L’itinéraire d’Ougoumenitsa descend plein sud pour atteindre Petras, que j’aurais dû rejoindre en bateau. Il franchit le golfe du Péloponèse par ce pont,
et se retrouve dans le Péloponèse. Il se poursuit par la côte N du golfe de Corinthe, jusqu’à la ville éponyme, puis rejoint Athènes.
Le voyage se poursuit avec quelques péripéties.
Résumons
La traversée Le Pirée – Héraklion – à l’origine appareillage 19 avril 16:30, arrivée Héraklion 05: 30 – 11 avril message de la Cie maritime : pour cause d’une grève des marins prévue le 17 avril, l’appareillage est repoussé ce même 19 avril mais à 23:59, arrivée prévue à Héraklion 12:00 – ce jour, 19 avril à 13:32 message de la Cie maritime : pour cause de mauvaise conditions météo, l’appareillage est repoussé au 20 avril 08:00, arrivée prévue Héraklion 20:00 La traversée se fera donc entièrement de jour : ça tombe bien, c’est ce que je ai souhaité et je ne suis pas parvenu à trouver. Sauf que sous la pluie ça va changer d’ambiance, sachant que la grosse mer m’agrée.
En catastrophe, j’ai donc réservé un hôtel au Pirée. D’ailleurs ici ce soir à 19:00 il pleut.
« Le déplacement fait parti du voyage » disait-il
Le sac est trop lourd. Comme me l’a rapporté Emmanuel, un ami, qui le tenait d’un pèlerin du Compostelle. « le poids du sac trop lourd est le poids de la peur ».
J’ai donc décidé de l’alléger. Je vais donc le délester de la tente. Je gagne ainsi d’un seul coup 1,55 kg. Du coup je serai plus alerte. Je préserve mon dos, mes épaules, mes genoux, … J’ai donc moins de « poids de la peur » mais je ne suis pas sûr d’avoir moins peur. Il m’a été très dur de me séparer de cet abri par le temps maussade froid et pluvieux de ce 19 avril au Pirée. Je confie à la Providence le soin de veiller sur mes nuits de bivouac les soirs d’orage.
J’ai aussi réalisé le poids de ma trousse de toilette : 500 g. Je vais donc aussi l’alléger en virant gel douche, tube dentifrice mini en triple exemplaires et autres babioles de coquetterie. Je ne garde que l’essentiel : la brosse à dent tiptop que m’a offerte mon dentiste, un ou deux tubes dentifrice mini.
Je vais faire aussi la « revue de packtage » sévère du sac. En fait ce poids excessif grève le projet de rejoindre les sites archéologiques à pieds.
Précision technique de communication de vous à moi. Vous recevez mon mailing à partir d’une boîte paysdecham@gmail.com. Il s’agit d’une boite spécifique pour organiser le mailing. Certains d’entre-vous m’envoie des messages (que je reçois) en répondant à partir de cette boite. En fait vous avez 3 possibilités : – solution 1 : continuer à envoyer votre message sur la boite paysdecham@gmail.com (la boite qui vous a envoyé le mailing) en répondant à partir de cette boite, – solution 2 : rédiger et envoyer votre message à partir du blog, où un espace est prévue à cet effet. A ce moment là je prends connaissance du message en consultant mon blog et je suis de plus alerté d’un nouveau message sur ma boite mail perso mgibert@wanadoo.fr, – Solution 3 : envoyer votre message sur ma boite mail personnelle mgibert@wanaadoo.fr
J’ai une préférence pour la solution 2 : ainsi votre message reste attaché à l’article. Il faut savoir que tout lecteur de l’article prendra aussi connaissance de votre message,
Sachant que votre message posté sur sur la boite mail paysdecham@gmail.fr ou sur ma boite personnelle garderont un caractère plus confidentiel.
En aucun cas tout lecteur de l’article ne pourra connaître l’adresse votre mail, dans les 3 solutions, sauf moi.
Dans les horaires de la traversée, je n’y comprends plus rien. Le navire a eu 04:00 de retard, semble-t-il. Mais pour moi cela n’a aucune importance. En fait compte tenue du retard, ce fut pratiquement une traversée de nuit. J’avais réservé un « fauteuil avion » pour être plus au confort. Mauvais plan : ce fut une horreur d’inconfort. Les fauteuils des salons étaient bien mieux. J’ai même vu sur un pont tout en haut, un vieux couple déplier une tente Qechoua, à côté d’une table avec 2 chaises : comme au camping. J’aurais mieux fait de réserver une cabine. Au moins aurais-je pu y laisser mon sac à dos. Faute de cette erreur, je me le suis trimbalé toute la traversée. Pratiquement aucun des passagers n’était à la même enseigne que moi. Soit ils avaient un véhicule et y ont laissé leurs affaires, soit ils avaient une cabine. Donc je fus le seul zombie à déambuler ainsi chargé comme un baudet.
Mauvais plan, c’est plutôt le bruit du vent avec le bruit de la mer en toile de fond ….
Sachant que mon navire Le Pirée – Heraklion est à 23:59. Encore faut-il que je puisse récupérer mon billet en espérant que mon bus demain n’arrive pas trop tard à Athènes (prévu 15:00 environ), et que d’Athènes encore me faudra-t-il que je rejoigne Le Piré : 01:00 de trajet environ, pour arriver suffisamment à temps pour trouver les bureaux de la Cie ouverts pour y retirer mon billet. Ouf !!!
Message de la Cie reçu le 11 avril :
DEAR PASSENGERS, Kindly be informed that due to the 24HOURS SEAMEN’S STRIKE on WEDNESDAY 17.04.2024, the itinerary of the vessel “BLUE STAR CHIOS” on FRIDAY 19.04.2024 will be modified as follows: Departure from PIRAEUS at 23:59 (INSTEAD OF 18:00) to SANTORINI 06:05-06:50, ANAFI 08:05-08:15, HERAKLION 11:15-12:15, KASOS 16:15-16:30, KARPATHOS 17:40-18:10, DIAFANI KARPATHOS 19:00-19:10, HALKI 20:45-21:00, arrival at the port of RHODES at 22:40.
Au alentours de 20:00 je sors me restaurer. Au coin de la rue de mon hôtel j’ai repéré un petit restaurant qui me semblait grec typique.
J’entre, la cuisinière m’accueille. Elle m’amène devant sa banque de plats tenus au chaud. Et me propose … des lasagnes. – « mais ce n’est pas grec typique ! c’est italien » lui dis-je – « moitié moitié me répond-elle. »
Finalement je choisi deux plats et un verre de vin :
Servis chacun dans une assiette à soupe : – un plat de boulette de viande blanche au riz sauce blanche à l’aneth – un délice Il y avait 2 boulettes, j’en ai déjà dégusté une. – un plat de haricots blanc sauce tomate – plus habituel.
Avec ça un verre de vin servi dans un verre de table tout simple, d’un goût légèrement madérisé ou résiné, je ne sais, mais très bon. Ici pas de pompeux verre à pied. Et 2 grosses tranche de pain.
Le total 12,50€ Au moment de payer, c’est l’époux qui encaisse. je tente de payer en carte. Pas possible me répond-il le terminal est « kaput » en me montrant un terminal débranché tout plein de poussière. Alors je paie en liquide. La situation est typique de la Grèce. Cependant dans tous les établissement plus modernes le paiement par carte est accepté, même pour des sommes très modiques.
Ancône et Igoumenitsa sont deux villes de moyennes importance dotées de 2 ports à forte activité maritime de liaison en l’Italie et la Grèce. Elle ont toutes les deux de charmantes rues piétonnes bordées de magasins et de bars et restaurants (plus chics). Igoumenitsa est au fond d’une baie sur la Grèce continentale face à l’île de Corfou.
Voilà il est 22:30, je suis en pleine mer, sur un pont du navire. Mon article est bouclé. Je vais tenter de faire un mailing. Je ne sais pas si cela va fonctionner.
Je m’installe. Au seuil de la porte un gros mec se présente. Je dis “buongiorno !”. Il me répond “buongiorno”. Et rentre dans son bar, sans autre forme de fomalités. J’attends quelques minutes. Puis je me lève. Je me porte à l’entrée. Je regarde à l’intérieur. Je vois le gros derrière son bar. Il me dit “non facciamo il servizio fuori” ( on ne sert pas à l’extérieur).
Je lui répond “chi lo sa”, “chi lo sa”, “chi lo sa” par trois fois avec les doigts joint de la main droite accompagné d’un balancement vertical du bras de haut en bas. Comme font les Italiens !
J’ai passé ma journée collé à la vitre des trains à regarder défiler les paysages. C’est pour ça que j’aime le train. A partir de Genève le train longe la rive N du Léman en passant par Lausanne.
Arrivée à Brig,
Petite promenade dans Brig sac au dos. Il n’est pas si lourd finalement. La ville est proprette …
Oui, oui vous avez bien vu : une station de lavage de vélos.
De Brig changement pour Milan. Le train démarre, traverse un long tunnel sous les Alpes et débouche en Italie à la gare de Domodossola. Arrêt : au micro annonce d’un arrêt d’une 1/2h pour travaux sur la voie. L’arrêt durera 1:30 !
Arrivé Milan 19:00.
Je m’installe à l’hôtel et je cours au restaurant d’en face : je n’ai rien mangé ni bu depuis le départ.
Una pasta al pomodoro col parmigiano, À tomber à la renverse. À faire pâlir Charly d’envie !
11:00 de trajet : faut aimer le déplacement !
”Le déplacement fait partie du voyage” il disait.
Demain nouvelle aventure : train Milan – Ancône
Á demain les amis
Michel
Ps : si le cœur vous en dit vous pouvez aller voir la publication que j’ai faite hier au soir et pour laquelle je n’ai pas fait de mailing.
Bientôt sonnera l’heure du départ. Et ceci est le dernier article avant cet instant.
L’article sera court.
Me voilà prêt :
Tout d’abord le 15 avril 07:58 le train de Grenoble à Milan via Genève. Nuit à Milan : et là, installé dans la chambre je rédigerai le prochain article. Pour la suite du déplacement jusqu’à Héraklion voir mon article : https://paysdecham.fr/20240405_laller-sans-retour/
Les articles suivants seront plus « sur le vif ». Ils seront plus courts. Ils seront rédigés dans les conditions moins confortables.
Les articles précédents ont eu pour but de dresser le cadre dans lequel s’inscrit mon voyage : cadre historique et cadre géographique. Ils avaient aussi comme propos de permettre de mieux me suivre avec le bagage acquis grâce à ces articles précédents. Au cours des articles suivants, au fil des opportunités, je m’attacherai à enrichir ce bagage en sorte d’approfondir la connaissance de ce Pays de Crète, que Nikos KAZANTZAKI décrivait ainsi dans Lettre au Gréco : « Le mystère de la Crête est si extrêmement profond que chaque individu qui pose le pied sur cette île sent sa force chaude et bienfaisante couler doucement dans ses veines et son âme commence à grandir ».
Je veux y croire. Mais nonobstant Nikos, pour l’heure, bien évidemment je ne suis pas serein à l’imminence de ce départ. Bien sûr j’ai peur. Et pourtant la Crète c’est la destination la plus facile de tous mes derniers voyages au Proche-Orient comme en Égypte.
La Crète c’est en Europe : alors tout devient plus facile :
la même monnaie, l’Euro : pas de frais bancaires supplémentaires
la couverture de l’assurance maladie européenne : pas de nécessité de contracter une assurance santé spécifique voyage,
la couverture européenne de mon forfait mobile : pas d’acquisition de carte sim locale, les GO de connexion de mon forfait sont disponibles sans frais supplémentaires.
En fait, c’est comme si je restais en France pour une randonnée de 3 mois.
Ainsi tout au long de ces derniers mois, il ne m’a pas fallu lutter contre l’inquiétude bienveillante des proches et des amis, qui auraient pu tenter de dissuader de l’entreprise. Au contraire tous m’ont décrit un pays magnifique à la population accueillante, où il me suffira de m’arrêter en quelque endroit si la fatigue se fait sentir, pour mieux repartir ou rentrer ipso facto.
J’ai peur :
de ne pas réussir le challenge de rejoindre à pied les sites archéologiques,
de ne pas réussir à composer la logistique idoine pour ce challenge,
de ne pas trouver les bons sentiers et de me perdre,
de la solitude des premiers bivouacs, quand viendra la nuit et son cortège de frayeurs ancestrales.
Il est difficile de s’arracher de sa zone de confort, de s’arracher de l’environnement de sa vie quotidienne ; de s’arracher de la sécurité du foyer.
Il faut donc lutter contre soi, le front dégagé, alors qu’à l’intérieur la tempête fait rage et que l’estomac se noue.
Je compare cela à l’attraction terrestre que doit vaincre une fusée quittant l’atmosphère. Il lui faut un profil adapté et une énergie importante. Ainsi pour s’arracher, faut-il se dégager de l’attraction psychologique et affective, de l’attraction de la zone de confort. Et pour cela faut-il acquérir le profil psychologique idoine et forger une détermination sans faille en guise d’énergie.
Voilà un article plutôt technique. Ici je fais le point sur la préparation. Voyageur autonome en sac à dos (« backpacker ») la difficulté essentielle est la maîtrise du poids porté.
Pour bien faire, le poids total porté (Sac à dos de voyage + petit sac à dos) ne devrait pas excéder 15 kg. Au delà les longues marches sont pénibles. À ce jour j’en suis à 16,90 kg . À titre d’exemple, mon sac pour la traversée de la Corse sur le GR20 était déjà d’environ 13 kg. 16,90 kg c’est trop lourd. Mais à bien y réfléchir je ne vois pas qu’ôter pour ramener quelques peu le poids total porté. La pratique en randonnée me fera bien découvrir qu’éliminer.
La question de la documentation
Cette question est essentielle. Elle conditionne tout l’intérêt du voyage. Lorsque je serai seul sur les sites archéologiques, sans quelqu’un pour me donner des explications et nonobstant mes connaissances personnelles, un accès à une documentation pour comprendre l’histoire et la géographie du site est nécessaire. Sans cette documentation la visite s’appauvrit considérablement.
Mais pas question d’embarquer une bibliothèque papier, trop lourde, explicitant les sites archéologiques à visiter ou les guides touristiques papiers. L’ensemble de la documentation doit être numérique. Ce dont je me suis doté. J’ai ainsi confectionné une bibliothèque numérique des sites. Il convient que cette documentation soit disponible en lecture sur un équipement en fonctionnement hors réseau (hors ligne « mode avion »).
La question des moyens numériques
Cela implique de disposer de moyens numériques pour accéder à cette documentation : une bonne tablette, voire un bon smartphone, ce qui grève le poids du sac non négligemment.
Et de prévoir toute la connectique spécifique bien sûr.
La question de l’énergie embarquée
Par ailleurs, alors que le livre est toujours immédiatement accessible, les moyens numériques doivent disposer d’énergie pour fonctionner. Là se trouve une nouvelle difficulté.
Comment disposer de suffisamment de charge électrique et de charge électrique de secours pour ne pas se trouver démuni sur les sites isolés. Trois solutions :
le panneau solaire,
la batterie externe
la coque-batterie de l’iPhone
Et voilà que le sac à dos s’alourdit encore. Tout dépend du degré d’autonomie souhaité. Pour ma part j’aurai accès au moins tous les deux jours à un branchement secteur. Cependant je préfère prévoir un dispositif en autonomie renforcée.
Le panneau solaire.
Et tout de suite se pose la question de la puissance du panneau solaire. Bien évidemment plus il sera puissant, plus il sera encombrant et plus il sera lourd. Pour l’usage en randonnée sur le sac à dos, une puissance de 16 W ou de 21 W est la mieux adaptée.
Avec les 2 petites ventouses et les 2 petits mousquetons qui vont bien.
Avec une bonne connectique universelle.
Il est possible de brancher directement le panneau aux équipements : tablette, smartphone, gps. Le montage le plus pertinent et de coupler le panneau à une batterie externe. Le panneau charge cette batterie pendant la journée, laquelle pourra charger les équipements pendant la nuit. Ainsi pas trop de fil qui se balade du panneau vers les équipements (tablette smartphone gps) en cours d’utilisation dans la journée. Alors pour ce montage il faut une batterie externe et pour que tout cela soit opérationnel il faut de la puissance au niveau du panneau et une puissance moyenne au niveau de la batterie externe, aux fins d’accéder à une recharge rapide et complète même par météo maussade. Je pourrai ainsi recharger la coque-batterie de 10000 mAh de mon iPhone, ce qui correspond à un puissance adaptée à la puissance du panneau solaire Le panneau solaire est équipé d’une diode anti-retour qui empêche le panneau de décharger la batterie le soir. Le courant en sortie du panneau s’ajuste à la charge de la batterie de l’appareil connecté.
La batterie externe
Il convient que cette batterie puisse recharger une tablette 2 fois, un smartphone 4 fois, un Gps 3 fois. Et que les recharges de ces trois équipements puissent s’effectuer simultanément : ainsi la batterie doit disposer de 3 sorties. Elle ne doit pas non plus mettre trop de temps pour se recharger elle-même branchée au secteur (3 à 5 h). Autant dire qu’il faut une batterie externe puissante et performante. La puissance d’une batterie s’exprime en milliampères (mAh).
Chargeur Portable USB-C 26800mAh RAVPower, Câble Type C Inclus
La coque batterie de l’iPhone 15 Pro Max
Sachant que l’iPhone 15 Pro Max, dispose d’une autonomie de 48 h00. La capacité de 10000mAh, prolonge la durée de vie de la batterie de 200% pour l’iPhone, le faisant vivre ainsi pour 48h00 supplémentaires. Statistiquement mon iPhone 15 Pro Max dispose ainsi d’une autonomie de 72h00 (2x48h00). J’en doute ; nous verront à l’usage surtout avec du traçage Gps
Le caoutchouc souple et la plaque de coque dure protègent l’iPhone contre les rayures et les collisions. Les rebords surélevés vous aident à protéger l’écran dans une certaine mesure.
Le branchement secteur universel
Inutile en Crète, en Europe, les prises sont comme en France
La question du transfert de la bibliothèque numérique sur la tablette et/ou le smartphone.
Sur mon mac à Château-Bernard, la documentation est stockée dans le « finder » (arborescence) en répertoires et fichiers. Il convient de pouvoir consulter ces données in situ et hors ligne. Il faut donc disposer de ces répertoires et fichiers sur la tablette et le smartphone. Pour réaliser cette opération j’ai acquis 2 To dans le Cloud. Ainsi branchés sur le Cloud je peux télécharger définitivement la documentation sur ma tablette et mon smartphone, laquelle sera alors disponible sur les sites sans aucune liaison réseau (hors ligne).
La question de la sécurité des données
Oui mais voilà, la tablette et/ou le smartphone peuvent être endommagés, volés, ou tomber en panne. Il convient d’assurer la sécurité des données (bibliothèque numérique), pour éventuellement les retrouver sur un nouvel appareil (tablette ou smartphone). Pour cela j’ai mis en place 2 moyens :
mes données sont stockées sur le Cloud. Avec une connexion valide, elles pourront toujours être téléchargées sur un nouvel appareil,
mes données sont stockées sur deux clés USB de 128 GO chacune compatibles iPad iPhone.
La question du Gps
Pour la petite randonnée, compte-tenu des opportunités offertes par les smartphones, un gps n’est pas indispensable. Google Earth et Google Map sont suffisants.
La question des moyens de communication
Grâce à l’Europe, en Grèce la couverture de mon forfait Orange est assuré sans surcoût. Je dispose ainsi de 100 GO disponibles par mois (en France 170). Dans ce cas il faut que la fonction « données à l’étranger » soit activée.
Toutefois il n’est pas inintéressant :
d’ouvrir un compte Whats’ap ou similaire : ainsi avec un accès wifi les communications sont gratuites ;
le cas échéant, en arrivant au pays de destination, acquérir une carte Sim d’un fournisseur d’accès local et remplacer dans le Smartphone la carte Sim de votre fournisseur d’accès français habituel par cette carte Sim du fournisseur local. Cette carte Sim pourra également être acquises avec quelques GO (50 Go) d’acquisition et de transmission de données pour un accès internet en dehors des zones wifi gratuite.
Hors Europe, il conviendra de bien vérifier que le Smartphone :
dispose d’une bande passante compatible avec le pays visité ;
soit désimloké ;
et que la fonction « données à l’étranger » soit désactivée.
Hors Europe, pour ma part, j’équipe mon smartphone d’une carte Sim de 50 Go, tout comme ma tablette. Il est vrai qu’avec le blog j’ai besoin d’une bonne capacité en autonomie. Les connexion wifi ne sont quelque fois pas disponibles ou de mauvaise qualité dans les hôtels.
Par ailleurs, hors Europe ou en Europe, on peut toujours acheter sur place un mobile bas de gamme avec sa carte sim propre. Cela permet de garder son Smartphone originel sans changement. Mais c’est encore un équipement supplémentaire. Toutefois l’avantage de cette solution est la discrétion et de la modestie : cela évite de sortir son somptueux Smartphone dans des zones à risques.
Hors Europe, à fuir, notamment pour de longs séjours, les abonnements hors de prix de votre fournisseur d’accès habituel français
Le système des télécommunications n’est pas aux pays de bisounours.
La question des liquidités et des disponibilités bancaires
La Crète est en Grèce en Zone Euro . La monnaie nationale grecque, et en Crète par conséquent, est l’Euro. Tout devient plus facile.
Prévoir suffisamment de liquide en Euros : par exemple 1500 €.
Par prudence disposer d’une seconde, voire d’une troisième carte bancaire approvisionnées, d’une banque en ligne par exemple.
Essentiel : en sorte que vos cartes bancaires soient valides, bien prévenir les banques de vos cartes bancaires, des pays de destinations ou traversés, et des durées du séjour comme par exemple : Grèce . Il n’y rien de plus dangereux de se retrouver sans moyens de paiement.
Avec ces cartes bancaires valides il sera toujours possible de retirer de l’argent aux distributeurs, comme il s’agit d’Euros il n’y aura pas de frais de commission. Nonobstant le risque que cela comporte, embarquer une somme confortable en liquide.
Enfin pour chaque paiement en carte bancaire, les banques comme il s’agit d’Euros ne prélèveront de commission par opération.
Et le système bancaire n’est pas aux pays de bisounours non plus.
La question de l’assurance
La Crète est en Europe, la couverture de la CPAM est acquise. Il convient toutefois de bien se munir de la CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie).
La question du couchage : la tente, le matelas, le sac de couchage
Il s’agit d’un équipement important. C’est « la maison de campagne » qui permet d’être serein en toutes circonstances et surtout autonome.
Tente ou hamac ?
La tente
il sera possible de bivouaquer en plantant sa tente. Ma tente est une MSR Carbon Reflex 1 ; déjà largement expérimentée avec Olix.
Par contre disposer d’un matelas est peut-être judicieux, pas mesure de précaution.
Matelas autogonflant Thermarest Small
Il n’est pas nécessaire de disposer d’un matelas de toute la longueur du corps. Préférer les types « Small » qui s’arrêtent à mi-cuisses. Pour réduire le poids : un matelas autogonflant. Son poids est de 369 g.
Le sac de couchage
En cette période de l’année, les nuits ne devraient pas être trop froides. Un sac de couchage léger en duvet toutefois suffira. 414 g
La question des vêtements
Il ne s’agit pas ici de dresser l’inventaire des vêtements nécessaires mais il sera préférable de se munir :
d’une bonne paire de lunette de soleil polarisante ;
d’un chapeau avec cordon ;
1 veste technique déperlante ;
1 micro polaire légère ;
2 chemises (j’ai bien écrit : « chemise ») techniques ;
1 teeshirt ;
2 pantalons corsaires ;
1 short de bain ;
2 paires de chaussette en laine de mérinos ;
1 trousse de toilette avec 1 mini lots de 3 serviettes microfibre ;
Pour les vêtements dans des sacs étanches spécifiques permettant de faire le vide.
Le petit matériel et de réparation
lacets de rechange ;
5 m de cordelettes ;
petits mousquetons …
La question de la pharmacie
Grâce à la collaboration de mon excellente médecin traitant et de ma pharmacienne préférées, j’ai pu établir ma trousse de pharmacie « de campagne ». Je profite de cet article pour les remercier de leur aide précieuse.
Les indispensables à prévoir :
du matériel traumatique pour les plaies : désinfectant, bandes, stéristip … ;
des antidiurétiques (pour la tourista ») ;
des antibiotiques large spectre ;
des antalgiques ;
des anti-inflammatoires.
Et bien se munir des ordonnances, pour la police des frontières.
Déconditionnée toute la pharmacie tient dans cette trousse avec les notices.
La question de la vaccination
Bien sûr une vaccination Covid complète.
En sus :
vaccination Hépatite B : lorsque l’immunité doit être rapidement acquise (en cas de départ imminent), un schéma accéléré comportant 3 injections rapprochées à J0, J7, J 21 et une quatrième dose 1 an plus tard peut être utilisé, uniquement chez l’adulte. Même dans ce shéma autant s’y prendre à l’avance ;
Il n’était pas prévu au départ. Cependant en 2018 au fur et à mesure du mûrissement du projet, il est apparu comme une évidence. Comme je l’ai écrit précédemment : » Ce blog de voyage que j’appelle « Pays de Cham » a pour intention de partager mon aventure. Conçu pour une recherche personnelle, avec ce blog, ce voyage s’enrichit, s’élargit et s’approfondit à cette dimension du partage. Je le rends ainsi plus fraternel. »
Pour y accéder il faut taper dans l’adresse suivante dans votre navigateur :
Il faut comprendre qu’un blog est un site web. Avec la particularité qu’il permet de dialoguer avec son auteur (commentaires).
Je n’avais jamais construit de blog bien sûr. Il m’a fallu tout apprendre. Avec internet et les « tutos » on peut se former. Il y a de nombreux sites qui expliquent comment établir un blog. Mais j’ai eu aussi de l’aide de deux copains : Jean-Thierry qui m’a indiqué les premières pistes à suivre, puis Jean-Jacques qui a optimisé et corrigé mon blog une fois ébauché. Leur aide a été précieuse et je les en remercie chaleureusement. J’ai maintenant mon voisin Vincent qui m’assure la surveillance du bon fonctionnement du blog. Récemment il a mis en place le serveur SMTP de mailling. Je le remercie tout aussi chaleureusement.
Pour faire un blog il faut :
Acheter un nom de domaine. Le mien est « Pays de Cham » ;
Choisir un CMS il s’agit d’un système de gestion de contenu ou SGC (content management system ou CMS en anglais). C’est un logiciel dédié à la conception et à la mise à jour dynamique de sites Web. Pour ma part j’ai choisi WordPress (WP) ;
Il faut choisir un hébergeur chez lequel le blog est domicilié. J’ai choisi : OVH ;
Une fois le site à peu près installé, il faut lui adjoindre des « extensions » ou « plugins ». Il s’agit de petits programmes supplémentaires pour sécuriser le site par exemple ou compresser la taille des photos, ou mettre en place une newsletter pour avertir familles et amis que vous publiez un nouvel article ;
Il faut configurer votre mailing et votre newsletter. Et dans la liste de diffusion de votre newsletter il faut entrer toutes les adresses mail, de la famille et des amis à qui envoyer les articles ;
Et enfin « last but non least » il faut rédiger les articles, apprendre à les mettre en lignes, et envoyer la newsletter .
Je peux dire que là j’en ai bien bavé.
Il a fallu aussi que je prenne en compte que je serai éloigné de mes bases et du confort douillet de mon ordinateur de bureau. Qu’il me conviendra de rédiger et de publier des articles avec ma seule tablette (un clavier amovible est précieux). Et que pour cela il me faudra suffisamment de batterie. Enfin il faut considérer que je ne disposerai pas toujours d’une connexion wifi avec un réseau performant, mais plutôt de pas de réseau du tout ou d’un réseau déficient comme le sont souvent les réseaux publics gratuits ou ceux des hôtels.
Bonjour les ami(e)s : quelques éléments supplémentaires que j’ai sélectionnés pour approfondir sur ces mystérieux Minoens, les premiers habitants de la Crète. N’hésitez pas à explorer les liens audios et vidéos en bas d’article. Ils sont d’une aide précieuse pour l’étude.
En Crète pour 3 mois : du 15 avril au 15 juillet, avec le projet de rejoindre les sites archéologiques à pied.
Nikos KAZANTZAKI dans Lettre au Gréco : « Le mystère de la Crête est si extrêmement profond que chaque individu qui pose le pied sur cette île sent sa force chaude et bienfaisante couler doucement dans ses veines et son âme commence à grandir ». Cité en commentaire dans mon précédent article, par mon ami et lecteur Christian, doté d’une immense culture.
Avertissement : les textes proviennent essentiellement de wikipedia, sauf précision contraire.
Pour commencer un carte de la Grèce pour bien situer la Crète.
L’origine des premiers habitants reste imprécise (Anatolie?). Les hommes habitent des grottes ou des maisons rudimentaires construites en briques crues sur des socles de pierre. Culte d’une déesse mère dispensatrice de la fertilité et de la fécondité. Tombes collectives circulaires (tholos).
Figurine en terre cuite d’une Déesse-Mère – Tel Halaf
Apport du bronze. Évolution de la céramique, de la métallurgie, de l’orfèvrerie. L’écriture est connue sous la forme hiéroglyphique. Développement des échanges. Tombes à tholos.
-2000 Période paléopalatiale (anciens palais ou premiers palais)
Minoen moyen Ib
Minoen moyen II
Minoen moyen IIb
Première époque importante de la civilisation minoenne, construction des palais labyrinthes où se concentrent richesse et pouvoir (Cnossos, Phaistos, Mallia). Une administration complexe se met en place, une écriture de type hiéroglyphique est utilisée sur des tablettes d’argile crue qu’on laissent sécher au soleil. Ces tablettes sont des livres de compte, elles servent à enregistrer les denrées des magasins des palais (cette écriture n’est pas encore déchiffrée). C’est l’époque de la céramique dite de Camarès, aux formes raffinées et au riche décor polychrome en rouge, jaune, blanc sur fond sombre. Des relations importantes avec la Mésopotamie et l’Egypte sont attestées.
Tasse de style Camarès. Provenance Phaïstos, vers 1800 av JC.
-1700 Période néopalatiale (nouveaux palais ou deuxièmes palais)
Minoen moyen IIa,b
Minoen récent Ia
Minoen récent Ib
Minoen récent II
Apogée de la Crète minoenne. A la place des anciens palais, on en érige de nouveaux, monumentaux et avec une splendeur inégalée . Cnossos domine. Apparition de l’écriture linéaire A qui à ce jour n’est pas déchiffrée, on ne connaît donc pas la langue parlée par les Crétois de cette époque. L’art prend une place considérable : la fresque se répand partout, la céramique est abondante (motifs naturalistes végétaux, puis style marin), arts du relief (rhytons en pierre en forme de têtes animales), figurines en bronze de divinités féminines (déesse aux serpents). La Crète domine alors le monde égéen, elle développe son commerce extérieur et colonise les peuples alentour (on peut parler de thalassocratie). Grande diversité dans les coutumes funéraires.
Tous les grands centres de la civilisation minoenne sont détruits (invasions guerrières? Explosion du volcan de Théra? Tremblement de terre?)
Minoen récent IIIb
Minoen récent IIIC
Présence des Achéens, la Crète passe sous domination mycénienne. Inscriptions en linéaire B (dialecte grec mycénien déchiffré en 1952). L’influence mycénienne est de plus en plus sensible dans la céramique où demeurent cependant des variantes locales. La multiplication des sanctuaires, avec leurs figurines de déesses aux bras levés, témoigne aussi d’un développement des formes locales de la religion. La civilisation minoenne subsiste jusqu’en -1380 (nouveau séisme destructeur).
La religion se rapproche peu à peu du panthéon grec. Les nouveaux arrivants apportent avec eux l’incinération des morts. L’usage du Linaire B disparaît alors en Crète comme en Grèce.
-900 Période Géométrique
Une centaine de Cité-État sont créées en Crète sur le modèle de la Grèce Continentale. Les Doriens répartissent les habitants en trois classes en fonction de la résistance qu’ils leur avaient opposée : les Périèques (hommes libres non-citoyens), les Mnoïtès (esclaves cultivant leur anciennes terres au profit de la communauté), les Aphamiotes ou Klarotes (esclaves personnels voués aux travaux agricoles).
-750 Période orientalisante
À partir du VIIIe siècle avjc, la Crète connaît une véritable renaissance, elle subit aussi une forte influence orientale notamment dans l’orfèvrerie et dans la métallurgie (bouclier en bronze de l’Ida). Les motifs des vases mêlent de vieilles représentations minoennes à des décors orientaux comme l’arbre de vie, les guirlandes, les chaîne de papyrus et de lys, toutefois la polychromie demeure minoenne.
-500 Période classique (au sens grec du terme)
À partir du VIe siècle avjc, la Crète est en pleine décadence. Elle se tient à l’écart du monde hellénique mais subit toutefois les répercussion des luttes entre Athènes et Sparte. Les lois de Gortynes montrent la permanence des structures sociale anciennes qui peuvent être considérées à bien des égards comme progressiste. Inscription de Gortyne : c’est la plus grande inscription de l’antiquité que nous connaissions (12 colonnes). Il s’agit d’un code de lois écrit dans le dialecte dorien de Crète. Il règle en détail le Droit Civil, en particulier le droit familial et les successions. Le droit économique des femmes et leur droit à l’héritage sont très bien définis. La Crète participe néanmoins à l’expédition d’Alexandre le Grand avec son célèbre amiral Néarchos.
-330 Période hellénistique
À partir du IVe siècle avjc, les cités crétoises sont engagées dans de multiples conflits. En – 217 avjc toutes les cités choisissent Philippe V de Macédoine comme protecteur de l’île, mais l’anarchie reprend vite et la Crète donne une image d’un pays de mercenaires et de pirates. Les cités principales sont alors Cnossos, Gortyne, Lyttos, Kydônia, Hiérapytna. Au 2e siècle avjc des pirates venus de Crète remontent le Tibre et enlèvent des femmes et des enfants romains. En 71 avjc Rome intervient en Crète avec Marc-Antoine, mais il est battu à l’île de Dia. En 69 anjc le Consul romain Metellus débarque en Crète et conquière une à une toutes les villes. Metellus est porté en triomphe à Rome et reçoit le nom de « Crétois ».
-67 à +130 Période gréco-romaine
En 27 la Crète est réunie et la Cynéraïque est un province dont la capitale est Gortyne, vers la même date une colonie romaine est fondée à Cnossos. C’est au moment de la réforme de Doclétien, à la fin du IIIe siècle apjc, que la Crète constitue à elle seule un province romaine, rattachée à la préfecture d’Illyrie.
-3500 la civilisation sumérienne (SE de l’Irak actuel) avec Uruk comme cité,
-3200 l’Égypte avec les premiers hiéroglyphes.
Dans la Grèce et la Crète antique de l’Âge du Bronze – cad Mycénienne/Minoenne et avant la période « Classique » – on distingue deux écritures :
le Linéaire A
Le Linéaire B
qui se sont succédé.
Linéaire A
Le « linéaire A » est une écriture, encore non décryptée, qui fut utilisée dans la Crète ancienne à l’époque minoenne. Le « linéaire A » apparaît au plus tôt vers 1900 av. J.-C., avant les invasions grecques. Il cesse d’être utilisé au plus tard vers 1400 av. J.-C., alors que les Mycéniens ont pris le contrôle de l’île et que le linéaire B est apparu ; une utilisation simultanée des deux scripts est ponctuellement observée sur certains sites notamment dans le sud de la Crète.
On dispose d’environ 1500 fragments portant un total d’environ 8000 signes écrits dans ce script. C’est le site d’Haghia Triada, dans la Messara (sud de la Crète), qui a fourni le plus de tablettes d’argile incisées en « linéaire A ». Il est composé d’environ quatre-vingt-dix signes et idéogrammes, formant un système probablement syllabique, et généralement écrit de gauche à droite (bien que de rares inscriptions soient dans le sens opposé). L’écriture appelée conventionnellement « linéaire A » apparaît en Crète à l’époque des premiers palais minoens, au Minoen Moyen II (entre 1900 et 1800, ou entre 1800 et 1700 avjc). Elle reste utilisée par l’administration palatiale minoenne pendant toute la période des seconds palais, jusqu’au Minoen Récent IB (aux alentours de 1550-1500 avjc.), voire peut-être jusqu’au Minoen Récent II (aux alentours de 1450-1400 avjc). Les premiers documents en « linéaire A », les documents datant de l’époque des premiers palais, viennent tous du palais de Phaistos. Ils sont plus anciens que les premiers documents attestés en hiéroglyphes crétois. La période des seconds palais crétois est l’Âge d’or du « linéaire A » : c’est de cette époque que datent l’immense majorité des documents conservés, et c’est à cette époque que l’extension de l’aire de dispersion des documents est maximale. On a trouvé des documents inscrits en « linéaire A » en Crète, mais aussi dans les Cyclades, à Cythère et en Laconie. Les tablettes rédigées en « linéaire A » sont bien moins soignées que leurs équivalents ultérieurs en « linéaire B ». Elles sont plus petites, et les lignes d’écriture ne sont pas séparées par des lignes horizontales. Leur contenu n’est pas non plus classé par entrées marquant chaque fois le début d’une nouvelle ligne, mais au contraire il est d’usage de couper les mots et de disposer le résultat des opérations là où il y a de la place, de l’autre côté de la tablette si nécessaire. C’est ce qui rend l’analyse des tablettes en « linéaire A » si difficile par rapport à celles en « linéaire B ».
Linéaire B
Le linéaire B est un syllabaire utilisé pour l’écriture du mycénien, une forme archaïque du grec ancien.
Il se compose d’environ 87 signes. Les nombres sont décimaux, les poids et mesures sont d’inspiration babylonienne. Le linéaire B est complètement oublié dès le début du premier millénaire avant notre ère ; il sera par la suite remplacé par l’alphabet grec, avec lequel il n’a aucun lien. Le linéaire B apparaît en Crète à Cnossos aux environs de 1375 av. J.-C. Il y a été découvert, avec le linéaire A, en 1900 par Sir Arthur Evans sur des tablettes d’argile de Cnossos cuites accidentellement par un incendie (3500 fragments1). Des tablettes ont également été retrouvées à Pylos (près de 1000 fragments1), Mycènes, Thèbes (plusieurs centaines de fragments), Tirynthe et Midéa. Le linéaire B se trouve également sur des vases, trouvés à Éleusis, Kreusis, Orchomène, La Canée et au Ménélaion, à Thérapné. Les styles d’écriture permettent d’identifier une centaine de scribes différents à Cnossos, et une cinquantaine à Pylos. L’apparition de l’écriture linéaire B en Crète, qui était largement utilisée en Grèce continentale à l’époque mycénienne, et la fin de l’utilisation de l’écriture linéaire A courante dans les sites minoens de Crète correspond à la période minoenne tardive au cours de laquelle de nombreux sites de l’île sont abandonnés. Les témoignages archéologiques changent pour inclure la culture matérielle et une architecture stylistiquement similaire aux formes utilisées sur le continent grec, où l’âge du bronze tardif est communément appelé « mycénien »
Extinction
La fin de la période Mycénienne -1200, inaugure le début la période des Âges Obscurs au cours de laquelle l’écriture est complètement oubliée ! Jusque vers la fin du IXe siècle (-800) et le début VIIIe siècle (-790) qui inaugure la période Archaïque et verra la renaissance de l’écriture. Avec l’alphabet grec, cette nouvelle écriture n’a rien à voir avec le Linéaire A et B. https://paysdecham.fr/wp-content/uploads/2024/03/GreceChronologieComplete.png
Selon une version du mythe, Europe, fille d’Agénor, roi de Tyr, une ville de Phénicie (actuel Liban) fait un rêve. Le jour même, Zeus la rencontre sur une plage de Sidon, se métamorphose en taureau blanc, afin de l’approcher sans l’apeurer et d’échapper à la jalousie de son épouse Héra. Europe s’approche de lui. Chevauchant l’animal, elle est enlevée sur l’île de Crète à Gortyne (ou au nord du Bosphore selon certaines versions)
À Gortyne, sous un platane qui depuis lors est toujours vert, Europe s’accouple avec Zeus, sous forme humaine cette fois. De leur union naissent Minos, Rhadamanthe et Sarpédon qui s’exila en Anatolie, à Milet. Plus tard, Europe est donnée par Zeus comme épouse au roi de Crète Astérion.
Le roi Minos et le Minotaure
Roi légendaire de Crète, fils de Zeus et d’Europe. Il monte sur le trône de Crète grâce à l’assistance de Poséidon et assure l’hégémonie de Knossos sur les îles de la mer Égée, en colonisant nombre d’entre elles et en débarrassant la mer des pirates qui l’infestaient.
Selon le mythe, désireux de montrer à son peuple le crédit dont il jouissait auprès des dieux, Minos prie Poséidon de faire surgir de la mer un superbe taureau, lequel lui serait aussitôt sacrifié. Poséidon répond à cette demande en lui envoyant un magnifique taureau blanc que Minos trouve si beau qu’il décide de tromper le dieu : il épargne le taureau qu’il place parmi son troupeau et immole une autre bête. Courroucé par l’imposture de Minos, Poséidon anime le taureau de fureur et lui fait dévaster les terres de Crète.
En outre, il inspire à Pasiphaé, l’épouse du roi, un amour passionné pour l’animal. La reine va trouver Dédale pour solliciter son aide. L’architecte fabrique une vache de bois creuse de manière que Pasiphaé puisse y prendre place et s’accoupler avec le taureau.
Athènes vit un drame : depuis la mort de son fils et sa victoire sur les Athéniens, Minos, roi de Crète, exige que la ville lui envoie tous les 9 ans un tribut de sept jeunes hommes et de sept jeunes filles qu’il donne en pâture au Minotaure. Thésée décide de mettre fin à ce carnage et se rend en Crète avec les jeunes victimes afin de tuer le monstre. Égée fait tout pour le convaincre de rester, mais Thésée reste inébranlable. Minos se moque de ce jeune homme qui prétend entrer dans le labyrinthe de Dédale, exterminer le monstre et en ressortir sain et sauf. C’est ne pas tenir compte de sa propre fille, Ariane qui est tombée amoureuse de Thésée et qui va lui donner une pelote de fil pour lui permettre de retrouver la sortie.
Il abat le monstre avec le glaive qu’Ariane a volé à son père (glaive offert par Héphaïstos à son père pour son mariage avec Pasiphaé), ressort du labyrinthe puis se sauve en mer avec ses compagnons et Ariane qui a trahi son père à condition qu’il l’épouse. Il abandonne Ariane sur une île déserte après l’avoir endormie sur les conseils du capitaine du bateau.
Pompei Maison du poète tragique Cette peinture montre Thésée abandonnant Ariane sur l’ordre d’Athéna, qui armée et casquée, se tient au sommet d’une montagne. Pendant que deux marins lèvent les voiles, un matelot tend les mains vers Thésée, le pressant d’emprunter la planche qui relie encore le bateau à la terre, et celui-ci jette un dernier regard sur Ariane qui dort à l’ombre d’un arbre. Bien que certains détails soient devenus peu lisibles (Ariane endormie) la fresque a merveilleusement résisté aux siècles, avec des couleurs variées restées très fraîches. https://paysdecham.fr/wp-content/uploads/2024/03/ariane-abandonnee-pompei.jpg
Il sait pourtant qu’Ariane a trahi sa famille pour lui et que si elle revient à Knossos elle se fera exécuter par son père pour trahison. Il rentre donc sans elle à Athènes. Égée, son père et roi d’Athènes attend du haut d’un promontoire le retour du bateau et guette la couleur des voiles : selon un accord passé avec son fils, elles seront blanches en cas de victoire. Mais Thésée oublie de les changer et les voyant noires, Égée se jette dans la mer qui, désormais, porte son nom. Après ce tragique événement, Thésée devient le roi d’Athènes.
Dédale et son fils Icare
Dédale est un célèbre ingénieur travaillant au service du roi de Crète, Minos. La reine de Crète, Pasiphaé, s’éprend d’un taureau blanc donné par le dieu Poséidon et demande à l’inventeur de créer un artifice lui permettant de s’accoupler avec l’animal sacré, requête à laquelle il accède. De cette union naît le Minotaure. Pour cacher le fruit de ce déshonneur, Dédale construit le labyrinthe qui enferme la bête. Dédale donne à Ariane l’idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de retrouver son chemin et de fuir du labyrinthe après avoir tué le Minotaure. À cause de ses trahisons répétées, Dédale est jeté avec son fils Icare dans le labyrinthe dont il est l’architecte.
Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l’idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes.
Il met en garde son fils, lui interdisant de s’approcher trop près de la mer, à cause de l’humidité, et du Soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol et voulant en voir plus, oublie l’interdit et prend de plus en plus d’altitude. La chaleur fait fondre la cire jusqu’à ce que ses ailes finissent par le trahir. Il meurt précipité dans la mer qui porte par la suite son nom : la mer Icarienne
Si vous êtes arrivés jusque là, vous êtes bien courageux. En tout cas vous voilà armés pour me suivre jusqu’en Crète.