Bientôt sonnera l’heure du départ. Et ceci est le dernier article avant cet instant.
L’article sera court.
Me voilà prêt :
Tout d’abord le 15 avril 07:58 le train de Grenoble à Milan via Genève.
Nuit à Milan : et là, installé dans la chambre je rédigerai le prochain article.
Pour la suite du déplacement jusqu’à Héraklion voir mon article :
https://paysdecham.fr/20240405_laller-sans-retour/
Les articles suivants seront plus « sur le vif ». Ils seront plus courts. Ils seront rédigés dans les conditions moins confortables.
Les articles précédents ont eu pour but de dresser le cadre dans lequel s’inscrit mon voyage : cadre historique et cadre géographique. Ils avaient aussi comme propos de permettre de mieux me suivre avec le bagage acquis grâce à ces articles précédents. Au cours des articles suivants, au fil des opportunités, je m’attacherai à enrichir ce bagage en sorte d’approfondir la connaissance de ce Pays de Crète,
que Nikos KAZANTZAKI décrivait ainsi dans Lettre au Gréco :
« Le mystère de la Crête est si extrêmement profond que chaque individu qui pose le pied sur cette île sent sa force chaude et bienfaisante couler doucement dans ses veines et son âme commence à grandir ».
Je veux y croire. Mais nonobstant Nikos, pour l’heure, bien évidemment je ne suis pas serein à l’imminence de ce départ. Bien sûr j’ai peur.
Et pourtant la Crète c’est la destination la plus facile de tous mes derniers voyages au Proche-Orient comme en Égypte.
La Crète c’est en Europe : alors tout devient plus facile :
- la même monnaie, l’Euro : pas de frais bancaires supplémentaires
- la couverture de l’assurance maladie européenne : pas de nécessité de contracter une assurance santé spécifique voyage,
- la couverture européenne de mon forfait mobile : pas d’acquisition de carte sim locale, les GO de connexion de mon forfait sont disponibles sans frais supplémentaires.
En fait, c’est comme si je restais en France pour une randonnée de 3 mois.
Ainsi tout au long de ces derniers mois, il ne m’a pas fallu lutter contre l’inquiétude bienveillante des proches et des amis, qui auraient pu tenter de dissuader de l’entreprise. Au contraire tous m’ont décrit un pays magnifique à la population accueillante, où il me suffira de m’arrêter en quelque endroit si la fatigue se fait sentir, pour mieux repartir ou rentrer ipso facto.
J’ai peur :
- de ne pas réussir le challenge de rejoindre à pied les sites archéologiques,
- de ne pas réussir à composer la logistique idoine pour ce challenge,
- de ne pas trouver les bons sentiers et de me perdre,
- de la solitude des premiers bivouacs, quand viendra la nuit et son cortège de frayeurs ancestrales.
Il est difficile de s’arracher de sa zone de confort, de s’arracher de l’environnement de sa vie quotidienne ; de s’arracher de la sécurité du foyer.
Il faut donc lutter contre soi, le front dégagé, alors qu’à l’intérieur la tempête fait rage et que l’estomac se noue.
Je compare cela à l’attraction terrestre que doit vaincre une fusée quittant l’atmosphère. Il lui faut un profil adapté et une énergie importante. Ainsi pour s’arracher, faut-il se dégager de l’attraction psychologique et affective, de l’attraction de la zone de confort. Et pour cela faut-il acquérir le profil psychologique idoine et forger une détermination sans faille en guise d’énergie.
Michel
Coucou Michel
Quelle belle énergie pour t’extraire de ton cocon si douillet
Décollage réussi et encore quelques étapes de transit avant de fouler la terre tant convoitée : La Crête.
Nous te souhaitons une très belle et intéressante aventure qui a nécessité une logistique drastique et un travail de recherche intense
Bon voyage