Un site improbable dans la fournaise du désert et balayé par un vent brûlant.
Verbatim
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Continuum
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Pour comprendre le site
Tout d’abord une précision d’importance « Akhetaton » est le nom égyptien de la cité antique au nom moderne de « Tel Amarna » – qui n’est pas un tel du tout par ailleurs.
Akhenaton, Aménophis IV de son nom dynastique d’origine, 1353-1338 avjc.
Il est un pharaon hérétique de la religion tri-millénaire de son pays. Il rejette en effet la religion polythéïste de ses pères, qui vénéraient de nombreux Dieux, et particulièrement Amon à son époque. Il institue un culte unique pour le Dieu Aton -le soleil. D’aucuns l’ont intronisé inventeur du monothéisme. A mon sens s’agirait plutôt d’une monolâtrie. Il s’est ainsi mis à dos les puissants prêtres d’Amon à travers tous le pays et notamment ceux à Karnak principal temple d’Amon à Thèbes. Alors que les temples traditionnels se rétrécissent et deviennent de plus en plus étroits, sombres et bas de plafonds jusqu’au naos, les temples d’Aton ne comportent pas cette disposition architecturale cultuelle, mais bien au contraire restent bien ouverts sur le ciel afin que les rayons bienfaisants d’Aton diffusent dans tout le temple et sur ses prêtres, à commencer par Akhenaton et son épouse Nefertiti.
Vous suivez ?
En ces temps de la XVIIIe dynastie les pharaons et l’administration du pouvoir central était installés à Thèbes – Louxor aujourd’hui.
Akhenaton pratique une politique iconoclastre, de pillage sur tous les temples d’Amon et coercitive et violente sur ses prêtres qui tentent de sauver ce qu’ils peuvent des représentations d’Amon et des biens des Temples .
Pour pratiquer sa religion et surtout rompre plus profondément avec l’ordre ancien, il quitte Thèbes pour installer sa capitale et son administration à Tel Amarna qu’il fait bâtir de toute pièce. Il nomme sa capitale Akhetaton « L’horizon d’Aton ». Elle devient sa capitale en l’an 7 de son règne. Il choisit un site en plein désert, dans un cirque montagneux d’environ 25 Km de long, limitée à l’Est par les premiers contreforts de la chaîne arabique. Elle est distante de 320 km au Nord de l’ancienne capitale Thèbes et de 312 de Memphis (leCaire) une autre capitale de l’Empire. Quatre ans après sa fondation, la cité était déjà habitée par une population de vingt mille habitants. Par l’irrigation les architectes et ingénieurs d’Akhetaton transforment ce lieu inospitalier en paradis verdoyant comportant de nombreux jardins, y compris dans les maisons individuelles.
Akhétaton est aujourd’hui complètement détruite, mais ses fondations et les vestiges des palais ainsi que de l’immense temple d’Aton ont été mis au jour.
Focalisé sur révolution religieuse Akhenaton néglige les affaires de l’Etat et notamment la politique étrangère. L’économie du pays se dégrade, mais reste quand même florissant profitant de la dynamique en oeuvre depuis le début du Nouvel Empire. Il néglige notamment les puissants Hittites menaçant l’Egypte à sa frontière Nord-Est, ce que lui reproche son général Horemheb qui deviendra Pharaon (mais cela est une autre histoire)
A la disparition et momification Akhenaton, la cité est rapidement désertée. Les magnifiques temples et palais sont utilisés comme matériaux de construction notamment par les pharaons Ramessides ultérieurs, et la population locale fera le reste.. Ainsi la ville d’Akhetaton est-elle livrée aux vents brûlants du désert. Le sable se chargera d’effacer sa trace.
Sa révolution religieuse pour Aton ne survivra pas. Très vite les prêtres d’Amon rétablissent le culte de ce Dieu majeur. Le pharaon ultérieurs reviennent à la religion traditionnelle polythéiste.
Akhenaton fait l’objet d’une danatio memorae condamnation post mortem à l’oubli. Ainsi tous ses cartouches et ses représentations sont-ils piquetés et notamment le visage pour en assurer la mort définitive, et notamment dans l’au-delà.
Le site est particulièrement connu pour avoir livré les archives diplomatiques d’Akhenaton et de son père Amenophis IV. Ecrites en cunéiforme akkadien elles ont permis de bien connaître la situation internationale du Levant de cette époque.
Tel Amarna – Akhetaton – La cité antique
Sur la route
La cité centrale
Le Grand Temple d’Aton
La villa d’un particulier
Une villa de ce type était à la fois une habitation et un bureau d’affaire. L’étage supérieur non conservé, était probablement réservé aux espaces privés et à la famille. Le rez de chaussée était organisé autour d’une pièce centrale équipée d’un banc pour les visiteurs. Lesquels étaient introduit après avoir franchi la salle à colonnes donnant le sens des formalités. Des inscription autour du porche annonçait le nom et les titres du propriétaire.
La voie royale
Akhetaton était une longue et étroite cité, reliée du Nord au Sud par une seule voie : la route royale. On circule encore d’ailleurs dans son tracé originel et où Akhenaton lui même a piloté son char. La route royale rythmait la vie de la cité : elle dirigeait le flux des travailleurs à pied ou sur leur âne, faisant chemin avec les officiels pressés a bord de leur char.
Mais la route était aussi une route cérémonielle. Quand le roi y circulait dans son char d’or, sa divine autorité s’exprimait. Il suivait la route du Nord au Sud comme son père Aton celle d’Est en Ouest dans les cieux.
Il n’est pas certain que la route fut pavée, mais elle étaient maintenue libre de toute pierre aux fins permettre la circulation des chars.
Le pont au dessus de la voie royale
Un pont franchissait la voie royale reliant le Grand palais à la maison du Roi. Une « fenêtre des Apparitions » était établie sur le pont par laquelle Akhenaton se montrait au peuple et distribuait ses largesses en colliers et autres ornements en or à ses fonctionnaires méritants et toujours des nobles.
Tel Amarna – Akhetaton – La nécropole
La tombe d’ Akhenaton (Amenophis IV)
La geste la plus radicale d’Akhenaton fut de relocaliser sa tombe depuis la Vallée des Rois à Louxor à ce wadi lointain secret. La tombe n’a jamais été complètement achevée.
Peu de temps après la mort d’Akhenaton, la tombe royale fut ouverte et son contenu partiellement replacé dans la Vallée des Rois à Louxor.
Le wadi royal contient 3 autres tombes inachevées dont les propriétaires ne sont pas connus.
La tombe est d’une facture assez médiocre et les reliefs encore existants peu intéressants. Nonobstant l’intérêt est de venir jusque là.
La tombe de Mérirê
Mérirê fut surintendant du harem royal, surintendant de la reine Néfertiti, scribe royal et superviseur des 2 trésors. Dans sa tombe un immense tableau avec au centre le couple royal autour les tributs qu’on lui apporte. Ce fut la dernière tombe en activité lorsqu’Akhetaton (Amarna) fut abandonné.
Le site ressemble étrangement à Tuna El Gebel
Vue la calamité qu’est la chaleur du soleil ici, j’ai du mal à comprendre comment on peut qualifier ses rayons de bienfaisants.
Akhenaton n’a eu que des filles en descendance de ses épouses.
Les cartouches éffacé d’Akhénaton, de Néfertiti et de 3 de leurs filles en sorte de bien garantir la danatio memorae.
Un dernier regard sur la plaine désolée d’Akétaton.
A bientôt les amis,
Michel
Tout en sillonnant le désert à moto sous une chaleur insoutenable, Indiana Jones trouve l’énergie pour rédiger un nouvel article dithyrambique sur Akhetaton. Je retrouve avec plaisir le fascinant Akhenaton (sauf erreur rien à voir avec le Groupe IAM). Pharaon hérétique, fanatique, audacieux, réformateur,…
L’actualité nous confirme parfois que « l’histoire est un perpétuel recommencement ».