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Galata le palais – histoire
L’histoire de ce palais est étrange. À pour le moins elle diffère de l’histoire des autres palais minoens.
En effet, alors que les autres palais se sont pratiquement tous effondrés suite à un tremblement de terre provoquant un incendie, le palais de Galata s’est doucement éteint. Le palais en lui-même et ses dépendances ont été progressivement abandonnés par les Minoens, alors que la ville qui l’entourait a continué à fonctionner. Il semblerait que de nouvelles conditions de pouvoir politique aient conduit à cet abandon progressif : le palais n’ayant plus de raison d’être dans la nouvelle situation sociologique.
Le site minoen de Galatas a été découvert puis fouillé dans les années 90. Il occupe une position stratégique près du sommet de la petite colline de Galiatani Kefala (alt. 435 m) et se situe non loin de la caverne sacrée d’Arkalohori à Profitis Ilias. Il est particulièrement intéressant car on y trouve les vestiges de constructions aux caractéristiques architecturales palatiales, édifié sur un emplacement comportant les ruines d’une cité plus ancienne. L’ensemble le plus récent date de la période néopalatiale (-1700 -1450) et certains archéologues le considèrent comme le tout premier palais minoen de Crète à être localisé à l’intérieur des terres. Toutefois, les différents ouvrages n’ont pas été réalisés sur une courte période mais en plusieurs phases s’étalant de 1700 à 1500 av. J.- C. Le visiteur y découvre donc un complexe d’une superficie presque aussi vaste que celui de Zakros comportant une grande cour centrale pavée
entourée par des ruines de bâtiments, avec au nord une façade aux blocs de pierre imposants. Cette partie nord
semble avoir fait l’objet d’attentions toutes particulières notamment dans le soin des finitions et le choix des matériaux utilisés. La partie est, qui est la mieux conservée, a particulièrement attiré l’attention des fouilleurs. En effet, l’ensemble des découvertes dans les différentes pièces qui la composent laisse à penser qu’il pourrait s’agir de lieux dédiés à des rassemblements pour des repas collectifs et de fêtes. Cette suggestion est confortée par l’emplacement d’un foyer au centre de la pièce principale.
Les autres ailes et les vestiges de l’ancienne cité sont actuellement en très mauvais état de conservation. En ce qui concerne le déclin puis l’abandon du site, les chercheurs pensent qu’ils pourraient être liés à des événements purement locaux.
Galata le palais
L’approche
Vues générales
Comme à l’accoutumée les Minoens ont implanté leur palais et leur ville sur un promontoire entouré de vallées fertiles
La cour centrale
La grande cour centrale pavée du palais s’étend du nord au sud et mesure 16 mètres sur 32 mètres. Il était à l’origine entouré d’un bâtiment à quatre ailes. Des quatre ailes, l’aile est est la mieux conservée, tandis que les ailes ouest et sud sont en très mauvais état. L’aile nord a maintenant également été fouillée. L’extrémité nord de la cour centrale a une face de maçonnerie en pierres de taille et quelque 50 blocs ont des marques de maçons sur eux. Toutes les fresques originales ont malheureusement été perdues, bien qu’il reste quelques fragments.
Les marques de maçons
L’aile Nord
L’aile nord contenait la zone résidentielle pour les fonctionnaires du palais. Le bâtiment était clairement important. Il avait la façade la plus impressionnante sur la cour centrale. Cinq larges fenêtres le long de la façade se sont ouvertes sur la cour et il est probable qu’il y avait des fenêtres similaires à l’étage supérieur.
Les trois chambres avec les fenêtres (chambres 42, 46, 45 ; voir plan) ont été planifiées comme une unité distincte car il y avait une communication entre les pièces, mais une seule entrée de l’extérieur. L’accès aux chambres équivalentes à l’étage supérieur a été contrôlé à partir de la salle 51 par les escaliers 53 et 50 et vers le nord par le couloir 52 jusqu’aux importants appartements officiels de l’aile. Il s’agit notamment d’une salle minoenne et de chambres associées (54, 48b, 55, 56), d’un escalier (48a) et d’autres pièces.
Les matériaux de construction utilisés pour construire l’aile nord attestent également de son importance. Un mince plâtre blanc était étalé sur les planchers, tandis que le rouge était utilisé sur les marches de l’escalier. La maçonnerie habillée était utilisée dans les murs du puits de lumière et les jambes de porte étaient en plâtre, ce qui en fait la seule aile du palais à avoir un tel luxe. Parce que le palais était déserté avant sa destruction finale à LM IA, très peu de choses ont été trouvées dans ces zones.
L’aile nord contenait la zone résidentielle pour les fonctionnaires du palais. Le bâtiment était clairement important. Il avait la façade la plus impressionnante sur la cour centrale. Cinq larges fenêtres le long de la façade se sont ouvertes sur la cour et il est probable qu’il y avait des fenêtres similaires à l’étage supérieur.
Les trois chambres avec les fenêtres (chambres 42, 46, 45 ; voir plan) ont été planifiées comme une unité distincte car il y avait une communication entre les pièces, mais une seule entrée de l’extérieur. L’accès aux chambres équivalentes à l’étage supérieur a été contrôlé à partir de la salle 51 par les escaliers 53 et 50 et vers le nord par le couloir 52 jusqu’aux importants appartements officiels de l’aile. Il s’agit notamment d’une salle minoenne et de chambres associées (54, 48b, 55, 56), d’un escalier (48a) et d’autres pièces.
Les matériaux de construction utilisés pour construire l’aile nord attestent également de son importance. Un mince plâtre blanc était étalé sur les planchers, tandis que le rouge était utilisé sur les marches de l’escalier. La maçonnerie habillée était utilisée dans les murs du puits de lumière et les jambes de porte étaient en plâtre, ce qui en fait la seule aile du palais à avoir un tel luxe. Parce que le palais était déserté avant sa destruction finale à LM IA, très peu de choses ont été trouvées dans ces zones.
L’aile Est
L’aile Est reste la mieux conservée des quatre ailes autour de la cour centrale, mesure 70 mètres sur 60 mètres. Elle était utilisée pour la cuisine, pour les festins et les rassemblements sociaux dans la salle centrale, pour le stockage et peut-être pour faire des apparitions officielles depuis les balcons de l’étage supérieur. Cuisiner, manger et boire semblent avoir été une occupation majeure des résidents du palais compte tenu de la taille des zones disponibles pour ces activités et de l’énorme nombre et de la large gamme de vaisselles adaptés à de telles activités qui ont été trouvés dans des endroits partout dans le palais.
Giorgos Rethemiotakis propose deux zones au rez-de-chaussée de l’aile Est où des festins cérémoniels ont peut-être eu lieu – la salle des piliers (salle 17)
et la salle des colonnes (salle 14).
Il fait valoir que « l’utilisation d’un foyer monumental dans l’une des salles, la préparation des repas dans la cuisine et les banquets offerts dans la salle avec le foyer et la salle avec le pilier et les bancs ou même à l’étage, le stockage des marchandises dans les salles de stockage ainsi que les apparitions personnelles des participants sur les balcons vers la ville et la cour centrale du palais, représentent une réunion symbolique de la ville et du palais qui est ratifiée par les banquets ».
La consommation à grande échelle de nourriture et de boissons ne se limitait pas au palais lui-même, mais se répétait également dans les maisons proches du palais. Le bâtiment 1, qui se trouve à 100 m au sud-est du palais, et le bâtiment 3, à l’angle nord-ouest de l’aile nord, fournissent tous deux des preuves, telles que de grandes quantités de vaisselle et d’os d’animaux, que ce que l’élite faisait dans le palais était également copié par des gens de meilleure qualité dans la ville.
L’archéologue souligne que pour consommer à ce niveau, il aurait été nécessaire d’avoir un contrôle direct ou indirect d’une grande zone rurale et des quantités de bétail dans la campagne entourant le palais. Cela est attesté par le grand nombre d’outils pour broyer le grain qui ont été trouvés dans tout le palais. Les meules, qui ont été utilisés pour le broyage du grain dans la farine, sont largement plus nombreux que d’autres types de broyeurs.
L’aile Ouest
À l’extrémité nord de l’aile ouest, des cérémonies similaires ont peut-être eu lieu dans la salle 22. La salle a probablement été abandonnée avant la destruction finale comme l’était le Cooking Place dans l’aile Est. Néanmoins, manger, boire et peut-être, sur la base des découvertes, des rituels de purification ont eu lieu ici autour d’une plate-forme et d’un foyer circulaire adjacent. Les trouvailles ici comprenaient un grand nombre de tasses et de cruches, des os d’animaux et quelques brûleurs d’encens.
Au Sud de la Cour Centrale
La fin de la visite et le retour au scoot
C’est le plus beau tesson que j’ai trouvé au cours de toutes mes visites : la hanse d’une petite poterie.
Galata le site de la grotte et de la chapelle du Prophète Eilias
Dans le milieu archéologique, le bourg d’Arkalohori est surtout connu suite à la découverte dans une caverne locale d’une double hache votive en bronze,
Photo
une pièce minoenne exceptionnelle comportant des signes hiéroglyphiques semblables à ceux figurant sur le disque de Phaistos, le sceau de Vrysinas…
C’est sur la colline du Prophète Ilias que se trouve la cavité souterraine ou du moins ce qu’il en reste, une grande partie s’étant effondrée lors d’un tremblement de terre vers 1500 av. J.-C. Les fouilles systématiques réalisées dans les années 1930 ont révélé un nombre important de poteries, des objets en bronze et métaux précieux notamment des armes laissant présumer par leur abondance vraisemblablement un culte à une divinité guerrière. Les recherches effectuées et les différents vestiges mis à jour confortent l’idée que les lieux ont été l’objet de rites cultuels dès 2500 av. J.-C. et sur toute une longue durée. L’importante fréquentation durant la période 1700- 1450 av. J.-C. est probablement à mettre en rapport avec le palais minoen de Galatas situé à une courte distance. Mais le sanctuaire d’Arkalohori n’est pas l’unique trace d’occupation de la colline du Prophète Elie. En effet le mamelon a été constamment habité jusqu’à l’occupation ottomane comme en témoignent les découvertes effectuées : poteries, pièces de monnaie, outils… et les différents vestiges encore visibles. Les plus spectaculaires datent essentiellement de la période archaïque et sont situés sur la face est de la colline. Ici la roche calcaire a été creusée et taillée révélant des fondations en dur, des escaliers, des bassins, des drains d’écoulement, etc.
Le sommet de la colline de Profitis Ilias réserve en outre aux visiteurs une exceptionnelle vue panoramique sur toute la région de Minoa Pediadas et au-delà vers le sud avec le mont Kofinas, au nord-ouest le Iouktas et au nord-est les contreforts du massif du Lasithi.
La halte à Arkalochori
À bientôt,
Michel