L’approche et le plan général
Le site vu du bas
Le site vu de l’acropole
A 19 km au sud-est d’Agios Nikolaos, Gournia, le site d’une ville minoenne qui était à la fois artisanale, agricole et centre de pêche.
1 : maison Pit
2: ateliers de poteries
3 : fours à poteries
4 : cimetière Nord
Sceaux en pierre
La route menant d’Agios Nikolaos à Gournia offre de superbes panoramas sur les îlots rocheux et, au détour d’un virage, quelques merveilleuses criques, en contrebas. Durant les périodes antiques, les marins préférèrent décharger leurs bateaux à Gournia pour transférer la cargaison en Crète méridionale par voie de terre plutôt qu’à la voile via le dangereux Akrotirio Sideros.
Les premiers habitants se sont installés vers 2300 av. J.-C. mais la ville est datée de 1700 av. J.-C. (periode néopalatiale -1700 -1450) et son apogée devait se situer vers 1600 av J.-C. La région aurait été appelée « Gournia » en raison des réservoirs antiques, « gournes » en grec, situés à côté de chaque maison et destinés à nourrir le bétail. Selon une autre source, le nom antique n’est pas connu et le nom moderne vient des bassins en bois et en pierre trouvé sur le site archéologique avant les fouilles principales.C’est le quartier minoen le mieux préservé de la période des nouveaux palais et le plus caractéristique des quartiers de taille moyenne fouillés. On l’appelle la « Pompéi de la Crète minoenne » en raison de son bon état de conservation. Bien que les vestiges des murs des maisons ne soient pas très élevés, ils donnent une idée de la ville minoenne, divisée en quartiers (dont sept ont été fouillés) par des rues irrégulières donnant l’impression que la ville a crû au hasard, sans plan pré-arrangé. D’étroites ruelles pavées et inclinées pour le drainage traversaient la ville et séparaient les maisons construites en pierre et parfois en brique. Des escaliers en pierre et en bois trouvés dans les maisons témoignent qu’elles avaient au moins deux étages de haut voir trois. Les plus grandes maisons mesuraient 5m sur 5 et avaient les murs externes en communs. Les magasins et les ateliers du rez-de-chaussée sont préservés ainsi que les salles souterraines atteintes par des échelles en bois. Le niveau supérieur, l’habitation a proprement parler, est accessible par un escalier directement de la rue. Les murs de la partie inférieure étaient en pierre, tandis que l’étage était fait de briques de terre.
Les archéologues pensent que l’agriculture, l’élevage et les travaux manuels étaient les métiers principaux des habitants. Un grand nombre d’outils ont été trouvés sur le site. C’est un site de grande valeur archéologique montrant les aspects pratiques plutôt qu’artistiques de la vie minoenne. Un dispositif notable est le petit palais, placé au centre et dominant le quartier.
La cour centrale
Le palais (qu’il vaut mieux cependant considérer comme centre administratif) est bien plus petit que Knossos (environ 1/10), mais ayant des dispositifs caractéristiques des palais comme
une cour centrale
Vue Nord Sud
Vue Sud Nord
Les gradins au Nord de la cour centrale`
Vue Sud Nord
une cour occidentale (Ouest)
Vue Sud Nord
Vue Nord Sud
La façade monumentale Ouest
et des magasins.
à droite de la cour centrale
Le palais
Daté de la période de prospérité de la civilisation minoenne (1550-1450 av. J.-C.)(période néopalatiale -1700 -1450), il occupe une basse colline près de la mer, sur l’isthme d’Ierapetra, à l’ouest d’une cour rectangulaire sur laquelle s’ouvraient plusieurs maisons privées. La maçonnerie de la façade occidentale suit le même modèle de maçonnerie que les palais. Une volée d’escalier en L est située du côté Nord de la cour.
Il semblerait que des gens s’y soient assis afin d’observer les cérémonies à caractère rituel, la cour ayant ainsi servi de « quartier théâtral » primitif. Derrière se trouve une petite salle pavée avec une pierre creusée ayant pu servir de plateau pour des sacrifices de taureaux.
Près d’elle se trouvait une « kernos » (petite pierre avec des cavités) servant pour les libations des dieux.
Le côté occidental du palais s’ouvrait sur une petite cour occidentale pavée ayant une façade monumentale avec une porte au milieu et des fenêtres qui ne sont pas préservées aujourd’hui.
L’intérieur du palais n’est pas bien préservé mais a eu plusieurs salles et magasins officiels au-dessus desquels se trouvaient de spacieuses salles. La salle centrale du palais était séparée de la cour centrale par une rangée de colonnes rondes en bois alternant avec des piliers carrés en pierre.
À l’Ouest du palais se trouvait les habitats
Au nord du palais se trouvait un petit tombeau public minoen indépendant, consacré à la « déesse du serpent ». Il se trouve à l’extrémité d’une ruelle et avait un dépôt d’objets religieux dont certains ont été trouvés lors des fouilles.
Le palais a été détruit en 1450 av. J.-C. en même temps que tous les autres palais de Crète. Cinquante ans plus tard, le site est en partie réoccupé pour être finalement abandonné vers 1200 av. J.-C. Si la théorie que des concours de taureau ont eu lieu dans les palais de Crète est correcte, alors la cour centrale ou « cour publique » du palais de Gournia aurait été l’endroit où ils avaient lieu.
L’acropole
Si on grimpe (à pied) sur la colline jusqu’à l’acropole, on découvre une belle vue sur la mer et les champs d’oliviers
Le sanctuaire
La ville minoenne a été détruite en même temps que les palais mais a cependant été réoccupée plus tard. De cette époque on a un sanctuaire situé un peu plus loin et relié au palais par une rue.
Le sanctuaire de Gournia devait être public car c’était un bâtiment séparé et non pas une partie d’un palais ou d’une villa. La pièce était étroite (4 m sur 3) afin que la participation publique soie limitée et que seulement quelques personnes à la fois puissent visiter. La nature du culte elle-même est évasive, mais elle a eu quelque chose à voir avec des serpents. L’idole de culte, une femme en argile mentionnée ci- dessus, avait un serpent enroulé autour de son corps. On le retrouvera également sur les tubes d’argile. Malheureusement nous ne connaissons pas la signification de ces serpents, s’ils représentaient des puissances de fertilité ou de mort ou s’ils étaient simplement des manifestations de contrôle des forces naturelles par l’homme. Cette dernière possibilité est supportée également par le fait que des oiseaux en argile ont également été trouvés, ainsi nous avons les animaux de la terre et du ciel par excellence. Près du sanctuaire se trouve également la résidence de l’administrateur local, le marché et des ruelles pavées. Les découvertes d’objets de cérémonie, d’ustensiles et d’outils de ménage laissent entendre l’histoire et la vie quotidienne de la région qui est censée inclure l’élevage, la menuiserie et la pêche. C’est au musée archéologique d’Iraklio que se trouve la majorité des éléments trouvés sur ce site..
Le sanctuaire possédait un rebord sur lequel ont été trouvés des tubes d’argile avec des serpents modelés en relief, une table d’offrandes et une figurine de femme en argile avec les bras levés. Cette dernière est une idole de culte mais on ne sait si elle représente une déesse minoenne ou une prêtresse. Les fouilles à Gournia ont été effectuées en 1901-1904 mais les ruines étaient déjà évidentes avant les fouilles.
Les banc du sanctuaire
Les kernos
La maison 18
Les objets trouvés dans cette maison 18 suggèrent que le propriétaire de cette maison travaillait et négociait le bronze
L’entrée Sud qui s’ouvre depuis la rue montante et sur une cour intérieur dallée à portique
La pièce de stockage
L’atelier
L’entrée Est qui s’ouvre sur la rue traversante
La maison AC
L’entrée principale de la maison ouvre sur une cour pavée.
Dans les fondations de la pièce 16 demeure un mur en brique crue. Des murs similaires étaient utilisé pour les pièce supérieures.
Une partie de la fenêtre de la pièce 17 est préservée
La maison DD
Sur le banc était installé un pressoir à vin.
Le béthyle
Cette pierre debout, délibérement placé là dans le pavement de la rue a été défini comme un béthyle.
Déambulations
La sortie
À bientôt !
Michel
..tu passes presque plus de temps à rédiger les articles qu’à visiter les sites on dirait ! sacré boulot…
Bon Geneviève
Généralement les journées s’organisent comme suit.
Le matin jusqu’à 12:00 ou 15:00h (cela dépend de l’éloignement du site) : visite.
L’après midi rédaction de l’article.
En général, quand tu as passé 03:00 h sur un site c’est suffisant. Le public que j’ai observé n’y passe pas plus d’une 1/2 h le plus souvent.
Quelques sites sont faciles d’accès à partir du départ de la route, voir même très faciles. D’autres demandent 1 h à plus pour les rejoindre.
Il est vrai que je passe du temps à la construction et à la rédaction des articles. Mais pour autant que ferais-je d’autre l’après midi ? Passer du temps à la plage ? Randonner ? En général je suis assez fatigué de ma visite du matin. Ainsi l’après-midi est-il une respiration. De plus la construction et la rédaction de l’article me permet de bien poser les espaces-temps, l’histoire du site, mes états mentaux. De fixer ainsi une certaine mémoire.
Il est vrai que je me pose question sur l’intérêt de mon blog pour les destinataires/lecteurs. Là, sur ce point je suis complètement dans le brouillard.
Et pour finir cette interrogation interpelle le sens à donner à ce voyage et à ma vie sur un plus large horizon.
Site bien entretenu,peu de ronces ou herbe…Qui entretient ? Chapeau
A suivre
Gen