20240617_Phaïstos

Au point bleu
Au point bleu
Le parcours du jour

La chapelle Aghios Georgios Phalandras au petit matin

Bénitier
Bénitier

Phaïstos vues aériennes

Phaïstos illustration

La plaine de la Messara

Phaïstos histoire

Chronologie Minoenne
Phaïstos

À l’image de Gournia ou Malia, des villes ont été mises au jour. Elles étaient composées de places, de rues dallées et d’habitations modestes d’une à deux pièces. Elles semblent montrer un certain souci d’urbanisme. Des petits centres d’artisanat et des villas telles que celles de Cortyne, Tylissos ou Vathypetro ont été mises au
jour dans la campagne méridionale. Les premiers palais semble apparaitre vers 1900 à différents endroits de l’île : À Cnossos, Malia et Phaistos. Les Rois résidaient dans certains de ces palais. Ils étaient toujours construits au cœur d’une vallée fertile près de la côte, suivant deux axes perpendiculaires, Nord-Sud et Est-Ouest. Les matériaux utilisés provenaient de l’île : Le calcaire, le grès et le schistes. Les murs étaient en terre battue et en pierre. Le palais était le centre religieux, politique et économique et gérait un territoire géographique de l’île.
Selon quelques spécialistes, l’île était divisée en quatre unités politiques : Le Nord était gouverné par Cnossos, le Sud (La Messara) par Phaistos, le centre Est (La plaine de Lassithipar) par Malia et l’Est par Zakros. Des palais de moindre importance, plus petits, ont été également trouvés dans d’autres régions. Aucune des villes/palais Minoennes ne disposait d’enceinte. La splendeur et la richesse des palais Minoens demandaient la présence d’une main d’œuvre importante. Les magasins de chaque palais étaient tellement immenses qu’ils pouvaient accueillir l’intégralité de la production agricole de la région.
Le palais était généralement composé d’une cour centrale, autour de laquelle on trouvait : Les appartements privés, un sanctuaire religieux, des ateliers, des entrepôts. Cette cour devait aussi servir pour des cérémonies religieuses, les « taurokathapsies » (Des gens, hommes ou femmes, sautaient par-dessus les cornes d’un taureau). Les palais possédaient des salles de bain, des réservoirs d’eau et un système d’égouts.

Phaistos (ou Festòs ou Phaestos ou Phaistós, en Grec : Φαιστός, en Latin : Phaestus) est une ancienne ville de Crète. Elle était située sur la côte Sud de l’île, sur une crête au-dessus de la plaine de la Messara, à quelques 5,6 km. de la mer. Homère décrit Phaistos comme « la ville au grand nombre d’habitants », ces derniers auraient participé à la guerre de Troie. Selon la mythologie, Phaistos était gouvernée par Rhadamanthe (ou Rhadamante ou Rhadámanthus, en Grec : ‘Pαδάμανθυς), le fils de Zeus et d’Europe et le frère de Minos. C’est l’un des sites les plus importants de la civilisation Minoenne. Phaistos, avec Cnossos et Amnisos (ou Amnissos), font partie des noms qui ont permis à Michael Ventris d’élaborer les grilles ayant mené au déchiffrement du linéaire B.
Le Palais de Phaistos s’étendait sur une surface de presque 8.400 m2, il est le deuxième plus grand de l’île. Selon Guy Rachet c’est avec celui de Cnossos le plus ancien des palais Crétois. Il se trouvait près de la côte méridionale de la partie centrale de l’île, sur une crête au-dessus de la plaine fertile. À une distance d’environ 2 km. au Nord-ouest de Phaistos on trouvait sur une colline un autre petit palais Minoen Aghia Triada. Les deux palais étaient reliés par un chemin pavé. L’ancien port de la colonie, Kommos, était situé à environ 6 km. au Sud-ouest du palais de Phaistos, au Nord de l’actuelle Matala (En Grec : Μάταλα).

On pense que le site était déjà occupé dès la fin du Néolithique vers 4000. Les plus anciens objets découverts, des vestiges de maisons et d’outils, datent de la période Minoenne début 3000. À partir du IIe millénaire, une
agglomération se constitua. Avec l’essor de la civilisation Minoenne, vers 1950/1900, un premier palais fut construit. Ce premier palais à l’époque avait au moins la même importance que Cnossos.
Comme les trois autres palais de l’île de cette époque, Cnossos, Malia et Zakros, il reste mal connu. Ce premier palais fut détruit vers 1700, probablement suite à un tremblement de terre. Certains chercheurs datent ce grand tremblement de terre de 1650 ?. Dans tous les cas, au cours du XVIIe siècle, les premières tentatives de reconstructions sporadiques échouèrent.

Ce ne fut que vers 1600 que le second palais fut reconstruit, mais il semble que sa construction complexe ne fut jamais achevée, ce qui fait qu’il fut de moindre importance. Car dans le même temps, le palais d’Haghia Triada (Site archéologique au-dessus de la plaine de la Messara qu’il domine à l’Ouest tandis que Phaistos, distant de 4 km. la domine à l’Est), lui était construit beaucoup plus riche. Il est donc présumé qu’Haghia Triada fut la résidence des nouveaux dirigeants, et qu’il devint le centre rituel et économique de Phaistos.

Ce second palais, fut détruit de nouveau vers 1450/1430. Cette période coïncide avec la conquête de l’île par les Mycéniens. La destruction du palais de Phaistos est confirmée grâce à la découverte de traces importantes de feu. En plus, la disparition d’autres palais en Crète tombe également à cette période. Cependant, pour beaucoup, un lien avec des actes de guerre ne peut être accepté. Certains historiens sont favorables à une catastrophe environnementale, comme un autre tremblement de terre ou une éruption volcanique qui aurait conduit à la destruction des palais et de la culture Minoenne. Mais cette théorie est contredite par la persistance du Palais de Cnossos jusqu’à vers 1370 ?.
Dans tous les cas, le Palais de Phaistos après l’incendie en 1450/1430 ne fut jamais reconstruit. Le site fut réoccupé par la suite à diverses époques :
– On a mis au jour des vestiges de fortifications et de maisons datées de l’époque géométrique (900 à 750).
– Les restes d’un temple, dédié à Rhéa, et de routes ont également été dégagés et sont datés de l’époque archaïque (Entre le VIIIe s. et 480).
– Au-dessus de la cour à l’Ouest on a découvert une ancienne zone de vie de la période classique ultérieure (500 à 323)
– Au Sud et Sud-ouest du site, des maisons bâties à l’époque hellénistique (323 à 146), mais détruites au IIe siècle av.J.C.
– Vers 180 Phaistos fut contrôlée par la ville voisine orientale de Gortyne.
– Enfin, en 67 av.J.C, à l’époque Romaine le site fut occupé par des fermes.

L’entrée du palais se faisait par la cour haute au Nord-ouest. C’est une cour dallée (Reste du premier palais). Le second palais fut construit 8 m. en retrait du premier, ce qui permit de conserver une partie des éléments de cette dernière construction. Autour de cette cour rectangulaire centrale, de 51,50 m. sur 22,30 m., s’organisaient les quartiers fonctionnels comportant des magasins de stockage, des pièces à fonction religieuse et des salles d’apparat. Ce sont ces dernières qui ont fait suggérer aux spécialistes un pouvoir central.
Au pied de la cour Ouest on trouvait huit gradins de 22 m. de large, on suppose que le public s’asseyait dans ces gradins pour assister à des spectacles de taurokathapsies (Des gens, hommes ou femmes, sautant par-dessus les cornes d’un taureau) ou des cérémonies religieuses. Au Nord de la cour on trouvait une porte avec colonnes et un couloir pour accéder aux appartements royaux qui comportaient mégaron (Désigne la pièce principale des habitations de l’âge du bronze) et un hall à péristyle (Galerie de colonnes faisant le tour extérieur ou intérieur d’un édifice) où fut utilisé l’albâtre entre autres matériaux.
Au Sud-ouest de la cour, on peut apercevoir tout un complexe de magasins et d’énormes silos. Au Sud, le labyrinthe est un complexe de pièces à caractère sacré, on y trouve deux bains lustraux et des murs gravés du symbole de la double hache. Le quartier Nord-est était un quartier d’habitations et d’ateliers. C’est dans un de ces ateliers que l’on a retrouvé en 1908 le disque en argile dit “de Phaistos”, daté du XVIIe siècle et recouvert d’une écriture hiéroglyphique. Il est aujourd’hui, comme beaucoup de céramiques trouvées à Phaistos, au musée Archéologique d’Héraklion. L’existence de grands édifices à proximité de Phaistos, à Monastiraki, semble avoir hébergés des hauts fonctionnaires.

Phaïstos – la visite

Phaïstos

La cour supérieure Nord

Les trous de réservations des colonnes
Le drainage des eaux

La cour centrale

Vue vers le Sud
Vue vers le Sud
Vue vers le Nord
Vue vers le Sud
Cour centrale sortie Nord vers les appartements royaux
Vue vers le Nord
La cour centrale – à l’Ouest, zone de repos avec des bancs
Cour centrale un puit
Cour centrale, puit Ouest
Cours centrale drainage des eaux au Sud
Cour centrale marquage d’un maçon
Cour centrale drainage des eaux Sud

Les appartements du prince

On reconnait les jambes de portes
Bassin lustral

La cour Est

Cours est au centre, l’atelier du Maréchal ferrant
Cours Est l’atelier du maréchal-ferrant
Cours Est au nord de la cour, ateliers
Cours Est atelier du maréchal-ferrant
Cours Est maison de garde et allée conduisant aux appartements royaux
Cours Est maison de garde et allée conduisant aux appartements royaux
Allée conduisant aux appartements royaux

Les magasins de la cour centrale Ouest

Cour centrale, aile Ouest. Sortie vers les magasins.
Cour centrale, aile Ouest. Sortie vers les magasins.

Le sanctuaire de la cour centrale Ouest

Le bassin lustral
Sanctuaire avec des étagères basses pour poser statuettes et objet de culte

Les mégarons de la reine et du roi

Le megaron de la reine
Megaron de la reine escalier menant au péristyle
Megaron de la reine et escalier menant au péristyle
Megaron de la reine et escalier menant au péristyle
Le megaron du roi
Le bassin lustral
Le bassin lustral
Le bassin lustral

Le péristyle

Au centre du péristyle les vestiges d’une maison prépalatiale -3000, beaucoup plus ancienne

Le propylée et son escalier monumental

Les Propylées forment une entrée monumentale composée d’un corps central et de deux ailes en retour.

La cour Ouest ou cour du théâtre

Le sanctuaire tripartite
La cour et l’escalier monumental
Marque de maçon
Gravure sur une marche de l’escalier
Ici on voit bien que les escaliers ont été construit sur la roche mère

Le disque de Phaïstos

Le disque de Phaistos mesure 16 cm de diamètre et 1,2 cm d’épaisseur. Il est couvert, sur ses deux faces, de hiéroglyphes imprimés à l’aide de poinçons Il a été daté par la connaissance de la date de destruction du site où il a été retrouvé.
Les deux faces du disque portent 241 signes, dont 122 sur la face A et 119 sur la face B. On dénombre 45 signes différents, arrangés en 61 séquences de deux à sept signes. On ne note que deux séquences identiques, probablement le nom d’un personnage, d’un lieu ou d’une titulature.

Le disque de Phaistos est fait d’une argile de qualité exceptionnelle, très épurée, d’un grain extrêmement fin, qui ressemble à celle utilisée pour les tasses minoennes. L’objet a ensuite été cuit intentionnellement, et la cuisson, parfaite, a donné aux deux surfaces une couleur d’un brun doré22.

Le disque n’est pas parfaitement rond : son diamètre varie de 158 à 165 mm et son épaisseur de 16 à 21 mm. Les deux faces ne sont pas parfaitement planes. La face A présente une légère boursouflure tout le long de la circonférence, tandis qu’au centre de la face B on devine un léger gonflement. Cela signifie que le disque a été fabriqué à la main, par quelqu’un qui pressait, sur une surface plane, une boule d’argile qui était encore fraîche. Cette hypothèse est renforcée par la présence de légères fissures que l’on peut voir sur la tranche du disque.

Parmi les signe on remarque celui-ci

Combattants pelesets et tjekers d’après les bas-reliefs de Médinet Habou, armés de lances et épées.

19 occurrences ; ce signe est le plus utilisé du disque, mais aussi le plus controversé38. Pernier Evans ou Godart parlent d’un casque à plumes. La crête, qui repose directement sur un crâne rasé ne semble pas appartenir à un casque selon Dettmer et Davaras et pourrait représenter une coiffure. Déjà Evans soulignait que des individus portant un couvre-chef de ce genre sont représentés sur les parois du temple funéraire de Ramsès III à Médinet Habou. Après Evans, Hall rapprocha ce signe de la représentation d’un guerrier philistin. La présence de guerriers philistins à Phaistos pourrait confirmer la thèse selon laquelle le peuple philistin, venu de Lycie, se serait installé en Crète avant de se lancer à la conquête de l’Égypte et de refluer vers les cinq cités des Philistins en Palestine. Une inscription du temple de Médinet Habou, près de Louxor, parle de Peuples de la mer, qui font partie au aXIIIe siècle avjc d’un ensemble de mouvements de population qui changent radicalement la physionomie de toute la région. Les Peuples de la mer sèment la terreur et la destruction dans une vaste zone géographique qui comprend l’Anatolie, les côtes syro-palestiniennes, l’Égypte, Chypre. Les peuples de la mer sont des personnages qui, pour les Égyptiens, venaient du nord, de peuples hétéroclites. Parmi les différents peuples en question, plusieurs peuvent nous intéresser par leur ressemblance avec le signe du disque de Phaistos. Tout d’abord les Dananéens, qui vivaient au nord d’Ougarit. Les reliefs de Médinet Habou  montre ces Dananéens couverts d’un casque qui est fixé au moyen d’une courroie qui passe sous le menton. Ce casque est orné de plumes, d’herbes ou de crins qui s’ouvrent en panache. Outre les Dananéens, les Peleset et les Tjekker ont un casque de ce genre. Dès Champollion, les Peleset ont été identifiés comme étant les Philistins de la Bible. Selon la Bible, ces Philistins seraient originaires de Kaphtor, la Crète. Quant aux Tjekker, ils ont été mis en relation avec le nom de Teucros, fondateur légendaire de Salamine de Chypre.

Ouf !!!

À bientôt !

Michel

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1 réflexion sur « 20240617_Phaïstos  »

  1. Les derniers sites que tu viens de visiter et parcourir sont vraiment extraordinaires. J’espère que la chaleur ne t’incommode pas trop, heureusement il y a la baignade et la petite salade. Bonne continuation.

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