuite et une quantité de pièces de monnaie ont été trouvées. Les lettres sur les tablettes de pierre sont grecques, mais personne n’a pu les déchiffrer. On pense que c’est l’ancienne langue minoenne qui est écrite dans l’alphabet grec.
La visite du site
Acropole 1
Le sanctuaire du sommet
Les fouilles sur l’Acropole 1 ont révélé une chambre souterraine taillée dans la roche de dimensions 4,10×2,10×1,92 datant de la période classique tardive à la période hellénistique. Une porte, une petite fenêtre et une niche incomplète sont visibles dans la façade. Les niches sculptées se retrouvent dans les murs.
Les fouilles sur l’Acropole 1 ont révélé une chambre souterraine taillée dans la roche de dimensions 4,10×2,10×1,92 datant de la période classique tardive à la période hellénistique. Une porte, une petite fenêtre et une niche incomplète sont visibles dans la façade. Les niches sculptées se retrouvent dans les murs.
Des découvertes importantes découvertes dans le vestibule et dans la grande zone de stockage adjacente à la chambre indiquent que la chambre taillée dans la roche et ses deux espaces auxiliaires appartenaient à un sanctuaire où une divinité féminine était vénérée lors de rituels mystiques nocturnes. – 1 Brûleurs d’encens. On les a retrouvés placés les uns dans les autres dans l’angle du vestibule et sur le banc creusé dans la roche. Leurs intérieurs présentent des traces de brûlure. – 2 Brasero à décor en forme de têtes féminines et traces de brûlure à l’intérieur. Depuis le vestibule – 3 Un Poids de saut en plomb en forme d’osselet avec une tige de fer. Celui-ci était offert à un divinité par le vainqueur d’un concours de saut d’obstacles en commémoration de sa victoire. Le poids de saut aidait un athlète dans le processus de saut, mais était également utilisé dans l’exercice, pour soulever des poids. Depuis le vestibule
– 4 « Trésor ». 22 pièces d’argent avec un petit morceau de tissu. Les monnaies datent des IVe et IIIe siècles avjc et incluent des exemplaires issus de Pressos, Knossos, Polyrrenia, Cyrène et Knidos. Depuis l’espace de stockage à côté de la chambre du sanctuaire.
– Figurine de Cybèle. Début du Ve siècle av. La déesse est assise sur un grand trône à haut dossier et aux accoudoirs ornés de rosaces. Elle porte un chiton et un bonnet phrygien, et elle tient une phiale et un oiseau tandis qu’un lion est allongé à ses genoux. C’est la seule représentation de Cybèle coiffée d’un bonnet phygien, qui témoigne de son Origine.
Le culte de Cybèle, la mère des dieux, a commencé en Orient, et on pense qu’il a été introduit à Pressos, peut-être par l’intermédiaire de Milet, qui était un allié. Parce que Rhéa – Grande Mère crétominoenne était vénérée sur la « colline de l’autel » à Pressos à partir du 8ème ou 7ème siècle avant JC, le culte de Cybèle a trouvé un terrain fertile et s’est poursuivi jusqu’à la période hellénistique sans changements significatifs, comme cela s’est produit dans le reste de l’histoire monde grecque. La chambre souterraine aux niches taillées dans la roche fait référence au lieu de culte de la Grande Mère en Phrygie au VIIe siècle av. où elle était vénérée dans les montagnes à un endroit avec des niches troglodytes, d’où on pensait qu’elle émergeait de la montagne et faisait son « apparition »
L’Andreion
La Crète est un exemple caractéristique, où les hommes étaient organisés dans des clubs et participaient à des repas communs qui ont eu lieu dans l’andreion. L’initiation de l’adolescent à la virilité comprenait, entre autres, un faux enlèvement du jeune par un adulte, ainsi qu’une prétendue poursuite de cette personne par la famille du garçon. Néanmoins, son choix et l’enlèvement était un honneur pour le garçon. Puis l’homme et l’adolescent se retirént à la campagne pendant deux mois et l’initiation comprenait la chasse, l’éducation politique et sexuelle. L’homosexualité institutionnalisée était plutôt rare, même dans la tradition dorique, bien que les mythes de l’enlèvement de Ganymède par Zeus et de Hyacinthus par Zéphyre s’étaient déjà répandus dans le reste de la Grèce. Cependant, en Crète, son rôle a été décisif pour le maintien de la cohésion de la communauté. Lorsque les deux amants reviennent de la campagne, l’aîné doit donner au plus jeune une armure, un bœuf et une tasse de vin, lui donnant ainsi une certaine autonomie. Après cela, les jeunes hommes célibataires vivaient en groupes, qui étaient appelés « agelai », qu’ils n’abandonnaient que dans le cas du mariage.