Le petit port de Sissi
La plage de Bufos avec le site derrière.
La plage de Bufos
Histoire résumé de la Crète antique par Jean Driessen
« Au cours des IIIe et IIe millénaires avant notre ère, à la période de l’Âge du Bronze, l’île de Crète fur le lieu où l’une des premières cultures élaborée de la Méditerranée vit le jour et périt : la célèbre civilisation minoenne, qui tient son nom du légendaire roi de Minos. A la suite des premières explorations de Sir Arthur Evans à Cnossos en 1900, les archéologues ont progressivement mis au jour les vestiges de cette société, dans toute sa splendeur et son raffinement. Ils y trouvèrent les indices des premiers systèmes d’écriture attestés sur le continent européen et les vestiges de bâtiments à cour centrale, les « palais » minoens, dont les murs avaient gardé les traces de fresques colorées et don les pièces recelaient des chefs-d’œuvre de l’art antique.
La véritable nature de cette société demeure cependant difficile à saisir : se la Crète minoenne se caractérise en effet par la multitude et la richesse de ses maisons, de ses villages, de ses villes et de ses bâtiment centraux, elle se distingue également par exemple de l’Égypte pharaonique et de la Mésopotamie par l’absence de temples ou autre édifices cultuels. La Crète obéissait-elle aux édits d’un unique roi qui régnait sur l’ensemble de l’île depuis sa capitale, Cnossos ? Chaque région etait-elle au contraire régie par les ordres d’un souverain local et indépendant ? Ou bien peut-on imaginer l’existence d’un corps politique, tel qu’un conseil des Ancient, qui aurait administré chacune de ces villes de Crète ?
La composition de la société minoenne demeure également mystérieuse : se développait-elle autour de noyaux familiaux ou répondait-elle aux exigences d’une organisation corporatiste ?
Les différents systèmes d’écriture de la civilisation minoenne – le hiéroglyphique crétois et le Linéaire A – n’ont, jusqu’à maintenant, pas encore été déchiffrés. En outre, les document écrits qui nous sont parvenus – pour la plupart des tablettes d’argile dont la conservation est due à l’incendie des bâtiments des lesquels elles étaient stockées – ne consistent qu’en inscriptions à caractère religieux ou économique.
La fin obscure d’une ère brillante.
Les vestiges archéologiques restent donc la seule documentation sur laquelle nous puissions nous fonder pour tenter de reconstruire la Crète de l’âge du Bronze dans sa dimension sociopolitique.
Nous savons qu’au début du IIe millénaire avant notre ère, d’important bâtiment organisés autour d’une cour centrale furent construit dans différentes régions de l’île, à Cnossos, Phaistos et Malia. Nous savons également qu’en plusieurs occasions, ces bâtiments furent détruit par des tremblements de terre qui ravagèrent sporadiquement la Méditerranée. Les palais furent ainsi entièrement reconstruits au XVIIe siècle avant notre ère. De récentes recherches ont aussi révélé les indices d’une importante éruption du volcan de l’île de Santorin, située à 100km au Nord de la Crète. Le tsunami provoqué par cette éruption, mais aussi les retombées de cendes et autres effets directment associés à ce phénomène, semblent avoir eu sur la civilisation minoenne un impact majeur et pourrait même être à l’origine de conflits intestins qui ont en tout cas abouti à son déclin au XVe siècle.
C’est alors que les Mycéniens, les Grecs du continent, sont vraisemblablement arrivés sur l’île et commencèrent d’y établir leur autorité, qui devait perduer plusieurs siècles. Il introduisirent une nouvelle écriture, le Linéaire B, qui retranscrit en caractères syllabiques une forme archaïque du grec classique que nous connaissons. Son déchiffrement a permis de mettre en évidence l’existence d’un ro qui régnait à Cnossos et la pratique d’offrandes à des dieux dont les noms nous sont familiers : Zeus, Athéna, Dionysos. Les tablettes en Linéaire B mentionnent également l’existence d’un labyrinthe et d’un Daidaleion et révèlent que le pouvoir des nantis reposait sur la production d’un industrie textile élaborée et sur l’existence d’un arsenal massif d’armes et de chars de guerre.
Depuis diverses places fortes telles que Cnossos ou La Canée, les Mycéniens régnèrent sur la Crète, avant d’être eux-mêmes renversés lors des troubles qui marquèrent les dernières années du XIIIe siècle, à la fin de l’âge du Bronze, qui vit aussi s’effondrer les centres palatiaux de Cnossos, Mycènes, Pilos et Troie. »
N’hésitez pas à visiter cet excellent article
https://sarpedon.be/wp-content/uploads/2016/12/Sissi_Archeologia_April_2011.pdf
Le site archéologique de Sissi
Le plan du site – je suis entré par la flèche rouge (qui sera bleue sur une prochaine photo, histoire de brouiller les pistes lol)
Je suis entré par la flèche bleue
Le site fortifié de la colline de Sissi, voisin du palais minoen de Malia, semble avoir connu son heure de gloire à la fin de l’Âge du Bronze -1200, lorsque les Mycéniens (venus de la Grèce continentale, du Péloponèse) prirent le pouvoir. Témoin rate d’une période encore mal appréhendée de l’histoire crétoise, et plus largement grecque, Sissi offre également une chronologie longue, embrassant toute la protohistoire (par Jean Driessen)
Depuis 2007, les archéologues belges sous la direction du Professeur Jan Driessen, ont entrepris des fouilles sur la colline Kephali. Ce lieu est situé 1 km à l’est du village de Sissi, en bordure de la côte nord et en pleine zone touristique. Les chercheurs continuent à prouver le rôle important de cet établissement à l’âge du bronze, dont l’apogée se situe au XVIe siècle. Les découvertes effectuées permettent de déduire que le site a été vraisemblablement occupé entre 2500 et 1200 a.v. J.-C.,. Les fouilles s’articulent maintenant autour d’un important complexe monumental du Minoen Récent, organisé autour d’une cour centrale et comportant toutes les caractéristiques architecturales palatiales. Les différentes équipes ont par ailleurs identifié les emplacements de bâtiments d’habitation et de stockage, des ateliers artisanaux, un cimetière, les fondations d’un mur cyclopéen, une citerne… L’un des intérêts de ce site secondaire réside surtout dans le fait qu’il a dû tenir un rôle important d’une part par sa position géographique stratégique et d’autre part pour sa proximité avec le palais de Malia. Les futurs travaux et les différentes études devraient notamment permettre une meilleure compréhension de l’organisation de la société minoenne. Le site est fermé en dehors des périodes de fouilles et les visites ne sont possibles que lors de la présence des archéologues.
Lors de différentes campagnes de fouilles, les scientifiques sont parvenus à mettre au jour les vestiges d’un bâtiment à cour centrale datant de 1600 avant notre ère, d’une superficie de plus de 1250 m2. Un édifice remarquable, qui pourrait bien être le 7e palais minoen découvert jusqu’ici sur l’île. « Son rôle semble toutefois différer des autres, il apparaît plutôt comme un lieu où étaient pratiqués des rites et cérémonies », stipule l’archéologue.
« Au sein même de ce complexe, nous avons aussi trouvé les ruines d’un second bâtiment qui aurait été détruit 2600 ans avant notre ère, et qui aurait été intégré lors de la construction du bâtiment à cour centrale. Une partie de l’édifice a donc 1000 ans de plus, ce qui est assez unique ! »
Dans les vestiges de ce « palais », les scientifiques ont également découvert des cendres volcaniques. Attestant l’hypothèse que le bâtiment a été abandonné lors de l’explosion de Santorin. Cette île, située à moins de 100 kilomètres de la Crète, a été partiellement détruite au 16e siècle av. JC lors de l’explosion de son volcan, provoquant des nuages de cendres, et possiblement un tsunami.
C’est un site exceptionnel qui a été découvert en Crète lors d’une fouille de grande ampleur. Plus de 100 archéologues dirigés par le professeur Jan Driessen (UCLouvain), ont mis au jour, dans la ville de Sissi, un habitat de la civilisation minoenne datant de 2600 ans avant Jesus-Christ. Là, un grand bâtiment a été abandonné en hâte par ses habitants, mais tout suite après, un grand bâtiment a été construit. Celui-ci aurait ensuite été détruit par le feu. « Mais bien qu’il ait été détruit par un incendie en 2500 avant Jésus-Christ, ses restes ont été presque entièrement intégrés dans la construction d’un nouveau complexe monumental avec cour centrale, autour de 1700 avant Jésus-Christ », a indiqué Jan Driessen. Les fouilles ont également révélé « un sol peint d’un décor tacheté, construit avec du mortier, et un élégant siphon en terre cuite ».
Une tombe très rare
C’est également dans la nécropole que les archéologues ont trouvé la tombe d’une riche femme. Celle- ci appartiendrait à la civilisation mycénienne, civilisation qui s’est installée vers 1450 avant Jésus-Christ en Crète. Fait rare, le squelette était presque intact, enterré avec des objets précieux. On a notamment découvert un miroir en bronze avec un manche en ivoire, des épingles en os et en bronze, et un collier de 30 perles en or, en partie en forme de noyaux d’olives. Cette femme, qui appartenait sans doute à l’aristocratie, a été enterrée dans une tombe à ciste, une tombe très rare en Crète. On n’en trouve ainsi qu’à La Canée et à Knossos.
La société minoenne, collective, et très féminine
Pourquoi les Minoens ont-ils édifié un palais si proche de celui de Malia ? Long de 33 mètres, large de 15 mètres, réalisé en pierres de taille, le palais découvert par l’équipe de l’UCLouvain, était, selon toute probabilité, un Palais occupé occasionnellement, pour des rites religieux. » La plupart des objets trouvés, nous explique Jan Driessen, sont liés à des festivités « .
« La civilisation minoenne était une société collective « , explique Jan Driessen. En témoignent l’habitat et les sépultures qui étaient communautaires. D’autres coutumes de vie semblaient particulièrement caractériser les Minoens, notamment celles organisées autour des femmes qui jouaient un rôle très important. » Selon les données déjà récoltées, on suppose que les successions d’une génération à l’autre se faisaient de mères en filles. Autre détail, les femmes portaient des vêtements très élaborés alors que les hommes portaient des pagnes ».
Pour expliquer le rôle central joué par les femmes dans la société minoéenne, il faut rappeler que l’île ne regorge pas de ressources naturelles intéressantes. Beaucoup d’hommes voyageaient pour réaliser des échanges commerciaux. D’autres, quittaient le foyer pour l’élevage des moutons et des chèvres dans la montagne.
Sisi, impératrice crétoise
Le clou de la dernière campagne de fouilles ? La mise au jour de la sépulture intacte d’une femme vieille de 3 500 ans. Venant très probablement
d’un haut rang de la société minoenne, elle avait avec elle des épingles en os et métal (qui indiquent qu’elle était richement habillée), un miroir en bronze et un collier de perles d’or. L’équipe de Jan Driessen va désormais étudier et comparer cette découverte avec d’autres fouilles de sépultures similaires, et produire davantage d’indices, notamment grâce aux analyses ADN : âge, taille, condition physique, origine ethnique, etc.
Mes photos volées
La zone 2 (voir plan)
La zone 4 des appartements royaux
Les photos glanées sur le web
Les vidéos
La plus intéressante;
https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/incal/cema/sissi.html
Les autres plus …touristiques
Le retour à Malia
Les figues de Barbarie sont en fleurs
À bientôt,
Michel
Courage à toi marcheur infatigable et merci pour les détails de l’histoire et des histoires je comble une partie de mon inculture sur cette civilisation.
Patrick.