20221010 Denderah

Voilà un site dédié à la féminité et à la maternité

Continuum

La Déesse Athor « à tête de vache »

Bon, sur cette illustration elle n’a pas sa tête de vache. Mais remarquez tout de même qu’elle porte des cornes entre lesquelles est placé Râ et le serpent en uraeus.

« La déesse est le réceptacle du dieu, la matrice symbolique où il est généré. Hathor est aussi le ciel où vole le faucon Horus. Elle reçoit le titre d’Hathor la Vénérable, en tant que divinité du cosmos où prend forme toute vie. Elle fut souvent représentée sous la forme d’une femme aux oreilles de vache, ou bien d’une vache céleste donnant vie aux corps célestes, ou allaitant le pharaon qui buvait ainsi un liquide d’immortalité.
Dans cet aspect fondamental, Hathor est Temet, « celle qui est », c’est-à-dire la contrepartie féminine d’Atoum, le créateur. 
L’un des symboles les plus courants de Hathor est le sistre, un instru­ment de musique magique dont les vibrations dispersent les influences négatives et attirent les énergies positives. Le temple de Denderah est d’ailleurs nommé « le château du sistre », étant lui-même conçu comme un gigantesque instrument de musique en pierre où les harmonies du cosmos s’enchevêtrent pour embellir la terre.
Comme souveraine du temple, Hathor se présente sous l’aspect d’une femme jeune et belle; sa coiffure la plus fréquente est le disque solaire entouré de cornes. Mais, alors qu’à Edfou où elle n’est qu’un hôte et ou elle possède seulement cinq couronnes différentes, elle en a trente à Denderah. Cette multitude de coiffures permet de mettre subtilement en valeur les composantes de sa personnalité. Ainsi la couronne de fête, présente la déesse en tant que reine.
Hathor fut représentée sous diverses formes. En raison d’une durée de gestation à peu près similaire à celle de la femme, la vache fut vite associée à la Déesse. Elle se montre également sous l’apparence d’une lionne, d’un uraeus (cobra lové qui est un insigne royal), d’un faucon femelle.
Sa grande titulature se compose de plusieurs éléments juxtaposés : « maîtresse de Denderah, œil de Rê, maîtresse du ciel, souveraine de tous les dieux ». Elle peut être accompagnée d’épithètes telles que «soleil féminin (contrepartie féminine du souverain céleste). Elle est souvent appelée « dame aux quatre visages», illustré par ses visages orientés vers les quatre points cardinaux sur les chapiteaux du temple. »

Source Egypte Eternelle

Verbatim

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L’approche

Le site

Nonobstant une occupation depuis les époques préhistoriques, les bâtiments à la visite du site ne sont pas très anciens. Ils datent de la période Ptolémaîque 330-30 avjc voire de la période romaine puisqu’on y voit Auguste officiant.

Fontaines romaines

« Un dromos reliait le temple au canal qui conduisait au Nil. Le débarcadère de ce canal comportait un kiosque. Ce n’est qu’à l’époque romaine que les fontaines ont été construites devant la porte d’entrée. Une voie sacrée flanquée de colonnes remplaça sans doute l’allée de sphinx.

Ces fontaines alimentaient en eau les villageois et permettaient de se purifier avant d’accéder au domaine divin; les petits bassins placés entre les fontaines et la porte d’entrée étaient utilisés à cet effet. L’eau amenée par des canalisations se déversait dans des réservoirs situés derrière et au-dessus des niches. Des bouches équipées de robinets ouvraient sur une cuve rectangulaire; à l’aplomb de ces bouches, on discerne les marques d’usure faites par les récipients que les villageois tenaient,

debout sur un soubassement-trottoir. Il semble que ceux-ci pouvaient participer aux frais entraînés par ces travaux d’adduction.
Quatre colonnes à chapiteau corinthien déterminaient pour chaque fontaine trois niches, une grande encadrée de deux petites;

des statues divines y étaient placées, peut-être celles des triades locales, d’un côté Hathor encadrée par Horus et Harsomtous, de l’autre Isis avec Osiris et Harsiesis ou Ihy. »
Source Egypte Eternelle

Porte Hathor

« Située dans l’enceinte en briques qui entourait le temple sacré de Dendérah , c’est le seul vestige d’un vaste  téménos  « Terrain sacré fermé par une enceinte »consacré a Horus depuis le Moyen Empire »
Source Egypte Eternelle

Mammisi d’Auguste

« Datant de l’époque romaine il est  beaucoup plus imposant que celui de Nectanébo. Il est entouré d’un portique à colonnes dont les chapiteaux sont des figures de Bès hilare, favorisant la naissance.

Sur les soubassements, une étonnante procession montre vingt-neuf formes de la déesse Hathor, provenant de différentes provinces d’Égypte. Elles jouent du tambourin, écartant les mauvais esprits, et se rassemblent pour offrir le concours du pays entier au rituel qui va s’accomplir. Dans le Saint des saints, les représentations sont consacrées, comme il se doit, à la naissance et à l’allaitement de l’enfant-roi.


Le mammisi romain est conçu comme un temple divin (cour, salle hypostyle, salle des offrandes, vestibule et sanctuaire); il comporte de plus un péristyle. Sa décoration étant très souvent semblable à celle du temple d’Hathor et du mammisi de Nectanébo.
Dans le sanctuaire on trouve les scènes de la conception divine de l’enfant modelé sur le tour de potier,

d’Anubis qui pousse la lune.

Sur les soubassements, de nombreuses déesses tiennent un sistre (côté nord),

et d’un tambourin (côté sud)

: elles viennent de toute l’Égypte assister à la naissance de l’enfant. Sur une scène, Hathor allaite son enfant,

plus loin  son père Horus d’Edfou, le tient dans ses bras.

On y voit également  les sept Hathor qui assurent la destinée de l’enfant. De magnifiques tableaux  ornent le mur extérieur sud en voici quelques-uns.
Naissance symbolique d’Ihy émergeant d’un lotus entre la déesse du Nord Nekhbet et la déesse du sud Ouadjet. (Nekhbet sur des lis, Ouadjet sur des papyrus).  L’empereur romain Trajan offre une représentation du soleil  à Hathor et Horus.  L’empereur Trajan offre une barque à Hathor qui allaite son fils Ihy (Son père est Horus d’Edfou),Il est représenté  à nouveau derrière Hathor en tant que son grand, le fils. »

Source Egypte Eternelle

Le plafond

Mammisie de Nectabo

« Il était précédé par des propylées portant le nom de « porte de donner Maât », c’est-à-dire de rendre la justice. C’était devant la porte de ce temple, en effet, que siégeait un tribunal chargé d’examiner les litiges et de prononcer un verdict.


Les propylées constituaient aussi vraisemblablement un pavillon d’accueil pour le souverain ou son substitut, le grand prêtre. Désigné par l’expression «porche où l’on remet Maât », il était à la fois l’endroit où les plaignants venaient demander justice et, surtout, celui où le roi recevait les symboles de l’ordre terrestre et cosmique, avant de commencer une action liturgique.


À l’origine, le mammisi de Nectanébo comprenait un sanctuaire en grès flanqué de deux chapelles en briques crues; un escalier part de la chapelle sud. Outre la porte ouvrant vers le sanatorium, une autre ouverture avait été percée dans l’axe du sanctuaire. Par la suite, les chambres furent recouvertes de grès et l’on aménagea la partie antérieure est du temple. En nettoyant cet emplacement, qui correspond maintenant à la salle des offrandes, on a jadis retrouvé un four de potier.
La décoration du mammisi est plus élégante  et plus aisée à comprendre que celle du grand temple. Dans le sanctuaire, les parois enduites de plâtre fin étaient très probablement revêtues de poussière d’or collée avec un enduit.

On ne voit plus rien de tout cela


Les scènes montrent les protagonistes de la naissance divine, Amon le géniteur, Hathor la mère, Thot l’ordonnateur des cérémonies et Khnoum le potier; les divinités nourricières à tête de vache présentent toute sorte d’offrandes. Une fois l’an, le mystère était joué par des prêtres au milieu des réjouissances ; mais un rituel journalier animait le temple comme celui d’Hathor.
On voit également la déesse qui allaite le dieu nouveau-né pour lui donner force et vigueur, Bès, le nain barbu qui apporte joie et dynamisme. Le Saint des saints est consacré à la création du jeune dieu par le potier Khnoum, qui le modèle sur son tour. C’est Thot, gardien de la science sacrée, qui confirme que l’enfant est destiné à régner sur l’Égypte. Les scènes d’accouchement et d’allaitement, la présence de l’Ennéade des dieux, les vaches divines qui nourrissent le roi : tout concourt à la formation spirituelle et corporelle du pharaon, sur le modèle des grands rituels déjà présents à Deir el-Bahari et à Louxor »

Source Egypte Eternelle

Sanatorium

« Ce type d’édifice rare se situe à droite de la grande cour. Bien qu’il en existe dans d’autres temples, c’est le seul exemple préservé. Les malades y suivaient une sorte de cure thermale d’où la magie n’était pas absente. On baignait le patient dans de l’eau qui avait coulé sur une statue divine, couverte de textes destinés à repousser le mal, le démon, les êtres maléfiques. L’eau était donc « chargée », imprégnée de forces bénéfiques qui étaient communiquées au corps et à l’âme. Le malade s’identifiait au dieu vainqueur des ténèbres, acquérait sa force, livrait un combat qui lui permettait de recouvrer la santé. Ces soins par les eaux, que l’on donnait à boire, s’accompagnaient d’un processus d’incubation et d’une cure de sommeil.
N’imaginons pas des foules nombreuses venant chercher la guérison: le sanatorium n’était pas « public », mais situé dans l’enceinte du temple. Un texte, qui s’y trouve gravé, évoque l’être suprême :
« Viens à moi, toi dont le nom est caché aux dieux, qui as fait le ciel, créé la terre, mis au monde tous les êtres… Je suis l’eau, je suis le ciel, je suis la terre, vivant de Maât. » C’est dire que les malades devaient être des justes, respectant l’harmonie. »

Source Egypte Eternelle

Le puit

La chapelle de la barque

« A côté du lac, se trouve dans l’axe de la voûte ménagée dans l’enceinte en briques. Plus ancienne que le temple, on y voit les cartouches de Ptolémée VIII Évergète II. Une barque d’Hathor est représentée sur chacun des montants de porte. Les tableaux à l’intérieur montrent à nouveau l’esquif avec un texte qui mentionne« le jour de la navigation d’Hathor». la chapelle devait servait de reposoir à la barque sacrée lors de la plus grande fête du temple qui se déroulait le premier jour du mois d’Hathor et au cours delaquelle la déesse sortait en procession pour naviguer sur le lac sacré. »
Source Egypte Eternelle

Le lac sacré

« Sur la droite du temple, quand on regarde en direction du Saint des saints, on découvre le lac sacré. Symbole des eaux primordiales d’où le soleil est apparu à l’aube du premier jour, le lac permet aussi de mettre en scène divers événements mythiques comme la quête d’Isis ou la navigation des barques sacrées lors des mystères d’Osiris. Aujourd’hui dépourvu d’eau, il offre un curieux aspect, car plusieurs palmiers y ont poussé !

D’une superficie de 924 m2, il comportait un escalier à chaque angle et ses murs étaient incurvés pour éviter d’être déformés par la poussée des terres.


Dans l’épaisseur des parois maçonnées ont été ménagées des salles à fonction inconnue. De petits escaliers permettent aussi d’accéder à des piédestaux supportant les statues. L’estrade sud qui accueillait les spectateurs subsiste en grande partie. La chapelle de la barque, à côté du lac, se trouve dans l’axe de la voûte ménagée dans la grande enceinte en briques. Plus ancienne que le temple, elle porte les cartouches de Ptolémée VIII Évergète II. Une barque d’Hathor est représentée sur chacun des montants de porte.
Sur ce lac étaient jouées des scènes des mystères d’Osiris, auxquelles assistaient un petit nombre d’initiés, dis­posés sur une estrade. Trente-quatre maquettes de barques étaient mises sur I ‘eau, chacune occupée par une divinité. Ensemble, elles avaient pour mission de retrouver les parties du corps d’Osiris démem­bré. Le lac symbolisait l’Océan d’énergie primordiale où s’élabore la vie, dont la connaissance pleine et entière était précisément le but des grands mystères d’Osiris. »

Source Egypte Eternelle

Le temple d’Isis

« L’épouse d’Osiris, la grande magicienne, est élevée au rang de déesse cosmique, souveraine de tous les lieux sacrés d’Égypte, portant la vie en tous lieux. Comme à Karnak, il y a donc un arrière-temple; à Denderah, Isis s’avérait être l’aspect caché d’Hathor. La scène centrale de son temple, malheureusement ruiné en grande partie, était la naissance de la déesse, mise au monde par la grande mère céleste, sur la paroi du fond de l’édifice. Nous sommes bien dans un domaine féminin où les déesses génèrent la vie.
Le sanctuaire d’Isis forme un ensemble religieux indépendant du grand temple avec sa propre enceinte de briques, son puits et sa porte monumentale à l’est. Le temple proprement dit est constitué d’un vestibule ouvrant sur trois chapelles qui portent les mêmes désignations que les trois chapelles du temple d’Hathor et, comme elles, regardent vers le nord.
Dendérah affirme sans ambiguïté son caractère d’édifice initiatique où la déesse Hathor, intimement liée avec Isis, est l’hôte d’Osiris dont les secrets sont révélés dans un grand rituel de résurrection.La réputation de Denderah rayonnait dans tout le pays. Pendant des siècles, les pèlerins qui venaient au temple grattaient la pierre pour en emporter quelques parcelles. En les appliquant sur les parties souffrantes du corps, on était certain d’obtenir la guérison.C’est aussi pourquoi, dans les reliefs, on voit des trous à l’emplacement du phallus du dieu Min. Les croyants espéraient ainsi obtenir un formidable pouvoir de procréation. Superstition, certes, mais qui évoquait l’éternelle présence des dieux d’Égypte. A Denderah sont évoqués et dévoilés bien des mystères de la vie. La déesse de l’amour, la grande Hathor venue du ciel, a donné sans compter pour les siècles des siècles. »

Source Egypte Eternelle.

La porte lointaine

L’enceinte

L’enceinte et la porte lointaine

Le temple d’hathor

« Le temple actuel, date de l’époque ptolémaïque, c’est le dernier d’une série de temples formant une chaîne sacrée. La construction commença à la fin du IIe siècle avant J.-C., alors que se terminait celle d’Edfou, temple d’Horus, avec lequel Hathor forme un couple divin. Le nom « Hathor » signifie d’ailleurs temple d’Horus
Le temple d’Hathor Ta Iounet ta neteret  «Héliopolis » fut appelé neteret « en égyptien », puis Tentyris «en grec »   et enfin Dendérah « en arabe », il couvre près de cinq siècles d’histoire de la déesse. »

Source Egypte Eternelle

Façades extérieures

Façade N
Façade E
Façade E
Façade E
Façade Angle SE
Façade S
Façade SO
Façade O

Intermède

Après avoir visité les monuments du site, les façades du Temple d’Hathor, je m’apprêtais à commencer la visite intérieure du temple. Mais que vois-je ???
Un groupe de touristes américains plus de 100, au point qu’ils se sont divisés en 2 groupes pour la visite.

Pas question de visiter le temple dans ces conditions. Je sursois. Je m’installe confortablement le dos au mur contre la façade N et je prends connaissance de mes données sur ma tablette.

La façade principale N

« La façade du temple couvert ne ressemble à aucune autre. C’est l’univers d’Hathor qui s’impose à nous avec ces six colonnes qui sont les instruments de musique de la déesse, des sistres surmontés de la tête d’Hathor aux oreilles de vache, au-dessus de laquelle se trouve une petite chapelle. Elle présente le panthéon local composé d’Hathor, de son époux, Horus d’Edfou, de leur fils Harsomtous, d’Isis, et de son époux Osiris.
Les chapiteaux des temples consacrés à la déesse Hathor sont ornés sur leurs quatre faces d’une tête de vache ou d’Hathor avec une tête de femme.  Hathor est la seule divinité à être représentée de face car sa figure évoque le rayonnement solaire. Les quatre visages d’Hathor du pilier représentent les quatre coins du ciel orienté vers un point cardinal : la déesse est souveraine du cosmos. »

Source Egypte Eternelle

Le pronaos

A tomber à la renverse ! Une forêt de colonnes !

« On est aussitôt frappé par le climat d’intense recueillement régnant dans cette forêt de pierres, plongée dans la pénombre.

De part et d’autre de l’axe central, deux groupes de neuf colonnes.

Au-dessus de l’allée centrale, d’immenses vautours, ailes déployées, portant la couronne de Haute Égypte, alternant avec des disques solaires ailés, liés à la couronne de Basse Égypte.

Les deux aspects de la royauté sont réunis dans le cosmos où la déesse met au monde le soleil qui illumine le temple de neuf rayons.
Cette salle servait de lieu d’enseignement aux initiés qui y pénétraient par deux petites portes latérales (à l’est et à l’ouest), pour apprendre à lire ce prodigieux papyrus de pierre qui leur offrait la connaissance des lois célestes gouvernant chaque existence humaine. Sur terre, dans les scènes qui décorent colonnes et parois, sont décrits les rites. De multiples scènes symboliques de Denderah mériteraient un long commentaire, comme l’offrande des deux sistres, pour dissiper violence et colère »

Source Egypte Eternelle

Détail du plafond
Détail du plafond

Détail du plafond

La salle hypostyle (B)

« On traduit généralement le nom égyptien de la salle hypostyle par « salle de l’apparition », car c’est là qu’Hathor entourée de sa cour apparaît dans sa barque de fête avant de partir en procession. Placée juste derrière le Pronaos, cette salle est soutenue par six colonnes à chapiteau composite, surmonté d’un dé hathorique.

Elle  fait office de carrefour d’accès aux escaliers lors par exemple de la fête du Nouvel An. Cette disposition commune à tous les temples explique la présence des diverses entités chargées de protéger le lieu.
C’est là, lors des grandes fêtes, que la déesse apparaissait aux initiés en ce lieu, sous la forme d’une statue placée dans une barque. Les offrandes étaient consacrées sur des autels, c’est là aussi que débute l’ensemble architectural du Saint des saints. Tout chemin vers le mystère commence par le don. Ce qui est matériel (nourriture solide et liquide) est ici transformé en aliment spirituel pour la divinité. Elle reçoit la lumière à travers huit ouvertures judicieusement pratiquées dans le plafond permettent de déchiffrer la liste des offrandes inscrite sur les murs.
La base et le premier tambour des six colonnes massives sont en granit d’Assouan, les colonnes sont décorées de deux tableaux répartis suivant l’axe du temple.
Sur cette colonne,

le roi érige  un saule qu’il consacre ici aux deux grandes divinités du temple, Hathor et Hor-Hut. (A l’intérieur de l’enceinte du temple existaient des jardins sacrés, appelés par l’arbre qui y croissait principalement. Il y avait le jardin du persea, du palmier, du saule. ) »
Source Egypte Eternelle

Le laboratoire (F)

Salle F : tout de suite à gauche en entrant dans la salle hypostyle

« Les alchimistes y préparaient les onguents, les huiles saintes nécessaires au culte journalier, sur ses parois sont inscrites les recettes et les listes de produits Les différentes phases de la fabrication sont y sont décrites minutieusement.
Derrière le roi,

une  servante porte des fleurs de diverses espèces et des vases, symboles des essences précieuses  que l’on fabriquait avec ces fleurs. Les trois personnages à têtes d’animaux personnifient les parfums, les huiles, les onguents, les essences. »
Source Egypte Eternelle

Le trésor (J)

Tout de suite à droite en entrant dans la salle hypostyle

« Les objets précieux du culte étaient entreposés dans le trésor; les parois présentent des offrandes de parures. Sur les soubassements se déroule la procession des pays producteurs d’or, de lapis-lazuli, de malachite ou de cornaline qui sont symbolisés par des porteurs d’offrandes.

Ces contrées se trouvent en Égypte (Sinaï ou Nubie), à l’exception d’une seule que l’on situe assez vaguement entre la mer Caspienne et la Mésopotamie. »
Source Egypte Eternelle

Le roi présente un plateau d’offrande à Hathor et à son époux Horus
Le roi joue du sistre (un dans chaque main) à Hathor et à son époux Horus
Le roi présente (main gauche) le signe de vie Ankh à Hathor

La chambre du Nil (H)

Salle H : au fond à gauche de la salle hypostyle

« La chambre du Nil (I), Elle s’ouvre vers le puits : c’est par là que le chapelain, trois fois par jour (matin, midi et soir)portait dans une aiguière l’eau sacrée puisée dans le puits sacré. Elle servait aux innombrables purifications que nécessitait le culte divin journalier. Sur les épaisseurs des montants de la porte intérieure sont gravées, à l’intention des prêtres des recommandations pour procéder aux purifications »
Source Egypte Eternelle

La salle des offrandes

Salle des offrande : zone C qui donne sur l’escalier Ouest à droite et l’escalier Est à gauche

« Depuis les chapelles de 1’hypostyle, les prêtres apportaient les diverses offrandes et les déposaient sur des dressoirsdans la salle des offrandes. Ainsi, lorsque les portes du sanctuaire étaient ouvertes, la divinité humait les effluves des aliments. Pour exécuter ce rituel, des intercesseurs divins ont été créés par les théologiens : sur la paroi sud, entre le roi et la  déesse, des dieux zoomorphes officient, les mains posées sur les dressoirs :

ils sont originaires des villes d’Égypte où ils étaient d’ailleurs vénérés : Memphis, Héliopolis, Mendès dans le Delta et, enfin, Hermonthis à côté de Thèbes.
La salle des offrandes fait office de carrefour d’accès aux escaliers lors, par exemple, de la fête du Nouvel An. Cette disposition commune à tous les temples explique la présence des diverses entités chargées de protéger le lieu :
Trente uraeus  à tête de lion placés sur les montants de porte de la chapelle située dans l’angle Sud-Est de la salle sont affectés à la protection de chaque jour du mois
365 uraeus identiques  mais pourvus de noms différents sont répartis sur les frises de la salle, à l’endroit où 1 ‘air et la lumière pénètrent. Ces entités sont des avatars de la déesse Hathor-Sekhmet, la maîtresse de l’année, qui peut épargner ou infliger des tourments. Œil de Rê , elle représente l’aspect brûlant et destructeur du soleil. »

Source Egypte Eternelle

Le Naos et ses chapelles

Le sanctuaire

Le Sanctuaire : zone centrale E

« Cette salle est le cœur liturgique et non théologique du temple. Le service quotidien s’y déroulait, mais les subtilités doctrinales et les statues sacrées de la déesse se trouvaient dans la chapelle axiale située derrière le sanctuaire.
Sur l’épaisseur des montants de la porte, à l’est, se trouve un hymne à Hathor qui nous apprend que la déesse est venue au monde la nuit, que sa principale fête est celle au cours de laquelle elle se rend à Edfou pour voir son époux et que, enfin, Denderah a été créée à l’image d’Héliopolis
Dans l’Antiquité, un naos en pierre (du type de celui d’Edfou) était placé au fond du sanctuaire; devant lui reposaient les barques divines. Celles-ci sont représentées sur les parois latérales; à l’est, celles d’Hathor et d’Horus ;

à l’ouest, celles d’Isis et d ‘Harsomtous.

Les barques des déesses sont reconnaissables à la tête féminine qui orne la proue et la poupe ; celles des dieux portent deux têtes de faucon. À l’intérieur de ces nacelles reposait un petit tabernacle démontable fermé par un rideau de lin qui protégeait 1’image divine. »
Source Egypte Eternelle

Les chapelles divines

« Dans le couloir mystérieux, neuf portes (rappel de l’Ennéade) ouvrent sur onze chapelles. Chacune d’elles a une signification particulière. L’initié apprenait à se purifier, à pratiquer la musique sacrée, à découvrir les secrets du feu et de l’énergie, renaissait sous la forme symbolique du faucon qui traverse les airs et du serpent qui connaît les profondeurs de la terre, il « renouvelait sa forme », était accueilli par Isis et voyait la lumière divine.
Les onze chapelles qui entourent le sanctuaire recèlent la théologie essentielle du temple. Toutes les parois du fond de ces salles sont consacrées à Hathor et Isis qui se voient présenter des offrandes stéréotypées. La fonction principale de chaque chapelle est gravée sur les montants et linteaux de porte, ainsi que sur les bandeaux de frise et de soubassement. »

Source Egypte Eternelle

Chapelle de Sokaris-Osiris (U).

« Sokaris à l’ origine dieu funéraire de Memphis est connu dans toute l’Egypte par son association avec Osiris. À Denderah, il est représenté avec une tête de faucon tandis qu’Osiris a une tête humaine. Les montants extérieurs de la porte, ils sont gravés de textes originaux invoquant Osiris dans toutes les villes de Haute Égypte (montant nord) et de Basse Égypte (montant sud).
Le registre supérieur montre des scènes relatives aux mystères osiriens. Une scène située sur le mur ouest, montre un œil-oudjat qui symbolise la lune (Osiris):

l’identification est donc claire entre le dieu qui meurt pour renaître et l’astre aux phases cycliques. Les deux dieux sont Thot (à tête d’ibis) et Chou qui repêchent la lune à la fin de son cycle pour l’empêcher de mourir et, en quelque sorte, réamorcer le processus vital; en haut à droite, la lune éclaire le ciel tandis qu’apparaît le soleil matinal sous forme d’un scarabée. »
Source Egypte Eternelle

Le mystère d’Osiris – Sa résurrection ?
Le mystère d’Osiris – Sa résurrection ? Détail … Pas pudibond pour 1 sous ces égyptiens de l’antiquité : les religions du livres n’étaient pas encore passées par là !

La Chapelle Z

« La chapelle axiale Z est la plus importante,  là, s’accomplissait le rituel ultime de l’initiation aux mystères. Musique, boisson de l’ivresse, rite du miroir, découverte de la statue de la déesse en sont des éléments clés. L’initié, comme il est précisé sur les montants de la porte, reçoit une vue et une ouïe nouvelles; c’est pourquoi il acquiert aussi l’intuition qui le mène vers la connaissance et lui permet d’exprimer le Verbe. Sa façade extérieure est magnifique, elle comporte une corniche et une frise d’uræus superposés. »
Source Egypte Eternelle

L’Oubaêt

« On rencontre l‘Ouâbet (chapelle) et sa cour du Nouvel An dans la plupart des temples du pays. C’est à Denderah qu’il  est le mieux conservé. Au premier jour de l’année, l’Ouâbet était le théâtre d’un grand rituel de fête: Hathor y recevait étoffes, onguents et parures, elle était intronisée comme reine par Ptah-Tenen de Memphis et Rê-Horakhty d’Héliopolis tandis que Thot d’Hermopolis lui remettait les diverses couronnes. Puis prêtres et statues divines se rendaient sur le toit pour poursuivre le cérémonial. »
Source Egypte Eternelle

La crypte des ampoules

La descente à la crypte s’effectue par la pièce M

« Les cryptes sont des corridors secrets ménagés dans l’épaisseur des murailles ou des fondations. Ces pièces se retrouvent dans un certain nombre d’édifices depuis la XVIIIème dynastie; la majorité d’entre elles ne sont pas décorées. Parmi les cinq temples dont on connaît actuellement les cryptes, Denderah est sans conteste celui qui possède les mieux décorées et les plus riches d’informations.
Les jours de fêtes, des familiers du temple allaient chercher dans les cryptes les statues et les emblèmes dont on avait besoin pour les processions et les déposaient à l’entrée, où le cortège venait les prendre. Les cryptes étaient donc de véritables cachettes dont l’entrée était connue de de certains prêtres seuls. On y déposait des images de divinités en pierres précieuses. Aux jours de fêtes, on en descellait l’ouverture toujours bouchée et la procession accomplissait devant cette ouverture béante les cérémonies prescrites. »

Source Egypte Eternelle

« Le cœur  du temple donne accès à  onze cryptes décoréesréparties sur trois étages. Trois cryptes en sous-sol sont bâties dans les fondations. Trois cryptes sont de plain-pied avec le temple. Cinq cryptes sont creusées  à environ trois mètres au-dessus du sol, dans l’épaisseur des murs, deux sur le côté Est et Sud ; une sur le côté Ouest. On accède aux cryptes murales par des ouvertures d’une cinquantaine de centimètres de côté; elles étaient fermées autrefois par des blocs de pierre décorés comme les murs voisins, si bien que l’entrée en était indiscernable. Ces lieux cachés n’étaient accessibles qu’aux prêtres qui en connaissaient le secret, et certains textes en proscrivaient l’accès, usant de la seule puissance de l’écrit, aux «barbares», populations étrangères ou simplement profanes.


Ce sont des chambres étroites, tout en longueur, dont certaines sont creusées dans l’épaisseur des murs. Leur accès est difficile, quand il n’est pas interdit. Il faut s’accroupir, disposer d’un moyen de s’éclairer et ne pas être claustrophobe. Dans les cryptes étaient conservés les objets nécessaires au culte de la déesse. Ils sont d’ailleurs représentés sur les murs, pour être éternellement présents : un vase de vin, une couronne, une clepsydre pour mesurer le temps, deux sistres, un temple de naissance en réduction, un collier, un pylône miniature. Matière et dimensions sont indiquées avec précision, si bien qu’on pourrait reconstituer ces objets. »

Source Egypte Eternelle

Au contrepoids posé verticalement  sont attachés les rangs de perles qui se raccordent à quatre sistres fixés sur un collier de pétales de fleur. Entre les sistres, qui symbolisent les quatre points cardinaux et aussi les quatre piliers du ciel , navigue la barque solaire.

« La dernière salle vers l’est est consacrée à Harsomtous; le faucon momifié de la paroi nord fait pendant au rapace de la paroi sud. (La beauté de la gravure est remarquable). Les autres scènes montrent un serpent protégé par une gangue qui surgit d’une fleur de lotus; un pilier pourvu de bras étaie l’ensemble : ce fétiche préhistorique, qui jouait un rôle dans les rites agricoles, symbolise la solidité et la permanence avec son nom djed (« stabilité»).

Le serpent, image d’Harsomtous est un symbole de fécondité (chaque région possédait ses propres reptiles sacrés). Il est aussi le premier animal surgi du flot primordial par la volonté du créateur. Le soleil est apparu pour la première fois sur un lotus et Harsomtous, en tant que dieu-enfant à caractère solaire, a été assimilé à ce jeune astre. La chapelle du dieu, tout comme la crypte, est située dans l’angle sud-est du temple et paraît vouloir concentrer en cet emplacement l’idée de la renaissance périodique qu’illustre le soleil se levant à l ‘Est et brillant au Sud. »
Source Egypte Eternelle

L’escalier Ouest

L’escalier est représenté à droit de la salle C

L’escalier Ouest est en demi-palier circulaire

On accède à la terrasse par l’escalier Ouest (Nord rituel), sur les parois duquel est précisément représentée la procession qui monte. On la voit redescendre par l’escalier Est (Sud rituel). Le premier à l’Ouest, est tournant et comporte 110 marches. Le second à l’Est est rectiligne et comporte 97 marches, Ils sont tous deux emprunté par la même procession  qui est quatre fois représentée sur les parois. (Deux fois montantes et deux fois descendantes). Les personnages ont à peu près leurs grandeurs réelles. Ils sont identiques dans les quatre processions. À chaque palier de l’escalier tournant, de longs textes décrivent les cérémonies. À chaque étage, deux fenêtres éclairent  le passage reproduisant quelques éléments du ciel : les rayons du soleil sont gravés sur la partie inférieure de la paroi; de chaque côté, on voit l’image du soleil et de la lune ou bien du vent

L’escalier Est

L’escalier Est est représenté à gauche de la salle C

L’escalier Est est droit

La terrasse

Le kiosque Hathorique

« Ce petit édifice découvert est composé de douze colonnes à chapiteau hathorique reliées quatre par quatre par des murs-bahuts. Les tabernacles étaient placés à l’intérieur recouvert d’une grande pièce d’étoffe (vélum) servant à tamiser la lumière. Les divinités figurées dans l’escalier sont représentées sur les parois à  l’intérieur de leur chapelle portative. Lorsque les rayons du soleil avaient 1’orientation souhaitée, on tirait le vélum et les statues sorties de leur tabernacle étaient inondées de soleil : elles s’unissaient ainsi aux rayons du créateur, et l’âme divine immatérielle rejoignait son support terrestre. Il est situé exactement au-dessus de la chapelle du « trône de Rê », siège de la lumière. Lors de la fête du Nouvel An, on y célèbre le rite de « l’union au disque solaire ». La statue d’Hathor, après toute une année, est épuisée, vidée de son énergie; aux premiers rayons du soleil levant, on expose la statue pour qu’elle soit rechargée de la lumière unique du Nouvel An. Lorsque le corps de la déesse absorbe le soleil, le ciel est en joie, la terre danse »
Source Egypte Eternelle

Les chapelles d’Osiris

Chapelles Est

« Chambre 1 : C’est une cour intérieure à ciel ouvert, sur ses parois éclairés par le soleil, les scènes gravées en relief en creux. Un long texte de 150 colonnes est relatif aux cérémonies de l’enterrement d’Osiris selon le rite adopté dans chacun des seize temples de l’Egypte où le culte Osiriaque était à l’honneur. La première partie colonnes 1à 31  contient la description des jardins d’Osiris existants  dans chacun des seize nomes  possédant un membre du d’Osiris.  Le jardin d’Osiris  est un coffre de pierre, situé près d’un bassin.  Dans ce coffre on dépose la relique divine (un des 16 membres) a côté de l’image d’or du dieu. Le 20  du mois de Khoïak, des grains de blé  ou d’orge sont semés dans le coffre. On les arrose avec l’eau du bassin en récitant les prières conformes au rite. Le 21  commençaient des fêtes qui durent jusqu’au 30. »
Source Egypte Eternelle

« Chambre 2 : Elle n’a aucune ouverture au plafond; le jour n’y entre que par les fenêtres ouvertes sur la cour. La partie du plafond où était sculpté le zodiaque circulaire a été enlevée il y a cinquante ans et transportée à Paris.  Elle est considérée comme la chambre sépulcrale d’Osiris, sa momie, censée y être déposée, attendant sa résurrection. Mais  Seth et ses compagnons veille autour du tombeau, tout prêt à empêcher le mystère divin de s’accomplir. »
Source Egypte Eternelle

Le fac-similé du zodiac

Et le mystère d’Osiris continue …

Chapelles Ouest

Chambre 2

La Déesse Nout (le ciel) enveloppe la terre

« Chambre 3 : ici encore le mystère divin va s’accomplir. Le mal est vaincu; il n’est pas détruit. Osiris renaît. Mais il va de nouveau avoir à combattre son ennemi éternel. Il succombera de nouveau; de nouveau il descendra aux enfers et ressuscitera.
C’est toujours le mystère de la mort et de la résurrection d’Osiris qui fait le sujet des représentations. Tantôt le dieu est couché; les deux Schen-li sont près de lui, hâtant le moment suprême par leurs incantations. Tantôt le dieu est debout ou à demi-dressé sur la couche funèbre ; déjà le souffle vital l’a saisi et il apparaît vainqueur du mal et de la mort. Tantôt il est ithyphallique ; un germe d’existence est encore en lui et la seconde mort ne l’a pas atteint. »

Source Egypte Eternelle

Isis prend la forme d’un vautour pour l’accouplement

Un babouin (Dieu Thot) préside à la resurrection d’Osiris : il a encore la peinture rouge de ses fesses.

Verbatim

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La visite est terminée et cet article trop long aussi !

A bientôt les amis

Michel

2 réflexions sur « 20221010 Denderah »

  1. L’expérience du randonneur aguerri, qui commence sa journée très tôt, permet de réaliser de très beaux clichés en privilégiant la lumière matinale.
    Tu nous livres un nouveau reportage photo mettant en scène avec élégance les couleurs et les contrastes. On profite de ta maitrise du cadrage sans oublier le jeu des seconds plans. Avec le passage du temps, les décors extérieurs et intérieurs ont un côté majestueux voir surnaturel intriguant.

  2. Merci Michel de nous faire partager avec autant d’illustrations et de commentaires ton périple. Il faudra que je lise tout cela avec plus d’attention, ça donne tellement envie de t’accompagner par la pensée. Merci encore.

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