Bon je suis parti d’Archanes le 1er mai (ici pas de fête du travail) pour rejoindre Héraklion. J’y passe une nuit. Le lendemain 02 mai je reprends le bus pour Nirou Khani. En fait il s’agit du bus qui fait la ligne régulière entre Héraklion et Malia.
Et comme je suis descendu du bus à l’arrêt pour le site archéologique Nirou Khani, je me suis retrouvé très éloigné de ma réservation d’appartement. J’ai donc pris un taxi. Rectificatif : l’appartement est en effet éloigné du site archélogique Nirou Khani de ce jour et encore plus éloigné du site archéologique de demain Amnisos. Mais j’ai compris que ces sites s’égrainent sur la ligne de bus Héraklion – Malia. Donc demain, comme aujourd’hui je rejoindrai le site de Amnisos en bus pour 2€. Pourquoi je n’y ai pas pensé à ma descente du bus à l’arrivée de Nirou Khani ce jour, je ne sais le dire. Alors un peu dans la précipitation j’ai pris un taxi pour 15€ au lieur de 2€ en bus.
En fait mon logement n’est pas tant dans un trou que ça. En 5’ à pied je peux rejoindre la route principale et la ligne Héraklion <-> Malia en empruntant une rue de station balnéaire bordée de bars, restaurant, supermarchés, articles de plage. Tout va bien finalement !
Nirou Khani
Il faut savoir que sur la côte Nord de la Crète, quand on regarde la mer, on regarde vers le Nord.
Nirou Khani date d’environ -1640 (période paléopalatiale -1700 -1450) puisqu’on sait que le site fut endommagé par le tsunami provoqué par l’éruption de la caldéra de Théra/Santorin. Nirou Khani fut une villa à deux niveaux.
Il y avait 40 pièces au rez de chaussée, Et deux cours, une à l’Est
sur le côté Sud de la cour Est une paire de cornes sacrées furent retrouvées sur un autel,
et l’autre au Nord
Nirou Khani, au Nord du site, possédait 2 lieux de stockage l’un pour les denrées périssables,
et l’autre pour stocker le vin et l’huile dans des pithois.
Les objets non périssables étaient stocké au Sud du site. Ce sont essentiellement des objet rituels et de culte. Ont été retrouvés une douzaine d’autels tripodes en terre et 4 double-haches en bronze.
Une partie de la fresque des « nœuds sacré » ont été trouvé dans le corridor.
Le hall d’accueil
Il y avait d’abord un portique dont les bases de colonnes sont conservés. Puis le hall d’accueil était divisé en deux parties de surface inégale séparés par une jetée de porte. Il s’agit d’une rangée de portes qui peuvent être ouvertes dans les niches dans le mur. La cour Est constituait un sorte de puit de lumière, ainsi l’antichambre du hall d’accueil s’ouvrait directement sur la cour Est par un portique. Alors que la partie arrière du hall d’accueil pouvait être fermé par la jetée de portes.
Depuis le hall d’accueil l’accès au reste de la villa s’opérait par 3 portes : – l’une vers le Sud (à gauche sur la photo) menant aux pièces de stockage Sud où on été trouvés les autels et le doubles-haches, – l’une vers le Nord (à droite sur la photos) conduisant aux aires de stockage des denrées périssables, – l’une vers l’Est (au fond sur la photo) conduisant au reste de la villa, où il y avait une pièce avec des bancs de pierres, un puit de lumière et des escaliers conduisant à l’étage.
Il semble que le corridor, depuis le hall d’accueil,
donnait accès à cette pièce aux bancs de pierre laquelle contrôlait l’accès au reste de la villa et notamment à l’escalier portant à l’étage. C’est pourquoi elle a été interprétée comme un poste de garde. La pièce possédait une colonne qui la séparait d’un puit de lumière. Elle a été aussi possiblement utilisée par les personnes en charge de l’administration des activités de la villa et le contrôle aux accès des pièces de stockage adjacentes.
Que fut Nirou Khani ?
Une villa de fabrication et de commerce d’objets de culte ? La villa d’un prêtre de haut rang ? Une hypothèse moins conventionnelle : la villa aurait été un andreion, c’est à dire un lieu pour le passage des jeunes hommes à l’âge adulte et où ils prenaient leur repas en commun et aussi y dormaient. Il est intéressant de noter qu’un nombre important de tasses, à l’endroit et à l’envers, comportant de la pierre ponce issue de l’éruption de Théra/Santorin ont été enterrées sous un autel. Il a été suggéré qu’elle ont été placées ainsi comme consécration à la reconstruction de la villa suite à sa destruction partielle par la tsunami induit de l’éruption -1640.
Le petit port de Nirou Khani
Je pense avoir identifié le petit port de Nirou Khani et sa jetée submergée.
Un regard sur ma randonnée d’hier : le Mont Iouktas.
Les gros nuages noirs roulent dans le ciel, poussés par un puissant vent du Nord.
Il est 09:00
Un très beau chemin pavé conduit à l’entrée du site.
… et bien sûr le portail est fermé !
La faiblesse dans la clôture : c’est pas simple dans les épines !
Le site de Vathypetro
Le site est à 6 km au sud de Archanes, au pied de l’arête Sud du Mon Iouktas. Il était probablement situé sur la route minoenne qui conduisait de Cnossos à la plaine de la Messara Sud de la Crète où se trouve Phaistos.
Le site est admirablement placé sur un épaulement au Sud embrassant les collines à ses pieds, avec l’Ida/Psiloritis dans les lointains.
Il fut construit aux alentours de -1580 (période néopalatiale -1700 -1450). Il fut très endommagé par un tremblement de terre vers -1550, pour être finalement complètement détruit en -1470.
Le site n’est pas indépendant : il appartient à un établissement humain s’étendant sur 3 collines. Il est très certain que le site en lui-même était l’établissement principal, puisqu’il n’y a que là que l’on trouve de la maçonnerie en pierre de taille.
Selon les archéologues il y aurait en fait 2 bâtiments sur le site qui se développent à l’Est et à l’Ouest d’un étroit corridor.
Les 2 bâtiments sont orientés Nord-Sud ce qui laisse à penser qu’ils ont été conçus comme des palais. Il n’est pas connus si les 2 bâtiments ont été construits en même temps. Mais les matériaux et les techniques de construction sont différent de l’un à l’autre. Ce qui suggère qu’ils auraient été construits à des périodes successives, avec le bâtiment Est, le plus récent, représentant une seconde phase de la vie du site.
Le bâtiment Ouest
Le bâtiment Ouest était de dimensions moyenne en pierre de taille. Il comporte un certain nombre de traits palatiaux dont l’orientation, portiques, salles à puits de lumière, bassins de purification, une crypte à piliers, des magasins et des cours. Je n’ai pas su identifier tous ces éléments in situ. Il y avait aussi un pressoir que je n’ai pu visiter enfermé qu’il est dans un lieu clot.
Bâtiment Ouest : vue générale
Cour à colonne
Sanctuaire tripartite
Crypte à piliers
Maçonnerie en pierre de taille.
Le magasin à pithoi
Le pressoir à huile
Le pressoir à vin (image collectée sur internet)
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Cela donne clairement l’éclairage sur l’activité économique conduite par les habitants du bâtiment. Il est suggéré que le bâtiment fut un bâtiment religieux puis qu’il ait changé de destination pour une fonction économique après sa première destruction. Dans la première phase ses fonctions sont administratives, religieuses, résidentiel et stockage. Dans sa deuxième phase ses fonctions sont agricoles et économiques. Il est aussi suggéré que le bâtiment ait pu être la résidence d’été du roi d’Archanes. Aussi Vathypetro a pu être un simple palais avec ses propres sanctuaires domestiques.
Le bâtiment Est
La « rue » du bâtiment Est vers le bâtiment Ouest.
Le bâtiment Est : vue générale
Je pense avoir trouvé un morceau de pithos. Il comporte encore des traces de sa décoration.
Je l’ai bien sûr remis à la place où je l’ai trouvé.
La vue s’étend sur Héraklion et la mer Egée (dans la mythologie grecque Egée était le père de Thésée qui a tué le Minotaure),
et sur le Mont Ida/Psiloritis
Anémospila
Je suis passé par là …
Le site d’Aménospila est très émouvant. Il illustre la désespérance tragique des hommes.
Le site d’Anémospila montre les ruines d’un temple minoen (période protopalatiale -1900 -1700) qui a révélé l’existence de sacrifices humains dans la civilisation minoenne bouleversant l’idée d’une civilisation douce et non-violente.
Aménospila se trouve au bas de l’arête Nord du Mont Iouktas et fait face au palais de Cnossos, Héraklion et la mer Egée à environ 420 m d’altitude. Le toponyme « Anémospila » signifie « les grottes du vent ». Le vent du Nord s’engouffre dans les nombreuses grottes de ce côté du Mont Iouktas. Effectivement il y a du vent quand je visite le site.
Très différent des palais minoens labyrinthiques, le plan est rectangulaire d’environ 12 m de largeur et 10 m de longueur.
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Une antichambre transversale située au Nord,
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donne accès à trois salles rectangulaires de dimensions identiques. Il s’agit d’une structure robuste avec des murs épais recouverts de maçonnerie blanche ou rouge. De la pierre de tuf taillé pour les seuils et les chambranles. Selon les archéologues, l’antichambre était le lieu où se faisaient les préparatifs du culte. Ils y ont découvert 150 vases de forme diverses, dont un important calice ainsi que des jarres, des pilons, des mortiers et des pots. Un premier squelette a été retrouvé dans cette antichambre,
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la position des os suggérait que la personne fuyait en emportant un remarquable vase rituel dans le style Kamarès.
Dans la chambre centrale, sur un autel, une paire de pieds en terre cuite a été découverte, anormalement grands. Autour des pieds, une épaisse couche de cendre de bois, ce qui laisse supposer que l’objet est un vestige d’une grande statue en bois, c’est à dire une statue dont les extrémités étaient faites d’un matériau différent de celui du corps principal. Cette idole aurait été détruite sans doute pas les lampes à huile qui ont explosées lors du tremblement de terre. Les récipients trouvés tout autour sont révélateurs des offrande à la divinités du culte à la suite de rituels.
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Dans la chambre Est,
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à gauche de l’entrée, se déroulaient des rituels sans effusions de sang. Contre de mur Sud de cette salle, au fond, se trouve une structure graduée, sculptée dans le rocher, qui servait probablement d’autel, sur lequel de nombreuses offrande votives ont été retrouvées. Des paniers, des vases à becs de forme diverses et trois coupes en forme de calice. La décoration de certains de ces récipient représentaient des scènes religieuses.
Dans la chambre Ouest,
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à droite de l’entrée, ont été découverts 3 squelettes ; la mort des 2 premiers, tout deux d’une trentaine d’années fut provoquée par la chute du plafond et des panneaux de bois de la pièce et à l’incendie qui en a résulté. Le premier mort est une femme trouvée face contre terre, apparemment écrasée par le poids du plafond s’abattant sur elle. Il semblerait que cette femme soit une prêtresse ou une assistante du prêtre. Le deuxième mort, trouvé les mains sur le visage comme pour se protéger, était un homme de carrure robuste et très grand, qui avait dû tomber sur le dos, sous l’effet d’un choc. Cet homme de haut rang, d’après les attributs et les riches bijoux qu’il portait, devait être un prêtre. Le troisième squelette était celui d’un jeune homme (18 ans), retrouvé non pas sur le sol comme les autres, mais sur une sorte d’autel. Le squelette était en position accroupie, les chevilles serrées, comme si elles avait été attachées. Un grand couteau de bronze se trouvait sur le squelette : la lame longue de 40 cm était décorée d’animaux sacrificiels.
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Cette scène semble le résultat d’un sacrifice humain ayant été interrompu par un tremblement de terre qui a détruit le temple vers -1700 à la fin de la période protopalatiale -1900 -1700. Cette scène à Amospila était clairement le résultat d’un sacrifice humain interrompu par un tremblement de terre qui a détruit le temple. Il semble que dans les situations désespérées telles une succession de séisme dévastateur, les Minoen aient eu recours à des sacrifices humains quand les sacrifices d’animaux ne suffisaient plus pour apaiser les Dieux.
Pour ceux d’entre vous (les premiers de la classe) qui voudraient suivre de très près ces développements, je conseille fortement la vidéo ci-dessous. Elle est de très bonne facture. Elle traite du sacrifice humain et notamment de ce que l’on suppose du drame qui s’est produit à Aménospila.
Une magnifique salade grecque, une bière, du pain, tout cela pour 10€.
Est-ce du jasmin ? Je ne sais. En tout cas il embaume tout le quartier.
Le village d’Archanes
La chapelle se nomme « Afenti Christo ». Elle est placée sur l’antécime de l’arête du Mont Iouktas.
Au fond le Mont Ida/Psiloritis
Le flanc Ouest abrupte du Mont Iouktas.
Mon « iPhone 15 Pro Max » me dit qu’il s’agit de vautours fauves. Il est fort celui-là ! Je laisse à votre appréciation …
Je rencontre une bande de chevreaux, qui font les cons comme tous les jeunes.
Un regard arrière sur la chapelle.
Le sanctuaire minoen du Mont Iouktas
Le Mont Iouktas culmine à 811 m. Le sommet du Iouktas se trouve à 13 km au Sud-Ouest de Cnossos Selon la mythologie crétoise, le Mont Iouktas serait le tombeau de Zeus. Zeus étant censé être immortel, une variante est que Zeus serait seulement endormi.
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Le sanctuaire date de -2100 (période prépalatiale -2700 -1900) On ne sait quel dieu était adoré en ce lieu. Il s’agit d’un sanctuaire à ciel ouvert avec sa propre architecture. Ce sanctuaire est très spécial car le Minoens adoraient leur déesses au sommet des montagnes et dans les cavités. Ici le sanctuaire est au sommet du Iouktas et dans le sanctuaire il y a des cavités/fissures. Il y a donc ici les deux à la fois.
La rampe d’accès au sanctuaire
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L’autel
En contrebas de l’autel se développent 2 terrasses.
La terrasse haute
La terrasse basse
En contrebas encore les 5 chambres
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Le puit aux offrandes de 10 m de profondeur. Il semble que ce puit soit l’endroit le plus sacré du sanctuaire. Il a été utilisé depuis -3000 ans avjc au néolithique.
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Des doubles haches en offrandes y ont été retrouvées.
La nécropole de fourni est l’une des plus importantes nécropoles de Crète. Elle est sûrement la plus importante nécropole minoenne. Cette importance est largement dûe au fait qu’elle fut un nécropole qui couvre une période de 1000 an, depuis la période prépalatiale -2700 -1900, jusqu’à la fin de la période postpalatiale -1450 -1200.
C’est aussi une nécropole exceptionnelle parce qui ont été trouvées deux scépultures inviolées de femme, certainement de royale extraction.
La nécropole est située au sommet d’une colline nommée « Fourni » qui signifie « four » en grec ancien.
Pour ceux d’entre-vous (les premiers de la classe) qui souhaiteraient suivre de très près mes déambulations au milieu des tombes, ci-dessous un lien vers un site approprié
L’enclos des fosses Mycéniennes à stèles -1450 -1200
7 fosses : un ossuaire était déposé dans chaque fosse.
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Les fosses à stèle sont pratiquement inconnue en Crète et son généralement rattachée à la Grèce Micénienne (avant -1200). Il s’agissait sans doute de scépultures de l’aristocratie achéenne (comme celle qui a fait la guerre de Troie) à ne pas confondre avec l’aristocratie minoenne.
Tholos A
Tholos Shéma
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La tombe date de -1400 (période postpalatiale -1450 -1200) et possède une chambre annexe dans laquelle fut déposée la scépulture royale.
De façon très intéressante, la tombe partage le même plan que les tholos mycéniens de Grèce Continentale.
Le dromos (allée d’entrée) a été taillé à même la roche. Le tholos a été largement pillé. De façon inhabituelle on a trouvé à l’entrée les ossements désarticulés d’un cheval et le crâne d’un taureau, deux animaux sacrifiés en l’honneur du défunt.
Dans la chambre annexe se trouvait un ossuaire unique. Le corps du défunt y reposait en foetus et le visage orienté vers l’Ouest. Divers objets en or sur le corps ont été découverts et notamment une incroyable bague en or portant un sceau représentant une scène de culte.
Bien que la nature du sexe du défunt n’ait pu être déterminée à partir des ossements, il apparaît évident d’après les bijoux trouvés qu’il s’agissait d’une femme appartenant à la famille royale. Toutefois le fait que le sceau montre une scène de culte peut porter à penser qu’il s’agissait d’un prêtresse. Et cette hypothèse est soutenue par le sacrifice du taureau en son honneur.
Le bâtiment 4
Ce bâtiment date de -1550 -1500 (période néopalatiale -1700 -1450). Le bâtiment 4 est un espace destiné à la préparation des défunts.
De par sa fonction ce bâtiment est unique en Crète minoenne mais aussi à l’âge du bronze égéen.
La pièce Ouest abritait un métier à tisser : on y a en effet retrouvé 46 poids de métier à tisser situé à l’étage supérieur exclusivement dédié à l’activité de tissage. Du moud de raisins était entreposé au rez de chaussé de la salle 1, alors que la salle 2 servait de pressoir.
Il semble que ce bâtiment était entièrement et uniquement consacré à la fabrication d’objets nécessaires outre-tombe. L’Egypte est le seul endroit où l’on trouve des bâtiments similaires et où la fabrication des objets étaient sous le contrôle des prêtres. Peut-être était-ce identique à Fourni.
Tholos B
Tholos B a été bâti aux environ de -2000 (prépalatial -2700 -1900) à la fin du Bronze Récent. Il a été utilisé pour les scépultures royales jusqu’à la période néopalatiale -1450 -1200, soit pendant plusieurs centaines d’années.
Le tholos possédait deux chambres annexes dont une seule subsiste. Un banc parcourait le tour de tholos. L’entrée du tholos à la fin du dromos, ainsi que les deux entrées des chambres furent occultées.
Il semble que l’une des chambres ait été construite autour de l’ossuaire puisqu’il n’était pas possible d’introduire l’ossuaire après la construction de la chambre. L’ossuaire contenait les restes de 19 individus dont 2 enfants. La plupart des individus sont décédés avant l’âge de 35 ans.
La crypte au pilier
La crypte fut construite au cours de la période prépalatiale -2700 -1900.
Il y avait 2 étages et le niveau supérieur défait remplir une fonction funéraire : des restes humains ont été retrouvés dans la crypte au pilier. Une épingle d’argent inscrite en Linéaire A est probablement aussi tombée de l’étage. De façon inhabituelle la crypte a été crépie en plâtre et des fresques y ont été réalisées. Il y a un escalier de 5 marches conduisant à l’étage.
Sur l’un des murs conserve les réservations pour les poutres.
Le complexe funéraire prépalatial -2700 -1900
Au cours de fouilles certaines pièces avait été très endommagées, mais une pièce a livré 6 ossuaires contenant 14 crânes 15 autres crânes ont été trouvés entre les ossuaires. Le très grand nombre de crâne suggère que ce complexe a servi d’ossuaire généralisé après que les crâne aient été déménager de leur tombe d’origine.
Tholos C
Prépalatial période -2700 – 1900
Le tholos C a été construit en surface. Il est l’un des mieux conservé de la période prépalatiale -2700 -1900. Il était voûté.&&
Les restes funéraires datent de -2550 -2100.
11 ossuaires ont été trouvés ensembles avec 1 pithos funéraire contenant les restes de 18 individus au total. 24 corps ont été brûlé entre les ossuaires et 3 supplémentaires dans l’entrée donnant un total de 45 individus.
La tombe du tholos était dédié aux offrandes funéraires dont 269 ont été retrouvées. 164 ont été retrouvées brûlées sous les ossuaires ainsi que95 figurine égéennes et cycladiques enterrées.
Tholos D
Il s’agit du tholos le plus au Sud du site de Fourni.
À l’intérieur se trouvait intacte la sépulture d’une seule femme datant de la période néopalatiale (-1450 -1200) après -1300. Il a pu être identifié la position du corps et les emplacements des ornements. La richesse de la femme indique qu’il s’agit de La plus importante scépulture après celle du Tholos A. Il s’agit sans doute encore d’un membre de la famille royale.
Tholos E
Le tholos E fut sans doute la première tombe établie à Fourni. Il date de -2400 -2300 (période prépalatiale -2700 -1900).
Le tholos a aussi été construit en surface. On peut observer les deux pierre massives qui marquent l’entrée. Au cours des fouilles Tholos E a montré qu’il est resté inviolé et deux couches funéraires ont été retrouvées. Le grand nombre d’offrandes démontre qu’un nombre important d’hinumations ont pris place. Parmi les offrandes funéraires se trouvaient 8 sceaux.
56 inhumations dont 36 étaient contenue dans 29 en ossuaires et 2 pithoi, quand le reste des autres inhumations ont été déposée à même le sol entre les ossuaires. Les premiers ossuaires ont été placé contre les parois, puis progressivement vers le centre, pour finir empilés les uns sur les autres. Ici encore les sceaux sont les découvertes les plus intéressantes.
À partir de là le poids du sac et le poids des ans commencent à se faire sentir.
Je pensais Archanes, mon étape, toute proche. Il me restait encore environ 45’ de marche qui m’ont parus interminables. C’est toujours comme çà quand on pense le but tout proche et qu’il tarde d’arriver. Ça n’en finit plus ! Arrivée au centre du village, enfin je pose mon sac et je m’assoie dans un bar. Je bois une bonne bière fraîche. Le serveur m’en ayant proposé plusieurs marques et devant mon hésitation il m’apporte les 4 modèles en bouteille dont il dispose. J’effectue mon choix, il me sert avec quelques cacahuètes. Tant d’amabilités me font promettre que je reviendrait le soir pour le souper. Je me dirige vers mon appartement. Ici, avec booking, il n’y a pas d’hôtels mais que des logements à louer.
Double robinetterie avec, à gauche, une alimentation spéciale eau potable.
Comme je l’ai promis au serveur, le soir venu je retourne souper à mon bar d’arrivée pour le souper. Je commande une escalopes de poulet maître d’hôtel sauce crème au champignons et un verre de vin. En m’apportant le vin le serveur : « le vin est pour moi ». Je déguste mon souper. Au moment de partir je me lève et j’attends pour régler. Le serveur vient me voir, me dit de me rassoir, on va m’offrir un raki avec quelques fruits.
Regardez, c’est cadeau !
De la pastèque, des fraises, du melon et la petite fiole de raki et son verre à digestif. Bien sûr je n’ai pas bu toute la fiole, seulement un verre.
Tout cela pour 8,80 €. Avec la fatigue, le verre de vin et le raki me voilà un peu estourbi. Je paie. Je remercie le serveur qui me présente à son frère en précisant que je suis arrivé cet après-midi depuis Cnossos avec un sac de 17 kg. Ce qui n’impressionne guère son frère. Je rejoint sans tarder mes appartements et je me couche pour un repos aussi réparateur que possible. En fait je suis bien cassé. Je devais le lendemain faire l’ascension du Mt Iouktas au sommet duquel un sanctuaire minoen se trouve. Je sursois. Je décide de m’accorder le lendemain une journée de repos après avoir pris la précaution de réserver auprès de mon hôte une journée supplémentaire. Je partirai donc le 1er mai au lieu du 30 avril.
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Jour de repos – journée libre comme l’écrivent les « tour-opérators »
J’en profite pour visiter le petit musée archéologique d’Archanes qui se développe dans une seule salle.
À l’angle de la cour, un buste d’Arthur Evans.
Un cistre et la représentation d’un musicien chantant issue d’un fresque.
Cet après-midi je me suis acheté des tatanes, parce que circuler dans l’appartement en chaussettes de laine de mérinos ça le fait pas vraiment.
La maison du prêtre date de la période néopalatial -1700 -1450, sur le bord de la route Sud qui reliait le palais de Cnossos au Sud de la Crète. Plus loin, en relation se trouvais la « Tombe du Temple » par une route pavée. Il s’agit de la chapelle de la maison. Elle a un plan rectangulaire avec deux pièces principales : l’antichambre et le sanctuaire.
Au fond il y a un autel. Un piédestal a été trouvé certainement comme support à une double hache. Un drain existe encore dans l’antichambre.
Selon les fouilleurs, l’existence de ce drain confirme les sacrifices d’animaux. Le drain écoulait le sang de la bête sacrifiée. Cette maison a été construite pour le prêtre en charge de la surveillance du Tombe du Temple, un peu plus loin.
La tombe du temple
Les monuments périphériques au palais de Cnossos, comme la Tombe du Temple, sont partie de la très large grille urbaine de la ville de Cnossos. Le monument est contemporain au palais -1700 -1450. C’est le monument le plus au Sud de la ville de Cnossos et il se trouve à 632 m du palais. La découverte fortuite d’un anneau d’or, la bague de Minos, a décidé Evans de conduire la restauration du site.
Le caractère monumental du bâtiment est attesté par les traits de son architecture : la maçonnerie en pierre de taille calcaire, l’utilisation du gypse (connu comme albâtre par les Minoens) pour les jambes de portes, les linteaux des porche d’entrée, le pilier taillé dans la masse de la roche dans la chambre scépulcrale. La Tombe du Temple est l’unique monument dans l’histoire funéraire minoenne du fait de sa nature binaire de temple et de tombe. Cette architecture distinguée ont conduit Evan à suggérer qu’il s’agit de la tombe du dernier roi de Cnossos. Y ont été trouvés pillés des bijoux et d’autres objets, qui montrent la richesse et le luxe des personnages qui ont fréquenté ce temple.
Je suis passé par là :
Cnossos – la maison Sud
La partie Sud du palais est fortement détruite. Evans pensait qu’ici sur le versant Sud Ouest se trouvait une entrée dotée d’une splendide voie d’accès ascendante bordée par une colonnade à droite et à gauche. Il est maintenant plutôt envisagé que la maison Sud aie été une maison spéciale de la période néopalatiale -1700 -1450.
Je quitte le palais de Cnossos ; un paon me salue.
Il faut savoir que le Palais de Cnossos est construit sur le côteau Ouest d’un vallon orienté Nord Sud. Vers le Nord ce vallon conduisait au port d’Héraklion et vers le Sud vers Gortyne et Phaïstos dans la plaine de la Messara au Sud de la Crète. La cour centrale était donc parallèle à ce vallon.
Légende :
1. Cour Ouest
2. « Kouloures » (fosses)
3. Porche Ouest
4. Voie processionnelle
5. Maison Sud
6. Propylaeum Sud
7. Magasin Ouest
8. Salle du trône
9. Sanctuaire triparti
10. Cour centrale
11. Fresque du Prince aux lys (copie)
12. Grand escalier
13. Sanctuaire des haches doubles
16. Atelier et salle de classe
17. Magasin aux grands « pithoi » (jarres)
18. Salle du damier
19. Entrée Nord
20. Maison des douanes
21. Bassin lustral Nord
22. « Théâtre »
Avertissement
Le site archéologique que l’on visite est un pastiche. Tous les bâtiments remarquables sont de la reconstruction en béton selon les interprétations d’Arthur Evans, le découvreur et fouilleur du site au début du 20e siècle. On peut critiquer. Il n’empêche que le site ainsi pastiché a de l’allure. Toute les reconstruction sont en béton peint. Alors qu’à l’origine le palais était largement en bois : les colonnes étaient en bois, les poutres des plafonds, les charpentes, … Il en est ainsi de tous les palais de la Méditerranée au Bronze Récent : de la Grèce, du Moyen Orient. C’est pour cela qu’à l’occasion de l’effondrement du Bronze Récent en -1200 tous les palais ont-ils brûlés sous l’invasion des « Peuples de la Mer ». Il en est de même pour le palais de Cnossos à ses deux effondrements de -1700 et -1450. De même le palais de Persépolis a-t-il été complètement incendié par la soldatesque d’Alexandre le Grand en mai 330 avjc à la suite d’une soirée de beuverie. Ces incendies sont la providence des archéologues : les tablettes de terre inscrites sont cuites par la fournaise et traversent ainsi le temps sans se dissoudre pour arriver jusqu’à nous !
Les Minoens ont développé une écriture hiéroglyphique, puis Linéaire A, puis Linéaire B : mais ce sont toujours de textes de nature économique : recensement de divers bien. Il semblerait qu’ils n’aient pas développé de textes proprement littéraires, ou ils n’ont pas encore été trouvés, comme les nombreux textes littéraires de la Mésopotamie (-3200) et notamment les textes la civilisation de Sumer, comme « L’épopée de Gilagmesh ».
Les Minoens était petits, comme l’étaient les peuples de l’époque. Ils étaient bruns.
Les archéologue, et particulièrement les Crétois, pensent que la civilisation minoenne est le berceau de la civilisation européenne. C’est plutôt juste. Toutefois, selon mon avis, il ne faut pas oublier que dans les mouvements de migrations du Bronze, les Minoens sont sans doute issus de populations migrantes de mésopotamie, comme peut le suggérer la représentation de leur déesse aux serpents, que l’on retrouve en dans le bassin du Tigre et l’Euphrate (Mésopotamie)
« Kouloures » les fosses
Trois larges fosses, connues sous le nom de « Kouloures » au mur de pierre jointés furent construites dans la cour Ouest au cours de la période protopalatiale -1900 -1700. La fonction de ces fosses n’est pas vraiment déterminée. Elles ont été interprétées comme les poubelles des ordures du palais, ou des lieux de dépôt d’offrandes sacrées (c’est quand même pas pareil !). D’autres ont suggéré qu’il s’agissait de réservoirs à grain (on en trouve d’identique avec cette fonction à Jéricho). Au fond de deux d’entre les soubassements de maisons de la période néolithique/prépalatiale -3200 -1900 demeurent. Dans la période néopalatiale -1700 – 1450, les fosses ont été couvertes et n’ont plus été utilisées.
Moi je trouve cela très émouvant de voir ces murs et ses escaliers qui ont été construits et empruntés par des humains il y a plus de 5000 ans.
La cour et la façade Ouest
La cour est traversée par la fameuse « voie processionnelle » qui croise le pavement de la cour. Il est avancé que des processions paradaient sur cette place et cette voie. La façade Ouest se dresse le long de cette voie processionnelle. La façade est construite en pierres massives de gypse. Devant la façade Ouest, deux socles peuvent êtres observées pensées comme socle d’un autel néolithique. Des ruines du néolithique -6700 – 3200 et la période prépalatiale -3200 -1900 ont été trouvées sous le niveau de Cour Ouest.
Le porche Ouest & le corridore de la voie processionnelle
Le Porche Ouest, couvert, s’ouvrait sur la Cour Ouest et soutenue par 1 colonne dont la base en gypse est visible. Le mur Est du porche était décoré par une fresque de taureau. Il y avait un petit poste de garde à l’arrière. Le porche était fermé par une double porte et de là débutait la longue voie processionnelle. Le corridor est ainsi nommé du fait des peintures décorant son mur Est présentant une procession de personnes portant des cadeaux et des musiciens.
Le sol est très fin. Selon Evans, initialement la voie processionnelle rejoingnait le “Propylaeum Sud »
Propylaeum Sud
Le propylaeum Sud tel qu’il est aujourd’hui est le resultat de la restauration d’Evans. Il y a mis une copie de l’homme au rython de libation . Ce thème est connecté avec la fresque de procession qui rejoignait ici le propylaeum Sud. Les pithoi (grandes jarres de stockage) sur le côté Ouest du propylaeum appartienne à la période post palatiale -1450 -1100 (Mycénienne) et indiquent que le lieux fut plus tars destinés au stockage.
« Pithoi »
« Piano Nobile »
Légende
1. Propylaeum Sud
2. Piano Nobile
3. Magasins Ouest
4. Sanctuaire au 3 colonnes
5. Hall aux fresques (copies)
6. Cour centrale
Je vous prévient, là j’ai rien compris.
Le grand escalier et l’étage qu’il dessert sont largement des créations d’Evans. Il pensait que l’étage avait une fonction similaire que le 1er étage des palais renaissance italiens qui furent appelé le « Piano Nobile » (étage noble). Dans cette configuration il considérait que l’importante salle de réception se trouverait à l’étage. Evans pensait aussi qu’il s’y trouvait un sanctuaire le « sanctuaire aux 3 colonnes » et son trésor.
Les magasins Ouest
Et là je n’ai pas compris beaucoup plus.
Dans les magasins Ouest, il y a un long couloir qui dessert 80 étroites salles de stockage qui couvre une surface de 1300 m2. Au sol de deux des salles de stockage et au sol du couloir se trouve 90 citernes de stockage. D’après les objets trouvés, il apparaît que les citernes étaient utilisées pour stocker de précieux objets et des vases. Il y a aussi de plus grandes citernes dans le couloir pour peut-être contenir des liquides. Les pithoi des magasins Ouest avaient pour destination de contenir les vivres du palais. Les restes de 150 pithoi ont été trouvés et il y a une pièce où s’en trouvaient 400. Leur contenus sont inconnus ce pourrait être de l’huile, du vin, des légumineuses, … En différents endroits des magasins ont été trouvés des tablettes d’argile portant des textes en Linéaire B qui sont de nature économique. Au bout Nord du couloir ont été trouvés un grand nombre de sceau d’argile en hiéroglyphe crétois.
La cour centrale
La cour centrale (50×25 m) est un élément architectural commun à tous les palais minoens. La cour connecte les différentes ailes du palais. Il y avait aussi un accès direct des extérieurs à la cour centrale. Une partie du dallage originel est conservé aux angles Nord Ouest et Sud Ouest de la cour centrale. Il est proposé que les cours centrales servaient aux cérémonies-réunion de caractère sacré ou profane.
Le dallage originel
La salle du trône
Son nom provient du trône qui s’y trouve. De part et d’autres du trône et dans l’antichambre se trouvent des bancs de pierre et entre-eux ont été découverts des traces de bois de charpente. Aujourd’hui un trône de bois a été placé dans l’antichambre qui est une copie du trône d’origine. Après l’antichambre se trouve la salle principale. De part et d’autre du trône il y a encore des bancs de pierre. Dans la même salle ont été trouvés des fresques de plantes, de griffon, des animaux mythiques. Une vasque de pierre se trouve au centre sur le sol souvent supposée pour des activités rituelles. Sur la gauche, un mur bas de séparation avec 1 colonne crée une sorte de bassin d’autant qu’il a un sol noyé. Evans pensait qu’il s’agissait d’un bassin rituel de purification de cérémonies qu’il a nommé « bassins de rituel ». A l’arrière, par une porte au fond de la salle du trône une série de petites pièces éclairées par des lampes comme les fouilles le démontrent. La fonction de l’ensemble est délicat à déterminer. Evans pensait qu’il s’agissait d’un ensemble de cérémonie avec la figure centrale du roi et ses fonctions religieuses. Toutefois il ne semble pas qu’il s’agisse d’une salle du trône au sens moderne du terme.
Les bancs de pierre de l’antichambre
Le dallage de l’antichambre
L’aile Ouest
Les escalier sur la droite descendent depuis l’étage de l’aile Ouest sur la cour centrale.
L’aire à gauche de l’escalier a été identifié comme un sanctuaire appelé par Evans le sanctuaire triparti.
Sa façade en trois parties montre des colonnes. Dans le sanctuaire ont été trouvé des tablettes d’argile écrite en Linéaire B et des sceaux probablement rattaché à l’activité religieuse du sanctuaire. Dans une pièce ont été trouvées des dépositoires en pierre dans lesquelles des objet de culte furent déposé, notamment les statuettes des Déesses aux serpents.
Original du musée d’Héraklion
Original du musée d’Héraklion
Original du musée d’Héraklion
Dans cette fresque les femmes sont habillés comme elles l’étaient.
Légende :
1. Le Mégaron (salon) de la reine
2. Hall de double haches
3. Atelier et salle de classe
4. Entrée Est
4. Entrée Est
5. Magasin aux grand pithoi (jarres)
6. Salle du damier
7. Salle des douanes
8. Théâtre
Entrée Sud et couloir du prince aux fleurs de lys
La façade Sud du palais est très abimée. Il n’en reste que les fondations.
Un escalier ascendant conduisait au porche de l’entrée Sud. Le porche à l’entré du la cour centrale Sud est reconstruit. La reconstruction est incertaine.
Original du musée d’Héraklion
La cour centrale vue depuis le Sud vers le Nord.
L’aile Est et le grand escalier
Une grande partie de l’aile Est ne peut être observée depuis la cour centrale puisqu’elle s’insère dans le flanc de la colline E du site. Il s’agit d’un des secteurs le plus intéressant du palais par deux stockages qui sont préservés dessous. Les bâtiment au niveau de la cour centrale sont reconstruits en béton.
Les stockages sont reliés par un système d’escaliers dont un subsiste « le Grand Escalier »
L’escalier a été trouvé dans cette position originelle. Il y avait un total de 4 volées d’escalier, 2 par stockage. Les 2 volées inférieures sont préservées. Les marches sont larges et profondes, d’une faible déclivité qui les rendaient confortables à parcourir. L’escalier est éclairé par un large puit de lumière. Il était entouré de colonnades en bois. Une série de couloirs, de salles spacieuses, de petites pièces étaient reliée au Grand Escalier. Evans qui croyait que le palais était la résidence royale du roi de Cnossos, imaginait que les appartements de la famille royale se situaient dans cette partie du site.
L’entrée Nord
Un couloir à ciel ouvert relie la cour centrale à l’entrée Nord. Il était pavé et sévèrement incliné vers le Nord. Le couloir est étroit. Il était flanqué à sa droite et à sa gauche par 2 colonnades connue sous le nom de « Bastion ».
Evans a reconstruit le bastion Ouest. Il y a placé une fresque restauré d’un taureau. La peinture ont été peut-être la partie d’une scène de chasse.
Original du musée d’Héraklion
Le couloir débouche sur un large hall avec 10 soubassements carrés de colonnes. Celles-ci soutenaient probablement une grande salle à l’étage.
Du fait de sa position vers la mer, Evans a suggéré que c’est ici que se négociaient et qu’étaient vérifiés les produits de la mer pour les besoins du palais. Il a été de ce fait nommé la « maison des douanes ».
Le bassin rituel Nord
Le bâtiment ressemblent à une citerne. Son plancher est plus bas que les niveaux qui l’environnent. Il est desservi par des escaliers.
Le bassin rituel était entouré de colonnes. Il était souligné par une ligne de gypse en soubassement qui lui donnait une luxueuse apparence. Il a été complètement reconstruit par Evans.
Des bassins de ce type ont été retrouvés en d’autres partie du palais et dans d’autres palais. On sait que ces bassins ont été utilisés au cours de la période néopalatiale -1700 -1450. Evans pensait qu’ils étaient utilisés au cours de cérémonies de purification. Evans pensait aussi que le palais était un endroit sacré. C’est pourquoi, selon son opinion, ces bassins étaient utilisés pour purifier les visiteurs entrant dans le palais via l’entrée Nord.
Le sanctuaire des double-haches
Ce fut un sanctuaire à la fin de la période postpalatiale -1375 -1200. Il est connu comme le sanctuaire des doubles haches.
Original du musée d’Héraklion
Sur un épaulement au fond, différents objets de culte ont été trouvés parmi lesquelles une double hache en pierre et des idoles votives en argile. Des sanctuaires similaires ont aussi été trouvés dans les maisons de cette époque.
Le mégaron (salon) de la reine
Près du sanctuaire des Doubles Haches, se trouve une plus petite salle richement décorée. Evans pensait qu’elle était les appartements de la reine. Des fragments de fresques de dauphins et de femmes dansantes y ont été trouvés.
Au fond du salon se trouve un muret à mi-hauteur avec 1 colonne créant un petit espace. Il est suggéré que ce fut la salle de bains de la reine d’autant que des caillebotis d’argile y ont été trouvés.
je n’ai rien vu de tout cela vu que le salon était inaccessible et que l’on ne pouvait même pas l’approcher (ça me rappelle l’Egypte).
L’atelier et la salle de classe
Selon Evans c’est dans la salle de classe qu’étaient enseigné aux scribes l’écriture sur tablette. Derrière la salle de classe, l’atelier où les blocs non encore taillés étaient en attente. Des outils de taille y ont été trouvés.
Le magasin aux grand pithoi (jarres) et le bastion Est
Les grands pithoi ont été trouvés sur place.
Sur la droite du magasin un escalier qui fut construit par Evans et qui dessert l’entrée Est du palais.
Cette entrée est une robuste construction qui donne l’impression d’un bastion.
La salle du damier
La royale salle de jeu a été identifiée là. Les fouilles y ont trouvé un jeu de dame en ivoire, pierre et cristal, du bleu égyptiens, de l’argent et de l’or.
Le théâtre et la route royale
On l’appelle « théâtre » du fait de sa forme.
Evans pensait qu’il s’agissait là d’un lieu de cérémonies, aux quelles assistaient les spectateurs debouts.
En son milieu s’amorce la rue royale en direction d’Héraklion. Elle passe sous la route moderne et connectait le palais avec la ville minoenne qui s’étendait à l’Est et au Nord.
Je quitte les lieux ; un paon me salue.
Sur le chemin de mon retour à l’hôtel, je croise un bar à musiciens crétois.
Période néolithique -7000 – 2600 personnage/divinité
Figurine en marbre d’un homme debout. Le matériau et le rendu figuratif des détails anatomiques sont inhabituels pour cette période. Knossos -6500 -5900
Période protopalatiale -1900 -1700
Guerrier en arme portant une dague à la ceinture.
C’est tout petit de la taille de la moitié d’un ongle
Le pendentif aux abeilles. C’est aussi tout petit ! Le fameux bijou de Malia est un pectoral représentant 2 abeilles déposant une goutte de miel dans leur alvéole. Dans leur pattes elle retiennent la ronde et granulée alvéole et y déversent une goutte de miel par leur bouche. Posée sur leur tête une cage fine contenant une perle d’or quand de petits disques sont suspendues à leurs ailes et l’abdomen. Il s’agit véritablement d’une œuvre d’art de bijouterie combinant repoussé, granulé et décorations gravée. Malia -1800. -1700
Tasse en décor style Kamares
Période néopalatiale -1700 -1450
Vaisselle d’argile pour offrande, stockage, avec décoration « marine » Zaïrois palace -1600 -1450
Plaque de cristal de roche avec une scène de saut de taureau peint à la pointe fine et à la brosse. Il s’agit de l’unique exemplaire d’art miniature. Knossos palais -1600 -1450.
Linéaire A – Écriture Vaisselle rituelle portant inscrit des phrases standardisées de Linéaire A. La phrase la plus attestée is JA/A-SA-SA-RA-ME, l’invocation probable à un dieu.
L’énigmatique disque de Phaïstos prend place dans l’histoire de l’écriture crétoise. Il porte 45 signes hiéroglyphiques disposés en 61 groupes, séparés par une ligne gravée, représentant probablement des mots. Les signes sont gravés dans une configuration en spirale sur les 2 faces du disque. Les experts ne sont encore pas parvenus à des conclusions définitives relatives au contenu de l’inscription en lien avec l’écriture crétoise. Le répétition de certaines combinaisons de signes induit, selon la plus probable évidence, que l’inscription est un hymne ou un texte de nature magique. Début du 17e siècle avjc – 1690.
Enfumoire pour calmer les abeille pendant la récolte du miel. Palaikastro. -1600 -1500
Scène du saut de taureau Une scène de saut de taureau retraçant de façon vivante comment ce sport spectaculaire était pratiqué. Il y a 3 participants : 2 femmes à la peau blanche et un homme à la peau bronzée. À gauche une des athlètes femme retient le taureau par ses cornes pour réduire sa vitesse et protéger le sauteur d’être encorné. Il exécute un dangereux salto arrière. À droite la seconde athlète femme, derrière le taureau, attend les bras tendus pour attraper le sauteur alors qu’il atterrit. La fresque a été trouvée sur le côté Est du palais de Knossos Knossos palais -1600. -1400
Sauteur de taureau en ivoire. L’allongement des membres indique la tension et la direction de l’effort du sauteur. Un portrait souriant du jeune sauteur au moment d’exécution de son saut périlleux.
Gigantesques double haches, trouvées dans une pièce d’un grand bâtiment utilisé pour du culte. Elles sont aussi supposées avoir été utilisées comme présentation d’objet de culte avec un symbolisme religieux dans des cérémonies tenues dans la cour pavée à ciel ouvert en face de l’entrée du bâtiment. Nirou Chani -1500 -1450.
La balançoire Modèle d’argile d’une femme se balançant entre 2 colonnes. Au sommet des colonnes des oiseaux sont assis, préposés à la déesse, tel qu’il apparaissent dans les scène d’épiphanie. Hagia Triada -1500 -1450.
Les déesses aux serpents. Les plus importants objets de culte provenant du temple de Knossos sont les figurines des déesses aux serpents. Elle sont ainsi nommée du fait des serpents qui s’enroulent sur leur corps et leurs bras et les 2 petits serpents tenus dans les mains élevés d’une déesse. Le serpent symbolise la nature chthonique du culte de la déesse, quand le félin représenté sur le sommet de la tête suggère la domination sur le monde sauvage. Knossos temple -1650 -1550
Rython en tête de taureau en pierre. Il s’agit d’une pièce maîtresse de l’art minoenne. Le museau est souligné par un coquillage incrusté, quand l’œil préservé inséré est en cristal de roche et l’iris en jaspe rouge. Knossos petit palais -1650 -1450
Période post palatiale – 1450. -1200 dite mycénienne
Feuille de palmier en Linéaire B rapportant le stock de moutons, chèvres, bétails et cochons, 2 taureaux et 4 vaches, dans le site Wa-To à l’Ouest de la Crète. Knossos palais -1375 -1300
Personnage d’argile représentant des femme dansant en cercle sur l’accompagnement d’un lyre jouée par une autre femme. Palaikastro -1350
Linéaire B Liste de travailleurs supervisés par un « Basileus », sorte de préfet.
Casque en défenses de sanglier avec protection des joues. Les défenses semblent avoir été cousues sur un support en cuir. Comme le casque du héros crétois, Meriones, décrit dans l’Iliade d’Homère. Il apparaît que ce casque soit plutôt le symbole d’un statut social plutôt qu’un objet utilitaire de protection. D’autres casques similaire ont été trouvés en Grèce continentale. -1450 -1300
Le sarcophage d’Agia Triada Sacophage en calcaire représentant une cérémonie funèbre en honneur du défunt. Des scènes de la vie outre-tombes sont peintes relatives au défunt. Les fresques sont peintes sur plâtre à fresco. Sur le premier panneau avant, le défunt est peint portant une longue tunique devant un bâtiment, la tombe elle-même. Un navire lui est offert ainsi que des animaux. Sur la gauche, des prêtresses accompagnées d’une lyre versent des libations dans un bassin entre 2 colonnes surmontées d’une double hache sur lesquelles des oiseaux sont posés, symbolisant la présence de la divinité. Sur la face arrière est représenté le sacrifice d’un taureau. L’animal ligoté sur une table est sacrifié avec l’accompagnement d’une double flûte et d’offrandes faites par une prêtresse sur un autel, devant un sanctuaire couronné de cornes entourant un arbre. Entre le sanctuaire et l’arbre il y a un mât sur lequel se tient un oiseau indiquant l’épiphanie de la divinité. Sur les 2 petits côtés sont peints une déesse dans un char conduit par des griffons et de l’autre des chevaux, des oies sauvages et une procession d’hommes. Le sarcophage a été trouvé dans une tombe rectangulaire appartenant à un officiel, qui, comme les image le narre, était splendidement honoré après sa mort par le clergé du palais et les dieux sur terre et outre-tombe. Hagia Triada -1370 -1300
Chapitre spécial Knossos fresques – période néopalatiale
La fresque des dauphins était une partie d’un composition marine. Deux dauphins sont peints nageant. La fresque décorait le mur ou le sol de la salle au-dessus du mégaron de la reine. Knossos palais -1650 -1450
Les dames en bleu. La composition des dames en bleu était partie d’une composition de dames richement vêtues et ornée de bijoux et peintes sur un fond bleu. Malgré sa condition fragmentaire la fresque transmet une impression d’opulence et de prospérité de la cour royale, comme dépeignant la coquetterie des dames, qui d’un geste de leurs mains montre la richesse de le joaillerie. Knossos -1600 -1450.
Le Prince aux fleurs de lys. Le Prince aux fleurs de lys est une représentation emblématique de la Crète minoenne. Le personnage est de taille réelle, portant un kilt richement coloré avec braguette et ceinture. Sur sa tête une couronne magique ornée de feuille de lys et de plumes de pan. Knossos palais -1600 -1450
Le porteur de rython. Le porteur de rython est une figure provenant de la fresque de procession. Il s’agit d’un jeune homme aux longs cheveux noirs, le torse nu et portant un kilt richement décoré. Il transporte une grand rython de cérémonie.
Une femme aux traits méditerranéens et un maquillage coloré, dénomée « la parisienne » Elle était probablement une prêtresse majeure. Knossos -1450 -1350
Voilà, j’ai passé 2 jours exquis de visite au musée archéologique d’Héraklion. Je tente par cet article à vous faire partager toutes ces beautés …. si vous êtes arrivés jusque là.
La caractéristique de Santorin/Thira est le chapelet de maisons blanche au sommet de la falaise. De loin le voyageur pensera à des sommets enneigés.
Thira est le nom antique de la ville avant l’explosion de la caldéra aux environs de -1640 environ.
La caldéra
Arrivée au port de Santorin/Thira
La technique d’amarrage : Le navire se présente à cul, Les amarres latérales arrières sont lancées et fixées aux bites, Le navire met en avant-toute, La poussée tend les amarres et maintient le navire immobile perpendiculaire au quai, Pour repartir, le navire stoppe la marche avant. Les amarres sont lâchées. Le navire ré-enclanche la marche avant-toute et quitte le quai.
C’est une technique que nous employions avec notre voilier, particulièrement pour faire le plein de carburant.
Le navire appareille pour Anafi
Les sommet enneigés de maisons blanche de Santorin/Thira
Anafi
Arrivée au port d’Anafi.
Amarrage par le cul du navire.
Quelques secondes de patience pour le chargement de la vidéo.
Un son pas très audible : je ne me suis pas assez protégé du vent …
Il est 19:45 : débarquement à Héraklion enfin après 5 jours de voyage et quelques péripéties : « le déplacement fait partie du voyage ».
15 à 20’ de marche pour rejoindre mon hôtel. Il est 21:00. Je n’ai pas le courage d’aller chercher un restaurant typique. Je soupe au restaurant de l’hôtel, avec plats typiques : entrée, poulet, yaourt pour 26€ ; rien à dire.