20240514_Neapoli – Agios Nikolaos

Ce jour est un jour de transfer entre Neapoli et Agios Nikolaos.
J’ai opéré le transfer en bus, 15 km, 2,10 €.

Le contraste est saisissant d’un lieu à l’autre. Tout d’abord on passe d’une petite ville de montagne à une importante station balnéaire de la côte.

Neapoli perdue dans ses montagnes se meurt : un climat austère balayé par le vent du Nord, un seul hôtel d’une qualité quelconque, peu d’activités, des commerces en déshérence, aucun touriste, un site et un musée archéologique fermés.


Agios Nikolaos : en bord de mer, un climat doux, une activité débordante, de nombreux commerces, des touristes à foison, un musée et des sites archéologiques ouverts et accessibles.
Agios Nikolaos est le « chef lieu de canton » dont dépend Neapoli. Agios Nikolaos ferait bien de s’inquiéter un peu de Neapoli qui a des atouts à valoriser.

Agios Nikolaos : photos

Les touristes embarquent

Mon hôtel Corto Maltese

La chambre

Le coin salon

La terrasse

Avec vue sur la mer

J’avoue que c’est plus agréable que ma chambre frigidarium plein Nord-Est de Neapoli.

C’est mardi le musée est fermé

À bientôt,

Michel

20240513_Neapolis Dreros

Neapoli

On dirait la prison. Il y a une église pour les brebis perdues …

En chemin

Dreros et ses 2 acropoles

Screenshot

J’ai franchi la barrière

Dréros est situé à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Héraklion (Crète), non loin d’Aghios Nikolaos. Il domine la petite ville de Néapolis, ancienne capitale de la Crète orientale (nome du Lassithi). Composé de deux acropoles séparées par un ensellement, le site occupe une position clé sur la route qui relie la Crète centrale à la Crète de l’est, sur un axe qui passe par les cités de Cnossos, Lyttos, Milatos, Olonte et Lato.
La découverte fortuite en 1854 d’une longue inscription livra à la fois le nom de la cité (Δρήρος), sa localisation et le texte du serment de fidélité des jeunes Drériens, en même temps que des informations précises sur les institutions, les cultes et le contexte politique de la fin du IIIe av. J.-C.
L’ensemble des opérations de terrain a confirmé l’ampleur des vestiges, mais conservés parfois sous plusieurs mètres de pierres et accessibles dans des conditions difficiles. Ils témoignent de l’importance de la cité de Dréros à l’époque hellénistique, juste avant sa destruction par les Lyttiens à la fin du IIIe s. ou au début du IIe s. av. J.-C.

Le secteur de l’agora et du temple d’ Apollon

L’agora

Image internet

Dans l’agora une pièce à banquette ; elle est dallée .

Photo internet

Un mur de refend, sans doute postérieur, la divise en deux parties actuellement. On remarque que sur l’un de blocs du mur de délimitation orientale de la pièce se trouve une « pierre à cupules » ou kernos, peu visible, formée d’une dizaine de petits creux disposés en ovale.

Photo internet

Sur un autre bloc formant seuil, à l’entrée de la pièce à banquette on note la présence d’un phallos gravé. Parmi le mobilier découvert, on peut mentionner une anse de coupe en bronze et trois fragments de figurines féminines en terre cuite. Les sondages ont permis de mettre au jour la suite de la banquette de la pièce ouest. Parmi le mobilier découvert à cet endroit, on peut citer un petit lécythe à vernis noir presque entièrement conservé, un clou et un autre outil en fer, un pilon en pierre.

Photo internet
Photo internet
Photo internet

Ce que j’ai vu

Le temple de Leto, d’Apollon et d’Artemis

Il s’agit d’un temple consacré à Apollon, Artemis et leur mère Leto.
Contrairement à ce que je peux dire dans un de mes enregistrements Leto est soit une première femme de Zeus (avant Héra), soit une de ses maîtresses. En tout cas ce n’est pas elle qui est séduite par Zeus déguisé en cygne mais c’est Leda.
Leto avec Zeus engendre deux enfants, qui sont des Dieux comme leur parents : Apollon et Artemis.
Ainsi à l’époque héllénistique de Dreros, un temple s’élevait consacré à cette triade.

Le temple en haut à gauche

Le groupe de trois statuettes en bronze, d’une masculine plus grande au centre et deux féminines plus petites identiques, a été trouvé à l’intérieur du temple de l’agora de la ville ancienne de Dréros. Elles datent du 8ème siècle av. J.-C. Elles sont les plus anciennes statuettes connues au monde grec, en bronze martelé, à savoir, fabriquées par de feuilles de bronze, assemblées sur une armature de bois qui n’a pas été sauvé. Les figures s’identifient comme étant le dieu Apollon, la déesse Artémis et leur mère Léto. La figure masculine est debout, nu, à l’enjambée légère, sa main droite devant la poitrine et la gauche légèrement vers l’arrière. Il a les cheveux longs, caractéristique provenant probablement de l’art minoen et ses yeux sont incrustés faits de pierre précieuse qui n’a pas été conservée. Les figures féminines sont debout, vêtues, les mains posées parallèles au corps. Leurs chitons sont décorés de deux zones verticales et une horizontale, en bas. Elles ont la chevelure courte et portent un pileus (toque) bas, tandis que leurs yeux sont aussi incrustés. Les statuettes sont posées sur un socle et étaient probablement des objets de culte, puisqu’elles ont été trouvées dans l’autel au temple d’Apollon, à l’agora de de l’ancienne Dréros. Les statuettes en bronze martelé de Dréros, comparées aux plus anciennes statuettes en bronze du début du 8ème siècle av. J.-C., sont plus rondes et plus volumineuses, puisque la figure humaine archaïque, caractérisée par les détails anatomiques et le réalisme naturel, commence déjà à évoluer.

Et voilà ce qu’il en reste : ce que j’ai vu

Le temple avec sa couverture de tôle ; devant lui la citerne

Curieusement le temple est accessible. Il sert maintenant d’abri à chèvres

Devant entre les potaux l’autel à sacrifice ; au fond à gauche l’autel où on été trouvées les statuettes.

La citerne
La loi constitutionnelle de la cité de Dreros

C’est dans la citerne que fut trouvée la stèle.

De la citerne est extraite une vingtaine de fragments d’inscriptions dont treize émanent de la cité de Dréros, en particulier la plus ancienne loi constitutionnelle de Grèce (650 av. J.-C.),
Il s’agit d’une stèle en pierre archaïque (VIIe s. av. J.-C.) nommée « la loi secrète de Dreros », portant une inscription gravée que l’on peut considérer comme première Loi Constitutionnelle de l’Europe précédant ainsi de deux siècles la démocratie athénienne.
La stèle précise la règle dite non-réitération des cosmes, qui interdit à ces magistrats de se représenter à cette fonction avant dix ans.

Screenshot

Le secteur de l’acropole Est

L’acropole est représente un enjeu scientifique important puisqu’elle est la seule des deux collines qui composent le site à avoir été fortifiée. Une entrée de la forteresse avait été identifiée avec une pierre de seuil et une crapaudine en fer. Les sondages sur l’acropole est ont permis de mettre au jour un important ensemble de céramiques d’importation (Chypre, Italie du Sud ou Sicile) datées des XIIe-XIIIe s. et de dégager une partie de la fortification.

Ce que j’ai vu : en fait rien

La chapelle au sommet de l’acropole Est

Au loin, le plateau de Lassithi

Le sommet de l’acropole avec une colonne qui n’a rien d’authentique

La cloche de la chapelle que je me suis bien gardé de faire sonner.

L’acropole Est vue depuis l’acropole Ouest

L’acropole Ouest vue depuis l’acropole Est

Le secteur de l’acropole Ouest : l’Andreion ?

En fait j’ai trouvé beaucoup plus de vestiges sur l’acropole Ouest que sur celle de l’Est

Un autre temple fut construit à Dréros au cours du VIIe siècle sur l’acropole ouest. L’étude en cours de ces importants vestiges, qui autrefois ont été identifiés comme un andreion.

Screenshot

Le sommet de l’acropole Ouest

Une entrée

Le retour

Le chemin du retour

Dans cet enregistrement quand je dis Aphrodite (déesse de l’Amour), il faut entendre Artemis (déesse de la Chasse). C’est pas pareil !
En plus Leto est une vraie déesse qui engendre avec Zeus, Apollon et Artemis. Zeus, transformé en cygne, n’a pas séduit Leto mais Leda. C’est pas pareil !

Je suis entré et sorti par là !

À bientôt,

Michel

Bonus tracks

https://www.canalacademies.com/emissions/carrefour-des-arts/les-fouilles-archeologiques-de-dreros-en-crete-orientale-une-decouverte-majeure

20240511_Anavlochos Nécropole

Pour le repérage historique d’Anavlochos se reporter à mon article

https://paysdecham.fr/20240509-vrachasi-anavlochos/

Screenshot

Le site est en vue.

Le vallon d’Anavlochos

Tumulus 40.01

Photos internet

Ce que j’ai vu

Tumulus 42.01

Photo internet

Ce que j’ai vu

Pas très engageant … me voilà prévenu

Avec le vallon d’Anavlochos en ar plan.

Le portail d’entrée de l’enclos

Pas très engageant non plus

Tumulus 47.07

Photos internet

Ce que j’ai vu

Tumulus 52.03, 52.02 & 52.01

Photos internet

Ce que j’ai vu

Tumulus 51.01

Photo internet

Ce que j’ai vu

Sanctuaire de Kako Plai

Que je n’ai réussi à atteindre

Photos internet

Il y avait pourtant bien un chemin !!!

À bientôt !

Michel

Bonus tracks

La montée au collu

20240509 Vrachasi – Anavlochos 

« Anavlochos » prononcer « Anavlokos »

Les sites d’habitat de montagne, fondés au lendemain de l’effondrement du système palatial -1450 -1370, sont interprétés comme des sites de refuge. Il s’agit d’une période de transition entre la période des Palais vers la période des Poleis (polis) formation des Cités États. Ainsi le site d’Anavlochos appartient-il à la période Géométrique. La période Géométrique désigne une période de l’histoire grecque antique allant approximativement de 900 à 700 av. J.-C. La présence de grandes terrasses d’époque géométrique (-900 à -700) dans la partie haute du vallon central, de petits groupes de tombes très ruinées dans la nécropole qui s’étend à son pied et un riche dépôt votif sur la pente de Kako Plaï.

Mon parcours du jour
4 les sites 2 & 1 au sommet de l’Anavlochos

Du fait de son contexte micro-régional, mais aussi de la période, de l’échelle et de la variété de ses vestiges archéologiques, l’Anavlochos constitue un terrain d’étude exceptionnel pour documenter la période de transition qui conduit des palais aux poleis(polis : cités-états). Le massif surplombe en effet au Nord les sites minoens de Sissi et Malia, tous deux abandonnés vers – 1200, au moment où commence l’occupation résidentielle de l’Anavlochos . Il contrôle au Sud les routes qui conduisent de la Crète centrale vers les deux centres urbains civiques qui se développent respectivement à Milatos et à Dréros au début du VIIe s (-690). La prospection a en outre permis d’identifier une série de petits sites d’habitat du Minoen Récent IIIC (après -1200) dispersés tout au long du massif, un centre urbain d’environ 10 ha datable du Géométrique Récent de (-900 à -700) dans la partie haute du vallon central,

une nécropole contemporaine s’étendant à son pied sur environ 10 ha et trois espaces cultuels (le sanctuaire de Kako Plaï et les dépôts votifs 1 et 2).
Par le caractère cyclopéen des murs de terrasses qui couvrent en un arc de cercle tourné vers le Nord-Est les pentes du vallon central, on peut y reconnaître les vestiges d’une « cité préhellénique »

L’objectif scientifique de la mission Anavlochos est de reconstruire l’organisation économique, sociale et politique d’une communauté crétoise pré-civique établie sur un site de montagne.
Si les qualités défensives de l’Anavlochos sont indéniables, les ressources naturelles de ce massif karstique, le long terme, l’expansion et l’élaboration de son occupation, comme sa remarquable visibilité dans le paysage méritent également d’être soulignés. L’Anavlochos représente ainsi un cas d’étude qui permet de revenir sur la question des prétendus « sites de refuge » égéens, dans le cadre plus large de l’habitat de hauteur et de son économie.

Le collu

L’ascension de l’Anavlochos

En escaladant vers le sommet de l’Anavlochos, je découvre un cul de tesson.

Je le redépose à la place où je l’ai trouvé.

Je découvre aussi une veste sans manche de chasseur ou d’archéologue encore en bon état. Avec toutes ses poches elle pourra me servir. Elle arbore un bel écusson. Je l’adopte.

Au sommet de l’Anavlokos : le puit de déposition

Je poursuis sur l’arête qui redescend un peu. Je sais que plus loin se trouve des site de déposition (dépôt 1 & 2 sur le plan)

Une vue ar sur le collu et le vallon de l’Anavlokos.

En bas à droite le Collu, plus haut à gauche le quartier de la Forge et à droite la terrasses d’habitats du fond du vallon.

La baie de Malia

Le site archéologique prochain : nécropole de Lami

L’œil à pompon

J’arrive au dépot 2 & 1

Screenshot

la prospection a permis de localiser deux espaces cultuels (dépôts 1 et 2) sur le sommet.

Le dépôt 2

Ce qui semblerait être une tombe dans le dépôt 2
Il semblerait qu’elle fasse l’objet de fouilles clandestines.

J’y trouve un bout de tesson.

Le dépôt 1 : qui ressemble plus à un enclos à chèvres.

Je redescends au collu. Le village de Vrachasi et le collu à gauche de la photo.

De retour au collu

Sur la descente du mont Anavlochos il y a des tessons partout.

Non ce n’est pas un phallus, mais plutôt le reste d’une anse de poterie.

C’est très émovant ce petit bijou.

L’Anavlochos

Sur mon chemin une fleur qui me fait penser à une fleur ténébreuse.

Le quartier de la Forge

Le quartier de la forge

En passant par l’habitat de fond du vallon.

L’Anavlochos offre également l’occasion de faire progresser considérablement notre connaissance des activités métallurgiques au Premier Âge du Fer. Le Quartier de la Forgereprésente l’espace de travail du fer le mieux conservé du monde égéen pour la période géométrique.

Le plan du quartier de la forge

La fontaine des archéologues

La résidence A en enfilade

La pièce 4004 (voir plan)

La pièce 4003 (voir plan)

La pièce 4002 & 4005 (voir plan)

La pièce 4001 (voir plan)

Le bâtiment B (voir plan)
La pièce 4102 (voir plan) à banquettes

La forge C (voir plan)
La pièce 4100 (voir plan)

La terrasse 4101 (voir plan)

La terrasse Demargne

Tout d’abord le fond du vallon

Les déblais à gauche de la photos sont ceux que les archéologues ont évacués là pour dégager le site.

Un bâtiment établi sur deux niveaux et composé de trois pièces (4.401, 4.405 et 4.402), d’un vestibule (4.403) et d’une cour (4.404). En contrebas, au Nord de cet ensemble architectural, le nettoyage des murs de soutènement et des rampes antiques a permis de mettre en évidence l’insertion de la terrasse Demargne dans le tissu urbain.

Screenshot

La pièce 4.401

La couche de destruction comportant des éléments de toiture a cependant pu être identifiée dans la partie Est. Les fragments d’un tronçon de pithos délibérément découpé (fig. 25), ont été mis au jour dans l’angle Nord-Ouest de la pièce, qui n’a par ailleurs livré aucun artefact complet. Du fait de leur localisation et du traitement qui leur a été réservé, ces deux tronçons de pithos pourraient représenter des dépôts rituels d’abandon. On a également exposé une base de colonne en pierre (FE412 ; fig. 23) dans la partie Est de la pièce 4.401, laissant supposer l’existence d’une seconde base à l’Ouest, dont on n’a toutefois pu identifier que la potentielle trace négative, consistant en une dépression circulaire observable sur le niveau de sol.

Screenshot

La pièce 4402

L’achèvement de la fouille de la pièce 4.402, initiée en 2021, a permis de dégager son mur oriental, qui ménage une ouverture pourvue d’un seuil en pierre reposant sur un radier de petites pierres. Le nettoyage et la fouille de la zone située au Sud de cette pièce a révélé le mur arrière du bâtiment, séparé du rocher par un comblement de pierres.
Le bâtiment établi sur la terrasse Demargne ne se distingue au final des autres édifices résidentiels mis au jour dans l’habitat qui occupe la partie haute du vallon central ni par ses dimensions, ni par son organisation, ni par son équipement interne. Aucune installation architecturale, telle que des banquettes, ni espace ou conteneur de stockage de grandes dimensions ne permet notamment d’y reconnaître des fonctions communautaires ou publiques. Ce bâtiment pourrait ainsi plutôt correspondre à la résidence d’un groupe social particulier de la communauté. Les dimensions importantes et la localisation centrale de la terrasse sur lequel il a été construit sont en revanche remarquables au sein de l’habitat. Le dépôt de vaisselle retrouvé en 2021 dans la pièce 4.402 est également singulier puisque tous les espaces résidentiels fouillés à ce jour ont été retrouvés quasiment vides, à l’exception d’un ou deux vases par pièce, correspondant peut-être à des dépôt rituels d’abandon.

Un autre habitat plus haut que la terrasse Demargne

La vue qu’ils avaient depuis leur terrasse.

Cela semble bien compliqué pour atteindre le sanctuaire de Kako Plaï. Peut-être sera-t-il plus facile de le rejoindre à partir de la nécropole de Lami.
Pour l’heure je suis au fond du vallon à la recherche d’un sentier qui n’existe pas. Ainsi je tombe sur des fouilles de fosses à dépositions.

Bon, je retourne au collu et je rentre.

À bientôt !

Michel

Bonus tracks

20240508_Vrachasi

Prononcer : Vrakrasi

Les montagnes face à Vrachasi.

Les restaurants.

Mon logis charmant.

L’entrée

Le coin cuisine

Le coin salon

La chambre à l’étage

Les cadeaux de bienvenue

Les casseroles

Bon la radio on l’entend pas très bien.
Et dans le réfrigérateur de quoi faire une salade grecque.

L’exploration du village

Sauf qu’ici, pas comme en Oisans, les maisons sont blanches aux volets bleus.

Un petite potager en terrasse au-dessus de l’église.

J’ai visité l’église.

J’ai brûlé un cierge à la mémoire de Tata Vincente, une Tata Corse récemment décédée et que j’aimais tant.

Bon c’est plus un blog, ça devient un journal intime.

Au sol, l’église est jonchée de feuille de laurier,

pour Pâques en mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem par la porte dorée,

laquelle Jésus est censé franchir à nouveau à son retour à la fin des temps.
Mais ça nous éloigne de la civilisation minoenne !

La suite de la visite du village de Vrachasi

Au fond de la rue à gauche, une dame agée crétoise, lit sur le pas de sa porte.

Promenade de fin d’après-midi- Repérage

Au fond la mer Égée (le père de Thésée)

À bientôt !

Michel

20240507_Sissi

Le petit port de Sissi

La plage de Bufos avec le site derrière.

La plage de Bufos

Histoire résumé de la Crète antique par Jean Driessen

« Au cours des IIIe et IIe millénaires avant notre ère, à la période de l’Âge du Bronze, l’île de Crète fur le lieu où l’une des premières cultures élaborée de la Méditerranée vit le jour et périt : la célèbre civilisation minoenne, qui tient son nom du légendaire roi de Minos. A la suite des premières explorations de Sir Arthur Evans à Cnossos en 1900, les archéologues ont progressivement mis au jour les vestiges de cette société, dans toute sa splendeur et son raffinement. Ils y trouvèrent les indices des premiers systèmes d’écriture attestés sur le continent européen et les vestiges de bâtiments à cour centrale, les « palais » minoens, dont les murs avaient gardé les traces de fresques colorées et don les pièces recelaient des chefs-d’œuvre de l’art antique.
La véritable nature de cette société demeure cependant difficile à saisir : se la Crète minoenne se caractérise en effet par la multitude et la richesse de ses maisons, de ses villages, de ses villes et de ses bâtiment centraux, elle se distingue également par exemple de l’Égypte pharaonique et de la Mésopotamie par l’absence de temples ou autre édifices cultuels. La Crète obéissait-elle aux édits d’un unique roi qui régnait sur l’ensemble de l’île depuis sa capitale, Cnossos ? Chaque région etait-elle au contraire régie par les ordres d’un souverain local et indépendant ? Ou bien peut-on imaginer l’existence d’un corps politique, tel qu’un conseil des Ancient, qui aurait administré chacune de ces villes de Crète ?
La composition de la société minoenne demeure également mystérieuse : se développait-elle autour de noyaux familiaux ou répondait-elle aux exigences d’une organisation corporatiste ?
Les différents systèmes d’écriture de la civilisation minoenne – le hiéroglyphique crétois et le Linéaire A – n’ont, jusqu’à maintenant, pas encore été déchiffrés. En outre, les document écrits qui nous sont parvenus – pour la plupart des tablettes d’argile dont la conservation est due à l’incendie des bâtiments des lesquels elles étaient stockées – ne consistent qu’en inscriptions à caractère religieux ou économique.
La fin obscure d’une ère brillante.
Les vestiges archéologiques restent donc la seule documentation sur laquelle nous puissions nous fonder pour tenter de reconstruire la Crète de l’âge du Bronze dans sa dimension sociopolitique.
Nous savons qu’au début du IIe millénaire avant notre ère, d’important bâtiment organisés autour d’une cour centrale furent construit dans différentes régions de l’île, à Cnossos, Phaistos et Malia. Nous savons également qu’en plusieurs occasions, ces bâtiments furent détruit par des tremblements de terre qui ravagèrent sporadiquement la Méditerranée. Les palais furent ainsi entièrement reconstruits au XVIIe siècle avant notre ère. De récentes recherches ont aussi révélé les indices d’une importante éruption du volcan de l’île de Santorin, située à 100km au Nord de la Crète. Le tsunami provoqué par cette éruption, mais aussi les retombées de cendes et autres effets directment associés à ce phénomène, semblent avoir eu sur la civilisation minoenne un impact majeur et pourrait même être à l’origine de conflits intestins qui ont en tout cas abouti à son déclin au XVe siècle.
C’est alors que les Mycéniens, les Grecs du continent, sont vraisemblablement arrivés sur l’île et commencèrent d’y établir leur autorité, qui devait perduer plusieurs siècles. Il introduisirent une nouvelle écriture, le Linéaire B, qui retranscrit en caractères syllabiques une forme archaïque du grec classique que nous connaissons. Son déchiffrement a permis de mettre en évidence l’existence d’un ro qui régnait à Cnossos et la pratique d’offrandes à des dieux dont les noms nous sont familiers : Zeus, Athéna, Dionysos. Les tablettes en Linéaire B mentionnent également l’existence d’un labyrinthe et d’un Daidaleion et révèlent que le pouvoir des nantis reposait sur la production d’un industrie textile élaborée et sur l’existence d’un arsenal massif d’armes et de chars de guerre.
Depuis diverses places fortes telles que Cnossos ou La Canée, les Mycéniens régnèrent sur la Crète, avant d’être eux-mêmes renversés lors des troubles qui marquèrent les dernières années du XIIIe siècle, à la fin de l’âge du Bronze, qui vit aussi s’effondrer les centres palatiaux de Cnossos, Mycènes, Pilos et Troie. »

N’hésitez pas à visiter cet excellent article

https://sarpedon.be/wp-content/uploads/2016/12/Sissi_Archeologia_April_2011.pdf

Le site archéologique de Sissi

Le plan du site – je suis entré par la flèche rouge (qui sera bleue sur une prochaine photo, histoire de brouiller les pistes lol)

Je suis entré par la flèche bleue

Screenshot

Le site fortifié de la colline de Sissi, voisin du palais minoen de Malia, semble avoir connu son heure de gloire à la fin de l’Âge du Bronze -1200, lorsque les Mycéniens (venus de la Grèce continentale, du Péloponèse) prirent le pouvoir. Témoin rate d’une période encore mal appréhendée de l’histoire crétoise, et plus largement grecque, Sissi offre également une chronologie longue, embrassant toute la protohistoire (par Jean Driessen)

Depuis 2007, les archéologues belges sous la direction du Professeur Jan Driessen, ont entrepris des fouilles sur la colline Kephali. Ce lieu est situé 1 km à l’est du village de Sissi, en bordure de la côte nord et en pleine zone touristique. Les chercheurs continuent à prouver le rôle important de cet établissement à l’âge du bronze, dont l’apogée se situe au XVIe siècle. Les découvertes effectuées permettent de déduire que le site a été vraisemblablement occupé entre 2500 et 1200 a.v. J.-C.,. Les fouilles s’articulent maintenant autour d’un important complexe monumental du Minoen Récent, organisé autour d’une cour centrale et comportant toutes les caractéristiques architecturales palatiales. Les différentes équipes ont par ailleurs identifié les emplacements de bâtiments d’habitation et de stockage, des ateliers artisanaux, un cimetière, les fondations d’un mur cyclopéen, une citerne… L’un des intérêts de ce site secondaire réside surtout dans le fait qu’il a dû tenir un rôle important d’une part par sa position géographique stratégique et d’autre part pour sa proximité avec le palais de Malia. Les futurs travaux et les différentes études devraient notamment permettre une meilleure compréhension de l’organisation de la société minoenne. Le site est fermé en dehors des périodes de fouilles et les visites ne sont possibles que lors de la présence des archéologues.

Lors de différentes campagnes de fouilles, les scientifiques sont parvenus à mettre au jour les vestiges d’un bâtiment à cour centrale datant de 1600 avant notre ère, d’une superficie de plus de 1250 m2. Un édifice remarquable, qui pourrait bien être le 7e palais minoen découvert jusqu’ici sur l’île. « Son rôle semble toutefois différer des autres, il apparaît plutôt comme un lieu où étaient pratiqués des rites et cérémonies », stipule l’archéologue.
« Au sein même de ce complexe, nous avons aussi trouvé les ruines d’un second bâtiment qui aurait été détruit 2600 ans avant notre ère, et qui aurait été intégré lors de la construction du bâtiment à cour centrale. Une partie de l’édifice a donc 1000 ans de plus, ce qui est assez unique ! »
Dans les vestiges de ce « palais », les scientifiques ont également découvert des cendres volcaniques. Attestant l’hypothèse que le bâtiment a été abandonné lors de l’explosion de Santorin. Cette île, située à moins de 100 kilomètres de la Crète, a été partiellement détruite au 16e siècle av. JC lors de l’explosion de son volcan, provoquant des nuages de cendres, et possiblement un tsunami.

C’est un site exceptionnel qui a été découvert en Crète lors d’une fouille de grande ampleur. Plus de 100 archéologues dirigés par le professeur Jan Driessen (UCLouvain), ont mis au jour, dans la ville de Sissi, un habitat de la civilisation minoenne datant de 2600 ans avant Jesus-Christ. Là, un grand bâtiment a été abandonné en hâte par ses habitants, mais tout suite après, un grand bâtiment a été construit. Celui-ci aurait ensuite été détruit par le feu. « Mais bien qu’il ait été détruit par un incendie en 2500 avant Jésus-Christ, ses restes ont été presque entièrement intégrés dans la construction d’un nouveau complexe monumental avec cour centrale, autour de 1700 avant Jésus-Christ », a indiqué Jan Driessen. Les fouilles ont également révélé « un sol peint d’un décor tacheté, construit avec du mortier, et un élégant siphon en terre cuite ».
Une tombe très rare
C’est également dans la nécropole que les archéologues ont trouvé la tombe d’une riche femme. Celle- ci appartiendrait à la civilisation mycénienne, civilisation qui s’est installée vers 1450 avant Jésus-Christ en Crète. Fait rare, le squelette était presque intact, enterré avec des objets précieux. On a notamment découvert un miroir en bronze avec un manche en ivoire, des épingles en os et en bronze, et un collier de 30 perles en or, en partie en forme de noyaux d’olives. Cette femme, qui appartenait sans doute à l’aristocratie, a été enterrée dans une tombe à ciste, une tombe très rare en Crète. On n’en trouve ainsi qu’à La Canée et à Knossos.

La société minoenne, collective, et très féminine
Pourquoi les Minoens ont-ils édifié un palais si proche de celui de Malia ? Long de 33 mètres, large de 15 mètres, réalisé en pierres de taille, le palais découvert par l’équipe de l’UCLouvain, était, selon toute probabilité, un Palais occupé occasionnellement, pour des rites religieux.  » La plupart des objets trouvés, nous explique Jan Driessen, sont liés à des festivités « .
« La civilisation minoenne était une société collective « , explique Jan Driessen. En témoignent l’habitat et les sépultures qui étaient communautaires. D’autres coutumes de vie semblaient particulièrement caractériser les Minoens, notamment celles organisées autour des femmes qui jouaient un rôle très important.  » Selon les données déjà récoltées, on suppose que les successions d’une génération à l’autre se faisaient de mères en filles. Autre détail, les femmes portaient des vêtements très élaborés alors que les hommes portaient des pagnes ».
Pour expliquer le rôle central joué par les femmes dans la société minoéenne, il faut rappeler que l’île ne regorge pas de ressources naturelles intéressantes. Beaucoup d’hommes voyageaient pour réaliser des échanges commerciaux. D’autres, quittaient le foyer pour l’élevage des moutons et des chèvres dans la montagne.

Sisi, impératrice crétoise
Le clou de la dernière campagne de fouilles ? La mise au jour de la sépulture intacte d’une femme vieille de 3 500 ans. Venant très probablement
d’un haut rang de la société minoenne, elle avait avec elle des épingles en os et métal (qui indiquent qu’elle était richement habillée), un miroir en bronze et un collier de perles d’or. L’équipe de Jan Driessen va désormais étudier et comparer cette découverte avec d’autres fouilles de sépultures similaires, et produire davantage d’indices, notamment grâce aux analyses ADN : âge, taille, condition physique, origine ethnique, etc.

Mes photos volées

La zone 2 (voir plan)

La zone 4 des appartements royaux

Les photos glanées sur le web

Screenshot
Screenshot

Screenshot

Les vidéos

La plus intéressante;

https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/incal/cema/sissi.html

Les autres plus …touristiques

Le retour à Malia

Les figues de Barbarie sont en fleurs

À bientôt,

Michel

20240506_Malia le palace et la nécropole

Heureusement aussi les cactus sont en fleur.

Et des abeilles qui y butinent.

Malia – Le palais

En Crète sont 4 grands palais minoens
– Cnossos
– Malia
– Zakros
– Phaïstos
Tous ont été détruits une première fois en -1700 (période protopalatiale -1900 -1700) par un tremblement de terre.
Puis ils ont tous été reconstruits après le tremblement de terre soit au début de la période néopalatiale -1700 (-1700 -1450) pour être tous finalement détruits à nouveau sans doute aussi par un tremblement de terre vers -1450. Sauf Cnossos qui continue à fonctionner pour finalement être détruit et abandonné à son tour vers -1370.

Les plans sont orientés vers le Nord

Screenshot

La cour et façade Ouest la plus soignée

Le nom minoen du palais de Malia n’est pas connu. Le site où se trouve le palais s’étend sur une surface de 9800 m2. Le site est situé sur la côte Nord de la Crète, dans une plaine fertile à environ 30 km à l’Est d’Héraklion. Malia fut l’un des 4 sites les plus importants de la civilisation minoenne. Le site fut occupé dès le Bronze Ancien II (début du 3e millénaire avjc soit env -2900), par une communauté agricole qui prit de l’importance et se paracheva au Bronze Moyen par une agglomération urbaine puis par le Palais -1900.

Screenshot

Le site occupait une situation géographique importante à côté d’un port essentiel pour la navigation. Il se composait du palais lui-même, de plusieurs quartiers d’habitations et d’une nécropole.

Le palais

Screenshot


Le palais, à l’instar des 3 autres palais Crétois, Cnossos, Zakros, Phaïstos, est assez mal connu par rapport à ceux-ci. Il semble moins luxueux. Les vestiges permettent néanmoins d’affirmer qu’il s’agissait d’un édifice monumental. Les murs étaient en briques crues sans placage de gypse. On a retrouvé aucune trace de fresques. Avec ses 7500 m2 le palais est le troisième de la Crète en importance et en taille.

Le premier palais fut construit vers -1900, comme Cnossos. Peu de choses restent encore visible de ce dernier.

sur le côté Nord Ouest.

La plus part des vestiges date de la période néopalatiale -1700 -1450.

Comme les autres palais minoen, le palais de Milia fut construit autour d’une cour centrale de 48×23 m.

Les silos de stockage

Screenshot

Au Sud de la cour centrale, à côté de l’entrée Sud se trouvent 8 immenses silos à grain.

La cour centrale

Screenshot

La cour centrale par l’entrée Sud

et par l’entrée Nord

Au centre de la cour se trouvait un autel,

quatres piliers de briques autour d’un puit. On y a retrouvé des cendres d’animaux sacrifiés

Le quartier résidentiel Ouest de la cour centrale

Screenshot

Il y avait des petites salle et 2 escaliers monumentaux, démontrant que le palais avait au moins 2 étages sur le côté Ouest. Dans la salle du trésor (?) on y a retrouvé plusieurs armes d’apparat, dont la célèbre hachette à tête de panthère, qui semblent avoir été les insignes du pouvoir royal.

Les chambres du Nord Ouest ont été interprétés comme les appartements royaux et comme à Cnossos ils étaient équipés de salles de bains.

Le quartier résidentiel Ouest de la cour centrale.

quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : l’autel avec derrière l’escalier monumental,

quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : l’escalier monumental

quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : la loggia

quartier résidentiel Ouest de la cour centrale : la salle du trône

Les aires de stockage à l’Est de la cour centrale

Screenshot

La colonnade devant les magasins

La salle hypostyle au Nord de la cour centrale

Screenshot

La colonnade devant la salle hypostyle – au fond les magasins Est

Le quartier Mu

Situé au nord-ouest du palais, le quartier « μ » (nom donné par les archéologues) s’étend sur plus de 2500 m2. Il date de la période du premier palais et a été détruit par un incendie. Il comprenait des bâtiments principaux, de grands édifices secondaires abritant peut-être des hauts fonctionnaires
rattachés au palais, des ateliers de tissage, de poterie, de métallurgie ou encore de meunerie et un ensemble de constructions dont on ignore l’usage.

Le quartier « v (nu) »

Un autre quartier a été mis au jour à l’ouest du palais, le quartier « ν (nu) ». Il couvre une surface de 750 m2. Il est composé d’un bâtiment à trois ailes disposées autour d’une petite cour. Comme dans le quartier μ, on a retrouvé des vestiges d’activités artisanales. La découverte d’objets de prestige, comme des armes d’apparat et des bijoux en or, dans la nécropole de Chrysolakkos, indique une société hiérarchisée. L’influence égyptienne est visible dans les céramiques et les bijoux, qui attestent des contacts réguliers entre les deux civilisations. Vers -1700, le palais de Malia est détruit avec ceux de Cnossos et Phaïstos probablement à la suite d’un séisme. Le palais est reconstruit avant d’être finalement détruit une seconde fois, avec celui de Zakros, vers -1450. Celui de Cnossos suivra vers -1370 -1350 . Le palais a sans doute été abandonné complètement au XIIe siècle.

Autres éléments graphiques

La nécropole de Chrysolakkos

À 500m au Nord du palais se trouve la nécropole de Chrysolakkos. Il s’agit d’un ensemble funéraire qui était peut-être la tombe des habitants du palais.

C’’est de là que provient le célèbre pendentif aux abeilles.

Le bâtiment est d’une superficie de 30×38 m. On y a mis au jour des tombes royales du XIXe (-1800) et XVIIIe (-1700) siècle avjc. La découverte d’objet de prestige, comme des armes d’apparat et des bijoux en or, indique une société hiérarchisée. L’influence égyptienne est visible dans les céramiques et les bijoux. Elle atteste des contact diplomatiques réguliers entre ces deux civilisation.
Les tombes furent fermées par une dalle de pierre sur le dessus.

À bientôt,

Michel

20240404&05_Malia

Le samedi 04 mai

L’église orthodoxe.

La petite terrasse de ma chambre.

Le vent souffle encore fort.

Je m’approche du site du palais de Malia.

Le palais se situait dans une plaine fertile.

Mais le site est fermé pour cause de Pâques Orthodoxe

Le dimanche 05 mai

Comme l’a prévu la météo, ce matin le ciel est obscurcit de nuages. Il est même tombé une averse violente. Je suis donc resté planqué dans ma chambre toute la matinée.
Ici c’est la fête de la Pâques orthodoxe.
En début de l’après midi, je suis retourné à l’église de Malia. L’intérieur est complètement orné de fresques magnifiques retraçant les principaux évènements de l’Ancien Testament et des Évangiles (le Nouveau Testament) pour la vie de Jésus.
Sans une solide culture chrétienne impossible d’interpréter les fresques. Nonobstant on peut rester émerveillé par la beauté des œuvres.

À bientôt !

Michel

20240503_Amnisos

La villa aux fleurs de lys minoenne de la période néopalatiale -1700 -1450

Il apparaît que la villa ait été construite au milieu de la période neopalatiale -1700 -1450.
De nombreuses marques de maçons ont été gravées dans la pierre tendre utilisée pour sa construction : 3 tridents, 2 étoiles, 2 flèches, 8 croix. Tous suggèrent une origine du milieu de la période néopalatiale -1700 -1450. Le style plutôt primitif des fresques le suggère également.
La première phase d’établissement s’est achevée par un tremblement de terre à la toute fin de la période néopalatiale -1450, ce qui a nécessité une reconstruction.
Le villa de la seconde phase ne fut pas si impressionnante que la villa d’origine : par exemples des décombres furent utilisées en remplacement de la maçonnerie en pierre de taille.
Bien qu’il ne soit pas facile de déterminer sa date de destruction définitive, celle-ci fut très violente par un incendie. Quoiqu’il en soit il apparaît évident que la villa fut détruite par un tremblement de terre violent avant l’incendie.
Peu de matériels archéologiques ont été retrouvés au cours des fouilles. Particulièrement étrange fut l’absence de poteries ou de restes de pithoi. Il n’est pas aisé d’interpréter cette absence. Des ustensiles de cuisine ont été retrouvés dans la salle 2.

La villa aux Lys

Dans une petite vallée à 7 km à l’Est d’Héraklion, la villa est situé à quelques dizaines de mètres d’une longue plage de sable de 2 km. Immédiatement à son Ouest s’élève une petite colline qui la protégeait des vents de Nord-Ouest.

Orientée Nord-Sud la villa est pratiquement carrée de 20 m de côté. Elle possédait 10 pièces au rez-de-chaussée et 1 étage.

Le hall d’accueil

Les pièces comportaient un hall d’accueil

Un Nord du hall se trouvait une antichambre, pavée, qu’on voit bien sur la photo et séparée du hall par une jetée de portes. Au Nord de cette antichambre se trouvaient deux colonnes (aujourd’hui on n’en voit trace) constituant portique.
Le mur Sud du hall comportait une ouverture donnant sur la pièce 6.

qui était aussi pavée,

considérée comme un sous-escaliers Nord-Sud, puisqu’y furent retrouvés des marches in-situ.

La pièce 7 était une grande pièce avec 2 colonnes.

C’est dans cette pièces que furent trouvées les fresques entassées près du pilier Nord (celui vers la mer). Les murs extérieurs sont ici construits en pierres de taille.

Deux accès conduisaient à l’étage. Depuis le hall franchissant la porte Sud-Ouest rejoindre la salle 2, ou en entrant dans la villa depuis le Sud où 3 marches en pierres permettait d’accéder à la pièce 5.

La pièce 11 a été identifiée comme un bassin de purification

L’étage

Il est avancé qu’à l’étage, au dessus de la pièce 7, la pièce était identique à cette pièce 7,

et ses murs décorés de lys rouges et blancs, de menthe, d’iris et de papyrus. Les fresques se sont effondrées au niveau inférieur à la destruction du bâtiment.
On pense aussi que les pièces 8 et 9,

constituaient une seul et même pièce à l’étage.

Les fresques

Pas d’animaux représentés sur les fresques, seules des variétés de plantes.

3 types de plantes sont principalement représentées :
– des lys bleus et blancs sur un fond rouge,
– des lys et des iris en rouges et verts sur un fond blanc,
– des plantes de la famille des menthes sur un fond de vagues qui change du rouge en dessous et du blanc au-dessus.

Le temple de Zeus Thenatas

J’ai recherché ce que signifiait Thenatas, je n’ai pas trouvé. Je ne pense pas qu’il s’agisse de Thanatos le dieu de la mort grec.

Le temple fut construit au 7e siècle avjc et fut en activité jusqu’au 2e siècle apjc.

À bientôt !

Michel