20190808 Cahors – Retour sur deux dialogues

Bonjour à toutes et à tous,

Il ne s’agit pas d’un article sur une étape mais le Patron souhaite que je revienne sur deux dialogues qu’il a tenus le 07 juillet et ce 08 juillet. Alors voilà la livraison.

Le O7 juillet à Arcambal

Lorsque nous arrivons à Arcambal le Patron souhaite visiter l’église qui s’avèrera fermée. On s’installe à l’ombre de la terrasse d’un café et le Patron commande une bière. Il fait très chaud, on a très soif. Il en boira une seconde. On s’assoit à côté d’un curieux équipage. Il s’agit d’un couple de randonneurs d’âge mûr équipé d’un trolley de transport de leur effets en lieu et place du sac à dos. Monsieur tire le trolley et Madame pilote la randonnée. Voilà cet équipement, photo prise sur web ; il ne s’agit pas du couple rencontré.

Il font « le Compostelle ». Leur trolley a beaucoup de succès et suscite beaucoup de questions. Ils sont partis de Namur le 30 juin et vont atteindre 1000 km de randonnée ce jour, avec une moyenne de 30 km par jour. Ils vont aller jusqu’au bout c’est à dire 1200 km supplémentaires. Ils pensent arriver fin septembre.

30 km par jour de moyenne : le Patron est scotché. Ils sont partis 15 jours plus tard que nous et il ont déjà accumulé 1000 km. C’est vrai que le Patron a choisi de ne pas marcher systématiquement toute la journée et prendre le temps de rédiger son article quotidien ce qui prend du temps mais quand même. Lui qui pensait être un champion ; il pourra repasser … Il est vrai aussi qu’il n’a pas encore tenu les comptes de nos km parcourus. Et ce couple de Namur en parle avec une certaine suffisance comme pour prouver que leur choix d’équipement est des plus judicieux. Ils affirment que le trolley passe même dans les chemins étroits et difficiles. Il est vrai que de ne pas porter mais de rouler doit notablement réduire la fatigue et permettre une vitesse de déplacement plus importante.

Ça fout le Patron dans un marais barométrique moral. Et il n’est pas au bout de ses surprises au sujet de cette moyenne.

Nous repartons et vous connaissez la suite par les articles déjà publiés.

Le 08 juillet à Cahor : un moment avec Aurélie.

Ce matin du 08 après une nuit au camping de Cahors, nous rejoignons le centre ville pour le petit déjeuner. Dans une brasserie nous nous installons ; le Patron commande un petit déjeuner comme il les aime : café au lait, pain, beurre, confiture, viennoiseries, et de l’eau pour moi. Plus tard viendront les croquettes. Le top.

Un jeune et jolie femme, une randonneuse de toute évidence, s’installe à la table mitoyenne de la nôtre. Elle prend aussi un petit déjeuner. Et bien sûr le dialogue s’engage. Un puissant flux d’empathie circule entre cette jeune femme et le Patron. Elle fait le Compostelle. Elle aussi fait 29 km par jour de moyenne ! Elle aime beaucoup les animaux. C’est une cavalière. Le Patron parle des ses voyages, des Ecritures. Elle parle de son rapport affectif avec sa jument et du relationnel qu’elle construit avec elle . Et le dialogue s’élargit à leur approche de la transcendance. Sujet hautement personnel s’il en est. Le Patron lui dit notamment que le doute est le moteur de sa foi. Ils abordent ainsi des sujets très privés dans une confiance mutuelle.

Elle s’appelle Aurélie.

Elle déjà visité la cathédrale, qui est à deux pas.Elle propose au Patron de me garder en sorte qu’il puisse la visiter à son tour. Il accepte.

Cette cathédrale conserve une relique. Comme le voulait la tradition juive de l’époque, il s’agit du voile qui fut mis sur le visage de Jésus à sa mise au tombeau. Toute la cathédrale est centrée sur cette relique.

On ne sait plus s’il s’agit du voile d’un lit nuptial ou du voile d’un couffin !

La coupole est splendide.

Le Patron n’apprécie guère. L’adoration païenne des objets est bien lointaine de son vécu de la transcendance. En plus tout ce fatras cache la beauté des vitreaux ; et de la relique on ne voit pratiquement rien : toute petite et placée en hauteur. On aurait dû la rendre plus accessible et ne pas la poser au cœur du transept. Seule la coupole trouve grâce à ses yeux et la visite du cloître.

Et le Patron termine sa visite et nous retrouve Aurélie et moi à l’extérieur. Et merci Aurélie pour le Patron.

On se sépare. Et le Patron se dit qu’il a fait là une belle rencontre.

Plus loin on retrouve le Lot. Un héron pêcheur.

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A 13 h nous avons rdv avec Charly l’Assistance, Lucie sa maman et Pat sa sœur. Et ce soir nous retrouverons Elise, son compagnon Eric et sa petite fille Sarah pour prendre l’apéritif. Une réunion de famille quoi ! On est bien loin de la splendide solitude d’un bivouac à proximité d’un dolmen. C’est ainsi tout le charme de la vie dans sa diversité.

On vous embrasse/léchouille.

Olix et Michel

6 réflexions sur « 20190808 Cahors – Retour sur deux dialogues »

  1. Le hasard et ces heureuses rencontres , qui au bout du compte, permettent l’accomplissement de soit. Vive les voyages petits ou grands !
    Très sympas le petit lien vidéo ! Bonne idée.
    Bonne route les marcheurs !

  2. Je me plais à lire chaque soir le feuilleton de votre périple.Il nous offre d’abord le regard que vous portez sur les évènements,sur vos rencontres,sur les paysages que vous traversez et le témoignage de leurs trésors , sur les instants au fil des jours et de leur lumière changeante, vos émotions .Jamais la notion de performance ne m’a traversée l’esprit.Sans doute ce n’etait pas votre objectif non plus.
    Mais qu’une moyenne de 30kms/jour titille le patron ne m’étonne pas vraiment. Je le connais depuis bien longtemps…..Olix explique lui que vous n’avez rien à prouver et félicitez simplement ceux qui vont plus vite .

    Bonne route à vous deux et à bientôt
    Genevieve

  3. Cher Olix
    Ton article me touche beaucoup! Jai été enchantée de faire ta connaissance, ainsi que celle de ton Patron. Même sur le chemin de Compostelle, on nen vient pas si souvent que cela à aborder le thème de la Transcendance au petit déjeuner! Pour tout dire, elle me plait bien, l’idée du doute que le Patron a developpée. Je la garde avec moi.
    Mon cher Olix, je te fais confiance pour encourager le Patron dans son écriture. Il a dit regretter que ses articles ne soient pas plus documentés. Dis lui quil a toute la documentation au fond du coeur et que cest sans doute là quil faut aller chercher la matière maintenant.
    Je vous espère en bonne forme tous les deux – peut être au frais à cette heure ci. Je vous le souhaite.
    Passez une belle soirée et au plaisir de te lire bientôt.
    Aurélie

  4. Merci pour ces compléments d’infos et ces photos et peu importe la moyenne, c’est l’endurance qui compte et tu as toute notre admiration, enfin, surtout la mienne. Caresses à Olix, c’est vraiment un chien extraordinaire, bises à toi.

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