En Crète pour 3 mois : du 15 avril au 15 juillet,
avec le projet de rejoindre les sites archéologiques à pied.
Nikos KAZANTZAKI dans Lettre au Gréco :
« Le mystère de la Crête est si extrêmement profond que chaque individu qui pose le pied sur cette île sent sa force chaude et bienfaisante couler doucement dans ses veines et son âme commence à grandir ».
Cité en commentaire dans mon précédent article, par mon ami et lecteur Christian, doté d’une immense culture.
Avertissement : les textes proviennent essentiellement de wikipedia, sauf précision contraire.
Pour commencer un carte de la Grèce pour bien situer la Crète.
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Crète : les sites archéologiques
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De la profondeur historique de la Grèce & de la Crète Antique
Un premier tableau
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Un deuxième tableau
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De la profondeur historique de la Crète
-5000 Néolithique
L’origine des premiers habitants reste imprécise (Anatolie?). Les hommes habitent des grottes ou des maisons rudimentaires construites en briques crues sur des socles de pierre. Culte d’une déesse mère dispensatrice de la fertilité et de la fécondité.
Tombes collectives circulaires (tholos).
Figurine en terre cuite d’une Déesse-Mère – Tel Halaf
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-2600 Période prépalatiale (avant les Palais)
- Minoen ancien I
- Minoen ancien II
- Minoen ancien III
- Minoen moyen Ia
Apport du bronze. Évolution de la céramique, de la métallurgie, de l’orfèvrerie. L’écriture est connue sous la forme hiéroglyphique. Développement des échanges. Tombes à tholos.
-2000 Période paléopalatiale (anciens palais ou premiers palais)
- Minoen moyen Ib
- Minoen moyen II
- Minoen moyen IIb
Première époque importante de la civilisation minoenne, construction des palais labyrinthes où se concentrent richesse et pouvoir (Cnossos, Phaistos, Mallia). Une administration complexe se met en place, une écriture de type hiéroglyphique est utilisée sur des tablettes d’argile crue qu’on laissent sécher au soleil. Ces tablettes sont des livres de compte, elles servent à enregistrer les denrées des magasins des palais (cette écriture n’est pas encore déchiffrée). C’est l’époque de la céramique dite de Camarès, aux formes raffinées et au riche décor polychrome en rouge, jaune, blanc sur fond sombre. Des relations importantes avec la Mésopotamie et l’Egypte sont attestées.
Tasse de style Camarès. Provenance Phaïstos, vers 1800 av JC.
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-1700 Période néopalatiale (nouveaux palais ou deuxièmes palais)
- Minoen moyen IIa,b
- Minoen récent Ia
- Minoen récent Ib
- Minoen récent II
Apogée de la Crète minoenne. A la place des anciens palais, on en érige de nouveaux, monumentaux et avec une splendeur inégalée . Cnossos domine. Apparition de l’écriture linéaire A qui à ce jour n’est pas déchiffrée, on ne connaît donc pas la langue parlée par les Crétois de cette époque.
L’art prend une place considérable : la fresque se répand partout, la céramique est abondante (motifs naturalistes végétaux, puis style marin), arts du relief (rhytons en pierre en forme de têtes animales), figurines en bronze de divinités féminines (déesse aux serpents).
La Crète domine alors le monde égéen, elle développe son commerce extérieur et colonise les peuples alentour (on peut parler de thalassocratie). Grande diversité dans les coutumes funéraires.
Knossos : fresque du taureau et de l’acrobate
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-1450 période postpalatiale (après les palais)
Tous les grands centres de la civilisation minoenne sont détruits (invasions guerrières? Explosion du volcan de Théra? Tremblement de terre?)
- Minoen récent IIIb
- Minoen récent IIIC
Présence des Achéens, la Crète passe sous domination mycénienne. Inscriptions en linéaire B (dialecte grec mycénien déchiffré en 1952). L’influence mycénienne est de plus en plus sensible dans la céramique où demeurent cependant des variantes locales. La multiplication des sanctuaires, avec leurs figurines de déesses aux bras levés, témoigne aussi d’un développement des formes locales de la religion. La civilisation minoenne subsiste jusqu’en -1380 (nouveau séisme destructeur).
Tablette d’écriture linéaire B, musée d’Héraklion
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-1100 Période Protogéométrique
Arrivée des Achéens et des Doriens qui connaissent le fer. Les anciens habitants (les Étéocrétois) se réfugient dans les montagnes.
Les Étéocrétois
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La religion se rapproche peu à peu du panthéon grec. Les nouveaux arrivants apportent avec eux l’incinération des morts. L’usage du Linaire B disparaît alors en Crète comme en Grèce.
-900 Période Géométrique
Une centaine de Cité-État sont créées en Crète sur le modèle de la Grèce Continentale. Les Doriens répartissent les habitants en trois classes en fonction de la résistance qu’ils leur avaient opposée : les Périèques (hommes libres non-citoyens), les Mnoïtès (esclaves cultivant leur anciennes terres au profit de la communauté), les Aphamiotes ou Klarotes (esclaves personnels voués aux travaux agricoles).
-750 Période orientalisante
À partir du VIIIe siècle avjc, la Crète connaît une véritable renaissance, elle subit aussi une forte influence orientale notamment dans l’orfèvrerie et dans la métallurgie (bouclier en bronze de l’Ida). Les motifs des vases mêlent de vieilles représentations minoennes à des décors orientaux comme l’arbre de vie, les guirlandes, les chaîne de papyrus et de lys, toutefois la polychromie demeure minoenne.
-500 Période classique (au sens grec du terme)
À partir du VIe siècle avjc, la Crète est en pleine décadence. Elle se tient à l’écart du monde hellénique mais subit toutefois les répercussion des luttes entre Athènes et Sparte. Les lois de Gortynes montrent la permanence des structures sociale anciennes qui peuvent être considérées à bien des égards comme progressiste.
Inscription de Gortyne : c’est la plus grande inscription de l’antiquité que nous connaissions (12 colonnes). Il s’agit d’un code de lois écrit dans le dialecte dorien de Crète. Il règle en détail le Droit Civil, en particulier le droit familial et les successions. Le droit économique des femmes et leur droit à l’héritage sont très bien définis. La Crète participe néanmoins à l’expédition d’Alexandre le Grand avec son célèbre amiral Néarchos.
-330 Période hellénistique
À partir du IVe siècle avjc, les cités crétoises sont engagées dans de multiples conflits. En – 217 avjc toutes les cités choisissent Philippe V de Macédoine comme protecteur de l’île, mais l’anarchie reprend vite et la Crète donne une image d’un pays de mercenaires et de pirates. Les cités principales sont alors Cnossos, Gortyne, Lyttos, Kydônia, Hiérapytna. Au 2e siècle avjc des pirates venus de Crète remontent le Tibre et enlèvent des femmes et des enfants romains. En 71 avjc Rome intervient en Crète avec Marc-Antoine, mais il est battu à l’île de Dia. En 69 anjc le Consul romain Metellus débarque en Crète et conquière une à une toutes les villes. Metellus est porté en triomphe à Rome et reçoit le nom de « Crétois ».
-67 à +130 Période gréco-romaine
En 27 la Crète est réunie et la Cynéraïque est un province dont la capitale est Gortyne, vers la même date une colonie romaine est fondée à Cnossos. C’est au moment de la réforme de Doclétien, à la fin du IIIe siècle apjc, que la Crète constitue à elle seule un province romaine, rattachée à la préfecture d’Illyrie.
Pour cet historique je me suis largement inspiré du site de Jean-François BRADU – Professeur agrégé histoire-géographie – Orléans. Je conseille son site :
http://jfbradu.free.fr
http://jfbradu.free.fr/GRECEANTIQUE/index.php3
Le grand mystère de l’écriture et de son oubli !
Pour mémoire : l’invention de l’écriture
- -3500 la civilisation sumérienne (SE de l’Irak actuel) avec Uruk comme cité,
- -3200 l’Égypte avec les premiers hiéroglyphes.
Dans la Grèce et la Crète antique de l’Âge du Bronze – cad Mycénienne/Minoenne et avant la période « Classique » – on distingue deux écritures :
- le Linéaire A
- Le Linéaire B
qui se sont succédé.
Linéaire A
Le « linéaire A » est une écriture, encore non décryptée, qui fut utilisée dans la Crète ancienne à l’époque minoenne.
Le « linéaire A » apparaît au plus tôt vers 1900 av. J.-C., avant les invasions grecques. Il cesse d’être utilisé au plus tard vers 1400 av. J.-C., alors que les Mycéniens ont pris le contrôle de l’île et que le linéaire B est apparu ; une utilisation simultanée des deux scripts est ponctuellement observée sur certains sites notamment dans le sud de la Crète.
Tablette d’argile en « linéaire A » d’Aghia Triada (Musée archéologique d’Héraklion).
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On dispose d’environ 1500 fragments portant un total d’environ 8000 signes écrits dans ce script. C’est le site d’Haghia Triada, dans la Messara (sud de la Crète), qui a fourni le plus de tablettes d’argile incisées en « linéaire A ». Il est composé d’environ quatre-vingt-dix signes et idéogrammes, formant un système probablement syllabique, et généralement écrit de gauche à droite (bien que de rares inscriptions soient dans le sens opposé).
L’écriture appelée conventionnellement « linéaire A » apparaît en Crète à l’époque des premiers palais minoens, au Minoen Moyen II (entre 1900 et 1800, ou entre 1800 et 1700 avjc). Elle reste utilisée par l’administration palatiale minoenne pendant toute la période des seconds palais, jusqu’au Minoen Récent IB (aux alentours de 1550-1500 avjc.), voire peut-être jusqu’au Minoen Récent II (aux alentours de 1450-1400 avjc).
Les premiers documents en « linéaire A », les documents datant de l’époque des premiers palais, viennent tous du palais de Phaistos. Ils sont plus anciens que les premiers documents attestés en hiéroglyphes crétois. La période des seconds palais crétois est l’Âge d’or du « linéaire A » : c’est de cette époque que datent l’immense majorité des documents conservés, et c’est à cette époque que l’extension de l’aire de dispersion des documents est maximale. On a trouvé des documents inscrits en « linéaire A » en Crète, mais aussi dans les Cyclades, à Cythère et en Laconie.
Les tablettes rédigées en « linéaire A » sont bien moins soignées que leurs équivalents ultérieurs en « linéaire B ». Elles sont plus petites, et les lignes d’écriture ne sont pas séparées par des lignes horizontales. Leur contenu n’est pas non plus classé par entrées marquant chaque fois le début d’une nouvelle ligne, mais au contraire il est d’usage de couper les mots et de disposer le résultat des opérations là où il y a de la place, de l’autre côté de la tablette si nécessaire. C’est ce qui rend l’analyse des tablettes en « linéaire A » si difficile par rapport à celles en « linéaire B ».
Linéaire B
Le linéaire B est un syllabaire utilisé pour l’écriture du mycénien, une forme archaïque du grec ancien.
-1200 tablette en linéaire B
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Il se compose d’environ 87 signes. Les nombres sont décimaux, les poids et mesures sont d’inspiration babylonienne. Le linéaire B est complètement oublié dès le début du premier millénaire avant notre ère ; il sera par la suite remplacé par l’alphabet grec, avec lequel il n’a aucun lien.
Le linéaire B apparaît en Crète à Cnossos aux environs de 1375 av. J.-C. Il y a été découvert, avec le linéaire A, en 1900 par Sir Arthur Evans sur des tablettes d’argile de Cnossos cuites accidentellement par un incendie (3500 fragments1). Des tablettes ont également été retrouvées à Pylos (près de 1000 fragments1), Mycènes, Thèbes (plusieurs centaines de fragments), Tirynthe et Midéa. Le linéaire B se trouve également sur des vases, trouvés à Éleusis, Kreusis, Orchomène, La Canée et au Ménélaion, à Thérapné. Les styles d’écriture permettent d’identifier une centaine de scribes différents à Cnossos, et une cinquantaine à Pylos.
L’apparition de l’écriture linéaire B en Crète, qui était largement utilisée en Grèce continentale à l’époque mycénienne, et la fin de l’utilisation de l’écriture linéaire A courante dans les sites minoens de Crète correspond à la période minoenne tardive au cours de laquelle de nombreux sites de l’île sont abandonnés. Les témoignages archéologiques changent pour inclure la culture matérielle et une architecture stylistiquement similaire aux formes utilisées sur le continent grec, où l’âge du bronze tardif est communément appelé « mycénien »
Extinction
La fin de la période Mycénienne -1200, inaugure le début la période des Âges Obscurs au cours de laquelle l’écriture est complètement oubliée !
Jusque vers la fin du IXe siècle (-800) et le début VIIIe siècle (-790) qui inaugure la période Archaïque et verra la renaissance de l’écriture. Avec l’alphabet grec, cette nouvelle écriture n’a rien à voir avec le Linéaire A et B.
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Les mythes
Zeus et Europe
Zeus d’Otricoli. Marbre, copie romaine d’après un original grec du IVe siècle av. J.-C.
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Selon une version du mythe, Europe, fille d’Agénor, roi de Tyr, une ville de Phénicie (actuel Liban) fait un rêve. Le jour même, Zeus la rencontre sur une plage de Sidon, se métamorphose en taureau blanc, afin de l’approcher sans l’apeurer et d’échapper à la jalousie de son épouse Héra. Europe s’approche de lui. Chevauchant l’animal, elle est enlevée sur l’île de Crète à Gortyne (ou au nord du Bosphore selon certaines versions)
-350 Cratère Paestum
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À Gortyne, sous un platane qui depuis lors est toujours vert, Europe s’accouple avec Zeus, sous forme humaine cette fois. De leur union naissent Minos, Rhadamanthe et Sarpédon qui s’exila en Anatolie, à Milet. Plus tard, Europe est donnée par Zeus comme épouse au roi de Crète Astérion.
Le roi Minos et le Minotaure
Roi légendaire de Crète, fils de Zeus et d’Europe. Il monte sur le trône de Crète grâce à l’assistance de Poséidon et assure l’hégémonie de Knossos sur les îles de la mer Égée, en colonisant nombre d’entre elles et en débarrassant la mer des pirates qui l’infestaient.
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Selon le mythe, désireux de montrer à son peuple le crédit dont il jouissait auprès des dieux, Minos prie Poséidon de faire surgir de la mer un superbe taureau, lequel lui serait aussitôt sacrifié. Poséidon répond à cette demande en lui envoyant un magnifique taureau blanc que Minos trouve si beau qu’il décide de tromper le dieu : il épargne le taureau qu’il place parmi son troupeau et immole une autre bête. Courroucé par l’imposture de Minos, Poséidon anime le taureau de fureur et lui fait dévaster les terres de Crète.
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En outre, il inspire à Pasiphaé, l’épouse du roi, un amour passionné pour l’animal. La reine va trouver Dédale pour solliciter son aide. L’architecte fabrique une vache de bois creuse de manière que Pasiphaé puisse y prendre place et s’accoupler avec le taureau.
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De cette union naît le Minotaure, une créature à tête de taureau, et au corps d’homme.
Minos, suivant les conseils de certains oracles, confie à Dédale la construction du Labyrinthe, dans lequel il fait enfermer le monstre.
-400 Knossos – Pièce d’argent
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L’une des plus anciennes représentations de labyrinthe, sur une tablette d’époque mycénienne découverte dans le palais de Nestor à Pylos (détruit vers 1180 av. J.-C.),
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Thésée, le Minotaure et Ariane
Athènes vit un drame : depuis la mort de son fils et sa victoire sur les Athéniens, Minos, roi de Crète, exige que la ville lui envoie tous les 9 ans un tribut de sept jeunes hommes et de sept jeunes filles qu’il donne en pâture au Minotaure. Thésée décide de mettre fin à ce carnage et se rend en Crète avec les jeunes victimes afin de tuer le monstre. Égée fait tout pour le convaincre de rester, mais Thésée reste inébranlable.
Minos se moque de ce jeune homme qui prétend entrer dans le labyrinthe de Dédale, exterminer le monstre et en ressortir sain et sauf. C’est ne pas tenir compte de sa propre fille, Ariane qui est tombée amoureuse de Thésée et qui va lui donner une pelote de fil pour lui permettre de retrouver la sortie.
Amphore -350 Vulci
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Il abat le monstre avec le glaive qu’Ariane a volé à son père (glaive offert par Héphaïstos à son père pour son mariage avec Pasiphaé), ressort du labyrinthe puis se sauve en mer avec ses compagnons et Ariane qui a trahi son père à condition qu’il l’épouse.
Il abandonne Ariane sur une île déserte après l’avoir endormie sur les conseils du capitaine du bateau.
Pompei Maison du poète tragique
Cette peinture montre Thésée abandonnant Ariane sur l’ordre d’Athéna, qui armée et casquée, se tient au sommet d’une montagne. Pendant que deux marins lèvent les voiles, un matelot tend les mains vers Thésée, le pressant d’emprunter la planche qui relie encore le bateau à la terre, et celui-ci jette un dernier regard sur Ariane qui dort à l’ombre d’un arbre. Bien que certains détails soient devenus peu lisibles (Ariane endormie) la fresque a merveilleusement résisté aux siècles, avec des couleurs variées restées très fraîches.
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Il sait pourtant qu’Ariane a trahi sa famille pour lui et que si elle revient à Knossos elle se fera exécuter par son père pour trahison. Il rentre donc sans elle à Athènes. Égée, son père et roi d’Athènes attend du haut d’un promontoire le retour du bateau et guette la couleur des voiles : selon un accord passé avec son fils, elles seront blanches en cas de victoire. Mais Thésée oublie de les changer et les voyant noires, Égée se jette dans la mer qui, désormais, porte son nom. Après ce tragique événement, Thésée devient le roi d’Athènes.
Dédale et son fils Icare
Dédale est un célèbre ingénieur travaillant au service du roi de Crète, Minos. La reine de Crète, Pasiphaé, s’éprend d’un taureau blanc donné par le dieu Poséidon et demande à l’inventeur de créer un artifice lui permettant de s’accoupler avec l’animal sacré, requête à laquelle il accède. De cette union naît le Minotaure. Pour cacher le fruit de ce déshonneur, Dédale construit le labyrinthe qui enferme la bête. Dédale donne à Ariane l’idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de retrouver son chemin et de fuir du labyrinthe après avoir tué le Minotaure.
À cause de ses trahisons répétées, Dédale est jeté avec son fils Icare dans le labyrinthe dont il est l’architecte.
Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l’idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes.
Peinture du 17e par Jacob Peter Gowy (Musée du Prado, Madrid)
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Il met en garde son fils, lui interdisant de s’approcher trop près de la mer, à cause de l’humidité, et du Soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol et voulant en voir plus, oublie l’interdit et prend de plus en plus d’altitude. La chaleur fait fondre la cire jusqu’à ce que ses ailes finissent par le trahir. Il meurt précipité dans la mer qui porte par la suite son nom : la mer Icarienne
Si vous êtes arrivés jusque là, vous êtes bien courageux. En tout cas vous voilà armés pour me suivre jusqu’en Crète.
À bientôt les amis,
Michel
Période protogéométrique ? Etéocrétois ? Linéaire A, linéaire B et l’histoire des Mythes. Pas de doute, c’est fois c’est parti ! On entre dans le dure et le détail avec son lot de surprises et de belles découvertes. Merci pour les curieux. On t’imagine déjà sans peine porter le chiton tout au long de ton périple tel un passeur de savoir de l’antiquité.
Wikipedia
Le chiton couvre directement la peau. Les hommes le portaient court, comme une tunique sans manches, sans le fermer du côté droit afin de laisser plus de liberté au bras droit, ce qui était l’usage adapté en particulier au travail des esclaves et des ouvriers4 : ce chiton masculin, désigné du nom de χιτωνίσκος / khitōnískos5, pouvait ainsi couvrir le bras gauche, l’épaule gauche et la poitrine, et tombait sur la jambe jusqu’à mi-cuisse. Plutarque évoque le roi Cléomène III qui, au moment de s’élancer dans Alexandrie, l’épée à la main, « rompt la couture qui fermait sa tunique sur l’épaule droite6 », et cet incident suffit à transformer pratiquement son chiton en une exomide. Cependant, « le vrai chiton des hommes a toujours deux agrafes et par conséquent, deux emmanchures ». À l’exception des enfants qui portaient le chiton sans ceinture, les adultes pouvaient serrer le chiton avec une ceinture de manière à le remonter plus ou moins au-dessus du genou ; la ceinture dessinait autour de la taille des plis bouffants qu’on appelait en grec κόλπος / kólpos. Cette ceinture était parfois elle-même accompagnée d’une autre ceinture, plus large, placée plus haut, le ζωστήρ / zōstēr, ceinturon militaire en cuir qui formait un second kolpos3. On le voit sur un cavalier debout devant son cheval, sur la frise des Panathénées. On gardait le chiton sur soi pour dormir, après avoir dénoué sa ceinture, comme en témoigne Hésiode : « Si quelque chose t’arrive au village, tes voisins accourent sans nouer leur ceinture, tandis que tes parents doivent nouer la leur. » Dans l’armée, le chiton, porté sous la cuirasse (thorax), est teint d’une couleur vive, généralement bleu ou rouge.
Quelle chance d’avoir eu une maman lettrée.
Pour t’aider je te conseille :
un lien en podcast :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/quand-les-dieux-rodaient-sur-la-terre
Excellent !
et un ouvrage facile d’accès
Romain Brethes « La vraie vie des Dieux Grecs » ed du Cerf
Enjoy
Bonté divine, pas facile de tout remettre dans le bon ordre mais ca reste très instructif . Quand j’étais petite ma maman était férue en mythologies Grecque, du coup elle me racontait les histoires le soir . Plus grande j’ai voulu lire les livres mais je n’ai jamais réussi a y comprendre quelque chose et surtout a remettre le tout dans l’ordre, donc je n’ai jamais réussi a y prendre du plaisir. Si tu as une idée de livre qui raconte ces belles histoires de façon ludique je suis preneuse . Sino il ne te restera qu’a me les raconter…….Bises et Enjoy
Quelle chance d’avoir eu une maman lettrée.
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Romain Brethes « La vraie vie des Dieux Grecs » ed du Cerf
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